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L’Europe prend le premier pas vers la construction d’un quartier général militaire
Les dirigeants de l'Union Européenne ont approuvé la création d'un nouveau quartier général militaire le 6 mars. L'entente sur la planification militaire et la conduite des capacités permet à l'UE de lancer conjointement des opérations militaires à l'étranger—c'est la première fois que ce genre de commandement conjoint a existé dans son histoire. Deutsche Welle a appelé le nouveau complexe ... « un quartier général militaire—en tout points sauf par son nom ».
Actuellement, le quartier général se limite à gérer les missions d'entraînement. L'Union Européenne entraîne actuellement les troupes locales au Mali, en Somalie, et dans la République Centrafricaine.
Les dirigeants de l'UE disent clairement que ceci n'est qu'un début. « Nous progressons régulièrement vers une coopération de défense renforcée, et nous allons continuer à faire plus, » a dit le chef de la politique étrangère de l'UE, Federica Mogherini.
« C'est un premier pas, » a dit le ministre belge des affaires étrangères Didier Reynders. « Une armée européenne, peut-être plus tard, » a-t-il ajouté. Le EU Observer a dit que certains voient le nouveau quartier général comme « le noyau d'une future armée européenne ».
L'UE planifie déjà de réévaluer le quartier général l’année prochaine, quand elle pourrait aussi lui accorder la capacité de commander des missions de combat.
« Nous avons fait un pas très important vers une union de sécurité européenne et de défense, parce que nous sommes devenus très concrets, » a déclaré la ministre allemande de la défense, Ursula von der Leyen.
Ce sont de bien humbles débuts. Le quartier général se composera d'une trentaine de personnes. Après beaucoup de débats, les dirigeants européens ont décidé que le lieutenant général finlandais Esa Pulkkinen ne serait pas connu comme le « commandant » du nouveau centre de commandement, mais plutôt comme le « directeur ».
La mise en place d'un centre de commandement militaire européen s’ajoute à la liste des avancées militaires faites par l'UE depuis que l'Angleterre a voté de quitter le bloc l'été dernier. Le 6 octobre 2016, l'UE a officiellement lancé son Agence européenne des frontières et des garde-côtes. Le 30 novembre, elle a lancé un nouveau fonds pour la recherche sur la défense européenne. Le budget au départ n’est que de 27 millions de dollars mais pourrait être élargi à 530 millions de dollars.
Toutes ces étapes ont été faites dans la même direction. Elles sont presque risiblement petites, mais elles établissent certains principes drastiques. Une garde des frontières et des garde-côtes qui ne compte que 1 500 gardes est impotente, mais établir une force commune pour protéger les frontières européennes, c'est un pas de géant. Un quartier général militaire qui ne commande pas de mission de combat est similairement impotent. Mais le précédent a été établi, et y mettre une autorisation de combat ou en élargir le personnel—même drastiquement—est plus facile que de l’établir au départ.
En 1978, Herbert W. Armstrong a écrit :
Les Européens sont bien plus inquiets pour leur sécurité en s'appuyant sur la puissance militaire des États-Unis pour les protéger que le réalisent les Américains ! Les États-Unis ne sont pas aimés en Europe. La confiance européenne dans la protection américaine contre leur voisin communiste d'à-côté a été réduite et réduite encore.
Les Européens veulent leur propre puissance militaire unifiée ! Ils savent qu'une union politique européenne produirait une troisième puissance mondiale, aussi puissante que, soit les États-Unis ou l'Union soviétique—peut-être plus forte !
C'est exactement ce que les principaux dirigeants en Europe poussent pour obtenir. Pour en savoir plus sur cette tendance importante, lisez « L'Europe est-elle finalement prête pour une armée ? » ▪