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La Grande-Bretagne impériale était une bénédiction, pas une malédiction
Dire du mal de l’Empire britannique est le sport d’érudits et de pseudo-intellectuels. Mais cela doit être contesté—parce que c’est une plaisanterie dangereuse.
Prenez un exemple récent et particulièrement scandaleux. Le Premier ministre britannique, David Cameron, était au Pakistan, en avril dernier, et il lui a été demandé son point de vue sur le rôle de la Grande-Bretagne dans le règlement du conflit de la nation avec l’Inde sur le Cachemire. À cette question plutôt inoffensive, M. Cameron a fait une réponse offensive: «Je ne veux pas essayer d’insérer la Grande-Bretagne dans un rôle principal où, comme avec tant de problèmes du monde, nous sommes en premier lieu responsables du problème».
Étrange conversation. Le Premier ministre a pris une question de routine d’un étudiant d’un collège pakistanais, et l’a transformée en une attaque sur l’ancien Empire britannique. Il a même développé sa réponse au-delà du Cachemire, en déduisant que l’Empire britannique était responsable de «tant de problèmes du monde».
La déclaration révèle une ignorance étourdissante, ou un refus criant, des faits de l’histoire.
Le legs de l’Empire britannique, comme tous les empires et les civilisations, les races et les tribus, a ses aspects sombres. L’histoire de la civilisation humaine en est une de concurrence et de conflits, de subjugation et d’exploitation, de violence et de meurtres. Le mal repose dans la nature de tous les humains. C’est cette nature égoïste inhérente—et non pas l’Empire britannique—qui est la cause ultime de tous les problèmes du monde.
Le fait que le mal soit endémique à l’existence humaine ne le justifie pas; cela signifie simplement que les erreurs de la Grande-Bretagne étaient complètement banales; comparée à d’autres empires, sa conduite était tout à fait exemplaire. Mesurer le caractère d’un empire (ou d’une nation, d’une race ou d’un individu) en considérant ses seules erreurs ne fait que confirmer qu’il était composé d’humains. La méthode la plus précise pour évaluer la qualité d’un empire, c’est de considérer ses fruits, et surtout l’étendue et l’importance de ses contributions à la civilisation humaine.
Par cette norme, l’Empire britannique est sans égal.
Encourager le commerce mondial
Considérez les échanges mondiaux et le commerce, un phénomène que nous considérons comme allant de soi, aujourd’hui. Aucune nation ou aucun empire, dans l’histoire, n’a fait plus pour promouvoir la libre circulation des marchandises et du capital dans le monde que la Grande-Bretagne, au sommet de son empire. C’était la prospérité de l’Angleterre aux 18ème et 19ème siècles, grâce à la Révolution industrielle et à la croissance économique rapide, qui a créé son appétit insatiable pour les matières premières pour l’industrie et pour les articles de luxe. Débordant d’argent, les banquiers anglais se sont mis à dépenser sans compter.
Le colonisé a répondu, souvent avec enthousiasme, travaillant plus dur et plus vite—construisant, semant, creusant—pour vendre sa marchandise et recevoir sa part de richesse anglaise. Alors que la demande en marchandises de l’Angleterre croissait, il en était de même pour le flot d’argent confluant avec les colonies, et pour le commerce entre les colonies et l’Angleterre. Entre 1750 et 1914, la valeur totale du commerce mondial a augmenté cinq fois. Pendant les années 1800, le tonnage maritime mondial est passé de 4 millions à 30 millions, grâce essentiellement à la promotion du libre-échange de la Grande-Bretagne. Quand le piratage est devenu un problème, la Marine britannique l’a stoppé. Quand de nouvelles lois et politiques ont été nécessaires pour promouvoir le libre-échange, les avocats britanniques ont répondu présents.
