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La guerre contre la Constitution
Le 27 janvier, cbs Sunday Morning a diffusé le commentaire d’un professeur de droit constitutionnel suggérant que pour que l’Amérique résolve ses nombreux problèmes, elle doit abandonner la Constitution.
« Si nous voulons faire revenir notre pays, nous devons commencer à prendre des décisions par nous-mêmes, et cesser de nous en remettre à un document ancien et périmé », a dit Louis Michael Seidman. Cet homme enseigne le droit constitutionnel au Georgetown University Law Center, à Washington, d.c., et parlait sur l’une des trois grandes chaînes de télévision.
Dans son livre le plus récent, On Constitutional Disobedience [De la désobéissance constitutionnelle], L.M. Seidman demande : « Pourquoi devrions-nous nous soucier de ce que dit la Constitution ? Devrions-nous nous sentir obligés de lui obéir ? Comment pouvons-nous, aujourd’hui, prendre des décisions basées sur un document créé il y a plus de 200 ans ? »
Ce type de raisonnement anti-Constitution devient tout-à-coup très populaire. Savez-vous pourquoi ? C’est à cause de l’administration Obama. À peu près chaque semaine elle prend des mesures qui soulèvent des questions constitutionnelles, et qui menacent de saper le document fondamental de l’Amérique.
Je trouve cela intrigant que cbs diffuse ce commentaire au tout début du deuxième mandat du président le plus radicalement libéral que les États-Unis aient jamais vu. Cette administration est très hostile à la Constitution, et les médias en sont d’accord. Imaginez-vous les médias pressant le président Bush de contourner la Constitution pour achever son programme ?
En septembre dernier, un groupe d’experts a présenté, au Comité juridique du parlement, une liste de faits montrant la façon dont le président Obama outrepasse ses contraintes constitutionnelles. Humanevents.com a récapitulé ce qu’a trouvé le groupe d’experts de la manière suivante : « En tant que président, Barack Obama a pris l’habitude de contourner ou d’ignorer les limites constitutionnelles de son pouvoir » (12 septembre 2012). Voici quelques exemples que le groupe a donné : son abus du pouvoir exécutif en relation avec le scandale Fast and Furious ; sa décision d’arrêter de mettre en application des parties de la loi américaine sur l’immigration ; et son autorisation à une intervention militaire en Libye, en 2011, sans consulter le Congrès auparavant. Quelques députés réclament une poursuite judiciaire contre le président pour cette dernière décision.
Un des principaux points du groupe, c’était, l’année dernière, la manière dont le président a évité le Sénat et a eu, unilatéralement, quelques rendez-vous « de vacances » alors que le Sénat n’était, lui-même, pas en vacances. Récemment une cour fédérale a jugé que ce fait était inconstitutionnel.
Le sénateur Mike Lee, un célèbre expert en matière de droit constitutionnel, « a dit au comité que l’abus de pouvoir de Obama, prenant des rendez-vous alors que le Sénat n’était, en réalité, pas en vacances, était une première historique » (ibid). Cela ne s’était jamais produit auparavant dans l’histoire américaine !
Cette administration va, tout le temps, au-delà des limites du pouvoir exécutif. Le New-York Times a écrit, en avril 2012 : « De plus en plus souvent, ces derniers mois, le gouvernement a cherché des moyens d’agir, sans le Congrès ». Même les alliés du président, dans les médias, savent que cela se produit. Mais très peu de choses sont faites pour arrêter cela ! Combien de gens y prêtent même attention ?
Êtes-vous conscient de la dangerosité mortelle de cette tendance au non-respect des lois ? Très peu de gens le sont. Mais cela donne un grand aperçu de la nature réelle de la menace à laquelle fait face l’Amérique aujourd’hui.
