Melissa Barreiro/Trumpet
La démocratie meurt
Partout dans le monde, la démocratie est en train de mourir. L’autonomie gouvernementale—considérée autrefois comme l'idéal de la liberté et la seule façon d’administrer équitablement un pays—est devenue « bof » à la jeune génération.
Aux États-Unis, seulement 30 pour cent de ceux qui sont nés au cours des années 1980 disent qu'il est « essentiel » de vivre dans une démocratie, selon les données de l'Enquête sur les valeurs mondiales (1995-2014). Seulement 19 pour cent d'entre eux disent qu'une prise de pouvoir par les militaires, en cas de gouvernement incompétent ou manquant de faire son travail, n'est pas légitime dans une démocratie. Seulement un tiers d'entre eux disent que les droits civils sont « absolument essentiels ». En 2015, un sixième a dit qu'ils étaient bien avec un coup d’État militaire. (En 1995, ce nombre était de 1 sur 16.) Une enquête de 2011 a constaté que presque un quart des jeunes gens pensaient que la démocratie était une « mauvaise » ou « très mauvaise » façon de diriger le pays.
« Il y a trois décennies, la plupart des savants ont simplement supposé que l'Union soviétique resterait stable », ont écrit Roberto Stefan Foa et Yascha Mounk—les universitaires qui ont compilé ces statistiques—dans le Journal de la Démocratie. « Cette hypothèse a été soudainement prouvée fausse. Aujourd'hui, nous avons encore une plus grande confiance dans la durabilité des démocraties riches et consolidées du monde. Mais avons-nous de bons fondements pour notre confiance démocratique ? » (Juillet 2016).
« Ce que nous trouvons est profondément inquiétant », ont-ils prévenus. « Les citoyens dans un certain nombre de démocraties censément consolidées en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest ne se sont pas seulement montrés plus critiques envers leurs dirigeants politiques. Plutôt, ils sont aussi devenus plus cyniques au sujet de la valeur de la démocratie en tant que système politique, moins optimiste que n'importe quoi qu'ils fassent pourrait influencer la politique publique, et plus disposée à exprimer leur soutien en faveur des alternatives autoritaires. La crise de légitimité démocratique s’étend à un ensemble beaucoup plus large d’indicateurs que précédemment appréciés. »
Des données semblables montrent la même tendance se formant en Suède, en Australie, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni.
La mort de la démocratie a déjà transcendé le cadre théorique. Cela affecte les urnes dans le monde entier. Partout où vous regardez, vous voyez clairement des signes précurseurs de la mort de la démocratie. Et la prophétie biblique indique fortement que cette tendance va s’accélérer.
Pirates
Depuis la Deuxième Guerre mondiale, le monde occidental est venu à un consensus sur ce à quoi devrait ressembler une démocratie : un système de gouvernement qui a été appelé la démocratie libérale. L'Occident a rêvé de répandre cet idéal éclairé de l’autonomie gouvernementale représentative dans le monde entier, en repoussant le socialisme, le communisme et/ou les dictatures et les tyrannies et en donnant à chacun dans le monde entier la liberté de se gouverner eux-mêmes.
Mais non seulement l'Occident a échoué à exporter son produit précieux, il pourrit sur ses propres étagères. La démocratie en Grande-Bretagne, en Europe, en Amérique et au-delà s'écroule. Cela a été visible dans les tendances durant des décennies et lors des récentes élections. Et c'est plus qu'un rejet de certains politiciens ou partis politiques. Cela montre un monde qui n’est plus heureux avec la façon dont fonctionne le gouvernement, même dans les sociétés libres. Cela montre un monde où les électeurs sont si mécontents avec la démocratie qu'ils sont disposés à mener des expériences vivantes sur eux-mêmes avec des formes de gouvernements alternatives et même radicales.
Une alternative est les ‘pirates’. Le 29 octobre 2016, les ‘pirates’ ont presque pris le contrôle de l'Islande. Ce n'étaient pas des pirates littéraux, mais le Parti Pirate islandais.
Le mouvement pirate est l’un des plus récents de la politique. Au début c’était une simple protestation contre l’application restrictive du droit d’auteur en ligne, et cela s’est transformé en un mouvement politique, promouvant le droit à la vie privé, la transparence gouvernementale et la liberté d'expression.
