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L'ascension et la chute d’un empire

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L'ascension et la chute d’un empire

Qu'est-ce qui provoqua de tels changements aussi précipités de l'histoire ?

WEST MIDLANDS, ANGLETERRE

Imaginez-vous en train d'arpenter le monde en l'an 1500, 1600, 1700 ou même 1800. Selon vous, quelle nation était sur le point de former le plus grand empire de l'histoire du monde ? Probablement pas la Grande-Bretagne.

Même jusqu'en 1800, de nombreux pays avaient des populations plus importantes, des forces militaires plus importantes, une industrie manufacturière plus prolifique et des gouvernements plus riches que ce petit groupe d'îles au large de l'Europe occidentale.

D'innombrables livres ont été écrits pour essayer de comprendre exactement pourquoi les Britanniques, plutôt que les Français, les Chinois ou tout autre peuple, ont dominé le monde pendant les 100 années suivantes. Certains de ces livres présentent d'excellents arguments. Mais un seul va au cœur de la raison : Les Anglo-Saxons selon la prophétie . Dans ce livre, Herbert W. Armstrong a fourni preuve après preuve que la Bible prophétisait l'avènement de la Grande-Bretagne—et même identifiait exactement quand cela se produirait.

La raison principale de l'essor de la Grande-Bretagne ne tient pas à des caractéristiques géographiques particulières des îles britanniques, à des traits de caractère uniques ou même à des institutions britanniques. La raison en est que le peuple britannique descendait de l'ancien Israël. Dieu promit à Abraham que certains de ses descendants formeraient l'empire le plus puissant de l'histoire du monde. L'ancien Israël ne reçut pas ces bénédictions promises. Les Juifs non plus. Elles ont été déversées rapidement sur la Grande-Bretagne et l'Amérique.

Pourtant, la Bible ne prophétisait pas seulement l'essor de la Grande-Bretagne et de l'Amérique avec des détails extraordinaires ; elle prophétisait également leur chute. « Croyez-vous que des nations aussi puissantes que les États-Unis et la Grande-Bretagne ne puissent pas chuter de façon vertigineuse ? » demandait Herbert W. Armstrong. « Croyez-vous qu'une telle chose ne peut avoir lieu ? Pensez-vous que le Dieu suprême qui donna à ces pays cette influence, cette puissance, ces grandes richesses et ce prestige, soit incapable de les leur retirer, incapable de les réduire à l'esclavage comme le furent leurs ancêtres hébreux ? Il est grand temps que vous vous rendiez compte du fait que le soleil du Commonwealth est déjà couché ! » (c'est nous qui soulignons).

La chute de la Grande-Bretagne est un avertissement pour l'Amérique et le monde entier. Mais il révèle également le plan magistral inspirant de Dieu pour l'humanité et est lié directement au message de l'Évangile.

Le coucher du soleil

Winston Churchill qualifia la Seconde Guerre mondiale de la « plus belle heure » de gloire de l'Empire britannique.

À travers le monde, 15 millions d'hommes de l'Empire luttèrent contre la tyrannie, non seulement pour eux-mêmes et leurs propres libertés, mais pour le monde entier. La civilisation peut être reconnaissante qu'ils aient réussi. Pourtant, la guerre épuisa l'Empire britannique et le Commonwealth. Malgré cela, peu de gens à l'époque auraient pu deviner que la plus belle heure de gloire de l'Empire serait sa dernière.

« À la fin de l'été 1945, l'Empire britannique et le Commonwealth […] s'étendaient sur près d'un tiers du globe », écrit l'historien Paul Johnson dans son livre Modern Times [Temps modernes]. « Aucune nation n'avait jamais assumé des responsabilités aussi étendues. Vingt-cinq ans plus tard, tout avait disparu. L'histoire n'avait jamais été témoin d'une transformation d'une telle ampleur et d'une telle rapidité. »

Johnson met le doigt sur la cause de cet effondrement : « Il y eut un échec de la vision, un effondrement de la volonté. »

La Bible donne exactement le même diagnostic.

