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La Chine exporte la tyrannie à Cuba
« Nous n'avons pas peur. Nous voulons du changement, nous ne voulons plus de la dictature. » C'est la déclaration qu'un manifestant cubain a faite à la BBC en juillet, alors que les plus grandes manifestations depuis six décennies secouaient la nation insulaire.
Ce manifestant, qui a insisté pour garder l'anonymat, et des dizaines de milliers de ses compatriotes, avaient atteint un point de rupture. Ils avaient compris que les graves pénuries de nourriture, de médicaments, d'électricité et de produits de base étaient le résultat de l'incompétence et de la corruption de leur gouvernement. C'est pourquoi, dès le 11 juillet, ils sont descendus dans la rue dans plus de 40 villes pour demander un changement de régime.
Le fait de voir les chiffres sans précédent qui sont sortis a rempli d'espoir de nombreux manifestants. De La Havane à Santiago de Cuba, ils ont scandé : Liberté ! Oui, nous le pouvons !
#Cuba Quakes: Mass Protests Put the Regime on Notice | #FreeCuba https://t.co/ERPqWF0UvV pic.twitter.com/urFwKE3QuF
— Foreign Confidential (@ForeignC) July 31, 2021
Mais le régime cubain a répondu : La tyrannie. Non, vous ne pouvez pas.
Le gouvernement a fait taire les manifestants. Et un nouveau rapport montre qu'il l'a fait en grande partie grâce au Parti communiste chinois (PCC).
Cuba ne compte qu'une seule société d'accès à Internet : Etecsa. Et les principaux fournisseurs de technologie d'Etecsa sont tous chinois : ZTE, Huawei et TP-Link. Ces entreprises chinoises—qui sont toutes des extensions de facto du PCC—ont joué un rôle majeur dans la construction des réseaux de télécommunications cubains, y compris le réseau national de fibre optique, les câbles sous-marins, les points d'accès et l'Internet mobile.
En 2016 déjà, le China Business Network se vantait que les contributions de Pékin à Etecsa rendaient la position de la Chine à Cuba « aussi ferme qu'un rocher au milieu du courant ».
En 2020, il s'est avéré que les Chinois utilisaient cette position solide comme le roc pour exporter « l'autoritarisme numérique » du PCC au régime cubain. Une enquête de l'organisation suédoise Qurium a prouvé que la Chine permettait au gouvernement cubain de bloquer l'accès de sa population aux sites web critiques pour le régime—tout comme la Chine le fait avec le « Grand pare-feu de Chine » à l'intérieur de ses propres frontières.
En juillet, lorsque les manifestations ont éclaté à Cuba, le régime a compris que les manifestants s'appuyaient sur les médias sociaux et l'internet mobile (dont ils ne disposent sur l'île que depuis trois ans) pour coordonner les marches, se mettre en garde contre la police secrète et diffuser leur message au-delà de l'île. Afin de déconnecter les Cubains les uns des autres et du reste du monde, le régime a débranché l'internet et les réseaux mobiles, et a coupé de manière sélective les services de téléphonie fixe.
La stratégie a fonctionné.
Quelques jours après la coupure de l'Internet et la répression gouvernementale qui l'a accompagnée, les manifestations ont pris fin. Le régime cubain s'est alors attelé à identifier les meneurs de la manifestation et à resserrer son emprise sur l'île.
Cette coupure technologique n'aurait pas pu avoir lieu sans la Chine. « La clé de la capacité du régime » à orchestrer le black-out « était la Chine », ont écrit Leland Lazarus et Evan Ellis pour le Diplomat le 3 août.
Le rôle de la Chine dans la répression du peuple cubain et la prolongation des épreuves qu'il subit de la part du régime est honteux. Mais cela renforce aussi considérablement le pouvoir de la Chine à Cuba, et représente donc un danger pour les États-Unis.
Le fondateur de Geopolitical Futures, George Friedman, a averti en juillet que l'influence de la Chine à Cuba, qui s'est considérablement accrue grâce au rôle de la Chine dans l'étouffement des protestations, signifie que les Chinois pourraient potentiellement « bloquer les ports américains sans les bloquer réellement ».
Il a écrit :
Les points d'étranglement sont les eaux entre Cuba et la péninsule du Yucatán et entre Cuba et la Floride. Le port de la Nouvelle-Orléans et le port de Houston dépendent de ces deux points d'étranglement pour expédier et recevoir des marchandises essentielles pour les États-Unis... Depuis Cuba, une menace à long terme pourrait être maintenue... C'est un endroit idéal d'où gérer les États-Unis...
Dans un article de mars 2019 intitulé Preparing to Storm America’s Castle (Se preparer à prendre d’assaut le château de l’Amérique—disponible uniquement en anglais), la Trompette a mis en garde contre la même menace potentielle. Nous avons écrit :
Les Caraïbes sont vitales pour la sécurité des États-Unis. Non seulement cette mer relie la côte Est à l'océan Pacifique via le canal de Panama, mais elle garde l'embouchure du golfe du Mexique. La moitié du commerce maritime américain passe par le Golfe. Ainsi, une puissance étrangère qui contrôlerait les Caraïbes pourrait paralyser l'économie américaine en limitant son accès au transport maritime océanique.
