Maximilian Krah, membre du Parlement européen pour le parti politique d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) [SEAN GALLUP/GETTY IMAGES]
L’AfD est-il trop extrême pour les extrémistes ?
Le 23 mai au Parlement européen, un groupe de partis de droite a voté l’exclusion de l’un de ses membres : l’Alternative für Deutschland (AfD). Ce dernier connaît une popularité croissante, mais de récents scandales ont révélé au grand jour l’extrémisme de certains de ses membres, jetant une ombre sur l’ensemble du parti.
« Aujourd’hui, le Bureau du groupe Identité et Démocratie du Parlement européen a décidé d’exclure la délégation allemande, l’AfD, avec effet immédiat », peut-on lire dans la déclaration qui pourrait marquer la fin de l’avenir de l’AfD au sein du Parlement européen. En raison de son extrémisme, l’AfD se retrouve isolé.
Dans une interview accordée au journal italien La Repubblica, le principal candidat de l’AfD aux élections européennes, Maximilian Krah, a affirmé que pas tous les membres de la SS n’étaient des criminels. « Je ne dirai jamais que tous ceux qui portaient un uniforme SS étaient automatiquement des criminels », a-t-il déclaré. « Il y avait certainement un pourcentage élevé de criminels parmi eux, mais tous n’étaient pas des criminels. »
Après une série d’autres scandales, la dirigeante populiste française Marine Le Pen a rompu avec l’AfD le 21 mai.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les SS ont été les auteurs d’un mal indicible, dont une grande partie a été infligé à la France. C’est cependant depuis des années que l’AfD fait des déclarations pareilles, dans le but d’éradiquer le sentiment de culpabilité collective de l’Allemagne.
En janvier 2017, l’un des dirigeants les plus influents de l’AfD, Björn Höcke, a déclaré devant une foule enthousiaste que l’Allemagne devait être fière de son histoire et faire un « revirement à 180 degrés sur la politique du souvenir ».
« L’histoire allemande est traitée comme une chose pourrie et rendue ridicule », a-t-il déclaré, déplorant que les Allemands soient « le seul peuple au monde à planter un monument de la honte au cœur de leur capitale ». La foule a réagi avec enthousiasme en criant « Deutschland, Deutschland ! »
Toujours en 2017, le dirigeant de l’AfD, Alexander Gauland, a déclaré : « Si les Français sont à juste titre fiers de leur empereur et les Britanniques de Nelson et Churchill, nous avons le droit d’être fiers des exploits des soldats allemands au cours des deux guerres mondiales. » En 2018, il a affirmé que « Hitler et les nazis ne sont qu’un grain de sable dans plus de mille ans d’histoire allemande couronnée de succès. »
Lors d’un événement de la campagne 2021, Höcke a utilisé le slogan « Alles für Deutschland » (Tout pour l’Allemagne). Ce slogan appartenait à l’aile paramilitaire du parti nazi d’Hitler, la Sturmabteilung (SA), et est aujourd’hui interdit en Allemagne. Höcke a été condamné à une amende de 13 000 euros par un tribunal allemand en mai 2024.
Malgré (ou à cause de) cela, l’AfD a connu une ascension fulgurante en Allemagne. Mais récemment, le parti a commencé à perdre en popularité. Une réunion secrète qui aurait eu lieu pour discuter de l’expulsion des immigrés, y compris des citoyens allemands issus de l’immigration, a suscité l’indignation des médias, suivie de manifestations nationales contre l’AfD. Des accusations ont ensuite été lancées contre des membres du parti qui aurait travaillé pour le compte de la Russie et la Chine. Juste avant les élections européennes, l’AfD est allée de scandale en scandale.
Cela a été reflété dans les sondages. En février, l’AfD était le parti le deuxième plus puissant d’Allemagne, avec 22 pour cent ; aujourd’hui, il se situe autour de 15 pour cent.
Sa popularité passée s’explique en partie par les idéologies destructrices des partis établis. Comme dans d’autres pays occidentaux, des politiciens corrompus ont travaillé contre le bien-être de leur propre peuple.
Comme solution, l’AfD propose le patriotisme.
Il n’y a rien de mal à faire preuve de patriotisme à l’égard de son pays. En fait, aucune nation ne peut survivre sans cela. Mais l’AfD célèbre les périodes sombres et laides de l’histoire allemande. Le patriotisme est ce qui déterminera si le parti survivra ou non aux scandales.
Pour comprendre l’ampleur de la montée soudaine de l’AfD et le changement de mentalité des Allemands, il faut comprendre la planification malveillante qui se cache derrière.
Dans son article intitulé « Un milliardaire et les finances douteuses de l’AfD », Der Spiegel met en lumière l’homme qui a aidé l’AfD dès ses débuts : le milliardaire August von Finck Jr. Comme l’indique le Spiegel, « le père de Finck, August Sr, était un admirateur d’Hitler et a apporté un soutien financier aux nazis ».
La famille est passée du soutien à un parti nazi à un autre.
C’est d’autant plus inquiétant si l’on considère que lors de la réunion dans l’hôtel la Maison rouge en 1944, des nazis de haut rang ont dit aux représentants de l’industrie de « se préparer à financer le parti nazi, qui serait contraint d’entrer dans la clandestinité… ».
Au fil des ans, la famille Finck et d’autres industriels, qui ont profité des heures les plus sombres de l’Allemagne pour s’enrichir, ont financé divers hommes politiques et mouvements. Nous devons comprendre leur objectif.
Le 9 mai 1945, feu Herbert W. Armstrong a prévenu :
Nous ne comprenons pas comment les Allemands ont planifié toute éventualité. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, ils ont envisagé la possibilité de perdre ce deuxième tour, comme c’était le cas pour le premier, et ils ont soigneusement et méthodiquement planifié, dans cette éventualité, le troisième tour—la Troisième Guerre mondiale ! Hitler a perdu. Ce cycle de guerre en Europe est terminé. Et les nazis sont maintenant entrés dans la clandestinité. [...] Maintenant, un réseau clandestin nazi est méthodiquement planifiée. Ils prévoient de revenir et de gagner à la troisième tentative.
Dans son récent article de couverture, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a déclaré que l’AfD « présente d’importantes similarités avec le parti nazi et menace tout autant la démocratie ». Peut-être que l’AfD se remettra des récents scandales et continuera à jouer un rôle important dans la politique allemande et en aidant les nazis à sortir de la clandestinité. Mais même si ce n’est pas le cas, ils ont jeté les bases de l’accomplissement d’une prophétie biblique spécifique.
Daniel 8 : 23, Daniel 11 : 21, Apocalypse 17 et d’autres passages révèlent qu’au temps de la fin, un dirigeant allemand sera à la tête un conglomérat européen.
M. Armstrong pensait que cette prophétie pouvait être accomplie par Franz Josef Strauss. C’est pourquoi M. Flurry a surveillé de près des individus du même parti politique, en particulier Edmund Stoiber et Karl-Theodor zu Guttenberg. La famille Finck et d’autres industriels ont entretenu des liens avec ces trois personnes et ont financé leurs activités.
L’Europe est en crise et réclame un sauveur. Pour beaucoup, l’AfD est trop extrême pour constituer un tel sauveur. Cela ouvre la voie à l’émergence d’un leader fort par le biais d’« intrigue » (Daniel 11 : 21).
M. Flurry explique ces prophéties en détail dans sa brochure gratuite Un dirigeant allemand fort est imminent.