ISTOCK.COM/DEM10
L'unité européenne ? Faites attention à ce que vous demandez
Une armée européenne. Un super-État. Un nouveau gouvernement européen. Les dirigeants de l'Union européenne réclament constamment ces choses. En mars, le président français Emmanuel Macron rédigea un article qui fut publié dans des journaux de l'ensemble des 28 États membres de l'UE, demandant plus d'Europe.
« Jamais, depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Europe n'a été aussi essentielle », écrivait-il. « Pourtant jamais l'Europe n'a été en danger à ce point. »
Plus d'Europe signifie plus de pouvoir. Si elle s'unissait avec succès, l'UE aurait la deuxième plus grande économie mondiale et le deuxième plus gros budget militaire.
Mais cela serait-il une bonne chose ? L'UE serait-elle une force pour le bien dans ce monde ?
Pour beaucoup, la réponse est un oui évident. Une Europe renouvelée et revigorée, pourrait être une alliée puissante des États-Unis, qui défend les valeurs occidentales comme la liberté, la primauté du droit et la démocratie. Si l'Europe cessait de faire des courbettes devant les dictateurs du monde, et si elle commençait à se défendre contre l'Islam radical, le monde serait un bien meilleur endroit où vivre.
Cette vision optimiste de l'avenir de l'Europe est accompagnée d'une image rose du passé de l'Europe. Les Grecs ont inventé la démocratie, nous disons-nous. Rome a inventé la primauté du droit. L'Empire romain a ouvert la voie à la paix, à la prospérité et au progrès. La vie était bonne―jusqu'à ce que Rome tombe. Puis nous avons atteint le Moyen Âge, une époque de violence et de barbarie. Le progrès humain s'arrêta. Le monde n'a été illuminé que pendant de brèves périodes lorsque des dirigeants européens tentèrent de ressusciter l'Empire romain.
Puis vint le siècle des Lumières. Les libres penseurs partout en Europe inventèrent la liberté telle que nous la connaissons aujourd'hui. La Grande-Bretagne développa ces idées, l'Amérique les mit en pratique avec un nouveau gouvernement radical basé sur ces idéaux.
Avec cette perspective du passé, il semble évident qu'une Europe unie, pleine d'assurance, fondée sur des valeurs historiques serait une force pour le bien dans le monde.
Mais qu'en serait-il si cette vision de l'histoire était horriblement, si horriblement erronée ? Les partisans de l'unité européenne devraient faire attention à ce qu'ils souhaitent.
Le vrai caractère de Rome
L'histoire de l'Europe regorge de choses admirables : de grands hommes, des œuvres d'art merveilleuses, et d'autres réalisations politiques et culturelles. Mais cette vision courante de l'histoire oublie beaucoup de ténèbres.
Prenez Rome. Les pères fondateurs de l'Amérique admiraient la République romaine. Ils nommèrent le Capitole et le Sénat en l'honneur de leurs prédécesseurs romains. Environ la moitié de ces hommes comprenaient le latin et s'inspiraient fortement de l'histoire romaine.
Mais tout cela cache les ténèbres au cœur de Rome. C'était une société où des humains regardaient d'autres humains se battre à mort en tant que divertissement. Où un bébé ne comptait pas comme être humain avant qu'il soit reconnu par son père. S’il était rejeté, les parents devaient « l'exposer », laissant le bébé mourir d'exposition dans une décharge parmi les déchets. Les fouilles archéologiques confirment que cette pratique était très courante.
Si un bébé avait de la chance, il pouvait être secouru―par des marchands d'esclaves, avides de profiter de la demande insatiable de la République pour des travailleurs captifs. Le nombre d'esclaves en Italie au premier siècle avant J.-C. est estimé de 20 à 40 pour cent de la population (au moins 1,5 million de personnes). Plus tard, l'Empire fut soutenu par une main-d’œuvre d'environ 5 millions d'esclaves.
Étant donné qu'elle traitait ses enfants et ses esclaves de cette manière, il n'est pas étonnant que Rome ait été brutale envers ses ennemis.
La République romaine devint une superpuissance au deuxième siècle avant J.-C. avec deux actes de cruauté choquante.