Les critiques disent que l’explosion du commerce mondial n’a pas profité aux nations les plus pauvres, mais, en fait, a résulté dans leur exploitation. Ce n’est pas vrai. Considérez la Zambie, un exemple cité par l’historien de Harvard, Niall Ferguson, dans son livre Empire. Le produit intérieur brut de la Zambie est par habitant actuellement de 1/28ème de la Grande-Bretagne, ce qui signifie que le Zambien moyen est 28 fois plus pauvre que le Britannique moyen. En 1955, à la fin du régime colonial, le pib de la Zambie était par habitant un septième de celui de la Grande-Bretagne. Depuis que les Britanniques sont partis, la Zambie est devenue quatre fois plus pauvre comparée à la Grande-Bretagne. «La même chose est vraie de presque toutes les anciennes colonies dans l’Afrique sub-saharienne», écrit N. Ferguson.
Pendant le règne impérial britannique, Londres était la banque centrale du monde. Chaque année, des dizaines de millions de livres coulaient de l’Angleterre vers le reste du monde. Naturellement, comme n’importe quelle banque, l’empire a cherché un retour sur investissement; d’où les cargaisons de marchandises qui affluaient de ses colonies. Mais l’écoulement des marchandises en Grande-Bretagne n’est que la moitié de l’histoire. L’autre moitié concerne les centaines de millions de livres anglaises atteignant les côtes étrangères et remplissant les poches de fermiers, commerçants, propriétaires de magasin et banquiers locaux, graissant les rouages des économies coloniales.
En Inde, le joyau de l’empire, la production agricole explosait sous l’Empire britannique des Indes. Entre 1891 et 1938, la quantité de terrain irrigué a plus que doublé. Les Britanniques ont construit plus de 66 000 km de voies de chemin de fer en Inde, aussi bien que des services postaux et de télégraphie. Des millions de gens ont été employés. Le règne britannique, a écrit Tirthankar Roy dans son livre The Economic History of India [L’histoire économique de l’Inde], «paraît avoir fait bien plus que les régimes qui l’ont précédé et que les régimes indiens contemporains».
La même chose s’est produite dans les colonies britanniques en Afrique et dans les Caraïbes. À mesure que l’empire se développait, les banquiers anglais, les ingénieurs, les architectes et les commerçants ont investi temps et argent, construisant l’infrastructure essentielle dans les terres coloniales de la Grande-Bretagne. En Inde, note T. Roy, «les chemins de fer, les ports, les systèmes importants d’irrigation, la télégraphie, le système sanitaire et de soins médicaux, les universités, le service postal, les cours de justice, étaient des biens que l’Inde n’aurait pas pu acquérir de façon crédible dans de telles mesure et qualité si elle n’avait pas développé des liens politiques proches avec la Grande-Bretagne».
Au-delà de la vaste construction matérielle, les Britanniques, dans beaucoup de cas, ont créé l’infrastructure politique révolutionnaire, législative et éducative essentielle pour les gens colonisés. Dans maintes colonies, le règne de la loi a été établi, aidant la croissance économique et la stabilité politique et sociale. Le système juridique supérieur de la Grande-Bretagne a aussi été exporté dans les coins éloignés de la terre, où il a souvent remplacé des lois et des rituels tribaux brutaux par le système de justice anglais plus civilisé et plus équitable.
Défendre le monde
Finalement, l’Empire britannique a joué un rôle clé dans la protection du monde contre les tyrans. Ce n’est pas une coïncidence si le 19ème siècle, alors qu’une grande partie du monde demeurait sous la Pax britannia, a été un siècle de paix relative. Au début du 20ème siècle, l’Empire britannique a émergé comme le sauveur du monde libre, arrêtant presque tout seul la marche de la tyrannie. Pendant cette période, a écrit Niall Ferguson, l’Empire britannique «a plus que justifié sa propre existence, car les alternatives au règne britannique représentées par les empires allemand et japonais étaient nettement pires. Et sans son empire, il est inconcevable que la Grande-Bretagne aurait pu leur résister» (op. cité.).
