Le drapeau de l'OTAN
L'OTAN à 70 ans : l'alliance est-elle terminée ?
Le 4 avril 1949, l'Organisation du traité de l'Atlantique nord a été créée par les États-Unis et 12 pays européens. Aujourd'hui, 70 ans plus tard, la survie de l'alliance est en cause.
Selon le premier secrétaire général de l'otan, le britannique Lord Hastings Ismay, l'otan a été formée pour « garder les Russes dehors, les Américains dedans, et les Allemands sous contrôle ». Son objectif était d'empêcher une seule puissance de dominer le continent européen et d'unir les nations européennes contre une menace commune : la Russie soviétique.
Maintenant, l'existence de l'otan tourne autour de l'Allemagne.
L'Allemagne de l'Ouest a rejoint l'alliance en 1955. Cette adhésion lui a permis de regagner l'indépendance militaire perdue après la Seconde Guerre mondiale. De toute évidence, l'Allemagne n'était pas trop enthousiaste au sujet de garder « les Allemands sous contrôle » dans l'otan. Mais toutes les autres tentatives de l'Allemagne pour recouvrer son indépendance militaire avaient échoué.
En coopération avec la France, le chancelier allemand Konrad Adenauer a cherché à créer une armée européenne à laquelle l'Allemagne serait autorisée à contribuer. En cela, l’Allemagne a bénéficié du soutien du Premier ministre français René Pleven. Mais en 1954, le Parlement français a mis fin à l'entreprise, craignant la domination allemande.
Adenauer a alors cherché à négocier avec l'otan. Faisant valoir que les responsabilités croissantes de l'otan et la montée de l'Union soviétique exigeaient un partenaire européen fort, la demande d'Adenauer a été entendue dans l'alliance de sécurité. L'Allemagne a été autorisée à adhérer à l'union, ce qui lui a permis de recouvrer son indépendance militaire.
Mais l'Allemagne était irritée par les restrictions imposées par l'otan. En 1956, un an seulement après l'adhésion de l'Allemagne à l'alliance, Franz Josef Strauss, un critique virulent de l'otan, fut nommé ministre fédéral de la Défense. Strauss s'est opposé à la structure de l'otan en tant « qu'alliance de protection américaine pour les pays d'Europe libre » ; il voulait qu'elle soit transformée en « une alliance américano-européenne d'égale à égale ». Il savait que ce n'était pas l'intention de l'otan et que si son idée était exécutée, cela briserait l'otan.
Malgré les inquiétudes de plusieurs au sein de l'alliance, l'Allemagne est rapidement devenue la « colonne vertébrale de la défense conventionnelle de l'otan en Europe centrale » pendant la guerre froide. Mais cette colonne vertébrale a toujours eu l'intention de rompre un jour avec l'alliance et de soutenir une autre structure de ses propres idéaux.
Les membres de l'otan sont censés contribuer chacun au moins 2 pour cent de leur produit intérieur brut annuel au financement de leurs forces militaires ; cependant, selon toutes les données disponibles, l'Allemagne a constamment et sans excuse été en deçà de cet objectif, dépensant 1,3 pour cent en moyenne. En fait, Berlin prévoit de réduire les dépenses militaires à 1,2 pour cent du pib d'ici 2023.
Quand les États-Unis ont critiqué l'Allemagne pour cela, les Allemands ont fortement repoussé les critiques. L'ambassadeur des États-Unis en Allemagne, Richard Grennell, a pris l'initiative en présentant les griefs des États-Unis. En réponse, certains Allemands l'ont accusé d'agir comme un vice-roi colonial ou un chef d'armée d'occupation—et ont appelé à ce qu'il soit expulsé.
Ce n'est pas la seule pomme de discorde. L'Allemagne a établit une relation stratégique clé avec la Russie par le biais de leurs deux gazoducs reliant les deux pays sous la mer Baltique. Si un accord est à propos de gaz et de la Russie, il ne s'agit pas uniquement d'un accord commercial. La Russie utilise le gaz comme une arme, menaçant des coupures en plein hiver, augmentant les prix pour les adversaires et les abaissant pour les amis. L'Allemagne renforce le pouvoir de la Russie en Europe de l'Est et en même temps devient de plus en plus dépendante de la Russie.