Le parti a été fondé il y a juste quatre ans, mais en octobre il a remporté 15 pour cent du vote, le rendant le troisième parti le plus populaire en Islande. C'est une croissance explosive.
Comme presque partout ailleurs dans le monde, il est facile de voir pourquoi les électeurs islandais ont si fortement rejeté la politique habituelle. Plus tôt en 2016, les journaux du Panama ont révélé une corruption massive au sommet du gouvernement de l'Islande, menant à la démission du Premier ministre.
Une plate-forme clé des partis pirate en Islande et à travers l'Europe—et la façon principale dont ils rejettent « la démocratie libérale »—est leur soutien en faveur de la démocratie directe. À peu près toutes les démocraties libérales de l'Occident sont des démocraties représentatives. Le peuple choisit un représentant ; le représentant est chargé de légiférer, de juger ou d’administrer de la manière qu'il estime la meilleure selon la constitution ; et si les électeurs sont en désaccord, ils le rejettent à la fin de son mandat—sinon plus tôt.
Mais quand des représentants élus sont aussi corrompus que les journaux du Panama, Wikileaks et d'autres fuites le révèlent, il est facile de voir pourquoi les électeurs veulent quelque chose de différent. Sous la démocratie directe, les citoyens votent directement sur les politiques eux-mêmes, supprimant l'intermédiaire.
Beppe Grillo, l’ancien comédien qui ressemble de plus en plus au futur Premier ministre de l'Italie, dirige un groupe de démocratie direct : le Mouvement des Cinq Étoiles. Les Pays-Bas ont adopté une loi l'année dernière qui permet aux pétitions de déclencher des référendums sur la législation.
Paysans
En même temps que les pirates ont assailli l'Islande, un parti de fermiers a pris le pouvoir en Lituanie en deux séries d'élections, qui ont eu lieu le 9 et le 23 octobre. Avant l'élection, l’Union des Verts et des Paysans tenait juste un siège au parlement. Maintenant c'est le plus grand parti, avec 54.
Encore une fois il y a un nouveau parti ; encore une fois les gens en ont marre de la politique habituelle. Mais au lieu de donner plus de pouvoir au peuple, cette coalition veut leur en donner moins. L’une des principales politiques de l'Union des Verts et des Paysans est de créer un gouvernement technocratique. Puisque des politiciens élus ont fait un grand désordre, il raisonne, la Lituanie doit nommer des experts pour s'occuper de cela.
C'est aussi une idée qui s'est répandu loin et gagne plus de popularité après l'élection présidentielle de l'Amérique. « L'élection de Donald Trump comme président des États-Unis peut avoir indiqué la mort de la chose la plus proche que nous avons à une religion dans la politique », a écrit l’ancien député conservateur britannique Matthew Parris. « Des deux côtés de l'Atlantique, la démocratie risque d'être renversée du maître-autel comme un bien non mitigé et non mise en doute » (Spectator, le 9 novembre 2016).
Jason Brennan, un philosophe politique à l'université de Georgetown, vient d'écrire un livre intitulé Contre la Démocratie. Il recommande plutôt une epistocracie—ce qui veut dire gouverner par le bien informé. « La victoire de Trump est la victoire du mal informé », a-t-il écrit dans Foreign Policy. « Mais, pour être correct, la victoire de Clinton l’aurait aussi été. La démocratie est le gouvernement par le peuple, mais le peuple est de beaucoup de façons inapte à régner » (Le 10 novembre 2016).
Clairement, ce ne sont pas seulement des jeunes gens qui détériorent la démocratie. Beaucoup d'élites le font aussi.
Hillary Clinton et Barack Obama font vraiment partie de ce même mouvement. L'Union européenne a suivi cette approche pour des décennies. En Amérique, les politiciens des deux côtés de l'aile ont permis au nombre de bureaucrates non élus en Amérique de grandir au point où plus de 2,5 millions du personnel non-militaire travaille maintenant dans la branche exécutive. Ils sont nommés, non élus. Pourtant cette masse tentaculaire de bureaucrates inclut d’innombrables agences qui ont le pouvoir de passer des lois, essayer des cas et de faire appliquer des punitions. Ils appellent ces lois des « règlements ». Et le citoyen moyen a peu ou aucun recours contre cet état bureaucratique.