Ensuite, il y a la question de l’esclavage. Les révisionnistes aiment à rappeler la participation de la Grande-Bretagne dans le commerce mondial des esclaves. Ils négligent de mentionner que c’était la Grande-Bretagne qui a pris la décision unilatérale d’interdire l’esclavage. L’esclavage avait été pratiqué pendant des milliers d’années, et était une composante clé des économies des pouvoirs coloniaux. La décision d’être la première à éliminer le commerce des esclaves était brave et risquée. Une fois cela fait, cette décision a commencé à être renforcée à l’échelle mondiale par les avocats et les fusils britanniques!
Quand nous mesurons l’impérialisme britannique par sa contribution à ses colonies et au reste du monde, il n’y a pas de parallèle. L’historien Andrew Roberts a résumé: «L’Empire britannique a fourni un bon gouvernement, une administration publique non corrompue, une paix intertribale, le règne de la loi, le libre-échange, l’abolition de l’esclavage, le combat contre la famine, l’abolition des coutumes barbares…, les énormes avancées sur l’infrastructure comme les chemins de fer, les routes, plus les projets d’irrigation et, dans toutes les colonies, il a appris aux autochtones à administrer leur propre pays dès qu’ils étaient mûrs pour l’indépendance» (Interview de Frontpage, 26 février 2007).
Il n’y a pas là beaucoup de choses sur quoi s’excuser!
«Le fait demeure, écrit N. Ferguson, qu’aucune organisation, dans l’histoire, n’a fait plus pour promouvoir la libre circulation des marchandises, du capital et du travail que l’Empire britannique aux 19ème et début du 20ème siècles. Et aucune organisation n’a fait plus pour imposer des normes occidentales de loi, d’ordre et de gouvernement autour du monde» (op. cité.).
En plus des vastes bénédictions matérielles, institutionnelles et idéologiques accordées à la civilisation humaine par la Grande-Bretagne impériale, il y a une dimension pleine d’inspiration propre à cet empire que nous devons reconnaître—celle qui nous aide à mettre son histoire dans la perspective correcte.
Simplement dit, l’Empire britannique est arrivé comme un acte de Dieu!
Accomplir une promesse
C’est vrai! L’émersion soudaine de l’Angleterre (et de l’Amérique) sur la scène mondiale au 19ème siècle s’est produite parce que Dieu réalisait une promesse qu’Il avait faite, presque 4 000 ans plus tôt, à Abraham. Vous pouvez lire la promesse originale dans Genèse 12. Ici, Dieu livre une promesse en deux parties à Abraham, la première partie dans laquelle Dieu promet à Abraham que ses descendants acquerront une richesse et une prospérité matérielles formidables et sans précédent.
Quand vous comprenez cela, cette promesse est au cœur de la civilisation occidentale.
Le temps que les événements enregistrés dans Genèse 48 et 49 se déroulent, la promesse originale à Abraham a été conférée aux fils de Joseph, Éphraïm et Manassé, dont les descendants sont, aujourd’hui, respectivement, la Grande-Bretagne et l’Amérique. Dans Genèse 49:22, Jacob utilise une analogie colorée pour décrire le temps où Éphraïm et Manassé hériteraient finalement la promesse du droit d’aînesse.
«Joseph est le rejeton d’un arbre fertile, dit Jacob, le rejeton d’un arbre fertile près d’une source; les branches s’élèvent au-dessus de la muraille». Autrement dit, quand le moment viendrait pour Dieu de réaliser Sa promesse, les descendants des fils de Joseph, Éphraïm et Manassé, exploseraient en un peuple fécond, un peuple colonisateur—un peuple dont la présence, dont les affaires et le commerce, dont la culture et le gouvernement, s’étendraient bien au-delà de leurs frontières nationales.
Il n’y a pas de plus belle ou de plus juste description de l’ancien Empire britannique. Trouvez-vous intrigant comment l’Angleterre—une très petite nation plantée au milieu des mers, sans aspirations mondiales—a, au 19ème siècle, soudainement produit des branches qui ont vite grandi et ont commencé à atteindre tous les continents, en couvrant à un moment donné un quart de la surface de la terre?
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