Décrets présidentiels
Dans son Discours sur l’état de l’Union, en février, le président Obama a dit ceci : « Je recommande vivement à ce Congrès de poursuivre une solution bipartite basée sur le marché afin de résoudre les problèmes liés au changement climatique. … Mais si le Congrès ne veut pas vite agir pour protéger les générations futures, moi j’agirai. J’ordonnerai à mon cabinet de présenter les actions relevant de l’exécutif que nous pourrons prendre, maintenant et dans l’avenir... »
Le président prend ce type de décisions avec une fréquence de plus en plus grande. Voici ce que le Washington Post a écrit deux jours avant le discours présidentiel : « Le président Obama considère une série de nouvelles décisions prises en dehors d’un Congrès récalcitrant, dont une politique qui pourrait permettre à des propriétaires qui se battent de refinancer leurs hypothèques, qui fournirait de nouvelles protections aux gays et lesbiennes, qui permettrait de faire des constructions plus économes en énergie et qui durcirait la réglementation pour les centrales électriques au charbon, selon des personnes extérieures à la Maison Blanche, impliquées dans des discussions sur les questions …
« Les faits soulignent l’utilisation de plus en plus agressive de son autorité par Obama, comme 23 décisions administratives sur la violence par les armes à feu le mois dernier, des décrets précédents qui ont retardé l’expulsion de jeunes immigrants illégaux et d’autres qui abaisseront les mensualités des prêts étudiants.
« Celles-ci et d’autres décisions potentielles suggèrent que Obama va probablement beaucoup compter sur des décrets présidentiels pour installer la politique intérieure de son deuxième mandat » (10 février).
L’esprit des gens est conditionné pour les décrets présidentiels. C’est avant tout destiné à circonvenir le Congrès et contourner la Constitution. C’est, là, le but.
L’utilisation de drones par le président Obama est tombée sous la critique parce qu’il étend sa poigne sur le pouvoir. D’abord, il a lancé cinq fois plus de frappes par des drones que le président Bush, et, ce, en moitié moins de temps. Mais les critiques sont particulièrement inquiets du fait que, selon un document de 16 pages que le ministère de la Justice a divulgué à nbc, le gouvernement croit qu’il est au-dessus des lois et qu’il a le pouvoir de tuer des citoyens américains qu’il considère comme une menace.
Voici ce que le Juge Andrew Napolitano a écrit dans le Washington Times : « M. Obama a soutenu qu’il peut tuer des Américains dont la mort, croit-il, nous mettra tous en sécurité, sans la procédure prévue. Aucune loi ne l’autorise. Son procureur général a soutenu que la considération soigneuse de chaque cible, par le président, et l’utilisation limitée de forces mortelles sont des substituts adéquats et constitutionnels pour une procédure normale. Aucune cour n’a jamais approuvé cela ». A. Napolitano fait remarquer que cette pratique viole les lois fédérales et de l’État, les décrets présidentiels interdisant les assassinats, le langage utilisée dans la Déclaration d’Indépendance et la Constitution.
Peut-être que beaucoup, ou même la plupart, des gens visés dans ces attaques sont des menaces pour les États-Unis. Mais je suis profondément troublé par un gouvernement si dédaigneux de la loi qu’il est censé soutenir !
Cette tendance vers le non-respect des lois est mortelle ! Et je garantis, me basant sur la prophétie, que cela va devenir bien pis.
Qu’est-ce qui se cache derrière cette poussée visant à saper la loi ? C’est la dimension spirituelle que nous devons voir.
Non-respect des lois
L’Empire grec a essayé d’établir l’autorité de la loi. Il a échoué et son empire s’est effondré. L’Empire romain a également essayé de construire une société basée sur la loi. Il a été incapable de le faire, et l’Empire romain est tombé. Beaucoup d’autres empires ont éprouvé le même échec.
Le célèbre historien britannique, Paul Johnson, a écrit un article intitulé « Pas de loi sans ordre, pas de liberté sans loi ». Il a été imprimé dans le Sunday Telegraph, le 26 décembre 1999. Il y écrivait : « L’autorité de la loi, par opposition à l’autorité d’une personne, ou d’une classe ou d’un peuple, et par opposition à l’autorité de la force, est un concept abstrait et complexe. Elle est très difficile à réaliser. Mais jusqu’à ce qu’elle soit réalisée et établie dans l’esprit du public avec une telle véhémence que des masses d’individus sont prêtes à mourir pour la soutenir, aucune autre forme de progrès ne peut être considérée comme sûre. Les Grecs avaient essayé d’établir l’autorité de la loi, mais ils ont échoué. Les Romains avaient réussi sous leur république mais César et ses successeurs l’avaient détruite. L’essence de l’autorité de la loi est son impersonnalité, son omnipotence et son omniprésence. C’est la même loi pour chacun et partout — les rois, les empereurs, les souverains sacrificateurs et l’État lui-même lui sont soumis. Si des exceptions sont faites, l’autorité de la loi commence à s’effondrer — cela a été la grande leçon de l’antiquité ».
