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L’Allemagne se prépare à une guerre de grande ampleur en 2029
« Marquez l’année 2029 sur le calendrier ! » C’est la consigne de l’inspecteur général de la Bundeswehr, Carsten Breuer, aux jeunes soldats de l’école supérieure de commandement et d’état-major, selon un article de Bild du 12 juillet. En cinq ans seulement, l’armée allemande prévoit d’être prête pour une guerre de grande envergure. À l’origine de ce renforcement militaire rapide est la crainte de la Russie.
M. Breuer estime que la Russie disposera d’environ 1,5 million de soldats en 2029, soit deux fois plus qu’au début de son invasion de l’Ukraine. Compte tenu de l’économie de guerre jugée insoutenable de la Russie, M. Breuer estime que 2029 sera la meilleure occasion pour la Russie de lancer une attaque. Bien que ce scénario soit considéré comme le « pire des cas », M. Breuer fait remarquer que « nous devons quand même être prêts d’ici là ».
Un « plan secret »
Selon les informations obtenues par Bild, il existerait déjà un plan d’opérations pour l’Allemagne (officiellement : OPLAN DEU), un document secret qui trace la voie vers une « architecture de défense robuste, résiliente et prête pour la guerre ».
Commentant ces plans, le Spiegel note que l’Allemagne est prête à faire revenir 800 000 soldats et équipements en Allemagne de divers pays alliés dans un court laps de temps. Nous ne sommes pas au courant de tous les détails des plans et des préparatifs de la Bundeswehr, mais ce que nous savons déjà montre qu’il s’agit d’une opération de grande envergure.
Dans « Le plan secret de la Bundeswehr : faire la guerre sur l’A2 », publié par Spiegel, on lit :
Dans un délai de trois à six mois, 800 000 soldats seraient transportés vers l’est en provenance des ports de la mer du Nord aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Et avec eux vraisemblablement quelque 200 000 véhicules, du matériel lourd, des camions, des chars sur des poids lourds… une colonne d’environ 13 000 kilomètres de long. L’A2 serait le premier choix pour ce déplacement gigantesque. […]
Le gouvernement fédéral, les Länder et la Bundeswehr élaborent d’autres plans en coulisses. Selon une brochure de la Bundeswehr, il convient de clarifier « quelles voies de circulation doivent être utilisées pour le transport, quels ponts doivent être pris en considération, et où les aires de repos sont prévues et comment elles doivent être protégées ».
La sécurité des voies de transport telles que l’A2 doit être étroitement coordonnée avec la police et d’autres institutions civiles. Les convois doivent pouvoir s’arrêter tous les 300 à 500 kilomètres le long des itinéraires. Des itinéraires alternatifs sont également nécessaires si les itinéraires principaux ne sont plus intacts. Les zones le long des rivières qui peuvent être nécessaires comme voies d’accès vers des ponts temporaires doivent être sécurisées à cette fin.
Pensez à ce que la Bundeswehr envisage dans cinq ans : une puissance militaire russe et une puissance militaire germano-européenne ! Le monde a considéré le conflit ukrainien comme le point de rupture de la Russie, mais l’Allemagne prévoit une issue très différente.
Pendant des années, la Trompette a averti que l’Allemagne ne s’opposerait pas aux ambitions militaires russes en Europe de l’Est jusqu’à ce que la Russie ait déjà construit un empire. Un signe en est que l’aide militaire de l’Allemagne à l’Ukraine devrait presque diminuer de moitié l’année prochaine, selon le budget de 2025. Les intérêts provenant des actifs russes gelés sont censés compenser ces manques.
De même, la Russie continue de vendre à l’Allemagne du gaz bon marché qui lui permet de construire son empire. Tous deux savent que leurs rêves d’empire ne peuvent être réalisés sans le soutien de l’autre. En même temps, ces deux empires émergents sont bien conscients de l’histoire et craignent toujours ce que l’autre pourrait faire. Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a expliqué dans la Trompette de juillet 2022 :
Ces deux nations s’efforcent de se renforcer mutuellement aux dépens de l’Europe et de l’ordre mondial dirigé par les États-Unis. Toutes deux veulent démolir cet ordre et se constituer en grands empires ! Ces empires s’affronteront inévitablement, mais pour l’instant, il est dans l’intérêt de l’Allemagne et de la Russie d’affaiblir tous les autres et de se renforcer eux-mêmes et l’un l’autre. En gardant cela à l’esprit, il est facile de comprendre la duplicité de l’Allemagne.