Carthage était la grande rivale de Rome pour la domination de la Méditerranée. En 216 avant J.-C., Hannibal, le carthaginois, vainquit les Romains à Cannes, laissant toute la république vulnérable. Rome survécut avec peine, mais au cours de ces 17 années de guerre, elle finit par battre Carthage.
En 146 av. J.-C., ceci était de l'histoire ancienne. Carthage n'était plus une menace. Mais Rome décida que Carthage devait être détruite. Les légions reçurent l'ordre de ne laisser subsister aucun bâtiment ni aucune personne en vie. Cela prit presque un an, mais Carthage autrefois prospère fut systématiquement, soigneusement, complètement rayée de la carte.
Carthage ne fut pas la seule grande ville romaine méditerranéenne détruite par Rome cette année-là. La Grèce, à cette époque, était sous la protection de Rome. Corinthe continuait de se quereller avec d'autres villes grecques comme elle l'avait toujours fait. Pour Rome, c'était un défi.
Corinthe était à l'époque la ville la plus riche de Grèce. Elle était célèbre dans toute la Méditerranée pour ses arts et sa culture, ainsi que pour ses divertissements minables. En 146 av. J.-C., Rome l'anéantit. Chaque homme fut tué. Dans une ville réputée pour ses prostituées, les femmes ne le furent pas, mais amenées en esclavage, de même que leurs enfants. L'histoire de la destruction de Corinthe résonna dans le monde entier.
Ceci devint la doctrine fondamentale du pouvoir romain : la punition par la destruction de la ville. Si les Romains avaient eu des armes nucléaires, ils les auraient utilisées, obtenant le même effet avec beaucoup moins de main-d'œuvre.
L'historien Tom Holland écrit dans son livre Rubicon : Le triomphe et la tragédie de l'Empire romain, « L'éradication de non pas une mais de deux des plus grandes villes de la Méditerranée fut un scandale... Même les Romains eux-mêmes se sentaient un peu écœurés. Ils ne pouvaient plus prétendre qu'ils conquéraient le monde en légitime défense... Intimidés et obséquieux, les États bien au-delà des rives de la Grèce redoublaient aussi d'efforts pour deviner la volonté de la République. Dans toutes les monarchies de l'Orient, un assortiment de caniches royaux sautaient chaque fois que les Romains claquaient des doigts, parfaitement conscients que même un soupçon d'indépendance risquait de paralyser leurs éléphants de guerre, ou la promotion soudaine de rivaux sur leurs trônes. »
Tout ceci se passait avant même que Rome ne devienne un empire.
Certains des récits les plus détaillés de la brutalité de l'expansion de Rome proviennent de la conquête de la Gaule par Jules César, un siècle plus tard. César étendit les frontières de Rome, rétablissant Carthage et Corinthe et aidant finalement, à transformer Rome en un Empire. Mais tandis qu'il conquérait le pays qui est maintenant la France, lors des guerres de la Gaule, environ un million de Gaulois furent tués et un autre million emmenés comme esclaves.
Quand quelqu'un défiait ou contrariait Rome, la réponse était une force écrasante. Quand les Juifs se sont rebellés, les Romains ont massacré des dizaines de milliers d'entre eux en l'an 70 après J.-C. Finalement ils ont effacé de la carte même les noms de « Jérusalem » et de la « Judée ». L’historien Josèphe a estimé le nombre de morts à un million, avec 97,000 autres emmenés en esclavage.
Rien de tout cela n'efface les réalisations de Rome. Mais cela leur donne le contexte approprié. La Pax Romana―la paix romaine―a certainement existé. Mais elle était imposée par la brutalité.
Les Romains eux-mêmes étaient bien conscients de cela. Comme Scipio Aemilianus regardait ses soldats détruire Carthage, il pleura. L'historien romain Publius Cornélius Tacitus a écrit que son peuple « a créé un désert et l'a appelé paix ».
Vouloir être des Romains
L'Empire romain d'Occident tomba au cinquième siècle. Du côté oriental, il persistait en tant que l'Empire byzantin.
En 527 après J.-C., cet empire faiblissant reçut un nouveau souffle sous l'empereur Justinien.
