Jérusalem tombe et se relève

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L’aube et les premières lueurs du règne de Salomon étaient merveilleuses. Si les rois et le peuple d’Israël avaient continué à ajouter de l’éclat à cette lumière pieuse, les bénédictions se seraient multipliées. Malheureusement, cet « âge d’or » ne dura pas.

Après des débuts illustres, Salomon commit de graves erreurs. Il entraîna le peuple d’Israël dans de terribles péchés. Afin de le punir, Dieu décida d’arracher le royaume à sa dynastie.

Dieu envoya auprès de Jéroboam un prophète porteur d’un message important. Jéroboam était jeune homme travailleur et talentueux de l’administration de Salomon. « Dans ce temps-là, Jéroboam, étant sorti de Jérusalem, fut rencontré en chemin par le prophète Achija de Silo, revêtu d'un manteau neuf. Ils étaient tous deux seuls dans les champs. Achija saisit le manteau neuf qu'il avait sur lui, le déchira en douze morceaux, et dit à Jéroboam : Prends pour toi dix morceaux ! Car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : Voici, je vais arracher le royaume de la main de Salomon, et je te donnerai dix tribus » (1 Rois 11 : 29-31). Quelle horrible prophétie pour Salomon et la nation ! Quelle terrible réprimande !

Dieu allait punir le roi dévoyé, mais il devrait le faire d’une manière qui ne romprait pas la promesse qu’il avait faite à David, le père de Salomon. Le prophète poursuivit avec force : « Mais il aura une tribu, à cause de mon serviteur David, et à cause de Jérusalem, la ville que j’ai choisie sur toutes les tribus d’Israël » (verset 32).

Oui, Dieu se souvint de Sa promesse à David et laissa une tribu sous le contrôle du fils de Salomon, Roboam, afin d’accomplir cette promesse. Dieu souligna également le lien entre cette promesse et Sa ville choisie ! Il conserverait une tribu dans cette lignée royale « à cause de Jérusalem », la seule ville d’Israël—et parmi toutes les villes de la Terre—qu’Il avait choisie dans un but particulier !

C’était à cause de David et à cause de Jérusalem. Dieu fit comprendre à Jéroboam la valeur de la maison de David et de Jérusalem !

« Mais j'ôterai le royaume de la main de son fils, et je t'en donnerai dix tribus [à Jéroboam] ; je laisserai une tribu à son fils, afin que David, mon serviteur, ait toujours une lampe devant moi à Jérusalem, la ville que j'ai choisie pour y mettre mon nom » (versets 35-36).

Malgré le manque de loyauté de la part de Salomon, le plan de Dieu visant à préserver la lignée royale de David—et son lien avec la ville qu’Il avait choisie—restait immuable.

La chute tragique d’Israël

Dieu divisa le royaume en deux, mais dans Son amour et Sa miséricorde, Il voulut faire prospérer les deux royaumes qui en étaient issus. Il promit à Jéroboam que s’il obéissait comme le roi David l’avait fait, « je serai avec toi, je te bâtirai une maison stable, comme j'en ai bâti une à David […] » (1 Rois 11 : 38). Il révéla également que le châtiment qu’il infligerait à Juda serait temporaire (verset 39).

Malheureusement, l’ambitieux et égoïste Jéroboam ignora les directives de Dieu et mena une apostasie contre le trône de David. Suivant son exemple, « Israël s'est détaché de la maison de David jusqu'à ce jour » (1 Rois 12 : 19). L’antagonisme de Jéroboam était tel qu’il éloigna délibérément les Israélites du trône de David et de Jérusalem en établissant d’autres lieux de culte. Il aggrava son péché en instituant une religion contrefaite, un sacerdoce frauduleux et de fausses fêtes « sacrées » (versets 26-33).

Ces actes pernicieux représentent l’extrême opposé de ce que Dieu pense. Alors que Dieu aime la maison de David et la ville qu’Il s’est choisie, Jérusalem, Jéroboam fut poussé par le diable à les détester et à les mépriser !

Retracer l’histoire des dix tribus du royaume d’Israël après ce moment-là illustre de manière frappante le danger qu’il y a à se détourner de la vision de Jérusalem. Cela vous amène à embrasser des mensonges et des illusions. Cela invite à la catastrophe !

