JULIA GODDARD/TROMPETTE
La clandestinité nazie―Révélée !
« Nous ne comprenons pas le caractère minutieux des Allemands. Dès le tout début de la Seconde Guerre mondiale, ils avaient considéré la possibilité de perdre ce second tour, comme ils avaient perdu le premier―et ils planifièrent minutieusement et méthodiquement, dans une telle éventualité, le troisième tour―la Troisième Guerre mondiale ! Hitler a perdu. Ce deuxième tour de guerre en Europe est terminé. Et les nazis sont maintenant entrés dans la clandestinité. En France et en Norvège ils ont appris à quel point une organisation clandestine peut entraver efficacement l'occupation et le contrôle d'un pays. Paris fut libéré par la résistance clandestine française―et les armées alliées. Maintenant un réseau clandestin nazi est méthodiquement planifié. Ils ont l'intention de revenir et de gagner lors du troisième tour. »
C'est ce que déclara l'analyste de nouvelles prophétiques, Herbert W. Armstrong le 9 mai, 1945, lors de la conférence inaugurale des Nations Unies, quelques heures seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'Europe était en ruines. Les nazis entrant dans la clandestinité, avec des plans secrets pour éviter d'être découverts, cela ne pourrait pas être réel, n'est-ce pas ?
Soixante-et-dix ans plus tard, la vérité est claire. Une série de rapports ont détaillé les plans secrets des nazis visant à infiltrer les entreprises, la politique et l'armée allemande, et revenir au pouvoir. Il ne s'agit pas d'une théorie du complot : Ceci a été le sujet d'enquêtes gouvernementales et fut rapporté par les principaux médias. Pourtant, personne n'a demandé ce que ces découvertes signifiaient pour l'Allemagne moderne et son avenir.
La machine de guerre nazie est entrée dans la clandestinité de deux manières principales. Premièrement, les dirigeants nazis, les grands esprits du Nazisme, ont comploté pour survivre. Déjà en 1943, il était clair qu'ils pouvaient perdre la guerre, et en 1944, il était évident qu'ils la perdraient. Des individus calculaient comment éviter la prison ou l'exécution par les tribunaux des Alliés. Les plus ambitieux cherchaient des moyens de rester attachés à leur fortune et à leur pouvoir. Des activistes intransigeants à cette idéologie cherchaient à faciliter son rétablissement même après leur départ. Alors ils ont rédigé des plans pour fuir et se cacher.
Deuxièmement, les dirigeants nazis trouvèrent des moyens pour infiltrer le nouveau gouvernement et la nouvelle administration. Après la guerre, presque chaque Allemand insistait sur le fait qu'il n'avait pas soutenu les nazis. Des centaines de milliers de membres nazis, sans profils très élevés ou avec un nom populaire, renoncèrent à leur idéologie, se mélangèrent au décor, et gardèrent leurs emplois. Se cachant à la vue de tous, ces ex-nazis dirigèrent le gouvernement d'après guerre―et aidèrent leurs collègues les plus en vue à s'échapper.
Prévoir d'entrer en clandestinité
La preuve que des nazis de haut rang planifiaient d'aller dans la clandestinité est claire.
Le 10 août 1944, des représentants du gouvernement et de la SS rencontrèrent des industriels de premier plan. Des représentants de Volkswagen, du fabricant des aciéries Krupp, et de la compagnie d'armements Rheinmetal étaient présents, avec plusieurs autres. Un document des services secrets américains qui décrivait cette réunion a été déclassifié en 1996. Il y était rapporté que le groupe avait été informé : « À partir de maintenant, les industries allemandes doivent aussi réaliser que la guerre ne peut être gagnée et que des mesures doivent être prises en préparation de la campagne commerciale de l'après guerre. Chaque industrie doit prendre des contacts et des alliances avec des entreprises étrangères, mais ceci doit être fait individuellement et sans attirer le moindre soupçon. En outre, la fondation devra être établie au niveau financier pour emprunter des sommes considérables des pays étrangers après la guerre. »
Après cette réunion, un plus petit groupe s'est réuni. Ici, une poignée d'industriels fut informée que le Parti Nazi « serait forcé d'aller en clandestinité », selon le document d'information de l'espionnage américain.