Oui, « cela a été la grande leçon » de l’histoire. Mais avons-nous appris cette leçon ? Échouer à faire cela signifie que nous payons le sacrifice suprême : la perte de notre république.
Le problème continuel de l’homme a été son échec à tirer des leçons de l’histoire.
« Des masses d’individus … prêtes à mourir », le sont-elles pour soutenir l’autorité de la loi de l’Amérique ? M. Johnson déclare que c’est notre seule sécurité !
Dans de nombreux cas les gens sont dans la confusion quant à ce qu’est la loi. Et beaucoup d’autres veulent changer les lois, y compris la loi constitutionnelle.
Qui va désirer mourir pour une telle confusion ? Les membres d’un peuple aussi profondément divisé sacrifieront-ils leur vie pour la république et l’autorité de la loi ?
Nos généraux en Grande-Bretagne et en Amérique savent que nous manquons de volonté pour gagner une bataille acharnée — même si elle touche directement à notre liberté. Par exemple, nous avons dû être bombardés avant de participer à la Deuxième Guerre mondiale. Même un des dirigeants les plus diaboliques de l’histoire, Adolf Hitler, ne pouvait nous réveiller pour combattre jusqu’à ce que nous ayons été bombardés par le Japon. Et nous sommes beaucoup plus isolationnistes aujourd’hui.
Nous ne sommes pas prêts à mourir pour défendre notre sécurité comme nous l’étions dans le passé. C’est le signe suprême que notre volonté a été brisée — et que notre république ne peut se tenir debout.
Nos ancêtres étaient disposés à mourir pour établir l’autorité de la loi. Beaucoup d’Américains sont morts dans la Guerre civile pour soutenir notre loi constitutionnelle.
Comme ils étaient différents des gens aujourd’hui !
Le but de nos ancêtres
Les premiers immigrants qui sont venus dans ce pays étaient souvent persécutés dans la patrie qu’ils laissaient. Ils n’avaient habituellement pas de liberté religieuse.
« En Virginie et en Nouvelle-Angleterre au nord, les colons étaient des hommes déterminés et pieux, écrit M. Johnson, souvent à la recherche d’une tolérance religieuse qui leur a été refusée chez eux, qui ont amené leurs familles et qui tenaient beaucoup à être agriculteurs et à établir des habitations permanentes. Ils mettaient la liberté politique et religieuse avant la richesse … Ainsi a pris forme la dynamo économique qui est finalement devenue les États-Unis — une expérience conçue pour établir l’autorité de Dieu sur la terre … » (Ibid.).
Quel but ! Ils projetaient d’établir l’autorité de Dieu sur la terre ! Cela veut dire qu’ils avaient pour but que chaque individu garde les Dix Commandements de Dieu — la base de toute loi juste.
Combien d’Américains sont disposés à faire face à cette réalité ? Pas beaucoup. Parce qu’alors nous devrions voir que nous nous battons souvent non pas pour établir la loi, mais pour promouvoir le non-respect des lois !
Considérez quelques déclarations des pères fondateurs. Dans son discours inaugural, le président George Washington a dit : « Les bases de notre politique nationale reposeront sur les principes purs et immuables de la moralité privée ». Et dans son célèbre discours d’adieu, il a dit : « De toutes les dispositions et les habitudes qui mènent à la prospérité politique, la religion et la moralité sont des soutiens indispensables ». Sans religion et sans moralité, G. Washington savait que l’expérience américaine était condamnée à échouer. John Adams l’a soutenu : « Les hommes d’État peuvent faire des projets et des spéculations pour la liberté, mais ce sont la religion et la moralité seules qui peuvent établir les principes sur lesquels la liberté peut se maintenir en toute sécurité ». La religion et la moralité sont fermement enracinées dans la loi divine.