Plus ces bureaucrates ont de contrôle, moins les gens ont de contrôle. Les alliés naturels des bureaucrates, des technocrates, des épistocrates et leurs synonymes apparentés sont des gauchistes, parce qu'ils veulent tous la même solution : un grand gouvernement.
‘La démocratie illibérale’
Mais tout le monde n’est pas heureux d’avoir un grand gouvernement. Et le retour à la lutte mène à un autre mouvement : la « démocratie illibérale ». C'était un terme utilisé par le Premier ministre hongrois Viktor Orbán pour décrire ceux qui, comme lui-même et Donald Trump, sont démocrates, mais rejettent beaucoup des normes de l'État occidental moderne. Ils font des choses que certains considèrent hors du commun, des choses que les dirigeants démocrates ne devraient jamais faire, peu importe comment fort est leur mandat.
Ces démocraties « illibérales » ont tendance à être construites autour d’hommes forts : des dirigeants qui sont démocratiquement élus, mais qui accentuent beaucoup leur pouvoir personnel pour résoudre les problèmes de leur nation.
De beaucoup de façons, c'est la tendance la plus difficile à décrire, parce que tant est dénaturé. La gauche a gagné le contrôle de beaucoup des leviers du pouvoir dans la démocratie libérale. Elle a utilisé les bureaucraties, les pouvoirs judiciaires, les médias, les écoles et même les banques centrales pour déplacer les nations vers la gauche. Quand les dirigeants de la droite veulent changer la direction de leur pays, ils peuvent le faire seulement « en interférant » avec les politiques de la gauche de ces bureaucraties, des magistrats, des radiodiffuseurs gouvernementaux, etc. Quand ils le font, la gauche crie au meurtre.
Mais tout ce cri au loup est dangereux. Cela rend difficile à voir où les dirigeants ne font que pousser contre le contrôle de la gauche, et où ils changent vraiment le gouvernement vers l’illibéralisme ou l’oppression. La Hongrie et la Pologne sont deux gouvernements qualifiés de « démocraties illibérales ». Sont-elles vraiment illibéraux ? Il y a certainement des nouvelles inquiétantes. Mais avec toute la rhétorique chauffée, il est difficile de dire ce qui se passe réellement. Une personne n'est pas nazie parce qu'elle critique la prise de décision d'une banque centrale ou parce qu'elle veut voir le contrôle de la Cour suprême ramené au pas. Les diffamations de la gauche contre la Pologne, la Hongrie et l'administration Trump rendent vraiment plus difficile à découvrir si et quand ces gouvernements en fait, prennent des mesures qui sont vraiment dangereuses.
Escalade
Ces mouvements se nourrissent tous l'un de l'autre. Plus les élites prennent le pouvoir, plus de personnes sont résolues de le reprendre, et vice versa.
L'Italie a été forcée dans un gouvernement technocratique de 2011 à 2013. Pendant ce temps, le soutien de la démocratie directe du Mouvement Cinq Étoiles a explosé en popularité dans une réaction majeure contre la technocratie. La première fois que les Néerlandais avaient eu recours à leurs nouveaux pouvoirs de démocratie directe, c’était de briser un traité de l'UE avec l'Ukraine—une action visée aux technocrates dans l'UE. Cependant, les technocrates ont rapidement commencé à travailler sur une méthode qu’ils espèrent que le gouvernement néerlandais utilisera pour ignorer le vote.
Beaucoup en Grande-Bretagne détestent l'UE pour sa nature anti-démocratique et son élitisme. Et quand la Grande-Bretagne a voté pour quitter dans un cas rare évocateur de la démocratie directe, cela a seulement prouvé aux élites que les gens ne méritent pas et ne peuvent pas manipuler le pouvoir de se gouverner.
La démocratie directe et la démocratie illibérale ont un terrain d'entente. Un veut donner le pouvoir directement au peuple, alors que l'autre fait confiance à un seul individu pour fracasser le statu quo. Mais les deux sont vite opposés par les élites. Les élites s'opposent à ce que les « illibéraux » ou « le peuple » s’emparent du pouvoir, alors ils cherchent à reprendre plus de pouvoir—et doivent devenir plus extrêmes pour le faire.
