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L’Amérique a-t-elle fait sauter ses relations avec l’Allemagne ?

La Défense danoise montre une fuite de gaz au Nord Stream 2, le 27 septembre 2022 [DANISH DEFENCE/ANADOLU AGENCY VIA GETTY IMAGES]

L’Amérique a-t-elle fait sauter ses relations avec l’Allemagne ?

Début février, le journaliste Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, a autoédité un article qui a fait l'effet d'une bombe : « Comment l’Amérique a détruit le gazoduc Nord Stream ». Il prétend montrer dans les moindres détails comment les États-Unis ont fait sauter le gazoduc Nord Stream, conçu pour transporter du gaz naturel de la Russie vers l’Allemagne.

Cela a déclenché un débat mondial sur l’attaque. Ces accusations pourraient avoir un impact important sur l’Allemagne—au point qu’un journal grand public a demandé à Hersh si l’Amérique venait de commettre un acte de guerre contre son allié de lOTAN.

Personnellement, je n’en suis pas convaincu. Le rapport de Hersh est basé sur une seule source de renseignement anonyme—exactement le même type de source qui a alimenté les médias avec le dossier Steele et d’autres mensonges.

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Certains détails du rapport, qui devraient être faciles à vérifier, ne tiennent pas la route. Hersh a affirmé, par exemple, que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, « a coopéré avec les services de renseignement américains depuis la guerre du Vietnam ». Stoltenberg avait 16 ans lorsque la guerre du Vietnam s’est terminée, ce qui semble un peu jeune. Hersh a décrit les explosions comme ayant eu lieu à un seul « bon endroit ». Au lieu de cela, elles étaient distantes de 80 km. Il a dit que l’attaque avait été lancée depuis un dragueur de mines de classe Alta qui participait aux exercices BALTOPS22 de l’OTAN. Pourtant, aucun dragueur de mines de classe Alta n’a pris part à l’exercice. Et personne ne semble pouvoir donner un sens à l’affirmation de Hersh selon laquelle la mine devait être camouflée contre la salinité de l’eau.

Ceci ne fait qu’effleurer la surface. Au mieux, il pourrait s’agir d’erreurs commises par un journaliste rapportant la vérité mais ne comprenant pas pleinement son sujet. Mais même dans ce cas, cela suggère que le journaliste n’a pas fait son travail.

Lee Smith a souligné que Hersh a l’habitude de diffuser de fausses nouvelles lorsqu’elles donnent une mauvaise image de l’Amérique. Je suis d’accord avec la conclusion de Smith : « Peut-être que les États-Unis ont vraiment saboté des pipelines russes, mais cela ne s’est certainement pas passé de la façon dont Hersh le décrit. »

Et c'est là que réside le problème. Il y a des aspects de cette histoire qui sont plus difficiles à écarter. Les médias populaires ont diffusé des histoires moins crédibles que celle de Hersh. Pourquoi ce soudain silence ? Une prise soudaine de conscience ou de respect de normes journalistiques semble peu probable. Et qu’en est-il des vantardises de Joe Biden et d’autres affirmant qu’ils pouvaient détruire l’oléoduc ? Smith a rejeté cette affirmation comme une fanfaronnade d’une administration qui a fait une grosse erreur : Biden a annulé les sanctions de Donald Trump contre Nord Stream 2. Ce gazoduc a été achevé grâce à Biden. Pour Smith, les déclarations agressives de Biden sont ses tentatives énergiques d’éviter le blâme. Pourrait-il y avoir plus que cela ?

En Allemagne, le fait que le gouvernement ait réalisé des études et n’en ait publié aucune a fait sourciller. Le gouvernement déclare que « de plus amples informations ne peuvent être données pour des raisons de bien-être public—même pas sous une forme classifiée. » Auraient-ils été contraints au silence par l’administration Biden ?

Il y a un autre fait critique dont trop peu de gens parlent. L’explosion a détruit les deux gazoducs qui composaient Nord Stream 1—mais seulement un des gazoducs de Nord Stream 2. Faire exploser tous les gazoducs est dans l’intérêt des États-Unis. Mais laisser une partie de Nord Stream 2 intacte favorise la Russie. Celle-ci peut punir l’Allemagne pour avoir apporté un soutien timide à l’Ukraine, tout en lui laissant un moyen facile de revenir à la table des négociations. Le gaz russe est toujours disponible—si l’Allemagne rompt ouvertement avec l’Amérique, lève les sanctions et assouplit la loi en faveur de la Russie. Nord Stream 1 a été détruit, mais si l’Allemagne voulait bien certifier Nord Stream 2—un pas qu’elle a précédemment refusé de franchir—elle pourrait à nouveau disposer de gaz bon marché.

