L'Église catholique s'inquiète de la politique allemande

La montée du parti d'extrême droite Alternative für Deutschland (AfD), une impasse politique en Saxe et la rupture du gouvernement fédéral de coalition de l'Allemagne inquiètent l'Église catholique.

En février, les évêques catholiques allemands ont condamné l'AfD et déconseillé de voter pour lui. « Cette déclaration est très inhabituelle, explique Deutsche Welle, car au cours des 25 dernières années, les évêques catholiques se sont montrés réticents à évaluer les partis politiques.

Pourtant, face aux crises récentes, les évêques ont été poussés à s'exprimer. Remarquez les titres suivants écrits par diverses publications catholiques en Allemagne :

• « Incompatibles avec la vision chrétienne de l'humanité » : une conférence épiscopale déclare les partis d'extrême droite inéligibles aux élections (domradio.de, 22 février)

• À propos de l'est de l'Allemagne : « Avant les élections, un avertissement clair de L'Église contre l'AfD » (katholische.de, 31 août)

• « Une conférence des évêques cherche à imposer des sanctions aux membres de l'AfD » (Die Tagespost, 26 septembre).

• Crise de la coalition en feu tricolore : l'Eglise réagit avec consternation et inquiétude » (katholische.de, 6 novembre)

• « Les entrepreneurs catholiques ne tardent pas à réclamer un vote de confiance rapide après la chute de la coalition en feu tricolore » (domradio.de, 7 novembre)

Les dirigeants et associations catholiques sont particulièrement préoccupés par la récente crise gouvernementale en Allemagne. « Les conflits bien visibles et le manque d'unité dans le travail gouvernemental retardent les décisions et les réformes urgentes », a expliqué la Fédération des familles catholiques.

Martin Nebeling, président fédéral de l'Association des entrepreneurs catholiques, a déclaré à domradio.de :

L'Allemagne a le droit d'être gouvernée de manière raisonnable. Ces dernières semaines, des doutes considérables ont été émis à ce sujet. À cet égard, je pense que les choses qui étaient incongrues dès le départ sont maintenant en train de se désagréger complètement. Surtout si l'on considère l'émotivité des déclarations du chancelier.

Le cardinal Reinhard Marx estime toutefois que le système politique allemand est capable de faire face aux crises. « Je pense que nous sous-estimons dans notre pays ce que cela signifie d'avoir des institutions qui fonctionnent et qui peuvent également faire face à des situations difficiles », a-t-il déclaré.

Le chancelier allemand Olaf Scholz est le premier chancelier allemand non confessionnel depuis la Seconde Guerre mondiale. Angela Merkel, une protestante, a été au pouvoir pendant 16 ans avant Scholz. Un autre protestant, Gerhard Schröder, a été au pouvoir avant elle pendant sept ans. Toutefois, le prochain candidat au poste de chancelier de l'Union chrétienne-démocrate, qui a le plus de chances de remporter les élections, est catholique. L'Allemagne pourrait à nouveau être dirigée par un chancelier catholique.

Mais l'Église catholique n'a guère de raisons d'être optimiste : actuellement, le climat politique et les crises mondiales rendent la gouvernance extrêmement difficile.

La Trompette croit que l'Europe se tournera vers son passé afin de faire face à ces défis. Dans « Surveillez cet homme de près », le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, explique :

L'Europe n'est pas aussi fortement catholique aujourd'hui qu'elle l'a été dans le passé, mais cela changera bientôt, et rapidement. La Bible prophétise que la future superpuissance européenne sera guidée par l'Église catholique romaine, comme elle l'a été lors des six précédentes résurrections du Saint Empire romain au cours des 1500 dernières années.