Ces pays ne sont que des exemples des élections les plus récentes. Ils ne sont pas rares. Un nouveau parti politique gagnant le soutien dans une nation européenne est devenu tellement commun qu'il fait à peine les nouvelles. La Grèce, la Lituanie, l'Islande, le Portugal, l'Espagne, la France, la Finlande, les Pays-Bas et la Suède sont tous les principaux exemples de cette tendance. Cela représente beaucoup de gens qui sont dangereusement mécontents du statu quo de la démocratie moderne.
Il est important de reconnaître que l'on peut faire légitimement de fortes critiques de toutes ces alternatives. Les fondateurs de l'Amérique ont rejeté la démocratie directe pour de bonnes raisons. Le gouvernement par des élites concentre le pouvoir aux mains de quelques-uns ; les plans les mieux posés par les bureaucrates spécialisés—gang aft agley—vont souvent de travers. Comme F. A. Hayek l’a dit : « La tâche curieuse de l’économie est de démontrer aux hommes comment peu ils savent vraiment au sujet de ce qu'ils imaginent qu'ils peuvent concevoir. » Les hommes forts peuvent, et sont souvent devenus, de puissants dictateurs.
Pourtant, aucun de ces mouvements sont nazis. Tous sont soutenus par des gens bien intentionnés, dont la plupart protesteraient contre toute suggestion qu'ils sont anti-démocratiques. Mais leur soutien vient du sentiment que le système est brisé, et que nous avons besoin de faire de grands changements dans la façon dont nous faisons les choses. Ils partagent de nombreux points de vue sur les 25 pour cent des jeunes gens qui croient que la démocratie est « mauvaise », même s'ils pourraient rejeter cette conclusion. Ils sont tous les symptômes du mécontentement profond de la façon dont le gouvernement occidental fonctionne, et le sentiment que la démocratie nous a laissés tomber.
Dès que même une minorité significative commence à perdre l'espoir dans la démocratie, la tendance est difficile à arrêter. Elle crée son propre cycle vicieux. Au cours des années 1930, les nouveaux partis sont parvenus à monter à une vitesse semblable à ceux qui montent aujourd'hui. Leur montée signifiait que les partis établis n'avaient plus assez de voix pour former des gouvernements et que les coalitions régulières ne fonctionnaient plus. Les démocraties sont devenues encore plus dysfonctionnelles, plus de gens sont devenus convaincus du besoin pour quelque chose d'autre, et la spirale a empiré.
En outre, les problèmes croissant dans le monde d'aujourd'hui ne feront que s’aggraver. La crise économique de l'Europe continue à gronder sans aucun signe d'une solution. Certaines parties de l’Europe stagnent, avec des niveaux de chômage semblables à la Grande dépression. Même l'Allemagne, le moteur de croissance de l'Europe, risque de connaître une crise économique. L'Amérique nage dans les dettes et est prête pour le désastre.
Si les masses rejettent le système maintenant, combien pire la situation sera-t-elle quand des millions de plus seront sans travail ? Lorsque des millions de familles auront des soucis réels à savoir s'ils seront capables de garder leur maison ?
Retournant aux intellectuels avec qui nous avons commencé, Public Radio International a rapporté lors d’une entrevue avec Yascha Mounk, écrivant : « Mounk croit qu’au moins une partie de l'explication du désenchantement avec la démocratie est économique. La plupart des citoyens des démocraties libérales établies ont dû faire face à la stagnation ou à la baisse des revenus au cours des 20 ou 30 dernières années. Ils peuvent croire que le système leur a échoué, alors que leurs enfants font face à un avenir encore plus incertain » (Le 29 novembre 2016).
Un krach économique rendrait cet avenir radicalement moins certain. Et le sentiment que le système a échoué exploserait dans le chaos ou l'anarchie.
Pourquoi les gouvernements échouent
Le mécontentement global se rattache à de nombreuses prévisions que la Trompette et la Pure Vérité ont faites pendant des décennies : l’effondrement de l'ordre politique aux États-Unis ; la montée des hommes forts en Asie ; le tournant de l'Europe vers le nationalisme ; la création d'un nouveau super-État européen non démocratique.
Tout cela a une simple cause sous-jacente : L'homme n'a simplement aucune bonne façon de régner sur l'homme. Il n'a pas la capacité. Aucun des gouvernements de l’homme n’a créé ou ne peut créer la paix, la stabilité et l'ordre. Nous voyons maintenant la dernière ronde des hommes décidant que le parfait système idéal d'hier a échoué, et ils se précipitent pour trouver le nouvel idéal de demain.