Les États-Unis avaient également beaucoup plus à perdre s’ils étaient pris : potentiellement tout le système d'alliance qu'ils ont construit depuis la Seconde Guerre mondiale.

Mais avec cette administration, attaquer un allié, et ensuite bâcler l’opération, n’est pas quelque chose que je peux exclure. L’ancien Président américain Barack Obama a un long passé d’aliénation d’alliés, y compris l’Allemagne. Je suis donc forcé d’admettre qu’à ce stade, je ne sais pas vraiment qui a mené l’attaque.

Mais pour la partie la plus importante de cette histoire, mon point de vue sur l’identité du coupable n'est pas pertinent.

Qu’en pensent les Allemands ?

Un État vassal

Si les Allemands pensent que l’Amérique est derrière l’attaque du Nord Stream 2, cela pourrait les ébranler profondément. Depuis la Seconde Guerre mondiale, leur sécurité repose sur les épaules de leur allié américain.

Victor Davis Hanson a écrit : « Mais même une chance infime que l’histoire s’avère vraie est terrifiante dans ses implications—attaquer de manière préventive une puissance nucléaire, détruire l’investissement de plusieurs milliards de dollars d’un allié et sa capacité à fournir du carburant à ses citoyens en difficulté, et enfreindre délibérément les lois fédérales pour éviter de se conformer au Congrès. »

Nulle part ailleurs les implications ne sont plus terrifiantes qu’à Berlin.

Pendant quatre-vingts ans, la sécurité et la prospérité de l’Allemagne ont été construites sur le fondement de l’Amérique. L’Amérique défend l’Allemagne pour que les Allemands n’aient pas à le faire. Par conséquent, l’Allemagne n’a maintenu qu’une petite armée et a pu consacrer ses ressources à de grandes dépenses sociales et développer un puissant moteur manufacturier. Cela a permis à l’Allemagne de concurrencer la Chine en tant que puissance exportatrice.

Maintenant, l’allié le plus important de l’Allemagne est accusé d’avoir poignardé la nation dans le dos—en attaquant une partie de son infrastructure critique.

Si l’on croit largement à cette idée, cela ébranlera l’Allemagne. Une grande armée ne serait plus une simple ambition—elle deviendrait un besoin urgent. Elle aurait également besoin d’autres alliés pour la protéger contre l’Amérique. Cela pourrait conduire l’Allemagne à quitter l’OTAN pour soutenir beaucoup plus ouvertement la Russie.

Le Berliner Zeitung d’Allemagne a interviewé Hersh au sujet de son rapport—ce que la presse américaine populaire n’a pas fait. Il a déclaré au journal que Biden « punissait » le « peuple allemand » pour « une guerre qui ne se passait pas bien ». Il a ajouté que les États-Unis craignaient que l’Allemagne ne change de camp et ne se tourne à nouveau vers la Russie en échange de gaz bon marché, et qu’ils ont donc décidé de supprimer définitivement cette option (bien que le fait que l’un des gazoducs de Nord Stream 2 ait survécu signifie que l’Allemagne a toujours cette option).

« Biden a décidé de laisser geler les Allemands cet hiver », a déclaré Hersh. « Le président des États-Unis préfère que l’Allemagne gèle plutôt que l’Allemagne ne soutienne plus l’Ukraine. […] À mon avis, c’est une chose accablante pour cette Maison Blanche. »

Le Berliner Zeitung a déclaré « que cela peut être perçu comme un acte de guerre non seulement contre la Russie mais aussi contre les alliés occidentaux, en particulier l’Allemagne ».

Comment l’Allemagne réagira-t-elle si elle estime que l’Amérique a accompli un « acte de guerre » ?

Hersh a déclaré que même l’Agence centrale de renseignement (CIA) était « horrifiée » que Biden « mette l’Europe à l’écart pour soutenir une guerre qu’il ne gagnera pas ».