En 1954, le président de la Cour suprême, le juge Earl Warren, a écrit : « Je crois que la toute la Déclaration des droits a vu le jour à cause de la connaissance que nos ancêtres avaient de la Bible et de leur croyance en elle ».
Quels dirigeants politiques ou religieux feraient des déclarations telles que celles de ces hommes ? Même les politiciens qui ont établi notre république étaient d’une plus grande spiritualité que la plupart de nos dirigeants religieux d’aujourd’hui !
La Constitution est la base de notre république. Et les Dix Commandements étaient, de bien des façons, la base de la Constitution. Nos ancêtres croyaient que si nous n’observions pas les Dix Commandements de Dieu, notre république s’effondrerait !
Nous ne pouvons nous permettre de prendre les paroles de nos pères fondateurs à la légère, si nous voulons voir notre nation se tenir debout.
C’était beaucoup plus dur pour nos pères fondateurs de verser des flots de sang pour gagner notre liberté, créer et établir notre loi constitutionnelle, que cela ne l’est pour nous de seulement la maintenir ! Nous devrions donc respecter nos pères fondateurs plus que nous-mêmes. Mais nous sommes trop vains et trop arrogants pour voir comment ils étaient profondément forts et comment nous sommes pathétiquement superficiels et faibles.
Noble Constitution
La Constitution était basée en grande partie sur la loi de Dieu. C’est la raison pour laquelle je crois que c’est le document le plus noble jamais écrit par un gouvernement de ce monde.
Quel document rare est-ce ! Nos ancêtres avaient la stupéfiante occasion d’établir l’autorité de Dieu dans le pays le plus riche qui soit. Ils ont donc établi une Constitution pour nous protéger de tous des extrêmes de la raison humaine. Les tyrans, les juges injustes et des dirigeants partiaux étaient contrôlés par cette loi.
Nos pères fondateurs savaient-ils que la Bible s’interprétait elle-même ? Dans une certaine mesure, je crois que oui. Et, dans ce sens, ils ont probablement modelé la Constitution d’après la Bible. La Constitution est un document qui s’interprète lui-même probablement mieux que n’importe quel autre livre ou document, en dehors de la Bible.
Nous voyons une indescriptible confusion au sujet de la Bible aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que les gens ne veulent pas la laisser s’interpréter elle-même !
Nous avons eu une direction fondamentale issue de la Grande Charte britannique. Mais la Grande-Bretagne n’a pas de Constitution.
Nos ancêtres persécutés voulaient que leur protection soit expliquée en détail. Ils avaient intensément souffert sous la main de tyrans. Une telle tribulation approfondit la compréhension d’un peuple au sujet de la valeur de la liberté.
Devrons-nous connaître une indescriptible tribulation avant de pouvoir apprécier notre liberté, qui nous est donnée par l’autorité de la loi ?
Nomination de R. Bork
Quand Robert Bork a été nommé à la Cour suprême par le président Ronald Reagan, cela a provoqué un tollé au Congrès, et il n’a pas été affermi. Peu après, il a écrit The Tempting of America [La tentation de l’Amérique] qui, selon moi, est le meilleur livre du siècle — peut-être de tous les temps — sur le droit constitutionnel.
M. Bork, qui est mort en décembre dernier, croyait que la nation n’était plus qu’à mi-chemin de la destruction de notre Constitution.
Il avait raison ! Notre république est en grave danger. Nous vivons aujourd’hui dans une culture qui devient beaucoup plus anti-loi et anti-Dieu.
Si la Constitution doit être réécrite, cela devrait être fait seulement par notre branche législative, c’est-à-dire le Congrès et par le président, c’est-à-dire la branche exécutive. S’ils se trompent, ces dirigeants sont soumis au vote des électeurs. Mais cela n’est pas vrai de la branche juridique — les tribunaux. Les juges de la Cour suprême sont nommés à vie par le président.
Nos ancêtres ont conçu la Constitution de cette manière afin que les juges de la Cour suprême ne soient pas gênés vis-à-vis des gens quand des jugements impopulaires doivent être prononcés. Les juges de Cour suprême sont soumis seulement au droit constitutionnel — pas aux électeurs !
