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L’Europe et la Chine s’accordent sur un nouvel ordre mondial
Alors que le président français Emmanuel Macron rencontrait le secrétaire général chinois Xi Jinping, la Chine se préparait à une nouvelle série d’exercices militaires autour de Taïwan. Macron est prêt à ignorer le fait que Xi menace actuellement Taïwan, s’érige en dictateur à vie, commet des génocides et soutient l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Pourquoi ? Macron lui-même a donné la réponse dans l’avion qui le ramenait de Chine le 9 avril.
L’objectif de l’Europe, a-t-il noté, est de devenir un « troisième pôle ». Pour devenir indépendante des États-Unis, elle a besoin de l’aide de la Chine. Sa démonstration flagrante d’antiaméricanisme devrait nous rappeler que l’époque de la domination américaine est sur le point de s’achever. Macron ne fait que mettre des mots sur une réalité déjà existante que son partenaire, l’Allemagne, a créée au cours des dernières décennies.
Le terme « troisième pôle » devrait résonner aux oreilles des lecteurs de la Trompette. C’est un terme déployé par le mouvement nazi clandestin qui a longtemps aspiré à la montée de cette puissance. Il y a des décennies, feu Herbert W. Armstrong a mis en garde contre la montée de cette troisième superpuissance ; maintenant, nous la voyons annoncée sur la scène mondiale au détriment imminent des États-Unis.
Se ranger du côté d’un dictateur contre les États-Unis
Lors de son séjour en Chine, Macron a évoqué la possibilité que la Chine contribue à mettre fin à la guerre en Ukraine—une situation désespérée étant donné que Xi est le meilleur ami du président russe Vladimir Poutine. Mais au lieu de se concentrer sur la réalité, Macron parle de « l’autonomie stratégique » de l’Europe et d’un « plus grand respect mutuel » envers la Chine pour « un nouvel équilibre ». Il a tweeté une photo de lui saluant une foule d’étudiants chinois et a écrit : « Vive l’amitié entre la Chine et la France ! »
Tous ceux qui connaissent la propagande chinoise savent que les étudiants qui applaudissaient faisaient partie de la propagande chinoise. Macron le sait aussi, mais il est prêt à jouer le jeu. La haine de Macron pour le système américain (qui est en train de se détruire) le pousse à encourager une dictature asiatique.
Les discussions de Macron avec Xi rappellent ses nombreuses conversations téléphoniques avec Poutine, lorsque la Russie mobilisait des troupes autour de l’Ukraine. À l’époque, Macron donnait l’impression d’essayer d’empêcher la guerre. Aujourd’hui, il semble uniquement intéressé par le maintien des relations économiques et le dénigrement des États-Unis. Ce faisant, Macron a essentiellement donné à Xi le feu vert pour envahir Taïwan sans intervention européenne. « Les Européens n'arrivent pas à régler la crise en Ukraine, comment pouvons-nous dire de manière crédible sur Taïwan : attention, si vous faites quelque chose de mal, nous serons là ? Si vous voulez vraiment augmenter les tensions, c'est le meilleur moyen de le faire », a-t-il déclaré.
Macron pense qu’il vaut mieux laisser le monde s’embraser que de soutenir le peu de stabilité qui reste de la domination américaine.
« Le paradoxe serait que […] nous nous mettions à suivre la politique américaine, par une sorte de réflexe de panique », a déclaré Macron dans l’interview. « La question qui nous est posée à nous Européens est la suivante : avons-nous intérêt à une accélération sur le sujet de Taïwan ? Non. La pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes sur ce sujet et nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise. »
Une telle déclaration aurait été bien accueillie par Xi, qui prépare depuis longtemps une invasion de Taïwan.