Il est peu probable que le Chancelier allemand Olaf Scholz adopte le reportage de Hersh de sitôt. Mais il ne faut pas sous-estimer les effets à plus long terme. Même les sociaux-démocrates de Scholz ont une forte tradition anti-américaine que cela pourrait raviver.

Oskar Lafontaine, ancien candidat social-démocrate à la chancellerie, a été cinglant dans ses accusations contre les États-Unis. Dans son article de blog « Vassals Do Not Fight Back » [« Les vassaux ne répliquent pas »], il a écrit :

Notre plus important allié a mené une attaque terroriste contre nos infrastructures. Mais : les lâches de la politique et des médias se défilent et se taisent. Nous sommes une république vassale, dont les principaux représentants sont incapables et ont trop peur de représenter les intérêts de notre propre peuple. L’Allemagne a besoin d’une énergie bon marché, mais les États-Unis veulent vendre leur gaz de fracturation, nuisible à l’environnement, à des prix élevés en Allemagne et en Europe. Le vassal allemand obéit et reste silencieux et se laisse entraîner plus profondément dans la guerre des États-Unis avec la Russie. Et les soi-disant élites de la politique et des médias n’ont aucune morale : l’Allemagne ne devrait jamais fournir des armes qui tuent des gens dans des pays où des millions de personnes ont déjà été tuées par la guerre d’anéantissement d’[Adolf] Hitler. Et […] après l’acte de sabotage américain sur l’infrastructure allemande, le gouvernement fédéral devrait brandir un carton rouge à Washington.

Cette colère s’étend à toutes les tendances politiques. L’Alternative für Deutschland (AfD) était autrefois l’équivalent allemand de l’United Kingdom Independence Party [Parti indépendantiste du Royaume-Uni]. Il a été fondé par des professeurs d’économie qui voulaient sortir l’Allemagne de l’euro. L’Union européenne était trop socialiste—ils voulaient ressembler davantage à l’Amérique et rapprocher l’Allemagne de l’Amérique.

Maintenant, le coprésident de l’AfD, Tino Chrupalla, veut une enquête sur l’attaque. Si les États-Unis sont jugés responsables, il veut que les 35 000 soldats américains présents dans le pays soient expulsés. « La première puissance de l’OTAN a-t-elle mené une attaque contre l’infrastructure critique vitale de notre pays dans les eaux européennes ? » a-t-il demandé. « Il faudrait alors se demander si l’alliance garantit la sécurité en Europe ou plutôt la met en danger. La conséquence serait le retrait de toutes les troupes américaines. »

Maximilian Krag, membre de l’AfD au Parlement européen, a accusé le Chancelier Scholz d’avoir conspiré avec l’Amérique pour lancer cette attaque.

L’AfD est le quatrième plus grand parti d’Allemagne et est souvent considéré comme d’extrême droite. Plus extrême encore est le sixième parti d’Allemagne, Die Linke, un groupe d’extrême gauche. Il souhaite depuis longtemps que l’Allemagne quitte l’OTAN, et se joigne à l’AfD pour demander une enquête.

Le Parti vert est membre de la coalition gouvernementale allemande et cherche à devenir le principal parti de gauche. Il est divisé. Les membres les plus âgés ont grandi en protestant contre la présence militaire américaine en Allemagne. Les plus jeunes considèrent la Russie et la Chine comme les plus grandes menaces pour l’environnement et la paix mondiale. Les plus jeunes ont le contrôle, mais ces accusations pourraient secouer les choses. Les partis traditionnels ont généralement condamné Hersh. L’AfD et Die Linke l’ont soutenu. Les Verts réfléchissent encore.

La trahison engendre la trahison ?

Barack Obama a contribué à éloigner l’Allemagne des États-Unis en 2014 lorsqu’il a été surpris en train d’espionner le téléphone de la Chancelière allemande Angela Merkel. Il s’est avéré plus tard que l’Allemagne espionnait également la Maison Blanche—mais cette nouvelle est venue un peu trop tard pour réparer tous les dégâts.

À l’époque, l’ancien ministre allemand de la Défense Karl-Theodore zu Guttenberg avait écrit qu’Obama pourrait « entrer dans les livres d’histoire comme le fossoyeur de l’amitié transatlantique ». La relation a survécu à 2014—mais si Hersh a raison, cette déclaration pourrait s’avérer encore vraie.

