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La FINUL, un cheval de Troie pour l'Allemagne
Pendant des années, le Hezbollah a entraîné des combattants, accumulé des roquettes et terrorisé Israël à partir de ses refuges au Liban. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) est censée arrêter ces terroristes. Mais au lieu de faire cela, elle les a aidés. Malgré ce fait indéniable, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, s'est rendue au Liban le 23 octobre pour demander la création d'une zone démilitarisée sous la supervision de la FINUL, dont l'Allemagne est membre.
Il ne s'agit pas seulement d'un refus de regarder la réalité en face. Un dangereux complot se trame en coulisses.
Obstruction à Israël
Un jour après l'attaque terroriste diabolique du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le Hezbollah a commencé à tirer un barrage ininterrompu de roquettes sur le nord d'Israël, rendant la région largement inhabitable.
La réaction de la FINUL au massacre du Hamas a été anodin : « La FINUL suit de près les événements dramatiques qui se déroulent en Israël. » Après que le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes, la FINUL a déclaré : « Malgré les événements préoccupants de ces derniers jours, la situation dans la zone d'opérations de la FINUL reste stable mais risque de devenir explosif. »
La FINUL n'avait pas grand-chose à craindre car elle n'a rien fait pour s'opposer au Hezbollah. Le Hezbollah et la FINUL vivent côte à côte, et les soldats de la paix ont été pris dans les feux croisés de la contre-attaque israélienne. Le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung a expliqué : « Les bombes et les obus israéliens frappent souvent près des positions de la FINUL précisément parce que les combattants du Hezbollah tentent d'être proche de cette organisation pour trouver une certaine mesure de protection. Les murs des locaux de la Bundeswehr au siège de la FINUL ont également tremblé. »
Dans son article intitulé « UN Peacekeepers Are Hezbollah's Best Friend », le Wall Street Journal écrivait le 15 octobre : « La FINUL laisse faire les terroristes au Liban, mais se tient en tribune lorsqu'Israël riposte. » Un autre article indique : « Aujourd'hui, alors qu'Israël combat les effectifs du Hezbollah au Liban, il a trouvé un nouvel ennemi : la Force intérimaire des Nations unies au Liban. Ayant échoué dans sa mission pour neutraliser la menace du Hezbollah, la FINUL cherche maintenant à entraver activement Israël, qui essaie de mener au bien ce travail. »
Le Wall Street Journal a également expliqué :
Pour ne rien arranger, ce gâchis semble avoir fait l'objet d'une sorte de capture réglementaire par les terroristes qu'il était censé contrôler. Après avoir échoué à remplir son mandat, la FINUL a pris un virage vers les services sociaux, construisant des installations solaires et fournissant des services vétérinaires à ce qu'elle appelait les « communautés locales ». Il se peut que, ce faisant, elle ait fourni par inadvertance des services publics et des services sociaux au Hezbollah. Ce groupe terroriste utilise des maisons privées dans les villages chiites comme entrepôts d'armes et installations de lancement de roquettes, payant même un loyer aux civils qui les hébergent. Tout effort pour livrer de l'aide au sud du Liban qui néglige de vérifier que les destinataires ne soient pas affiliés aux terroristes risque de finir par aider le Hezbollah.
Pendant ce temps, le budget de la FINUL n'a cessé de croître. Il s'agit de la seule opération de maintien de la paix des Nations unies qui dispose de sa propre marine, avec six navires de guerre chargés d'« empêcher l'entrée non autorisée d'armes ou de matériel connexe par voie maritime au Liban », ce qu'on n'a pas réussi à accomplir. […]
Maintenant qu'Israël est enfin entré au Liban pour chasser le Hezbollah, la FINUL s'interpose, offrant sciemment une protection au groupe terroriste.
Le Hezbollah opère à moins de 100 mètres des postes de la FINUL. Donc, lorsque Tsahal riposte contre les positions qui bombardent les civils israéliens, il risque de frapper également les forces de l'ONU. Pourtant, la FINUL, avec le soutien du siège de l'ONU, a refusé de s'écarter. Cette semaine, un char israélien s'est retrouvé au beau milieu d'un poste de la FINUL alors qu'il tentait de s'échapper à une embuscade du Hezbollah qui a blessé de nombreux soldats. Au lieu de présenter des excuses, l'ONU a rejeté la responsabilité des dégâts sur Israël.