En général, l'Empire romain se souciait bien peu de la religion de ses sujets, à l'exception de persécutions périodiques contre les juifs et les chrétiens. L'empereur Constantin s'était converti au catholicisme 200 ans plus tôt et avait entraîné Rome sur la voie d'un État théocratique. Mais sous Justinien, l'Empire romain embrassa complètement la religion d’État―et la persécution des dissidents.
La loi byzantine stipulait que les chrétiens qui ne se conformaient pas à l'église catholique devaient être « chassés à l'extérieur des murs de la ville avec une violence implacable ». Les lieux de culte non-catholiques étaient éradiqués aussi loin que l'Afrique du Nord.
L'Encyclopédie Britannica a écrit au sujet de Justinien, « Comme aucun souverain précédent ne s'est aussi intéressé aux affaires de l'église, de même personne ne semble avoir manifesté autant d'activité comme persécuteur à la fois des païens et des hérétiques. »
La religion est aussi devenue une partie importante des objectifs extérieurs de l'Empire. « Pour la première fois dans l'histoire romaine, la conversion de rois païens s'inscrivit comme une priorité de l’État », écrit Tom Holland dans son livre Dans l'ombre de l'épée. « L'église, bien sûr, avait l'ambition de planter la croix dans les régions les plus éloignées du monde... Le fait que l’État romain avait le devoir de contribuer à cette mission était, toutefois, une présomption encore plus radicale. »
Dans le cadre de cette mission, Justinien reconquit Rome, restaurant l'Empire en Occident. Mais il ne put s'y accrocher très longtemps. Après sa mort, l'Empire s'est à nouveau rétréci.
(Public Domain)
Le suivant à faire revivre Rome fut Charlemagne. Charlemagne monta sur le trône Franc en 768 et forma rapidement un partenariat avec l'église catholique. Le pape légitima son pouvoir en prêchant qu'il était le roi légitime des Francs, et plus tard, le Saint empereur romain. En retour, Charlemagne soutenait le pape avec son armée.
Cet empire avait le même esprit guerrier. Charlemagne passa la majeure partie de sa vie à se battre, mais sa plus longue guerre fut celle contre les Saxons. Son propre biographe et loyal serviteur, Einhard, écrivit : « Jamais, une guerre n'a été aussi longue et aussi cruelle que celle-ci, ni exigeant autant d'efforts de la part des peuples francs. »
Holland décrit le modèle général de destruction dans son livre Millénium : « La guerre a été longtemps l'activité préférée parmi les Francs... Les dirigeants qui ne fournissaient pas le butin des pillages à leurs partisans, ne restaient pas longtemps au pouvoir. À peine l'hiver avait-il laissé place au printemps que le peuple franc dépoussiérant ses lances, se préparait à suivre leur roi en campagne. Charlemagne, dont la faim pour le butin était insatiable, avait hérité pleinement des appétits d'une lignée primordiale de chefs-guerriers. »
Charlemagne est né guerrier. Holland discute de la vision que Charlemagne avait de lui-même, comme un nouveau David, le chef d'un nouveau peuple élu avec l'approbation de Dieu : « C'était en étant parfaitement conscient de cela, que Charlemagne a fait couler le sang païen des récalcitrants de la Saxe ; qu'il s'est propagé même parmi les Slaves barbares qui envahissaient les étendues extérieures du monde, des rumeurs terrible de la colère et de la terreur de son nom ; qu'il revenait chaque automne de ses campagnes avec des chariots pleins du butin, des dépouilles pour renforcer l'ordre chrétien partout dans ses vastes territoires » (ibid).
Le sang qui coulait n'était pas seulement répandu dans la bataille. Après une rébellion, Charlemagne exécuta des milliers de prisonniers. Des tribus entières étaient déplacées par la force. Même certains des conseillers de Charlemagne s'interrogeaient sur le bain de sang qu'il infligeait.
Il imposait le catholicisme sur tous ceux qu'il pouvait atteindre. Le refus de se faire baptiser signifiait la mort. Il en fut de même de ceux qui suivaient les religions païennes anciennes, qui tenaient des assemblées religieuses non autorisées, et qui mangeaient de la viande pendant le carême. « Jamais depuis l'époque des Césars des atrocités d'un tel niveau n'avaient été commises―et jamais auparavant cela n'avait été fait dans le but d'imposer l'amour du Christ » (ibid ; l'emphase est ajoutée).