Cette réalité géographique explique pourquoi la Russie et la Chine veulent contester la domination américaine dans les Caraïbes. Ces superpuissances en herbe forgent des alliances avec les gouvernements socialistes de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela. Si ces dictatures latines deviennent des points de chute pour la Russie et la Chine, une coalition de nations pourrait potentiellement couper l'accès des États-Unis au canal de Panama et sceller le détroit de Floride et le canal du Yucatán.
Aussi inquiétante que cette éventualité puisse paraître, la prophétie biblique révèle qu'un tel siège se produira bientôt.
Il y a plus de 2,500 ans, Dieu a inspiré le prophète Ésaïe à écrire au sujet d'un énorme bloc commercial qui serait formé de notre vivant : « un marché des nations » (Ésaïe 23 : 3).
Le verset 1 montre qu'une nation chef de file dans ce bloc commercial serait « Chittim ». Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, explique dans sa brochure Isaiah's End-Time Vision (Ésaïe : sa vision du temps de la fin—disponible uniquement en anglais) que Chittim, ou Kittim, est un nom ancien faisant référence à la Chine moderne. Une autre grande puissance du bloc commercial est « Tyr », dont M. Flurry explique qu'elle désigne « le centre commercial » de l'Europe moderne. Un passage complémentaire dans Ezéchiel 27 mentionne des noms anciens pour la Russie (Tubal et Méschec), montrant que la Russie de Vladimir Poutine jouera également un rôle majeur dans ce futur « marché ».
« La Bible contient de nombreuses prophéties sur cette puissance européenne attaquant l'Amérique—et de nombreuses autres prophéties sur l'Amérique assiégée », écrit M. Flurry dans Isaiah's End-Time Vision. L'Europe réalisera cet état de siège en travaillant avec les autres nations associées au marché des nations d'Ésaïe 23 et d'Ézéchiel 27, y compris la Chine.
« Tous vont assiéger l'Amérique, la Grande-Bretagne et la nation juive », écrit-il.
Les « géants d'Asie » formeront une « brève alliance » avec le bloc européen, écrit-il. « Si l'Europe, le Saint Empire romain ressuscité, trouvait le moyen de tirer parti—ne serait-ce qu'un instant—des ressources clés et des possessions stratégiques de la Chine, de la Russie et du Japon, elle disposerait d'une puissance plus que suffisante pour assiéger les nations anglo-saxonnes…
« C'est pourquoi la prophétie d'Ésaïe d'un ‘marché des nations’ de la fin des temps, qui inclut les puissances européennes et asiatiques, est si intrigante. »
M. Flurry accorde une attention particulière à la région de l'Amérique latine, principalement en raison de sa proximité avec les États-Unis. « Herbert Armstrong a longtemps prophétisé que l'alliance entre l'Europe et l'Amérique du Sud deviendrait extrêmement forte, et nous nous attendons à ce que cela se produise », écrit-il. L'Europe exerce déjà une influence significative dans certaines parties de l'Amérique latine. Et après que la Chine ait rejoint cette « brève alliance » avec l'Europe, le pouvoir que la Chine est en train de construire à Cuba et ailleurs en Amérique latine se traduira par un contrôle européen encore plus grand sur la région.
De plus amples détails sur ce futur siège des États-Unis sont consignés dans Deutéronome 28 : 49, 52 : « L'Éternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une nation qui fondra sur toi d'un vol d'aigle, une nation dont tu n'entendras point la langue… Elle t'assiégera dans toutes tes portes, jusqu'à ce que tes murailles tombent, ces hautes et fortes murailles sur lesquelles tu auras placé ta confiance dans toute l'étendue de ton pays ; elle t'assiégera dans toutes tes portes, dans tout le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne. »
« Se préparer à prendre d'assaut le château de l'Amérique » explique la signification du mot « porte » dans ce contexte :
Une porte est un passage étroit d'entrée ou de sortie. Sur le plan national, une porte maritime est un étroit étranglement comme le canal de Panama, le détroit de Floride, le passage du Vent ou le canal du Yucatán. Dieu a donné à la Grande-Bretagne et à l'Amérique ces portes stratégiques et bien d'autres, en veillant à ce qu'elles deviennent des superpuissances économiques et militaires. Mais Dieu a également averti que si l'Amérique et la Grande-Bretagne ne Lui obéissaient pas, non seulement ces portes maritimes leur seraient retirées, mais elles seraient utilisées contre elles. Cela est sur le point de se produire.
Il s'agit de prophéties graves, qui montrent que l'Amérique et certains de ses alliés subiront bientôt une calamité majeure. Mais la prophétie biblique révèle que le « marché des nations » et le temps de calamité mondiale qui lui est associé seront suivis d'une ère de paix mondiale sans précédent.
Pour mieux comprendre ces tendances et l'espoir qui les accompagne, commandez votre exemplaire gratuit de la brochure de M. Flurry intitulée Isaiah's End-Time Vision (Ésaïe : sa vision du temps de la fin—disponible uniquement en anglais).