En même temps, d'autres se préparaient pour la fin.
De 1942 à 1945, le Maj. Gen. Reinhard Gehlen commandait l'unité Est des services secrets des armées étrangères de la Wehrmacht, un réseau d'espionnage hautement performant en Europe de l'Est et en Russie. Avec sa connaissance détaillée des avancées de la Russie, il voyait clairement que la guerre serait perdue. Alors lui aussi se prépara. Il fit imprimer ses dossiers d'espionnage sur des microfilms et les entreposa dans des conteneurs à l'épreuve de l'eau, et les cacha dans les Alpes. Comme nous le verrons, cela l'a aidé plus tard.
Au sein de l'église catholique, la planification de mettre à l'abri des nazis ayant des postes-clés commença aussi bien avant que la guerre finisse. En 1942, Monseigneur Luigi Maglione prenait contact avec l'ambassadeur d'Argentine, pour s'enquérir sur la volonté de la nation « d'appliquer généreusement sa loi sur l'immigration, afin d'encourager, au moment opportun, les immigrants catholiques européens à trouver des terres et des capitaux dans votre pays ». Il anticipait, clairement la défaite de l'Allemagne et un exode de nazis en quête d'un refuge.
Alors que la guerre tirait à sa fin, nombreux se préparaient à disparaître. « Un jour nous allons revenir. En attendant, à bientôt. » Ces paroles sont celles d'un porte-parole militaire sur la radio nazie, le 1er septembre 1944, qui n'offrait qu'un « au revoir pour le moment ».
Le 7 mai, lorsque l'Allemagne capitula inconditionnellement devant les Alliés, elle présenta une façade publique claire au monde : Elle déclara que les nazis seraient éradiqués et que des bonnes personnes rempliraient leurs fonctions politiques, judiciaires et exécutives. En l'espace de quatre ans, un nouveau gouvernement vit le jour et un État démocratique favorable aux Alliés exista en Allemagne de l'Ouest. À première vue, tout paraissait formidable.
Mais regardez sous terre, et une image différente se dégageait.
Des bureaucrates nazis
Alors que les nazis de premier plan fuyaient, la plupart des bureaucrates de l'ère nazie furent autorisés à rester. Pendant des années, les fonctionnaires du gouvernement allemand d'après guerre maintenaient leur innocence. Ils n'étaient pas des nazis, insistaient-ils. Certains pouvaient avoir servi les nazis, mais ils ne les supportaient pas et ils ne faisaient que le minimum requis.
La vérité est vraiment différente, comme l'a révélé une série d'études choquantes réalisées par le gouvernement allemand durant la dernière décennie.
En octobre 2010, un livre de 800 pages, détaillant la coopération du ministère allemand des Affaires étrangères en temps de guerre avec les nazis, fut révélé. « Le ministère des Affaires étrangères n'était pas seulement impliqué d'une manière quelconque dans le socialisme national, ou même dans un foyer de résistance, comme ils l'ont longtemps prétendu », a déclaré à Spiegel Online, le Prof. Eckart Conze qui présida à cette étude. « Dès le premier jour, il fonctionnait comme une institution du régime nazi et soutenait sa politique de violence en tout temps. Après 1945, il y eu un haut degré de continuité dans la dotation en personnel au sein du ministère, et certains de ses diplomates étaient sérieusement entachés…
« Le ministère contribuait, en tant qu'institution, aux crimes violents commis par les nazis, y compris le meurtre des Juifs. Dans ce sens, on pourrait dire que le ministère des Affaires étrangères était une organisation criminelle » (27 octobre 2010).
C'est pire. Les diplomates du ministère des Affaires étrangères de l'époque nazie étaient largement autorisés à garder leurs postes une fois la guerre terminée. Ces experts ont ensuite aidé d'autres compatriotes nazis, en servant d'équipe juridique et en les aidant à éviter les poursuites pour crimes de guerre à l'étranger.