L'Empire s'effondra après la mort de Charlemagne. Mais en 955, Rome fut de nouveau ressuscitée. Cette fois c'était les Saxons eux-mêmes, maintenant profondément convertis au catholicisme, qui fournirent l'empereur, Otto le Grand. Dans l'Empire d'Otto, « c’était considéré comme normal que la guerre pouvait être le devoir ultime du chrétien », écrit Holland. Et le caractère de l'Empire était resté le même. Les ennemis catholiques de l'Empire pouvaient s'attendre à une certaine clémence. Mais quand il vainquit les païens Magyars lors de la bataille de Lichfield en 955, Otto ne fit aucun prisonnier à l'exception des nobles de haut-rang. C'était la coutume à cette époque de donner une rançon et de renvoyer les princes capturés ; au lieu de cela, Otto les exécuta publiquement. Peu de temps après, Otto vainquit les Slaves païens lors de la Bataille de Recknitz. Il exécuta tous les prisonniers. Ces deux batailles sauvages affermirent le règne d'Otto.
Durant le règne des descendants d'Otto, l'église catholique lança les croisades, une série de guerres sanglantes destinées à reprendre la Terre Sainte. Des millions de personnes moururent. Bien que ce soit peut-être les exemples de bains de sang catholiques les plus connus, les croisades ne furent qu'une partie d'un modèle beaucoup plus long, plus grand et plus sanglant au cours des deux derniers millénaires.
La Dynastie des Habsbourg succéda à la dynastie d'Otto pour diriger le Saint Empire romain. Sous les Habsbourg, le Saint Empire romain a atteint sa plus grande expansion territoriale. Maximilien I a été l'un des premiers de ces dirigeants à atteindre la prééminence. Sous son fils, Philippe, l'Espagne a conquis la plus grande partie du Nouveau Monde.
L'église catholique s'est immiscée dans les territoires nouvellement conquis. Bien qu’il soit impossible à vérifier, les rapports contemporains prétendent que les Franciscains à eux seuls, ont baptisé 5 millions de personnes―environ 1 pour cent de la population mondiale de l'époque.
(Public Domain)
Des maladies nouvellement introduites décimèrent un grand nombre des conquis, mais les conquérants espagnols et portugais commirent aussi des massacres―et les ont documentés. « À travers une association de cruautés impitoyables qui se compare avec les grandes invasions mongoles à travers l'Asie, [Hernán] Cortés et ses hommes ont saisi les trésors aztèques, pillant ‘comme de petites bêtes... chaque homme étant totalement possédé par la cupidité,’ selon un récit compilé au 16ᵉ siècle par des témoins oculaires » (La Route de la Soie).
Bien sûr, les Aztèques ne rendent pas des victimes sympathiques. Les Espagnols firent disparaître une civilisation bâtie sur l'esclavage et le sacrifice humain. Mais le fait est que, le modèle de la boucherie européenne continuait.
Pendant ce temps, il y avait encore beaucoup d'autres boucheries catholiques en Europe. La Réforme protestante avait commencé, et les Habsbourg prirent la tête pour la combattre. L'Empire tua ou expulsa les protestants, les Juifs et les musulmans d'Espagne. Les guerres de religion éclatèrent à plusieurs reprises. Les persécutions et les guerres de cette période tuèrent environ 50 millions de personnes.
Napoléon fut le suivant à essayer de ressusciter l'Empire romain. Ses armées marchaient sous les drapeaux représentant des aigles romains. Il s'est consciencieusement modelé à l'image de Jules César. Après s'être initialement opposé à l'église catholique, il a pris un accord avec elle. Il ramena le catholicisme à la France laïque, post révolutionnaire, et il restaura beaucoup de ses privilèges, ainsi que le rôle de l'église dans l'éducation. En retour, il reçut le soutien de l'église.
Dans sa tentative de conquérir l'Europe, Napoléon déclencha guerre après guerre. Selon des estimations crédibles le nombre total de morts s'élèverait à environ 5 millions. Napoléon était insensible à la mort, même à celle de ses propres compatriotes. Après la Bataille d'Austerlitz, quand un général déplora le nombre de morts français décédés, Napoléon répliqua que « les femmes de Paris peuvent remplacer ces hommes en une nuit ». En 1813, quand le ministre autrichien des affaires étrangères, Klemens von Metternich avertit Napoléon sur le coût humain de la poursuite du combat, Napoléon dit qu'il sacrifierait volontiers un million de Français pour satisfaire son ambition.