Leur travail, c’est d’interpréter la loi — ou mieux, de laisser la loi s’interpréter. Ils n’ont aucune autorité pour récrire la loi. S’ils récrivent la loi, il est presque impossible de corriger l’erreur.
Dans notre histoire, il y a eu un juge qui voulait l’esclavage. Il a cherché dans la Constitution de quoi soutenir sa croyance. Il a trouvé l’expression « procédures normales substantives » ; il a alors tordu le sens de ces mots pour montrer que l’esclavage était constitutionnel.
Il a fallu une guerre civile pour renverser cette décision. Cela vous donne une idée de la difficulté qu’il y a pour changer ce que les juges font ! Aujourd’hui, les juges ont utilisé ce même raisonnement — « procédures normales substantives » — pour dire que l’avortement est constitutionnel. M. Bork croyait que ce raisonnement était une dangereuse erreur — moi aussi.
Si les juges ne sont pas soumis au droit constitutionnel, ils ne sont soumis à rien ni à personne !
Les facultés de droit enseignent couramment à être des « juristes réalistes ». Comme l’ancien vice-président Al Gore, elles veulent « une Constitution évolutive ». Mais ce raisonnement donne des pouvoirs despotiques aux juges. Il nous éloigne, également, de la loi fondatrice établie par nos ancêtres.
Alors pourquoi nos politiciens permettent-ils cela ? Le président et le Congrès aiment bien souvent que les juges fassent cela si les décisions sont favorables à leurs points de vue, et qu’ils savent que leurs points de vue ne seront pas approuvés par les électeurs. Cependant, les juges tirent leur pouvoir de la législature et des branches exécutives à mesure qu’ils récrivent la Constitution.
Nos politiciens manquent simplement de vision pour voir comment ce processus est désastreux. Il est basé sur le non-respect égoïste des lois — pas sur la loi !
Les juges de la Cour suprême obtiennent des pouvoirs dictatoriaux, et aucun d’entre eux n’a été mis à son poste suite à un vote, ou n’a été approuvé par les gens. Le processus démocratique est détruit. Cela signifie que nous ne pouvons maintenir l’autorité de la loi.
Habituellement, les gens en savent très peu sur le fonctionnement de la loi. Mais ils en savent suffisamment pour manquer de respect envers nos institutions gouvernementales. Ils perdent également tout intérêt pour le système politique.
En conséquence, ils finissent par faire ce que nos prédécesseurs, dans l’ancien Israël, faisaient. « En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon » (Juges 21 : 25). C’est l’histoire de notre propre peuple. Le livre des Juges est une partie des livres bibliques appelés les anciens prophètes. Cela signifie que c’est de la prophétie pour ce temps de la fin.
Aujourd’hui, nous n’avons ni roi ni président ni personnage ayant une autorité réelle sur qui nous pourrions compter pour avoir une direction. Cela signifie que nous sommes une nation sans direction forte. Il en est de même de la Grande-Bretagne.
Aucun navire de l’État ne peut trouver son chemin pour avoir un port sûr sans un capitaine pour le guider. C’est exactement ce qu’il en était dans l’ancien Israël juste avant qu’il n’ait été conquis ! Et c’est exactement ce qu’il en est de l’Amérique et de la Grande-Bretagne, aujourd’hui ! Il n’y a aucun leader qui puisse, ou veuille, établir l’autorité de la loi. Ce triste état a été également prophétisé (Ésaïe 3 : 1-5). Dans cette prophétie, nos dirigeants sont assimilés à des enfants !
Ce que la plupart des gens ne voient pas, c’est que nous détruisons l’autorité de la loi. Et l’histoire nous dit que notre république ne peut tenir debout à cause de ce mal.
Les médias et ceux qui donnent les nouvelles font partie, pour une grande part, de la culture libérale — environ 80 pour cent d’entre eux. La destruction de notre république constitutionnelle ne serait pas possible sans leur soutien. Trop souvent ils sont dupés, et à leur tour ils ont le pouvoir de duper nos citoyens.
M. Bork a montré comment la Constitution est le grand atout de la politique américaine. Aujourd’hui elle est utilisée par la culture libérale qui veut imposer ses idées illégales aux gens !