À partir de cette époque, Israël n’eut plus jamais de roi juste. Le royaume souffrit de l’instabilité de neuf dynasties distinctes et connut une série interminable de malédictions qui aboutirent à une défaite ignominieuse et à la captivité. Pour en savoir plus sur la tournure désastreuse des événements, lisez « Israël : La voie de Jéroboam », chapitre 9 de mon livre Les anciens prophètes (gratuit sur demande). En décrivant la cause des malheurs d’Israël, Dieu renvoie à plusieurs reprises au péché de Jéroboam, qui trahit le trône de David (ex. 1 Rois 16 : 2, 25-26, 31 ; 22 : 52 ; 2 Rois 3 : 3 ; 10 : 29-31 ; 13 : 2 ; etc).

Il s’agit d’un avertissement sévère, écrit dans le sang, que nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier.

‘Une lampe à Jérusalem’

Le royaume de Juda souffrit également beaucoup, mais Dieu préserva le trône de David à cause de David et de Jérusalem. Contrairement au royaume du Nord, Juda maintint une lignée continue de dirigeants qui gouvernaient à partir de Jérusalem. Cela permit une certaine stabilité, et même des périodes gratifiantes, dont le royaume du Nord ne bénéficia jamais.

La plupart des rois de Juda étaient immoraux. Le royaume connut des moments terribles sous des dirigeants extrêmement méchants. Malgré cela, Dieu perpétua la lignée royale et l’alliance davidique. 1 Rois 15 décrit le court règne d’Abijam sur Juda. C’était un roi malveillant, mais le verset 4 dit : « Mais à cause de David, l'Éternel, son Dieu, lui donna une lampe à Jérusalem, en établissant son fils après lui et en laissant subsister Jérusalem. » Une déclaration similaire est faite concernant le règne du cruel Joram : « il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel. Mais l'Éternel ne voulut point détruire Juda, à cause de David, son serviteur, selon la promesse qu'il lui avait faite de lui donner toujours une lampe parmi ses fils » (2 Rois 8 : 18-19).

Satan essaie constamment de supprimer le trône de David et d’entraîner le peuple de Dieu dans le péché. Un jour, un complot violent fut exécuté dans le but d’effacer complètement la lignée de David (2 Rois 11 : 1). Mais Dieu protégea un héritier—Joas—et préserva la lignée royale.

Sous le règne de Joas et sous l’influence du sacrificateur Jehojada, la maison de Baal fut détruite et l’alliance avec Dieu renouvelée. Joas répara même le temple qui avait été détruit (2 Rois 12). Malheureusement, après la mort de son conseiller Jehojada, Joas sombra dans l’idolâtrie. Il en vint à être tué par ses propres serviteurs dans le cadre d’un complot (2 Chroniques 24 : 24-26).

Au milieu de ces temps sombres et difficiles, quelques périodes lumineuses se présentèrent lorsqu’un roi juste rétablit le culte de Dieu en Juda. Les rois qui suivirent l’exemple vertueux de leur père David connurent le succès. Il en va de même pour les rois de Dieu aujourd’hui—et ce sera le cas pour l’éternité !

‘Je défendrai cette ville’

Le roi Ézéchias était l’un des rois les plus intègres à régner sur Juda après l’époque de David. « Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Éternel, entièrement comme avait fait David, son père » (2 Rois 18 : 3). Quelle louange de la part de Dieu ! Ézéchias purifia le temple construit par Salomon. Il rétablit les sacrificateurs et les Lévites dans les fonctions que Dieu leur avait ordonnées. Il rétablit le message de Dieu dans le royaume. Sous sa direction, alors qu’il s’efforçait de suivre le juste exemple du roi David (2 Chroniques 29 : 2, 25-27, 30), la nation entière se détourna considérablement de son idolâtrie et se tourna vers Dieu.

Le règne d’Ézéchias comprend l’un des chapitres les plus inspirants de l’histoire de Jérusalem.

Sous le règne d’Ézéchias, le royaume du nord d’Israël fut conquis et emmené en captivité par le puissant empire assyrien (2 Rois 17 : 5-6 ; 18 : 9-12). Les Assyriens représentaient une menace redoutable. Peu après cela, ils commencèrent à attaquer des villes de Juda.