Après cette révélation catastrophique, le ministère des Finances a ouvert ses livres. Comme le ministère des Affaires étrangères, les fonctionnaires des finances ont prétendu ne pas être des nazis. Ils ont dit qu'ils avaient fait le strict minimum de leur travail et s'opposaient même aux nazis quand ils le pouvaient. La vérité : « Le ministère des Finances du Reich a littéralement pillé les biens des Juifs », a déclaré l'ancien ministre des Finances, Peer Steinbrück. « C'était systématique... Les Juifs ont été dépouillés de leurs économies, de leurs biens, de tout ce qui avait une valeur financière ou matérielle. »
Le Prof. Hans-Peter Ullmann, qui présidait l'étude du ministère des Finances, a déclaré qu'à un certain point, 30% du gouvernement allemand était financé par les biens volés des juifs. Selon le New York Times, « Le pillage des biens juifs n'aurait pas été possible sans une fonction publique efficace » (26 décembre 2010). Le département avait été rempli de nazis enthousiastes qui étaient restés en place après la guerre.
En décembre 2011, le gouvernement allemand publia un rapport sur la prévalence des nazis parmi les employés du gouvernement. Il concluait qu'après la guerre, « la continuité du personnel parmi les fonctionnaires civils était relativement élevée ». Leurs experts estimaient que 70% du personnel du gouvernement fut autorisé à continuer à travailler ; d'autres experts ont dit que la proportion pourrait atteindre 90%.
Les mêmes documents du gouvernement révélaient que 25 membres du cabinet, un président et un chancelier de l'Allemagne d'après guerre, étaient d'anciens membres du parti nazi possédant leur carte de membre. Un ministre de la Justice et un ministre des Finances d'après guerre étaient membres de la SA d'Hitler, le groupe qui facilita avec force son ascension au pouvoir.
« Aucune de ces informations est nouvelle », a souligné Spiegel Online en mars 2012. « Pendant des années, l'idée que les partisans du régime nazi étaient capables de manipuler leur entrée dans les plus hauts postes du gouvernement de la jeune République fédérale, et que les anciens membres du Parti nazi ont donné le ton, dans un pays régi par la constitution de l'après guerre des années 1950 à 1960, a été un sujet pour les historiens »―non pas pour les théoriciens du complot. Ce sont des faits.
Spiegel Online a noté que l'historien Michael Wildt « est convaincu qu'il deviendra évident que toutes les institutions gouvernementales, pourvu qu'elles existaient à l'époque, étaient impliquées ‘dans les crimes de masse des nazis’... Les ministères et agences gouvernementales ont ‘camouflé, nié et réprimé’ leur histoire sombre » (l'emphase est ajoutée tout au long).
Spiegel Online a aussi dit que « la police et les services de renseignements étaient en grande partie dotés de fonctionnaires provenant des anciennes organisations criminelles parmi leur personnel ». Il avertissait que, « Dans le domaine judiciaire, presque tous avaient été entachés par un passé nazi. »
Le ministère de la Justice a publié une enquête en 2016. Elle concluait qu'environ les trois quart des officiers de la Justice de l'après guerre en Allemagne de l'Ouest, étaient d'anciens nazis. Le Financial Times l'a qualifié de « chiffre étonnamment élevé, beaucoup plus élevé que ce que à quoi s'attendaient les chercheurs ». Trente quatre des principaux juges et avocats dirigeant du ministère étaient des membres des SA d'Hitler. Le journal Local a écrit : « Le réseau des vieux-garçons fascistes resserra ses rangs, ce qui a permis à ses membres de se protéger mutuellement de la justice, selon l’étude—ce qui a aidé à expliquer pourquoi si peu de criminels de guerre nazis sont allés en prison » (10 octobre 2016).
N'oubliez pas que c'était le ministère responsable de trouver, d'enquêter et de déclarer coupable les anciens nazis―et il était rempli de nazis. « Les avocats de l'époque nazie ont tout fait pour couvrir les anciennes injustices plutôt que de les mettre à jour, créant ainsi de nouvelles injustices », a déclaré Heiko Maas, alors ministre de la Justice de l'Allemagne.
Alors ça continue. Certains des pires délinquants du gouvernement n'ont toujours pas encore examiné leurs antécédents du passé. La chancellerie, par exemple, était composée de plusieurs nazis bien connus après la guerre. Une enquête sur la chancellerie commença en 2016 et devrait se terminer en 2020.