Dans Lévitique 26, que M. Armstrong appelait la prophétie centrale de l'Ancien Testament, Dieu énumère les bénédictions qu'Il donnerait à Son peuple pour Lui obéir—et les malédictions pour Lui avoir désobéi. L'une des premières malédictions est énoncée au verset 19 : « Je briserai l'orgueil de votre force. »

La chronologie du Lévitique 26 est importante : plus Israël désobéissait longtemps, plus les malédictions s'aggraveraient. La volonté nationale brisée précède de nombreuses autres malédictions.

La loi de Dieu est une loi de cause à effet. C'est la voie qui cause le bonheur, individuellement ou nationalement. Se détourner de cette voie entraîne des malédictions. Le mode de vie de la Grande-Bretagne a donné naissance à une nation de faible volonté. Un manque de volonté et de vision conduit à d'autres malédictions.

Au verset 21, Dieu dit que si le peuple ne se repentait pas et ne se tournait pas vers Lui, son châtiment deviendrait sept fois plus intense. « Afin de nous enseigner la leçon que nous avons été incapables d'apprendre par expérience, Dieu va devoir frapper nos peuples avec une intensité sept fois plus forte que l'affliction déjà causée par leurs péchés habituels—un châtiment sept fois plus sévère que celui que nos péchés ont attiré sur nous ! » écrit M. Armstrong. Dieu intensifie de façon surnaturelle ces malédictions auto-infligées. Cette punition est destinée à nous réveiller à la vraie et seule solution : se tourner vers Lui.

L'effondrement moral

Dieu n'a pas béni la Grande-Bretagne en raison d'une quelconque droiture nationale. Mais il y a quelques décennies, alors que la nation était à son apogée, les Britanniques ont fait beaucoup plus d'efforts pour obéir à ce qu'ils comprenaient de la moralité biblique.

En 1851, une enquête aléatoire estimait qu'environ 40% de la population assistait à des services religieux pendant un week-end donné. Dans les années 1980, la fréquentation des églises était de 12%. En 2015, elle était tombée à 5%.

Cela ne veut pas dire que ces églises enseignaient la vérité de Dieu. Mais la nation au moins était beaucoup plus consciente qu'il y avait un Créateur et connaissait certaines de Ses lois. Une enquête de 2016 a révélé que seulement 28% des personnes interrogées ont déclaré croire en Dieu ou en une puissance supérieure.

La vie familiale a suivi un déclin similaire. À aucun moment, la Grande-Bretagne n'a été un modèle de valeurs familiales bibliques. Mais au cours de la première décennie du 20e siècle, seul 1 mariage sur 450 se terminait par un divorce, et seulement 1 enfant sur 20 naissait hors mariage. Plus tard en 1978, ce chiffre était encore de 1 enfant sur 10. Aujourd'hui, 40% des mariages se terminent par un divorce. Les enfants nés hors mariage sont presque majoritaires.

Le Royaume-Uni est post-religieux et devient rapidement post-famille. La législation d'extrême gauche et anti-famille prend le contrôle des écoles, et les familles ne sont pas assez fortes pour résister à ces enseignements à la maison. Une enquête de 2018 a révélé que plus d'un tiers des Britanniques de moins de 22 ans s'identifiaient comme autre chose qu'hétérosexuels.

M. Armstrong a averti que notre vie familiale en déclin « devenait rapidement une plus grande menace pour l'humanité que la bombe à hydrogène ! » Elle s'est avérée bien plus destructrice que toute autre arme à laquelle l'Empire britannique a été confronté.