Le livre de l'Apocalypse parle d'une union entre l'Église et l'État qui, selon les prophéties, doit se manifester une fois de plus. Au fur et à mesure que les crises se poursuivent, nous nous attendons à ce que l'Église catholique s'y mêle davantage. Les récentes déclarations politiques ne sont peut-être qu'un début. M. Flurry a écrit en 2021 :

Ce Saint Empire romain des temps modernes est une fois de plus une alliance entre l'Église et l'État, un véritable empire, guidé par un pouvoir religieux ! Nous ne devons pas seulement surveiller la montée d'un homme fort pour guider l'empire, nous devons aussi surveiller la montée de l'influence de l'Église catholique sur cet empire.

La Trompette et son prédécesseur, la Pure vérité, ont suivi cette tendance pendant de nombreuses décennies. Aujourd'hui, l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'élection de Donald Trump aux États-Unis et la crise politique en Allemagne incitent plus que jamais l'Église catholique à s'impliquer davantage en politique.

En 1980, feu Herbert W. Armstrong a prédit : « Ce que la Russie est en train de faire sera l'étincelle qui amènera les chefs des nations d'Europe à se réunir avec le Vatican pour former les Nations Unies d'Europe. Les politiciens ne peuvent pas faire cela par eux-mêmes. Ce n'est qu'avec la collaboration du pape qu'ils peuvent le faire. »

M. Flurry a écrit : « Quel que soit le dirigeant de cette superpuissance mortelle et bestiale, l'Église catholique sera en grande partie responsable de son installation au pouvoir et de sa direction. »

Le dirigeant que M. Flurry a identifié comme étant susceptible de remplir cette fonction a été de plus en plus en contact avec l'Église catholique. M. Flurry a fait remarquer :

Karl-Theodor Maria Nikolaus Johann Jacob Philipp Franz Joseph Sylvester Buhl-Freiherr von und zu Guttenberg est un catholique romain. Freiherr est l'abréviation de Reichsfreiherr, qui signifie baron du Saint Empire romain germanique. Ce titre a été donné à la famille au XIXe siècle par l'empereur Léopold Ier, décrit par Eduard de Habsbourg comme le « sommet de la foi catholique dans les pays habsbourgeoix ». Depuis 2009, nous observons les liens entre Guttenberg et l'Église catholique, et il a récemment fait plusieurs déclarations à ce sujet.

En décembre, Guttenberg a publié son documentaire sur le « pouvoir des églises », en mettant l'accent sur l'Église catholique. Il a discuté des scandales catholiques avec Andreas Englisch, expert du Vatican, dans le cadre de son podcast. Guttenberg a également parlé des « miracles » de l'Église. Il croit fermement en l'Église catholique.

M. Englisch a déclaré que les tentatives de l'Allemagne de réformer l'Église catholique sans la bénédiction du pape étaient inutiles, des mots que le Vatican aime certainement entendre. Dans plusieurs interviews et podcasts, Guttenberg a déclaré au peuple allemand que « la queue ne peut pas remuer le chien », ce qui signifie que l'Allemagne ne peut pas dicter sa conduite à l'Église, puisque le Vatican et le pape en sont la tête.

Ces déclarations renforcent l'Église catholique et le pape ! […]

Qui parle ainsi de l'Église catholique ? Guttenberg comprend que c'est cette Église qui dirigera le Saint Empire romain. Seul le Vatican peut unifier cet empire. Je pense que Guttenberg est sur le point d'obtenir un poste très important au sein de ce pouvoir politique dirigé par l'Église.

Depuis lors, Guttenberg n'a cessé de renforcer ses relations avec l'Église catholique. En septembre, il a coécrit un livre avec Gregor Gysi qui a été publié, comme les précédents livres de Guttenberg, par la maison d'édition catholique Herder. Il a également parlé à la publication catholique Herder Korrespondenz de la fin de la guerre en cours et de la nécessité de développer des armes nucléaires européennes. En avril, il a été interviewé par Tobias Liminski pour le magazine Grandios, dont l'objectif déclaré est d'« ancrer les valeurs chrétiennes dans la société ».

Nous sommes sur le point d'assister à l'accomplissement spectaculaire des prophéties bibliques. Pour suivre ces prophéties et savoir où elles mènent, lisez « Surveillez cet homme de près » de Gerald Flurry.