C'est un échec non de la politique, mais de la nature humaine. Aucun système n'élimine l'avarice et l'égoïsme.
Mais cela ne signifie pas que tous les systèmes de gouvernement sont également mauvais. Certains font un travail bien meilleur que d'autres de refreiner la nature humaine égoïste.
Une simple compréhension de l'histoire devrait nous prévenir des dangers du rejet de la démocratie libérale et d’adopter des alternatives. En regardant le large balayage de l'histoire, la plupart des gens de l'Ouest ne l’ont jamais eu si bon. La grande majorité de l'humanité durant la vaste majorité de l'histoire a manqué des libertés que la plupart d'entre nous prennent pour acquis.
Comme le disait Winston Churchill : « La démocratie est la pire forme de gouvernement, sauf toutes les autres formes qui ont été essayées de temps en temps. »
Les Pères Fondateurs de l'Amérique connaissaient certains des problèmes de la nature humaine. Ils ont conçu un système de gouvernement qui le restreindrait. Le gouvernement dans le reste du monde anglophone et au-delà est issu d'une tradition semblable. Après la Deuxième Guerre mondiale, beaucoup du reste des démocraties du monde ont été fondées sur des principes semblables.
Toutes ces alternatives à la démocratie libérale ne protègent pas contre les dangers de la nature humaine. La démocratie illibérale concentre le pouvoir en un seul homme fort et le libère des contrôles et de l’équilibre des pouvoirs. C'est formidable si cet homme a peu de nature humaine égoïste, cupide, et corrompue. Et si ce pouvoir le corrompait ? C’est toujours le cas. Et qu’en est-il de son successeur ? La technocratie donne le pouvoir à quelques élites, de nouveau, avec peu de contrôles ou d’équilibre des pouvoirs. Ils deviennent une bande de poids lourds qui est presque impossible à contrôler—sans recourir à un homme fort. Pourtant, ces experts ont toujours la même nature humaine qui a donné un si mauvais coup à la démocratie libérale.
La démocratie directe est la moins essayée de toutes les alternatives. Son expérience dans la Grèce antique était un désastre absolu. La démocratie directe—le règne par la foule—a été prouvée dangereuse et volatile. Indépendamment de la façon dont elle fonctionnerait en pratique dans un cadre moderne, elle ne résoudrait certainement pas les problèmes causés par la nature humaine.
L'histoire et la nature humaine, alors, nous avertissent de se méfier. La prophétie biblique nous donne une raison encore plus spécifique.
Une fin dangereuse
La Bible a prophétisé la montée à la puissance mondiale de la Grande-Bretagne et de l'Amérique. Dieu a promis que ces nations deviendraient « la tête et non la queue » ; qu'Il les mettrait « toujours en haut et ne seraient jamais en bas » (Deutéronome 28 :13).
C'est exactement de quoi l'histoire a été témoin. Les deux derniers siècles ont été des siècles anglo-américains. La forme de gouvernement soutenue par ces nations—une forme de gouvernement qui a en son cœur quelques principes bibliques importants—s'est répandue dans tout le monde occidental.
Mais la Bible dit aussi que cette époque de la Pax Britannica, suivie par la Pax Americana, finirait—et cela se produit maintenant. Le même Dieu qui a mis la Grande-Bretagne et l'Amérique au sommet, l'inverse maintenant. Il a prophétisé que si la Grande-Bretagne et l'Amérique ne Lui obéissaient pas, alors les étrangers seraient la tête, « et tu seras la queue » (verset 44).
Ce retrait global de la méthode de gouvernement anglo-américaine est en tandem avec le déclin de la Grande-Bretagne et de l'Amérique.
Maintenant, nous nous dirigeons vers un âge d’hommes forts. Tous les grands blocs de pouvoir prophétisés dans la Bible sont gouvernés par des dirigeants forts. La Russie sera dirigée par un « prince de Rosh », Vladimir Poutine. L'Europe sera dirigée par un « roi au visage audacieux », qui règnera dans le cadre d’une ancienne combinaison Église-État du Saint-Empire romain. Même le gouvernement de l'Amérique est en grande difficulté, et va possiblement se détériorer sous le règne d’un homme fort.