Un aperçu de la vie des adolescents britanniques montre à quel point ce déclin a été destructeur. Pour ne prendre que deux exemples frappants, une étude menée en 2018-2019 auprès de 10,000 jeunes de 17 ans a révélé que 28% des filles et 20% des garçons ont déclaré s'être fait du mal intentionnellement à un moment donné au cours de l'année écoulée. Une autre étude a révélé que 7% des enfants britanniques font une tentative de suicide avant d'avoir 17 ans. Ces chiffres froids représentent des centaines de milliers de jeunes profondément perturbés.

Ce déclin moral a entraîné d'autres changements culturels alarmants. Dans son livre The Welfare State We're In [L'État providence dans lequel nous sommes], James Bartholomew écrit : « Il n'est pas exagéré de dire qu'il semble y avoir eu une révolution dans la culture et le caractère du peuple britannique au cours des 60 dernières années. Les preuves sont accablantes qu'ils sont moins polis et plus violents. […] Une image se dégage d'un pays devenu brutal et même dégénéré par rapport à ce qu'il était. […] Un pays qui avait une histoire et un caractère remarquables semble l'avoir tout simplement jeté. »

La dégénérescence de la société britannique n'est pas le fruit de l'imagination des anciennes générations. En 1889, 4,221 crimes violents étaient enregistrés en Angleterre et au Pays de Galles. Ce total resta pratiquement inchangé pendant les 50 années suivantes. Il commença à augmenter avant la Seconde Guerre mondiale, puis après la guerre, il repartit à la hausse. En 1999, ce nombre dépassait les 330,000. En 2021, il sera de près de 1,8 million. En 1935, un observateur international écrivait que les foules du football anglais étaient « aussi ordonnées que des assemblées d'église ». Aujourd'hui, aucun observateur ne confondrait une foule de football avec un service religieux.

Quelle que soit la mesure dans laquelle la société britannique dans son ensemble cherchait à obéir à Dieu dans le passé, elle n'accordait pas suffisamment d'importance à cette vertu, et elle laissa échapper la vérité qu'elle possédait. Ce relâchement de la moralité n'est pas seulement une affaire privée ou un « style de vie ». Ses ramifications sont mondiales.

Ésaïe 3 prophétise la malédiction de la disparition du leadership masculin dans les familles de l'Israël moderne. Le même chapitre décrit une absence totale d'hommes d'État et de véritables dirigeants. Les deux vont de pair. Des familles fortes élèvent des dirigeants forts. Une nation de familles fortes a une volonté et un moral forts. Le déclin de la moralité britannique signifie une volonté britannique brisée. Et les résultats ont secoué le monde.

Une blessure auto-infligée

À son apogée, l'Empire britannique donnait aux sujets britanniques une raison d’être au-delà d'eux-mêmes et une noble vision d'aider le monde et les générations futures. Lorsque les Britanniques perdirent cette raison d’être, la nation se replia sur elle-même.

Contrairement aux affirmations selon lesquelles il volait de ses colonies, l'Empire était en fait un épuisement des ressources de la Grande-Bretagne. L'historien Patrick K. O'Brien estime que si la Grande-Bretagne s'était retirée de son Empire en 1845, le contribuable britannique aurait pu payer 25% d'impôts de moins. Mais de tels sacrifices étaient supportés comme faisant partie de la responsabilité d'être une puissance impériale.

Cent ans plus tard, beaucoup décidèrent qu'ils préféraient ne pas dépenser tout cet argent. Au lieu de défendre et de former des gens à des centaines et des milliers de kilomètres, ils voulaient des programmes sociaux. Churchill, défenseur acharné de l'Empire, fut démis de ses fonctions dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les électeurs choisirent le parti travailliste et ses promesses de dépenses sociales somptueuses.

Le gouvernement travailliste mit en place l'État-providence. Il créa le NHS—National Health Service [Service de santé national] et un nouveau système de sécurité sociale, avec des cotisations à la National Insurance [Assurance nationale] pour payer les retraites et les allocations de chômage. Il nationalisa également des centaines d'entreprises britanniques.