Les services secrets
Cette profusion de nazis dans la politique allemande leur a permis de continuer dans d'autres postes clés. L'un des plus influents était le Maj. Gen. Reinhard Gehlen, que nous avons vu plus tôt en 1944, cachant ses renseignements dans les Alpes suisses. Gehlen se rendit aux Américains et leur proposa un marché : Je contrôle la principale unité de renseignement allemande concentrée sur les Soviétiques, et tous mes renseignements restent secrets. Libérez-moi, et je peux mettre à votre disposition une unité d'espionnage antisoviétique prête à servir.
Incroyablement, l'Amérique accepta. Gehlen fut libéré. Il fut payé pour reconstruire son organisation, en utilisant beaucoup de son ancien personnel. Il recruta aussi d'autres anciens nazis. Il n'était pas pointilleux : des anciens de la Gestapo, d'anciens SS, des criminels de guerre, des nazis ayant participé directement à l'Holocauste―ils étaient tous bienvenus. Selon une estimation, 10% de son personnel avait travaillé pour le chef des SS Heinrich Himmler. Les Américains laissèrent le réseau de Gehlen se développer pour contrer les Soviétiques.
En 1956, l'agence d'espionnage de Gehlen fut officiellement transférée sous le contrôle de l'Allemagne de l'Ouest et devint le Service d'Espionnage Fédéral (BND). Gehlen resta le maître-espion.
Il n'est pas étonnant qu'une organisation remplie de nazis, le BND ait aidé les nazis en cavale. En 2011, des documents tombés entre les mains de Bild ont révélé que l'organisation avait aidé à couvrir Adolf Eichmann, l'un des principaux organisateurs de l'Holocauste. Le BND recruta aussi Klaus Barbie, le « Boucher de Lyon », comme agent en 1965, malgré le fait que ses crimes de guerre étaient si nombreux et si bien documentés qu'il avait été condamné à mort. Pas plus tard que l'année dernière, il fut révélé que le BND employait la fille de Heinrich Himmler, la « Princesse du nazisme », qui est restée une fervente nazie et une partisane des anciens membres de la SS jusqu'à sa mort.
Mais la pleine mesure de l'histoire nazie du BND est perdue pour toujours. Le BND a détruit les dossiers sur environ 250 de ses anciens fonctionnaires. Selon une commission d'historiens indépendants, il s'agissait notamment des dossiers de ceux qui avaient occupés « d'importants postes dans le renseignement au sein de la SS, le SD (l'agence d'espionnage de la SS et du parti nazi) ou la Gestapo. »
Quand cette dissimulation a-t-elle eu lieu ? Vers la fin des années 1940 ? Ou 1950 peut-être ?
Cela se passa en 2007. Oui, il y a à peine 12 ans, le BND couvrait activement son passé nazi.
Les forces armées
Après la guerre, il avait été initialement interdit à l'Allemagne d'avoir une armée. Mais le gouvernement allemand en a quand même formé une, secrètement. En mai 2014, les services des renseignements allemands ont publié des documents montrant que d'anciens nazis avaient formé une armée secrète en 1949. Elle aurait pu disposer de 40,000 hommes et 2,000 officiers.
L'armée s'est dissoute après que l'Allemagne eut créé sa propre armée plus officielle dans les années 1950. Mais de nombreux dirigeants haut-placés de l'armée secrète devinrent des personnalités importantes dans l'établissement militaire officiel de l'armée allemande.
Albert Schnez, un colonel durant la Seconde Guerre mondiale, organisa l'armée. Plus tard il devint lieutenant-général dans la Bundeswehr et inspecteur de l'armée, la plus haute fonction militaire. Il était aussi étroitement associé avec le ministre allemand de la Défense, Franz Joseph Strauss.
Gehlen, le chef du renseignement, connaissait et rencontra Schnez. Il transmit des informations au sujet de l'armée au chancelier allemand Konrad Adenauer. Le gouvernement permit à l'armée de continuer et chargea Gehlen de la surveiller.
Les documents indiquent aussi que Hans Speidel et Adolf Heusinger supportaient l'armée. Speidel devint le commandant suprême de l'armée des Alliés de l'OTAN en Europe centrale, et Heusinger le premier inspecteur général de la Bundeswehr.
Une autre figure importante était Anton Grasser, un général durant la Seconde Guerre mondiale qui devint un inspecteur général au ministère allemand de l'Intérieur dans les années 1950. Dans ce poste, il s'assurait que l'armée secrète puisse avoir accès à l'équipement et aux munitions des unités tactiques de la police allemande en cas d'urgence.