Ce n'est pas nouveau. La FINUL n'a pas empêché la deuxième guerre du Liban en 2006, et la situation n'a fait qu'empirer à partir de là. En 2007, nous avons titré « La FINUL et le Hezbollah font front commun » ; en 2008, « FINUL : l'alliée du Hezbollah au Liban ». Et en 2017, nous avons écrit : « Des rapports font surface selon lesquels la FINUL aurait non seulement fermé les yeux sur le Hezbollah, mais l'aurait essentiellement aidé et encouragé. »
Au lieu de poser des questions à l'ONU, la communauté internationale condamne Israël plus sévèrement qu'elle ne condamne le Hezbollah. Comme l'a remarqué le Wall Street Journal, « Le Hezbollah n'aurait pas pu faire mieux. »
Macron contre Netanyahou
Le 5 octobre, le président français Emmanuel Macron a demandé l'arrêt des livraisons d'armes à Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a répondu : « Alors qu'Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l'Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d'Israël. Pourtant, le président Macron et d'autres dirigeants occidentaux appellent maintenant à des embargos sur les armes contre Israël. Honte à eux. »
Le 15 octobre, Macron a sommé Netanyahou de ne pas « rejeter les décisions des Nations unies », notant que « Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision des Nations unies. » M. Netanyahou a répliqué : « Un rappel au président de la France : ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a créé l'État d'Israël, mais plutôt la victoire obtenue pendant la guerre d'indépendance au prix du sang de combattants héroïques, dont beaucoup ont survécu à l'Holocauste et au régime de Vichy en France. »
Le régime français de Vichy a honteusement coopéré avec le Reich meurtrier d'Adolf Hitler. Ces dernières années, l'Allemagne s'est exprimée de manière beaucoup plus diplomatique que la France, adpotant l'air d'un ange de lumière. Pourtant, comme l'écrit le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, dans Daniel dévoile l'Apocalypse : « Aujourd'hui, la France n'est qu'un porte-parole de l'Allemagne. »
Alors que la France exige d'Israël qu'il accepte les diktats de l'ONU, c'est l'Allemagne qui se sert de cette organisation dans un but trompeur.
L'Allemagne entre dans le jeu
En 2008, feu le chroniqueur de la Trompette Ron Fraser a écrit :
Il y a quinze mois, la marine allemande a pris le commandement de la division maritime de la FINUL. Il s'agit du premier déploiement officiel de la marine allemande dans les eaux du Moyen-Orient depuis la Seconde Guerre mondiale. Ostensiblement, la raison de ce déploiement était de protéger la côte libanaise de la contrebande d'armes. Les opérations de la marine allemande dans la région semblent avoir été un succès retentissant, du moins pour ce qui est de dissuader les trafiquants d'armes de pénétrer dans la région, car aucun contrebandier n'a été capturé depuis que la Bundesmarine a assumé ce rôle.
Cela a conduit certains à penser que tout cet exercice n'était qu'une gigantesque opération de relations publiques visant à conditionner certaines puissances du Moyen-Orient, les Nations unies et les États-Unis à accepter un mandat plus large pour l'Allemagne au Proche-Orient.
Plus de 15 ans plus tard, le Wall Street Journal conclut que la FINUL n'a pas atteint ses objectifs. Pourtant, l'Allemagne a atteint ses objectifs de façon spectaculaire. Le Conseil allemand des relations extérieures a noté en 2008 que « l'expérience acquise au large des côtes libanaises […] pourrait éventuellement servir de précédent pour des missions maritimes similaires. » M. Fraser a remarqué :
Depuis qu'elle a été présentée au public comme l'obligation pour l'Allemagne de "protéger Israël", en guise de pénitence pour l'Holocauste, la politique allemande au Moyen-Orient vise en fait à obtenir, par la diplomatie, le commerce, l'aide et l'assistance militaire, ce que Rommel s'est vu refuser au combat : l'extension de l'hégémonie allemande au Moyen-Orient, région stratégiquement riche en pétrole.