Dans les décennies qui suivirent, l'affaiblissement des familles britanniques signifiait que davantage de personnes se tournaient vers le gouvernement pour qu'il intervienne dans la vie quotidienne. En 1900, les programmes d'aide sociale de la Grande-Bretagne consommaient 12% de sa production économique annuelle. En 1985, ce chiffre atteignait 45%. L'année dernière, il dépassait les 50%. Le National Health Service représente à lui seul environ la moitié de toutes les dépenses publiques.

Embrasser le socialisme signifiait se retirer de l'empire. Le nouveau gouvernement accorda l'indépendance à l'Inde en 1947. Cette décision, qui aurait été impensable une génération auparavant, ne fut même pas l'objet de controverses au sein du Parlement. Si peu de personnes s'y opposaient que le Parlement ne procéda même pas à un vote formel.

L'esprit de repli de la Grande-Bretagne se manifesta notamment lors de la crise de Suez en 1956, lorsque devant l'opposition des États-Unis, la Grande-Bretagne capitula et permit à l'Égypte de s'emparer du canal. Ce geste signalait avec force que la nation n'avait plus le pouvoir ni le courage de prendre des risques.

Le gouvernement puisait de plus en plus d'argent de la défense et en versait de plus en plus dans l'aide sociale, réduisant la Grande-Bretagne en tant que grande puissance. En janvier 1968, le Premier ministre Harold Wilson annonça que le pays retirait toutes ses forces à l'Est du canal de Suez. Les troupes britanniques abandonnèrent leurs bases à travers le Moyen-Orient et l'Asie.

Le secrétaire d'État américain Dean Rusk était incrédule. Il déclara qu'il « ne pouvait pas croire que l'aspirine gratuite et les fausses dents étaient plus importantes que le rôle de la Grande-Bretagne dans le  monde ».

Le Premier ministre Wilson n'était pas d'accord, tout comme le serait probablement une grande majorité en Grande-Bretagne aujourd'hui.

En 1968 (si ce n'est en 1956), l'Empire britannique avait disparu.

Ce qui est étonnant, c'est que, parmi toutes ces nations et tous ces peuples qui avaient fait partie de l'Empire, il y a peu de preuves que la plupart des sujets britanniques n'en voulaient pas. En effet, dans tout l'Empire, le peuple dans son ensemble venait de manifester son soutien de la manière la plus profonde qui soit : de rejeter les puissances de l'Axe (qui avaient en fait tenté de les rallier contre la Grande-Bretagne), et en se battant contre elles et en donnant leurs vies pour l'Empire. Après la guerre, ce ne sont pas les masses mais les élites qui, répondant à de bruyantes minorités, démantelaient l'Empire en temps de paix.

Les Britanniques perdaient tout simplement la volonté de se battre pour l'Empire. Il n'était même pas nécessaire pour eux de se battre physiquement—il s'agissait simplement de se battre moralement pour les idéaux supérieurs de l'Empire. Il s'agissait de comprendre et de faire valoir les arguments moraux et intellectuels. Il était question de les défendre, de les supporter, de se sacrifier pour lui, comme l'avait fait le jeune Churchill, parce que vous saviez que cela rendait le monde et l'avenir meilleurs.

Mais il était plus facile de succomber au socialisme et de vivre la bonne vie.

Abandon de la responsabilité

Les peuples de l'Empire en payèrent le prix. Lorsque la Grande-Bretagne quitta l'Inde, par exemple, les tensions ethniques explosèrent. Environ 1 million de personnes furent tuées. Environ 5 millions furent forcées de fuir leurs maisons. L'Inde et le Pakistan ensuite menèrent quatre guerres et sont actuellement dans une impasse nucléaire.

