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L’homme parfait pour la tâche
Le monde a un nouveau Pape. Et quel pape!
Joseph Ratzinger est maintenant Benoît Xvi. La Trompette a observé J. Ratzinger de près pendant plusieurs années. Son nom a été mentionné pour la première fois dans le numéro de septembre-octobre 1997 de notre magazine. Nous y avons parlé franchement de la façon dont ce cardinal bavarois s’était joint au Pape Jean Paul II pour former «comme une force formidable pour limiter la voix des théologiens libéraux, tant dans l’église que dans le discours public.» Depuis que Jean Paul II l’a promu en 1981 au poste le plus puissant du Vatican, après celui de pape—préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi—il était clair que le Vatican était sérieux quand il parlait d’extirper le libéralisme du catholicisme.
La Congrégation pour la doctrine de la foi de J. Ratzinger (autrefois nommée «Congrégation romaine de l’Inquisition»), avons-nous dit, «devait se montrer aussi efficace que l’ancienne Inquisition dans l’élimination de l’opposition, d’ailleurs de nombreux théologiens catholiques ont déjà payé …»
En effet, «J. Ratzinger s’est préparé pour discipliner tous les pourvoyeurs de fausse doctrine. L’applicateur consommé» a écrit le Toronto Star. «Sous son incitation, le Vatican a adopté une politique par laquelle la dissidence était interdite …» (20 avril).
Sous la politique Wojtyla-Ratzinger, plusieurs cardinaux libéraux sur le plan doctrinal, ont été déplacés ou rétrogradés dans leur statut. La direction de l’Église catholique en Amérique latine, par exemple, a été remplacée par des hommes qui se rangent sur la ligne du Vatican. Le Pape a aussi nommé des conservateurs pour diriger ce qui avait été des églises libérales dans de nombreux autres pays comme l’Australie, l’Inde, l’Autriche, l’Argentine, les Pays-Bas, le Canada et le Brésil.
Mais, bien évidemment, nous ne parlions pas alors, nécessairement, de cet homme en des termes qui laisseraient supposer qu’il dirigerait en réalité la puissante église.
Nous avons continué à parler de l’influence de J. Ratzinger dans un article de mars-avril 1998, «La troisième voie», où nous avons détaillé certaines de ses philosophies, nous étant basés sur une interview célèbre avec le journaliste Peter Seewald—philosophies qui nécessitaient que le rôle de l’église du 21ème siècle soit de sauver le christianisme de l’erreur de ses voies, et ainsi, selon les termes, du Vatican, de sauver la grande humanité. J. Ratzinger a dit ceci: «L’église doit s’appliquer à porter l’homme au point où il est jusqu’au défi de soi-même, pour ainsi dire, où il peut confronter sa capacité physique avec une capacité morale correspondante … Il est de l’essence de l’homme d’avoir besoin d’autorité.»
Un pape ultraconservateur
Au cours de l’année 2000, alors que la santé de Jean Paul II déclinait, il nous est devenu clair, basés sur la philosophie de J. Ratzinger et sur ce que la Bible a prophétisé sur l’avenir du catholicisme – d’autant plus qu’il est lié à un renouveau de l’Empire romain – qu’un pape allemand était une réelle possibilité. Nous avons commencé à être plus audacieux dans nos déclarations, en disant que le prochain pape serait un conservateur pur et dur qui concrétiserait certaines des prophéties les plus affreuses du temps de la fin.
Notre numéro de juin 2002 a déclaré au sujet du prochain pape: «Il sera de l’aile droite, sa mentalité sera doctrinaire.» Jean Paul II avait accru le pouvoir politique du Vatican sur la scène mondial comme en témoignait son intervention dans la chute de l’urss communiste, et, plus récemment, dans la dissolution de la Yougoslavie. Il était net pour nous que le prochain pape «mettrait en application le pouvoir spirituel de l’église!»
Le cardinal ultraconservateur allemand Joseph Ratzinger était, à l’évidence, l’homme parfait pour la tâche.
Un personnage diplomate et unificateur
On connaît J. Ratzinger depuis des années comme un conservateur des plus durs – mais aussi comme un homme charmant, diplomate, timide même. Immédiatement après son élection comme pape, le 19 avril, les commentateurs des médias parlaient de sa tranquille humilité. (J. Ratzinger a vite dit de même quand il s’est déclaré: «simple et humble ouvrier dans la vigne du Seigneur.») J. Ratzinger a, certainement, non seulement des croyances doctrinales de droite, mais de plus la faculté de se rallier l’appui des partisans de sa religion.