La grande hérésie enseignée dans nos facultés de droit, c’est que les juges ne sont pas liés par la loi. Certains disent que la Constitution n’est même pas du droit !
Cela signifie que nous sommes conduits par le raisonnement humain d’une culture libérale.
C’est souvent l’opposé de l’établissement de l’autorité de la loi. De nouveau, l’histoire révèle que les empires sont détruits s’ils n’arrivent pas à établir l’autorité de la loi. Mais la culture libérale a souvent le mépris de l’histoire et de nos Pères fondateurs. Les libéraux comptent stupidement sur leur propre raisonnement qui n’est pas fondé sur la loi fondatrice.
Les fondateurs de la Constitution ont mis en place les murs, les toits et les rayons de notre Constitution, comme l’a dit M. Bork. Le rôle des juges, c’est de préserver les caractéristiques architecturales — ajoutant seulement un filigrane ou une œuvre ornementale. Au lieu de cela, les avocats et les juges changent la structure même de notre démocratie représentative.
La Constitution est changée de manière dramatique. Et c’est la base de notre république ! Nous faisons l’expérience d’un séisme constitutionnel, et la plupart de nos concitoyens ne le savent même pas — pas encore. Votre avenir est changé pour vous, et bien souvent vous n’y contribuez pas.
Ce processus, c’est sûr, mène à l’anarchie ! C’est pourquoi vous et moi devrions être profondément inquiets.
Rechercher l’anarchie
Pourquoi nos pères fondateurs ont-ils travaillé si dur pour établir la Constitution ? Parce qu’elle devait être la loi suprême du pays.
« Un professeur de droit de Harvard bien connu, a écrit M. Bork, s’est tourné vers moi avec une certaine exaspération et a dit : ‘Votre notion selon laquelle la Constitution est, dans un certain sens, une loi doit reposer sur un obscur principe philosophique avec lequel je suis peu familier’ »
Notez ce que la Constitution elle-même déclare : « Cette Constitution, et les lois des États-Unis qui en découleront ; et tous les traités établis, ou qui seront établis, sous l’autorité des États-Unis, seront la loi suprême du pays ; et les juges dans chaque État y seront, de ce fait, liés, quelle que soit la chose dans la Constitution ou les lois d’un État affirmant, malgré tout, le contraire.
« Les sénateurs et les représentants ci-dessus mentionnés et les membres des différentes législatures de l’État, et tous les dirigeants et officiers de justice des États-Unis et des différents États, seront tenus par serment ou affirmation, de soutenir cette Constitution ; mais aucune enquête religieuse ne sera jamais menée en vue de la qualification pour un poste ou pour une entreprise publique, aux États-Unis. »
Un professeur de droit de Harvard déclare, en réalité, que la Constitution n’est même pas du droit ! Ce point de vue vient de notre université la plus prestigieuse. Le fait même qu’il puisse faire cette déclaration montre que nous entrons déjà dans l’anarchie extrême !
La majorité de nos dirigeants est maintenant d’accord avec le professeur de droit de Harvard. Il a fait une déclaration qui montre que nous n’arrivons pas à établir l’autorité de la loi. Le véritable résultat, c’est l’anarchie.
Cela signifie que votre avenir sera défavorablement affecté.
En 2000, lors d’un débat pendant les primaires démocrates, on a demandé au vice-président Gore quel genre de juges de la Cour suprême il choisirait s’il était élu président. Il a répondu : « Je chercherais des juges de la Cour suprême qui comprennent que notre Constitution est un document qui vit et qui respire, qui était destiné, par nos pères fondateurs, à être interprété à la lumière de l’expérience évolutive constante des Américains ».
Le journaliste d’agence, Cal Thomas, a fait cette observation au sujet de cette déclaration : « Le point de vue de M. Gore sur la Constitution, partagé par la plupart des politiciens libéraux, est une des plus dangereuses philosophies de notre temps. Cela établit une classe de rois-philosophes qui déterminent les droits des gens et réduisent en lambeaux la Constitution en tant que document qui met les gens en conformité avec des principes immuables qui promeuvent leur propre bien-être et le bien-être général.