À Waterloo en 1815, Napoléon fit face à une autre bataille avec un terrible nombre de morts―et ce fut sa dernière.
La tentative suivante pour ressusciter Rome nécessite peu d’explications. Adolf Hitler et Benito Mussolini ont modelé leurs gouvernements selon L'Empire romain, et tous deux signèrent le même type d'accord avec l'église catholique. Le nombre de morts résultant de cet aventurisme fut d'environ 60 millions.
La Seconde Guerre mondiale peut sembler être une aberration dans l'histoire européenne, mais en réalité, elle était la continuation de 2,000 ans d'histoire européenne.
Une Bête
L'histoire de l'Europe est l'histoire d'une église s'alliant avec une puissance militaire, vie après vie, siècle après siècle.
Alors qu'est-ce que la Bible a à dire à ce sujet ? La Bible contient en fait des prophéties spécifiques sur la montée de cette puissance et sur le rôle de cette église.
Dans le livre de Daniel, Dieu donne un aperçu de milliers d'années d'histoire du monde. Ces prophéties décrivent des figures historiques comme Alexandre le Grand ; des prophéties si précises et claires que les critiques insistent en disant qu'elles doivent avoir été écrites après que les événements se soient produits.
Mais le livre décrit aussi l'Empire qui a suivi Alexandre. Daniel 7 : 7 décrit un animal symbolique qui est « terrible, épouvantable et extraordinairement fort ; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait ». C'est une excellente description d'une puissance qui vainquit Carthage, puis revint 50 ans plus tard pour moudre en poussière ce qui restait. Le verset 23 stipule que cette bête « dévorera toute la Terre, foulant et brisant tout sur son passage » (NLT). C'est une prophétie de l'Empire romain.
En décrivant les puissances mondiales énumérées dans Daniel 7, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry écrit : « Ces bêtes sont redoutables ; elles vainquent et asservissent des nations entières. Voilà ce que font ces bêtes. » Cependant, il poursuit : « l’Israël biblique préfère les voir comme des animaux sauvages inoffensifs… Elles appréhendent de faire face à cette vérité qu’elles considèrent extrêmement déplaisante » (Daniel dévoile l'Apocalypse ).
Cette quatrième bête, l'Empire romain, est accentuée dans Daniel 7 pour sa force et sa puissance destructrice. « L'Empire romain est la bête la plus vicieuse que le monde ait jamais connue », poursuit M. Flurry. « Elle est le plus grand monstre que les êtres humains n'ont jamais vu. »
(Galerie Bilderwelt/Getty Images)
Dieu décrit cette quatrième bête de Daniel 7 comme ayant 10 cornes. Celle-ci, dit la Bible, « sont dix rois [ou royaumes] qui s'élèveront » de cette bête (verset 24). Pour un temps, cette bête gouvernait le monde. Mais ensuite dix autres résurrections devaient venir de cet empire.
« Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne ; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance » (verset 8). Cette petite corne « s'élèvera après eux, il sera différent des premiers, et il abaissera trois rois. Il prononcera des paroles contre le Très Haut, il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi... » (versets 24-25).
M. Flurry décrit Daniel 7 : 8 comme « le verset le plus révélateur dans le livre de Daniel ». Cette « petite corne » fait référence à une grande fausse église. Les trois premières « cornes » qui ont ressuscité l'empire étaient les tribus barbares qui vainquirent Rome : les Hérules, les Vandales et les Ostrogoths. Mais elles furent « arrachées » par l'église catholique quand, en 554 après J.-C., l'Empire byzantin de Justinien établit une relation avec l'église catholique et reconquit Rome. Les résurrections suivantes de l'Empire romain suivirent ce modèle d'association du catholicisme avec le pouvoir politique et militaire. Cette église en est venue à « changer les temps et la loi », influençant les empires pour les siècles à venir, au point que jusqu'à ce jour nous utilisons encore le calendrier établi par le Pape Grégoire XIII.
Daniel 7 nous donne un aperçu crucial de l'histoire européenne.