L'Allemagne et l'Union européenne dans son ensemble ont à plusieurs reprises attaqué les intérêts économiques américains. L'UE inflige régulièrement des amendes aux entreprises technologiques américaines. L'Europe travaille fort pour saper les sanctions américaines sur l'Iran. Alors que les États-Unis se lancent dans une guerre commerciale avec la Chine, l'Europe se rapproche de Pékin.
« Berlin ne se comporte pas comme un allié, et ne se comporte même pas comme un partenaire avec lequel Washington peut avoir un alignement tactique », a écrit Sumantra Maitra au Federalist. « L'Allemagne est ouvertement hostile à l’Amérique alors que, dans ce qui est peut-être le développement le plus insupportable, sermonne l'Amérique de façon moralisatrice. »
L'Allemagne a beaucoup profité de l'otan. L'alliance l'a aidée à reconstruire son armée, elle a empêché les Russes d'entrer à Berlin-Ouest et en Allemagne de l'Ouest et, comme l'a souligné Maitra, elle a permis à l'Union européenne dirigée par l'Allemagne de se développer vers l'Est. Maitra a écrit :
Contrairement à l'opinion populaire, la première idée d'élargissement de l'otan au début des années 90 venait d'Allemagne, sous le cynique et rusé Volker Rühe, qui était clair à propos du déplacement des frontières allemandes vers la Russie. Ce ne sont pas les Européens de l'Est qui étaient à l'origine de l'élargissement, même s'ils se sentaient légitimement menacés par la Russie.
Aux côtés de Madeline Albright, Rühe a convaincu l'administration Clinton de pousser vers l'Est, en étalant les institutions libérales qui constituent désormais l'épine dorsale du nouvel imperium de l'UE.
Maintenant que l'Allemagne a apparemment obtenu tout ce dont elle a besoin de l'alliance, elle l'ignore.
Ce changement à l'encontre de l'Amérique est une tendance clé que nous à la Trompette avons surveillé et une qui est prophétisée dans votre Bible. Dans un article intitulé « La guerre secrète de l’Allemagne et la Russie contre l’Amérique » Gerald Flurry, le rédacteur en chef de la Trompette, a écrit :
De nombreux Allemands faisant partie de l'élite estiment que leur pays a maintenant obtenu tout ce qu'il pouvait des États-Unis et ils sont prêts à aller de l'avant. Certains allemands puissants aujourd'hui pensent de plus en plus au Saint Empire romain, et ils veulent que l'Allemagne moderne assume davantage de pouvoir dans l'esprit de cet empire. Ils veulent établir l'Europe comme une superpuissance formidable, dirigée par l'Allemagne.…
Le livre biblique de Jérémie est rempli de prophéties qui sont centrée sur le temps de la fin. Vous pouvez le voir clairement dans Jérémie 30. …
Jérémie 1 : 13 enregistre Dieu montrant au prophète une vision d'une « chaudière bouillante du côté du septentrion [du Nord] ». Ce langage symbolique décrit l'Allemagne moderne. Sous la surface, cette nation est pleine d'insatisfaction latente concernant l'ordre mondial actuel. Les Allemands sont en colère contre les États-Unis, et surtout furieux contre le président Trump. L'ambition impérialiste qui a incité l'Allemagne à entamer les deux guerres mondiales est bien vivante. C'est « bouillonnant » !…
L'Amérique, la Grande-Bretagne, la nation juive (« Juda » biblique) et d'autres devraient être alarmés par ce qui se passe en Europe. La coopération entre l'Allemagne et la Russie dresse la scène d'une énorme « chaudière bouillante » qui se répandra sur toutes ces nations ! Cette chaudière bouillante va ébouillanter tout le monde en Amérique et en Grande-Bretagne.
L'otan a aidé à faire face à la Russie. Mais 70 ans plus tard, l'Allemagne n'a plus d’usage pour l'otan. Pour en savoir plus sur ce changement et vers où cela mène, lisez « La guerre secrète de l’Allemagne et la Russie contre l’Amérique . » ▪