La Chine se prépare à la guerre, tandis que l’Europe renforce ses liens économiques avec elle. C’est la crise Russie-Ukraine à nouveau. Mais cela pourrait être bien pire. Si la Chine envahit Taïwan, toute l’aide apportée à l’Ukraine aura été en vain. Les États-Unis n’ont pas la volonté d’arrêter deux invasions simultanées à grande échelle. Se concentrer sur l’aide à Taïwan pourrait laisser l’Ukraine entre les mains de la Russie, c’est aussi ce que le rédacteur en chef de la Trompette Gerald Flurry considère comme le scénario le plus probable à la lumière de la prophétie biblique (lisez « La guerre d’Ukraine ne déclenchera pas la Troisième Guerre mondiale » ; à apparaître bientôt).
La « troisième superpuissance » prophétisée
L’expression « troisième pôle » utilisée par Macron est également très proche de l’expression « troisième bloc de puissance ». La création d’un tel bloc, comme le note T.H. Tetens dans Germany Plots With the Kremlin [L’Allemagne complote avec le Kremlin], a été l’objectif des nazis qui sont entrés dans la clandestinité après la Seconde Guerre mondiale. Bien entendu, ces nazis n’ont jamais voulu être sur un pied d’égalité avec les autres superpuissances. Ils rêvent de construire un nouveau, troisième bloc de puissance et déclarent que cette ‘nouvelle combinaison de puissances ferait tomber les États-Unis de leurs hauteurs vertigineuses actuelles’ », écrit Tetens, citant le mouvement nazi clandestin de Madrid, en Espagne, à l’époque.
Les événements récents montrent que ces plans sont toujours en cours d’élaboration. L’Allemagne continue de comploter avec le Kremlin, comme en témoignent les liens commerciaux germano-russes. L’Allemagne a coopéré avec la Russie au détriment de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, et elle travaille désormais en étroite collaboration avec la Chine (lisez « Accueillir la Chine »). Les propos de Macron ne font que mettre des mots sur une réalité déjà existante. Nous assistons à l’émergence d’un nouvel ordre mondial qui laisse les États-Unis à l’écart.
L'Europe est en train de bâtir une autonomie stratégique au service d'un projet commun, jumelle de l'indépendance française.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 6, 2023
Avec la Chine, notre approche repose avant tout sur une plus grande réciprocité, en vue de parvenir à un nouvel équilibre. pic.twitter.com/RINzQB94Gd
En 1983, M. Armstrong a écrit : « Pendant 50 ans, j’ai crié au monde les prophéties bibliques de ces ‘États-Unis d’Europe’ à venir—une nouvelle superpuissance unie peut-être plus puissante que l’Union soviétique ou les États-Unis ! » En 1956, il a déclaré que l’Europe « deviendra une troisième puissance dans le monde ». Beaucoup espéraient que les plans des nazis échoueraient ; M. Armstrong a dit au monde qu’ils n’échoueraient pas. Aujourd’hui, Macron a annoncé au monde entier qu’une superpuissance européenne unie allait voir le jour.
Les prophéties bibliques de M. Armstrong sont expliquées en détail dans notre brochure Il avait raison. L’Europe d’aujourd’hui est identifiée dans Apocalypse 17 et 18 comme Babylone, célèbre pour ses marchands. Dans l’Ancien Testament, Ésaïe 23 et Ézéchiel 27 font référence à cet empire comme étant le puissant centre commercial de Tyr. La Bible prophétise qu’un colosse économique européen fera en sorte que le commerce mondial tourne autour de lui. La Bible révèle également que la Russie et la Chine figureront parmi ses principaux alliés et que cette alliance parviendra à détrôner les États-Unis.
Nous assistons aujourd’hui à l’émergence de cette puissance économique. En jouant sur les deux tableaux, l’Europe espère devenir le nouveau centre du commerce mondial, tandis que les États-Unis deviennent de plus en plus isolés. Veillez à ce que l’Europe continue de progresser vers la réalisation des prévisions de M. Armstrong.
Notre rédacteur en chef, Gerald Flurry, a également écrit un article détaillé sur le rôle que jouera la France dans cette superpuissance prophétisée : « La France ressuscite le Saint Empire romain ».
Ce court article a d’abord été publié en tant qu’une Trompette en bref. Si vous souhaitez recevoir des mises à jour quotidiennes sur les actualités dans votre boîte de réception, inscrivez-vous ici.