À ce moment-là, la foi d’Ézéchias vacilla. Il envoya un message au roi d’Assyrie, Sennachérib, lui proposant de payer pour que les armées assyriennes se retirent. Sennachérib répondit en exigeant une somme monstrueuse. Ézéchias obtempéra mollement—mais pour aggraver les choses, il collecta honteusement les fonds de l’extorsion en pillant le temple de Dieu ! (versets 13-16).

Ézéchias pensait pouvoir acheter une protection en se tournant vers un homme—une erreur monumentale. Ce tribut ne fit qu’enhardir le peu scrupuleux Sennachérib à réorienter son attaque sur Jérusalem. Sennachérib envoya une dépêche à Ézéchias, proclamant qu’après avoir attaqué l’Égypte, il mettrait à sac la capitale de Juda. Dans cette lettre, il insulta et nargua le grand Dieu—à sa grande honte !

Ézéchias choisit enfin une réponse différente : il se rendit au temple et cria à Dieu (2 Rois 19 : 14). Il ne comptait plus sur les hommes ou la richesse pour se protéger. Il commença à se tourner vers Dieu. Et des choses merveilleuses commencèrent à se produire.

Dieu entendit la prière d’Ézéchias et lui envoya le prophète Ésaïe avec un message. Le roi et le prophète travaillaient désormais ensemble. Ésaïe dit : « C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel sur le roi d'Assyrie : Il n'entrera point dans cette ville, il n'y lancera point de traits, il ne lui présentera point de boucliers, et il n'élèvera point de retranchements contre elle [Jérusalem]. Il s'en retournera par le chemin par lequel il est venu, et il n'entrera point dans cette ville, dit l'Éternel. Je protégerai cette ville pour la sauver, à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur » (versets 32-34).

À ce stade, l’armée de Sennachérib était descendue sur Jérusalem. Une force d’interdiction de 185 000 soldats encerclait la ville ! Personne ne pouvait entrer ni sortir. Les habitants étaient confrontés à une destruction imminente.

Mais Dieu tint Sa promesse. Un matin, alors que les sentinelles fouillaient le camp ennemi, elles furent frappées de stupeur ! Étonnamment, tous les soldats de l’immense armée de Sennachérib étaient morts ! Dieu avait envoyé un ange pour les détruire. De quelle puissance le grand Dieu est-Il doté ! Une armée massive, puissante, bien armée, bien entraînée et sans pitié ne peut rien contre un seul ange de Dieu !

Lorsque le roi de Juda se tourna vers Dieu, Dieu protégea la ville de manière miraculeuse et spectaculaire—à cause de David et pour Son propre amour de la ville ! Dieu défendit Jérusalem !

Ce grand roi païen avait déjà conquis Lakis, la deuxième ville de Juda. Il consigna fièrement cette histoire sur des reliefs muraux dans son palais de Ninive. Sur le prisme Taylor, il se vante d’avoir « enfermé [Ézéchias] comme un oiseau en cage dans sa ville royale de Jérusalem ». Mais c’est là que s’arrêtent les archives séculaires. Sennachérib documente ses conquêtes réussies à travers des artéfacts tels que le prisme Taylor et les reliefs muraux de Lakis. Mais en ce qui concerne Jérusalem, il reste muet sur la nuit qui a tout changé—pour cette ville, pour Juda et pour la superpuissance assyrienne. En réalité, Sennachérib avait honte de raconter ce qu’il s’était passé ! Mais la Bible le rapporte.

Rappelez-vous que les anciens prophètes sont des prophéties destinées à notre époque. L’Assyrie joue un rôle important dans les événements bibliques du temps de la fin. Jésus-Christ Lui-même a prophétisé que l’Assyrie assiégerait Jérusalem et l’écraserait sous ses pieds ! (Luc 21 : 20 ; Apocalypse 11 : 2—je discute de cela plus en détail plus loin dans ce livre). Dieu va utiliser les Allemands, les Assyriens des temps modernes, pour punir Son peuple tout comme Il le fit pour Juda dans le passé. Vous pouvez prouver l’identité de l’Assyrie moderne à partir de votre Bible (demandez notre réimpression de l’article « L’identité remarquable du peuple allemand »).