En 1960, le Premier ministre Harold Macmillan faisait une tournée en Afrique et déclarait avec grandiloquence : « Nous avons assisté à l'éveil d'une conscience nationale chez des peuples qui depuis des siècles vivaient dans la dépendance d'une autre puissance. » C'était un vœu pieux. Un nouveau groupe d'élites vit l'occasion de se débarrasser de la Grande-Bretagne et de s'emparer du pouvoir pour eux-mêmes. Cela a conduit à la montée des despotes et à la guerre civile. Le dictateur ougandais Idi Amin tua jusqu'à un demi-million de ses concitoyens. Le président égyptien Gamal Abdel Nasser tenta à plusieurs reprises d'attaquer Israël. La Rhodésie du Sud voyant venir le désastre après le discours de Macmillan et essaya de se sauver en se séparant. Pendant un certain temps, elle a réussi, jusqu'à ce que la Grande-Bretagne força l'accès au pouvoir du chef terroriste Robert Mugabe dans le nouvel État du Zimbabwe. Comme les Rhodésiens l'avaient prévu, Mugabe commença presque immédiatement à commettre un génocide.

Il est difficile de ne pas détecter des échos de la retraite impériale de la Grande-Bretagne dans ce que l'Amérique a fait l'été dernier en Afghanistan. (Joe Biden a exécuté une sortie particulièrement déshonorante—mais même Donald Trump avait prévu de battre en retraite). Les États-Unis sont partis parce que c'était trop difficile et parce qu'ils préféraient détourner les ressources vers des programmes sociaux révolutionnaires, comme le plan Build Back Better [Reconstruire en mieux]. La souffrance de ceux qui sont laissés pour-compte est sévère. L'expérience de l'Empire britannique nous indique que cette souffrance ne fait que commencer.

« Peu de gens réalisent que chaque possession convoitée et précieuse impose avec elle l'obligation de la responsabilité de son utilisation », écrit M. Armstrong. « Quand Dieu donna à nos peuples une telle richesse, un tel pouvoir et une telle possession économique dont aucun peuple n'en a jamais joui auparavant, avons-nous apprécié ce que nous avions ou avons-nous ressenti le sens proportionnel de la responsabilité de son utilisation sage et appropriée ? Nous ne l'avons pas apprécié ! Nous n'avons même pas reconnu l'ampleur de notre bénédiction, et encore moins ressenti un sentiment d'obligation pour notre rôle de gardiens envers notre Créateur ! »

La Grande-Bretagne haussa les épaules et rejeta cette responsabilité. Le monde en souffre.

L'Union européenne

Au cours des siècles précédents, la Grande-Bretagne se hissa au pouvoir en reconnaissant sa propre unicité par rapport à l'Europe et en prenant ses distances avec le continent. Plus récemment, avec sa fierté de son pouvoir brisé, elle a fait le contraire. La nation a perdu la volonté de tracer sa propre voie. Elle n'avait plus aucun sentiment d'une mission nationale unique. Au lieu de cela, elle a cherché la couverture de sécurité de ses voisins européens.

Le 1er janvier 1973, la Grande-Bretagne rejoignit la Communauté économique européenne. Dans un article de la Plain Truth [Pure Vérité] publié cette année-là, M. Armstrong a averti que la nation regarderait en arrière « comme une date historique des plus tragiques—une date chargée de potentialités inquiétantes ! »

L'adhésion à l'Europe sur le plan économique rompit brusquement de nombreux liens commerciaux étroits que la Grande-Bretagne entretenait avec ses pays du Commonwealth. La spécificité de son système juridique, son plus grand amour de la liberté et de la libre entreprise s'érodèrent pour se conformer davantage aux systèmes plus restrictifs de l'Europe.

La Grande-Bretagne avait déjà embrassé le socialisme. Mais l'adhésion à l'UE a contribué à s'intégrer dans un système commercial hautement réglementé dans le code juridique et le mode de vie de la Grande-Bretagne. Au moment où le Royaume-Uni vota en 2016 pour quitter l'Europe, 60% de ses lois provenaient de l'UE. La réglementation européenne étranglait les entreprises britanniques et a contribué à créer l'émergence d'une culture d'autonomie britannique.