Herbert W. Armstrong a longtemps prédit que l’amitié germano-américaine prendrait fin de manière brusque.

Comme le montre son livre gratuit Les Anglo-Saxons selon la prophétie, la Bible révèle que la Grande-Bretagne et l’Amérique sont des descendants modernes de l’ancien Israël. Et la prophétie biblique prévient qu’Israël fera confiance à des amants—des alliés étrangers—qui le détruiront.

« Tous ceux qui t'aimaient t'oublient, aucun ne prend souci de toi », avertit Dieu dans Jérémie 30 : 14.

« À toutes les prostituées on paie un salaire ; mais toi, tu as fait des dons à tous tes amants, tu les as gagnés par des présents, afin de les attirer à toi de toutes parts dans tes prostitutions », dit Dieu dans Ézéchiel 16 : 33. Cette phrase pourrait-elle mieux s’appliquer à une autre nation que les États-Unis d’aujourd’hui ? Ils ont fait don de certaines des armes les plus puissantes jamais créées.

Ézéchiel 23 donne plus de détails sur cette trahison prophétisée. Le verset 4 personnifie Samarie—la capitale des tribus du nord d’Israël—comme une jeune femme appelée Ohola. Samarie avait été capturée et Israël réduit en esclavage avant qu’Ézéchiel n’écrive ces paroles, ce qui signifie qu’il s’agit d’une prophétie pour les descendants modernes de ces tribus du nord, principalement la Grande-Bretagne et l’Amérique.

Dieu a choisi Israël dans le but qu’il le suive et serve le monde. Mais au lieu de cela, « Ohola me fut infidèle ; elle s'enflamma pour ses amants, les Assyriens ses voisins, vêtus d'étoffes teintes en bleu, gouverneurs et chefs, tous jeunes et charmants, cavaliers montés sur des chevaux » (versets 5-6).

Le résultat ? Ces amants l’ont trahie. Les versets 9 et 10 disent que ces anciens alliés « l'ont fait périr elle-même avec l'épée » et que « les jugements [ont été] exercés sur elle. » Ici, Dieu identifie qui opère la trahison : l’Assyrie. D’autres passages de la Bible, comme Ésaïe 10, décrivent une attaque de l’Assyrie contre l’Israël moderne. Dans la prophétie biblique, l’Assyrie désigne l’Allemagne.

Après le scandale d’espionnage de 2014, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a écrit :

Cette relation se termine par une trahison immense qui fait tomber ces nations !

Voilà où cela mène ! Ceci n’est qu’une des dizaines de prophéties montrant comment l’Allemagne va redevenir le pire ennemi de ces nations au temps de la fin.

Il a été prophétisé que l’Allemagne se séparerait de l’Amérique, et cela se passe sous nos yeux. Mais l’animosité que nous voyons aujourd’hui n’est que le plus petit commencement !

Vous voyez cette animosité dans le fait qu’un ancien haut dirigeant de l’Allemagne enrage que son pays soit un « vassal » des États-Unis, comme il le voit. Vous la voyez dans la façon dont l’Allemagne fait aussi peu que possible pour soutenir l’Ukraine.

Mais bientôt, cela deviendra beaucoup plus évident.

Au verset 36, Dieu dit : « …Fils de l'homme, jugeras-tu Ohola et Oholiba ? Déclare-leur leurs abominations ! » Dieu permet que cela se produise parce que nos pays ont commis des « abominations ». L’Amérique se fait du mal à elle-même et au monde entier en adoptant sans réserve des modes de vie de péché.

Dieu va bientôt utiliser cette trahison par l’Allemagne pour corriger la nation. Mais à la fin de cela, l’Amérique et l’Allemagne se tourneront vers Dieu. Pour en savoir plus sur Son plan, lisez notre livre Les Anglo-Saxons selon la prophétie. 

LES ANGLO-SAXONS SELON LA PROPHETIE

Les ressortissants des nations du monde occidental s'ils l'entendaient, n'en croiraient pas leurs oreilles. Les gouvernements américain, britannique, canadien, australien et sud-africain, s'ils l'apprenaient s'empresseraient de prendre des mesures draconiennes! Ils pourraient savoir, mais ils ne savent pas! Pourquoi?