Ceux qui ont analysé les documents rendu publics en 2014, témoignent de leur insuffisance. Il y a peu d'informations sur la façon et le moment où l'organisation a été démantelée. Aucun de ces documents officiels n'a survécu.
D'autres documents montrent que Otto Skorzeny, héros de guerre des SS, avait aussi mis en place une armée secrète. Schnez et Skorzeny sont restés en contact l'un avec l'autre, mais on sait peu de choses au sujet du groupe de Skorzeny. Tout ce que les historiens savent avec certitude, c'est que des unités militaires secrètes ont été mises sur pied et que bon nombre de leurs dirigeants ont continué à occuper des postes très élevés dans l'armée allemande.
Une fois que l'armée allemande officielle a été créée, elle s'est rapidement remplie avec un personnel provenant de l'ancienne armée nazie. En 1976, par exemple, sur 217 généraux de la Bundeswehr, seulement trois n'avaient pas servi dans l'armée hitlérienne.
L'industrie
Pendant la guerre, les géants industriels de l'Allemagne travaillèrent intimement avec les nazis. Le plus tristement célèbre est peut-être Alfred Krupp, qui a soutenu Hitler durant des années et dont la fabrication d'armes était essentiellement un département gouvernemental qui fabriquait du matériel de guerre. Un de ses représentants assista à la réunion de 1944, au cours de laquelle les nazis avaient planifié de continuer clandestinement.
Krupp fut arrêté après la guerre. Mais en 1951, il fut libéré de prison. Ce qui est encore plus choquant, seulement deux ans plus tard, il fut autorisé à reprendre le contrôle de son entreprise, ThyssenKrupp AG. À sa mort en 1967 il avait toujours sur sa table de chevet, le Mein Kampf d'Hitler. Depuis, son entreprise est revenue à la fabrication d'armes.
En fait, pratiquement toutes les entreprises représentées à cette réunion secrète sont maintenant retournées à la fabrication d'armes. Rheinmetall est un énorme fabricant d'armes. L'entreprise a fusionné avec le constructeur de camions allemands man pour créer l'une des plus grandes entreprises de défense d'Europe. Büssing, une autre entreprise présente à la réunion de 1944, fait aussi partie du conglomérat, qui fusionna avec man en 1971. Plus tôt cette année, le consortium Rheinmetall-man a acheté 55% des actions dans la compagnie de production de véhicules militaires britanniques BAE Systems. Messerschmitt, l'un des plus célèbres participants à cette réunion de 1944, a repris la fabrication d'avions sous le nom de Airbus. Après plusieurs fusions et prises de contrôle, il est devenu un élément central de la European Aeronautic Defense and Space Co. (EADS)―le plus grand fabricant d'hélicoptères militaires et d'avions de chasse d'Europe.
Toutes ces entreprises ont suivi le même modèle. Avant la Seconde Guerre mondiale, elles acceptèrent d'entrer dans la clandestinité. Après la guerre, elles ont été fermées ou réduites. Elles ont été ressuscitées à une capacité de production civile, puis plus tard sont retournées à la fabrication d'armes.
La disparition des commandants
Il est indéniable que les nazis sont allés dans la clandestinité après la fin de la guerre. Ils ont conspiré pour se cacher les uns les autres et éviter de se faire punir pour leurs crimes. Les rapports secrets, publiés des décennies plus tard, confirment exactement ce que Herbert W. Armstrong avait prédit en 1945. Comment pouvait-il le savoir ?
Il appuyait ses prédictions sur la prophétie biblique. Il a longtemps enseigné que L'Allemagne était la descendante moderne de l'Assyrie biblique. La Bible donne quelques prophéties très spécifiques sur l'Assyrie.