La Restauration Impériale de Justinien, le royaume franc, Otto le Grand, la dynastie des Habsbourg, Napoléon, Hitler et Mussolini : L'empire catholique-européen s'est relevé six fois.
La Bible en prophétise sept.
Aujourd'hui, le monde voit l'Europe moderne, sophistiquée, en grande partie laïque comme une puissance culturelle et économique, non pas comme une puissance militaire ou religieuse. Nous ne la considérons certainement pas comme le bloc du pouvoir le plus susceptible d'engendrer un bain de sang. Nous examinons les efforts d’intégration déployés par l'Union européenne comme une curiosité ayant des ramifications limitées.
Nous oublions.
Cette histoire sonne un avertissement au sujet des efforts modernes de l'Europe pour s'intégrer. Oui, l'Europe est le foyer de certaines des plus grandes réalisations de l'humanité. Mais elle est aussi le foyer de certaines des pires atrocités de l'humanité.
« L'art de l'Europe, immanent et transcendant, la philosophie et la politique, ont tous amené l'humanité à un endroit où elle ne se trouvait pas auparavant », écrit George Friedman au sujet de l'Europe de 1913. « Pour beaucoup, cela semblait comme s'ils étaient aux portes du ciel... Personne ne s'attendait que ce moment soit un préambule à l'enfer. Dans les 31 années qui suivirent, l'Europe s'est déchirée... D'autres civilisations ont subi le chaos, la guerre et l'esclavage. Mais l'inattendu, l'intensité, la rapidité et les conséquences pour le monde entier ont été distinctives... Le lien entre la haute culture européenne et les camps de la mort est tout au moins surprenant » (La poudrière : La crise émergente en Europe).
Ce paradoxe n'était pas un cas unique. Les empereurs Habsbourg ont aidé à tuer un grand nombre de non-catholiques. « Ils tuaient tout en soutenant des artistes comme Mozart, Bach et Schubert », écrit M. Flurry, « ils étaient très sophistiqués alors qu'ils massacraient les gens » (op cit).
Deux mille ans d'histoire sonnent un avertissement puissant pour l'avenir de l'Europe. Une puissance européenne forte, et unie avec la technologie moderne a des implications mondiales. L'histoire nous enseigne que l'Europe moderne est en réalité une menace. La Bible le prophétise.
Mais la Bible ajoute aussi un grand espoir à cet avertissement. Le Dieu qui dans les années 500 avant l'ère chrétienne, décrivait les prochains 2,500 ans de l'histoire de l'humanité avec autant de précision, a un esprit puissant et un pouvoir incroyable. Et Il a donné Ses prophéties pour notre bénéfice.
Daniel 7 détaille aussi la raison pour laquelle Dieu permet à cet empire Église-État de susciter à maintes reprises des effusions de sang massives tout au long de l'histoire. En fait, le chapitre ne se concentre pas sur les terribles pouvoirs de la bête, mais sur ce qui arrive après leurs disparitions. Il est dit que les trônes de ces bêtes sont « jetés par terre ». À leurs places, « quelqu'un de semblable à un fils de l'homme » reçoit « la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent » (versets 9, 13-14).
Nous vivons maintenant dans les temps de la dernière corne, le dernier roi de ce Saint Empire romain. Le prochain événement majeur dans l'histoire est le retour et le règne de Jésus-Christ―le vrai Christ, et non pas celui que les fausses églises prétendent adorer.
Dieu permettra que cette bête écrase le monde une dernière fois. Mais tout cela a un but extrêmement positif : « Ces événements étaient destinés à écraser tout espoir que l'homme met en lui-même―et de l'amener à mettre son espoir en Dieu », écrit M. Flurry (ibid).
L'histoire du monde n'est pas une longue marche d'amélioration personnelle, centrée en Europe ou ailleurs. Ce n'est que lorsque les efforts de l'homme se fiant sur lui-même auront prouvé un échec total et destructeur que l'homme acceptera d'écouter et de se soumettre à Dieu. Une fois que ceci sera arrivé, un merveilleux monde, exempt de ce genre de destruction, s'en vient.
Voici où mène l'histoire de l'homme―comme prédite et causée par le Dieu Tout-Puissant. ▪