Les Juifs d’aujourd’hui pourraient éviter cette fatalité s’ils tiraient les leçons de ce puissant exemple du roi Ézéchias ! Dieu Lui-même les défendrait s’ils mettaient leur foi en Lui !

Une leçon profonde !

La fiabilité de cette histoire biblique a été fortement mise en évidence ces dernières années au travers de l’archéologie. En 2009, une petite fouille sur l’Ophel, juste au sud du mur sud du mont du Temple à Jérusalem, mit au jour un trésor de 34 petits sceaux d’argile, ou bullae, datant de la période du Premier Temple. En 2014, une étude ultérieure montra que l’un des sceaux appartenait au roi Ézéchias. C’était la première fois que le nom d’un roi de Judée était mis au jour dans le cadre de fouilles scientifiques contrôlées. En 2018, la Dre Eilat Mazar annonça qu’elle pensait qu’un autre de ces sceaux était celui du prophète Ésaïe. Ces minuscules bullae étaient utilisés pour sceller des documents importants et portaient l’autorité de ces hommes. Ces deux sceaux, découverts dans la même strate de sol à seulement trois mètres l’une de l’autre, constituent une preuve solide de l’étroite collaboration entre ces deux hommes.

Nous avons eu l’honneur de présenter ces deux impressions de sceaux dans une exposition en avant-première mondiale à l’auditorium Armstrong pendant près d’un an. De nombreuses personnes sont venues du monde entier pour visiter l’exhibition. (Vous pouvez demander un exemplaire gratuit de la brochure de l’exposition, Les sceaux d’Ésaïe et du roi Ézéchias découverts).

Le fait que ces deux minuscules empreintes de sceau aient survécu à plus de 27 siècles, pour n’être révélées que de nos jours, est remarquable. Je crois fermement que Dieu a fait en sorte que cette découverte nous serve de leçon historique en ce temps de la fin ! Ces sceaux prouvent que ce que la Bible raconte est vrai !

L’histoire des sceaux d’Ésaïe et d’Ézéchias contient une leçon puissante sur la façon dont vous, en tant qu’individu (ou même des nations entières) pouvez être sauvés de la destruction physique et spirituelle !

Quatre-vingt-dix pour cent des prophéties bibliques concernent ce temps de la fin. Si vous comprenez ce qu’il se passe dans le monde, vous pouvez voir que des prophéties s’accomplissent chaque semaine. Humainement parlant, ce qu’il se passe peut être effrayant ; le monde peut sembler sans espoir. Pourtant, il existe des exemples bibliques qui offrent un formidable espoir.

Le récit biblique d’Ésaïe et d’Ézéchias est soutenu par l’archéologie et l’histoire séculaire. Prouvez-le et cela renforcera votre foi en la Parole de Dieu ! Je peux vous garantir que si vous le faites, des miracles remarquables se produiront dans votre vie.

Le type de foi dont nous avons besoin est une foi qui croit Dieu et Sa Bible, puis qui progresse et agit en fonction de cette foi. Toute autre foi est une foi morte. Malgré l’abondance des preuves, presque personne n’a foi en Dieu et en Sa Parole aujourd’hui. Dieu nous ordonne de vivre selon tout ce qui sort de Sa bouche (Deutéronome 8 : 3). La foi naît de la lecture, de l’étude et de la connaissance de la Bible, puis de l’application de ce qu’elle enseigne. C’est ainsi que l’on édifie sa foi. Dieu bénit tous ceux qui vivent selon Sa parole et s’efforcent de Lui obéir.

La Bible est la Parole majestueuse et royale de Dieu. Je peux vous garantir que si vous marchez par la foi et agissez en fonction de cette foi, Dieu vous bénira et remplira votre vie de miracles et de faveur. C’est une promesse inébranlable de Dieu !

Josias

Après la mort d’Ézéchias, son fils Manassé devint roi. « Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel […] Il bâtit des autels dans la maison de l'Éternel, quoique l'Éternel eût dit : C'est dans Jérusalem que je placerai mon nom » (2 Rois 21 : 2, 4). Manassé rétablit dans Juda le paganisme que son père s’était efforcé d’éliminer―et Dieu souligne spécifiquement l’énormité du péché qu’il commit en souillant le temple et la ville sainte.