Par exemple, Nahum 3 : 17 déclare : « Tes princes sont comme les sauterelles, tes chefs comme une multitude de sauterelles, qui se posent sur les haies au temps de la froidure : Le soleil paraît, elles s'envolent, et l'on ne connaît plus le lieu où elles étaient. » Le Commentaire Jamieson, Fausset and Brown explique, « Le froid prive les sauterelles de la force pour voler ; alors elles se reposent quand il fait froid et la nuit, mais lorsqu'elles sont réchauffées par le soleil, elles ‘s'envolent’ aussitôt. Il en sera ainsi de la multitude des Assyriens qui disparaîtront soudainement, ne laissant aucune trace derrière. » Par temps froid, une haie peut être couverte de sauterelles. Mais seulement quelques heures plus tard, elles sont toutes disparues.
Mais cette écriture ne décrit pas simplement « les multitudes assyriennes ». Elle est plus spécifique : Elle parle des « princes » ou « généraux ». Pendant la guerre, ces « commandants » dominaient les manchettes. Par la suite, ils ont disparu.
Le personnel subalterne a insisté pour dire qu'ils n'avaient rien à voir avec les nazis. Les nazis avaient presque conquis le globe, mais une fois que l'Allemagne fut conquise, il devint très difficile d'en trouver.
Une autre prophétie clés prédit cette disparition dramatique. Apocalypse 17 : 8 décrit une bête, symbole d'une grande puissance mondiale, qui « était, et qu’elle n'est plus, et qu’elle reparaîtra ». Cette bête existe, puis elle disparaît―pour ensuite « monter de l'abîme ». Vous pouvez dire qu'elle sort de nulle part―de la « clandestinité ».
Voici comment le rédacteur en chef de la Trompette Gerald Flurry explique cette prophétie dans sa brochure Prophétiser de nouveau : la commission de Dieu à Son Église du temps de la fin : « Durant la Seconde Guerre mondiale, nous avons vu l’axe ‘Hitler-Mussolini’, ensuite celui-ci a disparu de la scène. Il ‘n’était plus’ ! Et pourtant, Dieu dit : ‘il est’ ! Cet Axe de pouvoirs a perdu la guerre, mais comme M. Armstrong l’a prêché plusieurs fois, les nazis sont allés en clandestinité—dans ‘l’abîme’ (verset 8). Ils y sont encore—mais ils sont seulement en clandestinité ».
Ce passage ajoute quelque chose de vital : Ce qui descend, dans la clandestinité, remontera encore.
Il y a des signes montrant que sous la surface, l'esprit nazi vit encore en Allemagne.
Une bête clandestine
Certains des premiers signes sont apparus lors de la réunification de l'Allemagne au début des années 1990. Certains en Allemagne semblaient prendre cela comme un signe que la nation était sur le point de se relever à nouveau. Le crime à caractère extrémiste a explosé. En 1991, il y eut 1,483 incidents de crimes violents rapportés―10 fois plus que l'année précédente. Le nombre d'organisations extrémistes de droite passa d'environ 32,000 en 1990 à 65,000 en 1992.
Cette année-là, le petit port de Rostock sur la Mer Baltique choqua le monde. Un groupe de néo-nazis attaqua un centre de réfugiés pour les gitans roumains. Les habitants de la localité ont applaudi. Un officier a plus tard admis que, « La police avait conclu une entente avec les voyous afin de ne pas intervenir. » Les autorités de l'État ont dit qu'ils savaient à l'avance que l'attaque était planifiée, mais ils n'ont rien fait.
Espérant arrêter la violence, le gouvernement décida d'enlever tous les étrangers de la ville et de déporter environ 100,000 gitans en Europe de l'Est.
Encouragés par leur victoire, la violence d'extrême droite se propagea.
Le gouvernement a finalement rétabli un certain contrôle. Mais la violence du début des années 1990 est un signe potentiel que le nazisme n'est pas mort―il est simplement clandestin.
À peu près à la même époque, il y avait des preuves plus cruciales que la bête était vivante sous la surface. Peu de temps après la réunification de l'Allemagne de l'Est et de l'Allemagne de l'Ouest, le gouvernement allemand commença à s'affirmer plus dans la politique mondiale. Son ancien allié de la Seconde Guerre mondiale et le site du camp d'extermination Jasenovac, en Croatie, déclara son indépendance de la Yougoslavie. Presque le monde entier s'y opposa, mais l'Allemagne soutint la Croatie. Elle réussit à faire pression sur l'OTAN avec succès pour qu'il fournisse des armes pour briser la Yougoslavie par la force.