La Bible les décrit comme « les temps des nations » (Luc 21 :24). C'est un temps de nature humaine sans retenue. Sans les ornements des démocraties libérales, la constitution ou les normes internationales, comme le disait Thucydide, « les forts font ce qu'ils peuvent et les faibles souffrent ce qu'ils doivent. »
Alors que ces hommes forts se débarrassent de la démocratie représentative, la Bible dit qu'ils amèneront le monde au bord de la destruction.
Mais les bonnes nouvelles sont que l'homme est près de l'apprentissage final de la leçon que Dieu veut qu'il apprenne de l'histoire.
Juste au début de l'histoire humaine, l'homme a rejeté le gouvernement de Dieu sur lui. Par conséquent Dieu l'a expulsé du Jardin d'Éden et a dit à l'homme, en fait : « Formez vos propres concepts de ce qui est Dieu, vos propres religions, vos propres gouvernements, vos propres styles de vie et formes de société et de civilisation » (Herbert W. Armstrong, Le Mystère des Siècles). Maintenant, nous sommes témoins de l’échec final de ces gouvernements conçus par les hommes. Les expériences humaines en gouvernement ont finalement échoué, à chaque fois. Et les expériences radicales d'aujourd'hui sur les patients, vivants dans un monde plein de terreur et d'armes de destruction massive, culmineront dans la leçon ultime : Les êtres humains sont réellement incapables de se gouverner eux-mêmes.
Cet échec final nous forcera à accepter ce fait. La montée des pirates, des paysans et de Donald Trump montre que nous sommes désespérés pour des alternatives. Nous ne sommes pas encore assez désespérés pour considérer le gouvernement de Dieu comme une alternative. Mais quand cette expérience se terminera finalement, nous le serons.
Un gouvernement réussi
À ce point, un nouveau gouvernement sera établi sur la Terre—selon le gouvernement parfait du Roi des rois ! Herbert W. Armstrong l'a expliqué dans son livret Le Merveilleux Monde à Venir—Voici à quoi il ressemblera : « Remarquez maintenant juste comment le nouveau gouvernement mondial fonctionnera ! Ce ne sera pas la soi-disant démocratie. Ce ne sera pas le socialisme. Ce ne sera pas le communisme ou le fascisme. Ce ne sera pas la monarchie humaine, l'oligarchie ou la ploutocratie. Ce ne sera pas le gouvernement de l'homme sur l'homme. L'homme a prouvé son incapacité totale de se gouverner lui-même.
« Ce sera un gouvernement divin—le gouvernement de Dieu. Ce ne sera pas un gouvernement de bas en haut. Le peuple ne votera pas. Ce ne sera pas un gouvernement du, ou par le, peuple—mais ce sera un gouvernement pour le peuple. Ce sera un gouvernement du haut (le Dieu Tout-puissant) en bas.
« Il n'y aura aucune campagne électorale. Aucun dîner de collecte de fonds pour la campagne. Aucune campagne politique sale, où chaque candidat essaie de s'avancer dans la lumière la plus favorable, diffamant, dénonçant, et discréditant ses adversaires. Aucun temps ne sera gaspillé dans les campagnes de calomnies dans le désir du pouvoir.
« On ne donnera à aucun humain un poste de gouvernement. Tous dans le service gouvernemental seront alors des êtres spirituels, dans le Royaume de Dieu—la Famille Dieu.
« Tous les fonctionnaires seront nommés—et par le Christ divin, qui lit et connait les cœurs des hommes, leur caractère intérieur, et leur capacités, ou le manque de capacité. …
« En bref, sous la Nouvelle Alliance que Christ vient pour introduire, ce que nous verrons sur la Terre est le bonheur, la paix, l'abondance et la justice pour tous. Avez-vous déjà lu ce que cette Nouvelle Alliance comportera ? Avez-vous supposé qu'elle supprimera la loi de Dieu ? C’est exactement l'opposé. « Car c'est l’Alliance [que Christ vient établir, vous lirez dans Hébreux 8 :10] ; Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur. … »
« Quand les lois de Dieu seront dans nos cœurs—quand nous aimerons les voies de Dieu, et dans nos cœurs, voudrons sincèrement vivre par elles, la nature humaine sera mise en soumission—les gens voudront vivre la voie qui cause la paix, le bonheur, l’abondance, et le bien-être joyeux !