Comme nous l’avons exposé dans le dernier numéro de notre magazine, avant qu’il ne devienne Benoît Xvi, J. Ratzinger a adouci son image dure en étant plus réservé en public et même, de temps en temps, en utilisant des déclarations libérales pour assouplir son personnage. «Il y avait un stigmate», nous avons cité là un proche de J. Ratzinger au Vatican. «Maintenant, il le dépasse» (Times, 10 janvier). Comparant son personnage souple avec sa rigidité doctrinale, c’est presque comme si déjà – comme le dit l’Écriture – il ressemble «à un agneau», mais ses paroles ne correspondent pas à cette apparence.
Nous avons aussi dit que le prochain pape insufflerait une nouvelle vie au catholicisme – qu’il rassemblerait même, et unirait, les protestants dans le giron catholique.
Sur ce point, Benoît Xvi est également l’homme parfait pour la tâche.
Un analyste a dit, au sujet de l’influence de J. Ratzinger sur l’Église catholique romaine avant son pontificat, que «pour la première fois, des congrégations catholiques du sud de l’Amérique attirent le type de gens qui rejoindraient normalement des dénominations évangéliques.» Cet analyste a écrit: «Les médias populaires ont assigné à J. Ratzinger l’image d’un conservateur sévère, qui prend des mesures de répression contre les théologiens dissidents. L’inverse pourrait être le cas: Comme pape, il serait concevable que J. Ratzinger devienne quelque chose comme une figure d’unification du monde chrétien» (Asia Times, 5 avril; c’est moi qui met l’accent tout au long).
Regard sur Jérusalem
Nous avons aussi dit que le prochain pape poserait ses regards sur Jérusalem. On connaît J. Ratzinger pour les déclarations qu’il a faites concernant une réconciliation de genre avec les Juifs. Cette réconciliation étant «le moment où Israël dira aussi oui au Christ» (J. Ratzinger, Dieu et le Monde). Autrement dit, il a imaginé la conversion de la communauté juive au catholicisme! Après tout, l’«étoile indique Jérusalem», a autrefois écrit J. Ratzinger (Le sel de la terre).
Surveillez ce nouveau pape qui aura un intérêt plus fervent dans la politique et les affaires israéliennes ayant trait à Jérusalem.
Diriger le destin de l’Europe
Une autre description du prochain pape que nous avons trompeté dans les années passées, c’est que ce serait un homme résolu à former l’avenir de l’Europe – et à y réinjecter le christianisme romain traditionnel.
Le Vatican s’est plaint «d’un laïcisme militant» qui «chasse l’église de la vie publique en Europe» (bbc News, 11 février). Benoît Xvi est au premier rang de cette inquiétude. La semaine qui a précédé son élection en tant que pape, il a publié un livre, Les valeurs en temps de crise, dans lequel il soutient que l’Europe doit revendiquer son héritage chrétien. En décembre dernier, il a dit: «Nous sommes dans un moment très grave; il se peut que le laïcisme radical détruise l’humanisme» (Zenit.org, 2 décembre 2004). Il semble avoir exactement le remède. Comme quelqu’un du Vatican l’a dit au Time: «La solution de J. Ratzinger existe certainement» (op. cité.).
Si son nom papal est une indication, le nouveau pape travaillera certainement à appliquer sa «solution». Dans sa première audience papale hebdomadaire, le 27 avril, J. Ratzinger a profité de l’occasion «pour exprimer ce qui pourrait bien devenir un thème central de son pontificat: les racines chrétiennes de l’Europe» (International Herald Tribune, 28 avril). Dans ce message, le Pape a expliqué pourquoi il avait choisi le nom de Benoît, une des raisons étant «le rôle que Saint-Benoît de Norcia, fondateur au 5ème siècle de l’ordre des moines bénédictins, avait joué dans l’expansion du christianisme en Europe» (ibid). Le Pape Benoît a déclaré: «Il représente un point de référence fondamental pour l’unité de l’Europe, et un rappel fort des racines chrétiennes de la culture et de la civilisation de celle-ci, auxquelles on ne peut renoncer.»
Nous pouvons être certains que l’«expansion du christianisme sur le continent» sera en effet une priorité pour Benoît Xvi. Sept résurrections du Saint Empire romain belliciste sont prophétisées dans les chapitres 13 et 17 de l’Apocalypse; six se sont déjà produites (comme notre brochure gratuite L’Allemagne et le Saint Empire romain l’explique). Historiquement, cet empire tournait typiquement autour de l’Allemagne et du Vatican, et de l’Italie. La raison pour laquelle ce pape est d’un intérêt essentiel, c’est qu’il sera, très probablement, l’un des deux leaders les plus puissants de la septième résurrection du Saint Empire romain – un empire qui amènera le monde dans une Troisième Guerre mondiale prophétisée! La septième résurrection – maintenant en cours – tournera, encore une fois, autour de l’Allemagne et du Vatican. Maintenant que le premier Pape allemand, depuis 10 siècles, dirige le Vatican, tout indique que ces prophéties se réaliseront à toute vitesse! Après tout, Benoît Xvi est l’homme parfait pour la tâche. ▪