Nombreux sont ceux qui sont conscients des ambitions militaires de la Russie, mais qui se moquent de la prévision d’une montée en puissance militaire de l’Allemagne. Récemment, J.D. Vance, le colistier de Donald Trump, a écrit dans le Financial Times : « L’Allemagne dépense chaque année beaucoup plus que la France en matière de défense, sans accomplir grand-chose. L’armée française comprend six brigades d’armes combinées très performantes, prêtes à se déployer et à accomplir des missions de combat, tandis que la Bundeswehr peine à rassembler une seule brigade prête au combat. »
C’est vrai, mais peu de gens se demandent ce que l’Allemagne fait de son armée. Nous ne pouvons pas supposer que les dirigeants allemands ont un raisonnement purement défensif ou qu’ils gaspillent leurs investissements. Loin de là. Toute l’industrie allemande a été conçue pour la guerre, comme la Seconde Guerre mondiale nous l’a montré. L’Allemagne se prépare secrètement à faire la guerre, et pas toute seule. Elle travaille à la construction d’une force militaire européenne qui réunirait les forces de chaque pays en une puissante force de frappe.
Financer un empire militaire
En février 2022, le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé la création d’un fonds spécial supplémentaire de 100 milliards d’euros destiné à accroître les capacités militaires du pays. Ces fonds sont presque entièrement liés par contrat.
Alors que les dépenses officielles de défense n’augmentent pas autant que certains le demandent, des moyens créatifs sont trouvés pour assurer la militarisation de l’Allemagne. La commission du budget du Bundestag a approuvé des projets supplémentaires d’une valeur de 27 milliards d’euros, selon Handelsblatt le 3 juillet : « Toutefois, le financement n’a pas encore été assuré à long terme. L’opposition parle d’une “perte de contrôle.” » Les achats récents comprennent 105 chars d’assaut Leopard 2, 1 200 camions tout-terrain, 4 systèmes de défense aérienne Patriot supplémentaires, ainsi que des missiles guidés et des obus d’artillerie.
Bild explique : « Si les députés [de l’actuel gouvernement] de la commission de la défense ont le dernier mot, les milliards pour ce qu’ils considèrent comme des achats essentiels devraient provenir non seulement du budget actuel, mais aussi des budgets futurs. Toutefois, la question de savoir à quoi ressemblera ce financement en fin de compte n’est pas du tout résolue. Ce point est vivement critiqué par l’opposition. »
« Les chèques qui ont été signés aujourd’hui doivent être couverts de toute urgence », a déclaré Sebastian Schäfer, responsable du budget du parti des Verts, au Handelsblatt. Cela met la pression sur le ministre des Finances, Christian Lindner.
« Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, fait sauter le ministre des Finances avec des chèques sans provision pour des chars et des munitions d’une valeur de plusieurs milliards », a déclaré Florian Hahn, porte-parole des chrétiens-démocrates en matière de politique de défense, à Bild. « La Bundeswehr est heureuse, la politique financière de Lindner est déshonorée et le Parti libéral-démocrate perd sa dernière position solide en tant que bastion supposé d’un budget raisonnable. »
L’Allemagne apporte également des changements structurels à son armée et assouplit les restrictions imposées à son industrie militaire. Elle ne se contente pas de s’approvisionner en armes familières testées et éprouvées sur les champs de bataille du monde entier, mais investit de plus en plus dans des capacités futuristes, telles que la cyberguerre, l’intelligence artificielle et les drones.
« Fertile en surprises militaires »
L’histoire de l’Allemagne n’est pas marquée par une guerre défensive. Au contraire, comme l’a dit Winston Churchill, « Méfiez-vous ! L’Allemagne est un pays fertile en surprises militaires. »
Historiquement, l’objectif de l’Allemagne n’a pas été de construire d’impressionnantes fortifications militaires ; elle est plutôt connue pour ses surprises militaires. Des dizaines de millions de personnes sont mortes parce que l’avertissement de Churchill n’a pas été pris en compte.
La situation est pire aujourd’hui. Il n’y a pas de Churchill moderne parmi nos dirigeants mondiaux. Au lieu de s’alarmer de ces événements, la plupart des dirigeants occidentaux encouragent l’Allemagne. Or, l’idée que l’aigle allemand s’élèvera pour équilibrer la puissance de l’ours russe est insensée si l’on tient en compte l’histoire. Nous sommes sur le point d’assister à la montée de deux empires : une alliance asiatique dirigée par la Russie et une alliance européenne dirigée par l’Allemagne. C’est ce que dit la prophétie biblique.
La Trompette, tout comme son prédécesseur la Pure vérité sous Herbert W. Armstrong, a souligné à plusieurs reprises des passages tels qu’Ézéchiel 38, Joël 2, Daniel 11, Apocalypse 9, 13 et 17, où il est question de la montée de ces empires. Apocalypse 13 note spécifiquement que le monde « s’étonnera » de la force de cette puissance militaire européenne, et demandera : « Qui peut combattre contre elle ? » (verset 4).
Ces empires feront de grands ravages sur la Terre et finiront par s’affronter d’une manière si destructrice que Jésus-Christ devra revenir pour y mettre un terme (Matthieu 24 : 21-22).
Nous ne savons pas si ce choc se produira en 2029 ou même avant, mais la Bible donne une chronologie d’événements et fournit le seul espoir dont dispose l’humanité. Ces prophéties sont expliquées dans notre brochure gratuite Qui est, ou qu'est-ce que, la bête prophétique ?