Le médiateur spécial des Nations Unies, Cyrus R. Vance, qualifia le conflit de « la guerre de M. Genscher », à cause du rôle que le ministre allemand des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, joua dans son déclenchement. C'était une guerre commencée par l'Allemagne.
L'Allemagne rapidement commença à fournir des armes aux républiques qui se séparaient, violant les embargos de l'ONU sur les armes. La bête émergeait hors de l'abîme.
Plus récemment, les signes de cette bête clandestine abondent.
La montée de la violence contre les migrants à la suite de la crise des migrants indique également cette nouvelle puissance émergente.
De 2014 à 2015―le début de la crise des migrants―les attaques contre les camps de réfugiés ont quintuplé. L'année dernière, l'Allemagne a connu ses pires affrontements d'extrême droite depuis le début des années 1990. À Chemnitz, une petite ville de l'Allemagne de l'Est, la violence est devenue incontrôlable.
Un nouveau parti marginal de droite―Alternative für Deutschland―est presque le deuxième parti le plus populaire en Allemagne. Certains de ses dirigeants font ouvertement l'éloge des nazis ; l'un d'eux a dit que l'Allemagne devrait être « fière » de ses « accomplissements » pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant ce temps, une nouvelle vague d'historiens font la promotion d'une vision radicale des gloires de l'histoire de l'Allemagne et de sa victimisation injuste par la Grande-Bretagne et l'Amérique.
Des signes similaires existent dans l'armée et les services de renseignements de l'Allemagne.
En 2018, le gouvernement allemand a découvert un complot formé par 200 membres des forces spéciales allemandes, le Kommando Spezialkräfte. Ces soldats d'élite néo-nazis prévoyaient de tuer Claudia Roth, chef du Parti des Vert ; Heiko Mass, l'actuel ministre des Affaires étrangères ; et Joachim Gauck, ancien président de l'Allemagne. Leur liste de frappes comprenait d'autres dirigeants de la gauche et des dirigeants de groupes de demandeurs d'asile. Ils avaient des stocks d'armes et de munitions près des frontières avec la Suisse et l'Autriche.
Par la suite, la police a découvert une tentative des néo-nazis pour infiltrer l'armée. Un lieutenant-colonel des services secrets militaires avait tenté de couvrir le groupe. Pour atteindre ce niveau, cela implique qu'il y avait bien plus qu'une poignée de recrues d'extrême droite qui ont réussi à passer à travers ce qui est censé être un processus de filtrage strict.
Des rapports ont également fait état des liens nébuleux entre les services secrets allemands et les néo-nazis. C'est encore une histoire incroyable, mais la voici, comme le dit l'actualité israélienne de Ynetnews : « C'est le 6 avril 2006, à 17 heures. Halit Yozgat, un citoyen allemand de 21 ans, d'origine turque, est assis derrière le comptoir dans un petit café Internet qu'il a récemment ouvert à Kassel, en Allemagne. Il attend que son père vienne le remplacer au travail lorsque deux balles tirées lui transpercent la tête, le tuant instantanément.
« Quelques secondes plus tard, Andreas Temme, un agent secret des services de renseignement fédéraux allemands, le BND, se lève depuis l'un des ordinateurs situés à seulement quelques mètres de l'endroit où Yozgat est maintenant mort. Il place quelques pièces sur le comptoir comme paiement de son temps passé là et s'en va. À côté des pièces de monnaies, il y a trois gouttes de sang.
« Plus tard, Temme témoignera qu'il n'a pas entendu les coups de feu―tirés par un assaillant inconnu avec un pistolet de fabrication Česká muni d'un silencieux―et qu'il n'a pas vu le corps de Yozgat, non plus, qui était affalé derrière le comptoir près de l'entrée » (24 avril 2017).
Yozgat était le neuvième d'une série d'immigrants, la plupart turcs, tués par balle en plein jour. La police avait attribué la fusillade à des gangs turcs. Au lieu de cela c'était plutôt le travail des Socialistes nationaux clandestins (NSU), un groupe néo-nazi.