Dans le même temps, un nouveau code des droits de l'homme établi par l'UE devenait un élément prédominant de la législation britannique. Ce système européen ne promeut pas quelques droits inaliénables ; il établit une multitude de droits qui se font concurrence les uns les autres. Le résultat est un gâchis, où, par exemple, le droit d'un terroriste à la vie de famille (ce qui, en pratique, peut signifier son droit de posséder un chat) l'empêche d'être expulsé—alors qu'aucun droit de l'homme ne s'oppose à la mise en résidence surveillée d'une nation entière, comme cela a eu lieu sous les restrictions de la COVID-19. Ces lois, censées garantir les droits de la personne, ont en fait affaibli les protections de la nation contre la tyrannie.

L'adhésion à l'UE changea la Grande-Bretagne de manière plus fondamentale et plus visible. La législation sur les droits de l'homme a empêché l'expulsion de nombreux immigrants des pays les plus pauvres, si bien que les réfugiés, réels ou supposés, ont commencé à affluer du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Au cours des années 1990 et 2000, les gouvernements travaillistes ont délibérément transformé le flux en une inondation. En 2004, 10 nouveaux États membres, pour la plupart des pays pauvres, rejoignirent l'UE. La plupart des nations membres ont fermé leurs frontières à ces nouveaux États membres pour protéger leurs propres travailleurs. La Grande-Bretagne était l'une des trois seules nations à avoir ouvert grand ses frontières. Andrew Neather, qui rédigeait les discours de Tony Blair et d'autres hauts dirigeants travaillistes, déclara que son parti avait une « politique délibérée […] pour ouvrir le Royaume-Uni à l'immigration de masse » et qu'il voulait « faire mal à la droite en matière de diversité ».

La Grande-Bretagne absorbe désormais environ un million de personnes tous les trois ans. C'est l'équivalent de l'arrivée d'une grande ville chaque année. Bien plus d'un quart de toutes les naissances en Angleterre et au Pays de Galles proviennent des mères nées hors du Royaume-Uni. Un enfant sur cinq de l'école primaire ne parle pas l'anglais comme première langue. Dans 2,000 écoles, la majorité ne parle pas l'anglais comme première langue ; et dans 200 écoles, 90% ne parlent pas l’anglais du tout.

Il est facile de lire l'histoire britannique d'il y a quelques décennies et d'avoir l'impression de lire sur un autre pays. Et de manière très réelle et littérale, vous y êtes.

Alors que le tsunami migratoire se levait, le rédacteur en chef de la Trompette, Joel Hilliker, écrivait : « Au lieu de produire une nation plus forte, plus unifiée, plus harmonieuse, plus pacifique et prospère, le culte de la diversité a fait des dommages incalculables. […] Le multiculturalisme obligatoire a créé des ghettos, fragmenté la société britannique et renforcé les idéologues les plus dangereux et les plus radicaux » (18 février 2008).

Cela a accompli l'une des malédictions que Dieu a prophétisées comme devant tomber sur une nation désobéissante : « L'étranger qui sera au milieu de toi s'élèvera toujours plus haut au-dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas » (Deutéronome 28 : 43 ; voir aussi Osée 7 : 8).

Pourquoi des malédictions ?

La Grande-Bretagne a trouvé le courage de quitter l'UE, mais elle n'a pas retrouvé la fierté de sa puissance. Les petits-enfants de ceux qui ont vécu les heures de gloire de la Grande-Bretagne se retrouvent maintenant à se soumettre à leur faux dieu de la tyrannie médicale et s'enferment chez eux.