Dans ce contexte, la mission de l'Allemagne au Moyen-Orient prend tout son sens. Sous prétexte de protéger Israël, elle étend ses propres missions militaires. Lorsque l'Allemagne a pris le commandement de la force opérationnelle maritime de la FINUL le 15 janvier 2021, l'état-major allemand a quitté Limassol, à Chypre, pour rejoindre le quartier général de la FINUL à Naqoura, au Liban. Dans le cadre de cette mission, l'Allemagne forme également les forces armées libanaises, en particulier la marine.
Alors que les unités navales de la FINUL sont principalement chargées d'aider le gouvernement libanais à surveiller les eaux et à empêcher la contrebande d'armes sur toute la côte, la mission est en train d'être éclipsée par la guerre sur terre, note le Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Actuellement, notre présence est principalement dans le sud et nous surveillons les mouvements d'avions à la frontière », a expliqué Dirk Matheis, commandant de la frégate allemande Baden-Württemberg.
La mission pourrait bientôt s'étendre aux zones littorales de Gaza.
Ces derniers jours, Mme Baerbock se prononce en faveur de la participation de l'Allemagne à une « force de protection » dans la bande de Gaza. Roderich Kiesewetter, expert en Affaires étrangères de l'Union chrétienne-démocrate, a déclaré à t-online : « La ministre des Affaires étrangères, Mme Baerbock, a raison de dire que la paix a besoin de garanties de sécurité. Même un cessez-le-feu doit être crédible et solidement garanti. » La participation de l'Allemagne à la FINUL et à la mission Sea Guardian en Méditerranée pourrait « être augmentée et, si nécessaire, adaptée, en termes d'options de déploiement », a-t-il noté.
Cette même mission de la FINUL a également permis à l'Allemagne de développer des relations militaires stratégiques avec Chypre, une île clé pour contrôler la Méditerranée et accéder au Proche-Orient.
Le ministre chypriote de la Défense, Charalambos Petrides, a déclaré en 2022 :
Bien que cela soit moins connu, nos deux pays entretiennent une coopération de longue date en matière de défense, grâce aux installations que nous avons mises à la disposition du contingent allemand des forces maritimes de la FINUL, basées à Chypre, depuis 2006. Nous continuerons à vous soutenir dans ce déploiement important pour l'accomplissement du mandat de la mission visant à assurer la sécurité maritime dans la région.
Où cela nous mènera-t-il ?
En examinant le travail des Nations unies au Proche-Orient, on pourrait avoir l'impression que l'organisation toute entière est conçue pour aider les terroristes à prendre le contrôle de Jérusalem. Dans « Tout en surveillant Gaza, surveillez l'Allemagne », M. Flurry a expliqué :
La Bible révèle que l'Allemagne veut affaiblir le contrôle des Juifs sur Jérusalem, mais pas pour que l'Iran et l'islam radical puissent s'en emparer par la suite. Il y aura un grand choc entre le roi européen du nord et le roi islamique radical du sud. L'Allemagne organise déjà sa politique étrangère et ses déploiements pour encercler l'Iran et finalement le détruire dans une attaque éclair avant qu'il ne puisse prendre Jérusalem.
Les missions militaires allemandes se préparent à cet affrontement et à la quête du Saint Empire romain pour s'emparer de Jérusalem, comme le prophétise Daniel 11 : 40-45.
Mais ces prophéties ne s'arrêtent pas là. Comme l'a conclu M. Flurry : « Nous sommes témoins d'événements prophétiques d'une importance capitale qui se déroulent sous nos yeux. Étudiez ces prophéties et vous verrez que ces évolutions font partie des derniers événements qui doivent se produire dans cet âge de l'homme, avant que Dieu n'intervienne pour établir Son Royaume sur la Terre ! »
Pour commencer votre étude, lisez « Tout en surveillant Gaza, surveillez l'Allemagne ».