Il y a encore plus de preuves reliant ces meurtres aux services d'espionnage. Yavuz Narin, un avocat de descendance turque, passa des années à exposer les liens entre le NSU et le BND. Ynetnews a écrit, « Narin a de nombreux autres exemples de l’implication directe ou indirecte des agences de sécurité dans les activités du NSU. » Il a déclaré à Ynetnews, « Le gouvernement, les agences de sécurité, le ministère de l'Intérieur et, malheureusement, même le bureau de la chancelière tentent d'empêcher une enquête approfondie sur la question. »
« La question inquiétante qui se pose est de savoir si les agences de sécurité allemandes ont tout simplement échoué à faire leur travail, ou si elles ont en fait fermé les yeux et permis intentionnellement les activités du NSU », a poursuivi Ynetnews. «Et si c'est le cas, les néo-nazis auraient-ils pu infiltrer les agences d'espionnage de l'Allemagne et encourager activement les crimes ? L'insistance des autorités à dissimuler de l'information et à faire obstruction à l'enquête sur la question ne fait que soulever d'autres soupçons. »
Si l’on regroupe certains de ces exemples isolés, on constate une tendance. Les nazis n'ont jamais quitté les principales institutions allemandes. À ce jour, ces mêmes institutions sont assaillies par des scandales concernant des nazis au milieu d'eux. Nous voyons des aperçus de la bête clandestine.
Ils s'étonneront
Les signes de la bête sont là, mais peu de gens les reconnaissent. Apocalypse 17 dit que quand cette puissance émergera complètement, « les habitants de la terre… s'étonneront en voyant la bête » (verset 8).
Mais vous n'avez pas besoin d'être « étonnés ».
Il y a une autre prophétie insérée dans ce même passage―une prophétie concernant un individu que Dieu utiliserait pour exposer cette bête. Le verset 10 dit, « Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un existe, l'autre n'est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps. »
Ces sept rois règnent l'un après l'autre. Mais pendant le règne du sixième roi, un homme serait là pour expliquer ce que signifie cette écriture, pour enseigner au monde ce qui se passe.
Ce même individu est sur la scène une fois que le sixième roi a disparu, quand cette bête « était, et qu'elle n'est plus ». Dans Prophétiser de nouveau : la commission de Dieu à Son Église du temps de la fin, M. Flurry écrit : « La bête disparaît de la scène pendant un certain temps, et un prophète doit montrer aux gens ce qu'est la vérité... Cette révélation concerne l'époque où M. Armstrong... faisait cette Œuvre de Dieu. Dieu lui révélait des secrets sur cette sixième résurrection du Saint Empire romain, qui ‘était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra’ ».
C'est ainsi que M. Armstrong a pu identifier tout ce qui se passait dans l'Allemagne nazie en 1945. Ces documents étaient tous classifiés, les enquêtes n'étaient pas encore faites. Mais « Dieu lui a révélé des secrets », comme l'écrit M. Flurry. C'est pourquoi tous ces dossiers secrets ont prouvé qu'il avait raison. Il était l'individu prédit dans ce verset pour expliquer ce que signifie cette bête clandestine.
Tous ces développements majeurs étaient annoncés d'avance dans votre Bible. Et le même Dieu qui a fait en sorte que ces prophéties remarquables soient préservées, s'est assuré d'avoir un homme pour les expliquer.
C'est pourquoi la Bible dit que la bête « était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme », (verset 8). Le temps du verbe ici est important. Alors que M. Armstrong était en vie, cette bête « était, et elle n'est plus ». M. Armstrong était là durant la Seconde Guerre mondiale, et quand la bête alla dans la clandestinité. Mais l'ascension de la bête hors de cet abîme est au futur―elle devait se produire plus tard, une fois que l'homme qui expliquait tout cela serait parti de la scène. M. Armstrong décéda en 1986. À peine trois ans plus tard, l'Allemagne se réunifia, et bientôt les premiers signes de son ascension furent visibles.
Cette bête se lève encore aujourd'hui, mais c'est un mystère pour le monde. Vous, cependant, pouvez comprendre. Dieu révèle des secrets à l'homme qu'Il utilise.
« La Bible prend réellement vie lorsque nous savons spécifiquement ce qui se passe », écrit M. Flurry. Comprenez ces secrets, et vous pourrez comprendre les événements mondiaux. Plus important encore, votre Bible prend vie, révélant le grand Dieu tout puissant qui révèle les plans secrets des nations les plus puissantes au monde. ▪