Dieu a promis la prospérité matérielle dans Deutéronome 28 : 3-6, et le système financier de la Grande-Bretagne a aidé à construire son Empire. À l'inverse, Il a promis des dettes comme malédiction pour la désobéissance (verset 44)—et aujourd'hui la dette nationale atteint un record en temps de paix. Dieu a également averti qu'il retirerait les dirigeants forts, les bénédictions militaires et la liberté de la peur (Lévitique 26 : 14-17 ; Ésaïe 3 : 1-4). Il a prévenu que la société britannique deviendrait plus violente. « Il n'y a que parjures et mensonges, Assassinats, vols et adultères ; On use de violence, on commet meurtre sur meurtre » (Osée 4 : 2). Il a dit que sa politique étrangère serait comme une « colombe stupide », faisant sottement confiance à un oiseau de proie pour se protéger (Osée 7 : 11). Il a dit que la Grande-Bretagne serait comme un « gâteau qui n'a pas été retourné » (verset 8), attrayant à l'extérieur mais brûlé et creux à l'intérieur.

Cela ne décrit-il pas la Grande-Bretagne d'aujourd'hui ?

Ces mêmes prophéties indiquent que les conditions sont sur le point de s'aggraver pour la Grande-Bretagne, l'Amérique et le monde entier. Tant de prophéties se sont déjà avérées vraies pour la Grande-Bretagne qu'il y a de fortes raisons de prendre très au sérieux celles qui n'ont pas encore été réalisées.

Mais il y a une autre raison essentielle. Dans Le mystère des siècles , M. Armstrong a expliqué pourquoi Dieu a choisi de donner aux descendants d'Israël des promesses aussi spectaculaires de grandeur nationale, de puissance et de richesse. « J'ai mentionné plus haut que les intellectuels et les érudits pensent que l'homme physique et charnel peut résoudre tous les problèmes, pour autant qu'il dispose de suffisamment de connaissances », écrit-il. « Dieu a laissé bien des générations—tant en Israël qu'en Juda—démontrer, par des centaines d'années d'expérience humaine, que l'humanité, même dans ce qu'elle fait de mieux, ne peut résoudre les problèmes et les maux humains sans le Saint-Esprit de Dieu ! »

La Grande-Bretagne a connu des bénédictions comme aucune autre nation sur Terre. Pourtant, même avec ces bénédictions en main, la Grande-Bretagne ne pouvait pas les maintenir. Au lieu de cela, elle a abandonné sa raison d’être, s'est affligée de blessures, a embrassé des modèles d'échec et de malédictions, et s'effondre maintenant sous son propre poids. Un empire peut être assez fort pour gouverner sur un quart du globe et sur près d'un quart de sa population—et pourtant s'autodétruire. Dieu ajoute maintenant des malédictions pour aider la Grande-Bretagne à réaliser à quel point ses voies sont destructrices et à quel point les êtres humains, même avec tous les avantages, ont désespérément besoin de Dieu !

C'est la leçon fondamentale que Dieu enseigne à l'homme depuis le jardin d’Éden. Nous, les êtres humains, sommes intrinsèquement incapables de créer une stabilité, une prospérité ou un bonheur permanents. Nous avons besoin de Dieu.

M. Armstrong a décrit la Grande-Bretagne et l'Amérique comme « remplissant leur rôle malgré elles ». Ils auraient pu utiliser leur pouvoir pour le bien, en travaillant pour diriger leurs semblables vers leur Créateur. Ils ont échoué. Pourtant, même dans leur désobéissance, le déclin et la chute de ces nations dirigent par inadvertance le monde vers Dieu !

« Dieu est également le Créateur de toutes les autres nations ! », écrit M. Armstrong. « Il Se soucie des races et des peuples que nous avons appelés ‘païens’. Eux aussi sont des humains. Eux aussi sont à la ressemblance de Dieu, avec la potentialité d'être formés selon l'image spirituelle de Dieu, et selon celle de Son caractère ! » (ibid). Plutôt que d'être choisies pour bénéficier d'un traitement de faveur, les nations modernes d'Israël enseignent cette leçon inestimable à toutes les nations du monde.

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