« Une Constitution ‘vivante’, note l’avocat constitutionnel, John Whitehead, signifie que la Constitution est ‘à saisir’, et qu’elle devient tout ce que les juges décident, et non pas les gens au travers de leurs représentants élus …
« Les pères fondateurs n’ont jamais voulu que les tribunaux soient suprêmes. Leur intention était que la loi, enracinée dans la vérité objective et invariable, soit prééminente » (Washington Times, 8 mars 2000).
Les experts en droit, aujourd’hui, ne croient pas que la Constitution soit « enracinée dans la vérité objective et invariable » — c’est-à-dire qu’ils ne croient pas que nos pères fondateurs aient établi l’autorité de la loi. Mais c’est exactement ce qu’ils ont fait. Et maintenant la plupart des avocats et des juges rejettent leur œuvre fondatrice.
Nos opinions reflètent aujourd’hui une dégénération mortelle dans l’anarchie !
La culture libérale, dans le monde politique, veut d’une « Constitution vivante ». M. Bork a déclaré que beaucoup de libéraux laissent entendre que la Constitution est morte. Ils ne veulent pas qu’une vérité immuable, établie il y a 200 ans, dirige leur vie.
La culture religieuse libérale veut, de la même façon, d’une « Bible vivante ». « L’intelligentsia » des fanatiques religieux modernes demande qu’on adapte la Bible aux temps modernes — bien que chaque mot ait été inspiré par Dieu (Matthieu 4 : 4).
La plupart des religions prêchent que la loi de Dieu a été supprimée, malgré ce que Jésus dit dans Matthieu 5 : 17-18 : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé ». Le Christ est venu pour accomplir, ou exécuter, la loi complètement. Il disait, pour l’essentiel, que chaque t devait avoir sa barre et que chaque i devait avoir son point. Cependant, beaucoup ont pensé, et pensent toujours, qu’Il est venu pour détruire la loi. Ils refusent de croire la vérité !
Les chrétiens sont censément les gens qui suivent le Christ, le Législateur. C’est de cette manière qu’ils ont leur nom de « chrétiens ».
Mais que nous soyons laïcs ou religieux, nous courons dans le non-respect des lois, et notre nation plonge vers le désastre. N’importe quel bon livre d’histoire nous le montrera ! La Bible rendrait même un verdict de culpabilité. Étudiez-la et voyez le danger mortel du non-respect des lois.
Quand le nouveau gouvernement américain a été établi, Benjamin Franklin a dit que nous aurons « une république, si vous pouvez la garder ». Tout avait trait à l’établissement de l’autorité de la loi — ou à la descente dans le non-respect des lois.
La source du non-respect des lois
Même des empires angéliques sont tombés à cause du non-respect des lois. C’était le problème de Lucifer. « Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu’à celui où l’iniquité [le non-respect des lois] a été trouvée chez toi » (Ézéchiel 28 : 15). Lucifer était parfait jusqu’à ce qu’il rejette la loi de Dieu. « Par la grandeur de ton commerce tu as été rempli de violence, et tu as péché ; je te précipite de la montagne de Dieu, et je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes » (verset 16). Il a péché, et le péché est la transgression de la loi de Dieu (1 John 3 : 4). La violence était alors tout autour de lui. La loi de Dieu prévient la violence. Mais ce monde sans loi est rempli de violence.
Dieu a dû jeter Lucifer par terre. Aujourd’hui Lucifer (renommé Satan) n’a plus accès au trône de Dieu. Son empire a donc été ébranlé, et est destiné à totalement tomber.
Satan est toujours le dieu de ce monde, quoique bientôt il sera remplacé par le Christ. « Pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne vissent pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l`image de Dieu (2 Corinthiens 4 : 4). Cela signifie que ce monde l’adore en tant que son dieu, et suit ses voies sans loi !
Satan a trompé le monde entier (Apocalypse 12 : 9). Et ce monde continue dans ses voies de violence. La survie humaine est devenue notre principal problème. Nous détruirions chaque homme, chaque femme, chaque enfant et toutes chairs si le Christ n’intervenait pas, et n’arrêtait pas l’annihilation humaine (Matthieu 24 : 21-22).
Mais le Christ est sur le point d’intervenir et la merveilleuse autorité de la loi de Dieu est sur le point d’être établie pour toujours ! ▪