L’essor militaire de l’Allemagne alimenté par le monde politique et l’industrie de l’armement

Des représentants de 20 entreprises et jeunes entreprises de défense ont rencontré le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, le 27 mars à Berlin, afin de tenir des discussions à huis clos portant sur des « questions de sécurité et de défense nationales et européennes », selon Bild.

L’industrie allemande de la défense est déjà de classe mondiale. Maintenant, elle reçoit des ordres en vue de permettre l’essor militaire spectaculaire de l’Europe.

« Nous devons augmenter la production de biens qui contribuent aux capacités de sécurité nationale en Allemagne et en Europe », a déclaré M. Habeck. « La perspective de menaces mondiales a évolué. Ne pas en parler serait naïf, et la naïveté est inadmissible. » L’industrie de défense n’est pas « comme n’importe quelle autre », a-t-il ajouté. « Mais ce que nous devons comprendre, c’est que nous avons besoin de cette industrie. »

Germany's Economy Minister says Germany must strengthen its defense industry.

Talking with arms industry representatives against the backdrop of Russia's Ukraine war, Robert Habeck said it would be naive not to react to changes in the global security order. pic.twitter.com/k9U0vhRQtA

— DW Politics (@dw_politics) March 27, 2024

Comme l’a titré le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, le 27 mars, « L’Europe entame un programme d’armement massif ». Les États membres de l’Union européenne ont augmenté leurs dépenses militaires d’environ 259 milliards de dollars en 2022 à environ 378 milliards de dollars cette année. Mais, si l’Europe veut connaître un essor sur le plan militaire, elle doit activer l’industrie allemande de la défense. Comme l’a écrit Foreign Policy l’année dernière :

Le secteur allemand de la défense, l’un des plus importants et des plus avancés sur le plan technologique, dispose des produits, de la technologie, et du savoir-faire de fabrication nécessaires pour répondre à la plupart des demandes de modernisation de la Bundeswehr au cours des prochaines décennies. Pourtant, si elle espère accomplir la modernisation de la Bundeswehr par le biais de l’industrie de défense allemande, Berlin devra faire preuve d’une volonté politique tenace, d’un engagement fort en faveur de plans de financement à long terme, et d’une volonté de réduire la bureaucratie, afin d’accélérer et de professionnaliser les processus d’acquisition.

Cette « volonté politique tenace » permettra non seulement à l’Allemagne de se militariser radicalement, mais aussi à l’ensemble de l’Europe. L’Allemagne possède une industrie d’armement de classe mondiale, mais les nombreux fabricants d’armes sont soumis à des réglementations strictes au sein d’un conglomérat européen fragmenté et bureaucratisé.

Considérez la longue liste des entreprises représentées à la récente réunion de Habeck : Rheinmetall, Quantum-Systems, Helsing, Airbus, Rohde et Schwarz, Airbus Helicopters, Diehl, OHB, Thyssen-Krupp Marine Systems, Hensoldt, Krauss-Maffei-Wegmann, Hensoldt AG, Renk AG, Naval Vessels Lürssen et MBDA.

Chacun de ces acteurs industriels de premier plan est impressionnant en soi. Nombre d’entre eux collaborent également, à des degrés divers, au sein d’un cadre européen plus large. Mais comparés à leurs homologues américains, ils paraissent souvent petits et peu impressionnants. Pourtant, une « volonté politique tenace » pourrait soudainement transformer l’industrie européenne de la défense, actuellement fragmentaire, en une étonnante puissance militaire.

C’est exactement ce que réclament les dirigeants européens.

« Nous devons dépenser plus, nous devons dépenser mieux, et je pense que nous devons dépenser d’une manière plus européenne avec pour objectif la consolidation de notre base industrielle de défense », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Euronews en février. À cet effet, von der Leyen a proposé la création d’un poste de commissaire européen à la Défense, une demande à laquelle M. Habeck a fait écho.

Si le chemin vers une politique de défense commune, un budget militaire partagé, et l’intégration des forces militaires semble long et semé d’embûches, tous les éléments nécessaires sont là. Rares sont ceux qui se rendent compte que la fragmentation de l’industrie allemande de l’armement n’est pas une faiblesse. Elle a été conçue pour dissimuler une force. Des preuves bien documentées montrent que les fabricants d’armes allemands élaborent un plan qui exige un tel secret.

Relisez la liste des entreprises d’armement qui ont rencontré le gouvernement allemand le 27 mars. Nombre d’entre elles sont issues d’entreprises dont l’histoire remonte à plus d’un siècle et demi. Elles ont contribué à de nombreuses guerres, dont deux guerres mondiales. Leurs anciens représentants ont rencontré les dirigeants allemands du passé, élaborant des plans sinistres. Le procès-verbal de l’une de ces réunions été rendu public en 1996, mais ignoré par la plupart des gens dans le monde.

Dans le procès-verbal de cette réunion, on peut lire :

L’industrie allemande doit désormais se rendre compte qu’elle ne peut pas gagner la guerre et qu’elle doit prendre des mesures en vue d’une campagne commerciale d’après-guerre. Chaque industriel doit établir des contacts et des alliances avec des entreprises étrangères, mais cela doit se faire individuellement et sans éveiller le moindre soupçon. En outre, il faudra préparer le terrain sur le plan financier, afin d’emprunter des sommes considérables à l’étranger après la guerre.

La guerre dont il était question dans le document, c’était la Seconde Guerre mondiale. Le 10 août 1944, des représentants du gouvernement et des SS rencontrèrent les principaux industriels. Des représentants du constructeur automobile Volkswagen, du sidérurgiste Krupp, du constructeur d’avions Messerschmitt et de l’entreprise d’armement Rheinmetall furent convoqués, ainsi que plusieurs autres. Comparez la liste avec celle des personnes qui ont rencontré Habeck, et vous verrez qu’il est question des mêmes sociétés.

Après la guerre, Messerschmitt fut rebaptisé Airbus, un conglomérat français, allemand et espagnol. Aujourd’hui, Airbus est connu comme le principal concurrent de Boeing, mais il possède également une importante branche militaire qui était représentée lors de la réunion avec le ministère allemand de l’Économie. On peut dire que Messerschmitt a parfaitement rempli sa mission.

Toutes ces entreprises veulent être perçues comme un groupe désuni, mais elles travaillent à un objectif commun. Le monde devrait y prêter attention. La façade de faiblesse militaire de l’Europe est le fruit d’une volonté délibérée, et il en sera de même pour sa soudaine ascension militaire.

Bien que peu de gens s’en rendent compte, la Bible a prophétisé la nouvelle montée en puissance de l’Allemagne (demandez un exemplaire gratuit de L’Allemagne et le Saint Empire romain ). Apocalypse 17 compare le cœur de la puissance militaire de l’Europe à une « bête » qui est entrée dans la clandestinité pour ensuite réémerger (verset 8). C’est exactement ce à quoi nous assistons aujourd’hui.