Sous le règne de Manassé, les Juifs en vinrent à établir des sorciers et des gens qui évoquaient les esprits—un véritable démonisme—provoquant la colère de Dieu. « Il [Manassé] mit l'idole d'Astarté, qu'il avait faite, dans la maison de laquelle l'Éternel avait dit à David et à Salomon, son fils : C'est dans cette maison, et c'est dans Jérusalem, que j'ai choisie parmi toutes les tribus d'Israël, que je veux à toujours placer mon nom » (verset 7). Voici, dans ce contexte honteux, ce rappel : Dieu a fait construire Sa maison à Jérusalem—la ville où Il a dit qu’Il placerait Son nom pour toujours !

La profanation de Jérusalem indigna Dieu. Il veut que cette ville reste sainte plus que toute autre. Il avait spécifiquement chassé les païens de cette terre à cause de leurs pratiques abominables. Manassé entraîna pourtant la nation dans un vice pire que celui qu’avaient commis les Cananéens avant que Dieu ne les chasse ! (verset 9).

Après le règne de Manassé, son fils Amon poursuivit sa cruauté. Il fut assassiné après un court règne et le trône passa à son fils : Josias, âgé de 8 ans (2 Rois 22 : 1). Près de trois siècles plus tôt, sous le règne de Jéroboam, Dieu avait spécifiquement prophétisé le règne juste de Josias―le nommant même (1 Rois 13 : 2). C’était comme si les forces du mal étaient prévenues ! Satan essaya certainement de faire tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher un homme nommé Josias de devenir roi—mais Dieu est plus puissant que le diable.

Lorsque Josias prit ses fonctions, le temple avait été profané et la religion des Juifs s’était écartée de la loi de Dieu. Mais, comme Dieu l’avait prophétisé, Josias se révéla être l’un des rois les plus justes de Juda. « Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Éternel, et il marcha dans toute la voie de David, son père ; il ne s'en détourna ni à droite ni à gauche » (2 Rois 22 : 2). Il supervisa la rénovation du temple et le rétablissement de la loi de Dieu.

Lorsque Josias voulut réparer le temple, il envoya Schaphan, le scribe, auprès de Hilkija, le souverain sacrificateur de l’époque, afin de rassembler les ressources nécessaires aux réparations (versets 3-4). Pendant les travaux, Hilkija trouva le livre de la loi. En le lisant, il fut enthousiasmé, convaincu et inquiet. Il le montra immédiatement à Schaphan, et tous deux comprirent que le roi devait avoir le livre (verset 8 ; 2 Chroniques 34 : 14-18). Lorsque Schaphan lut la loi à Josias, le roi fut tellement ému qu’il déchira ses vêtements ! (2 Rois 22 : 10-11).

C’est la réaction que nous devrions tous avoir face à la loi de Dieu. Êtes-vous stimulé par cette loi ? Êtes-vous alarmé par le fait que la plupart des membres du peuple de Dieu ont rejeté Sa loi et Son gouvernement aujourd’hui ? Nous devrions être aussi provoqués et alarmés que l’étaient Hilkija, Schaphan et Josias ! Nous devrions même réagir avec plus d’émotion. Aujourd’hui, établir et maintenir la loi et le gouvernement de Dieu dans le temple spirituel requiert une forte réaction.

Josias était tellement bouleversé par ce qu’il avait lu qu’il envoya un groupe voir une prophétesse afin de savoir à quel moment Dieu prévoyait de punir la nation (versets 12-14). Il reconnaissait que Juda était en grande difficulté et voulut prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires. Nous devrions réagir de la même manière à la loi et à la révélation de Dieu !

L’entourage reçut la mauvaise nouvelle que Dieu était sur le point de punir sévèrement la nation (versets 15-17). Mais parce que Josias avait un cœur droit, Dieu lui épargnerait d’être personnellement témoin de la destruction, qui n’interviendrait qu’après sa mort (versets 18-20).

2 Rois 23 montre comment Josias continua à exercer une gestion zélée et juste, débarrassant Jérusalem de ses maux. Il fit lire la loi à tous les habitants de la ville et à la nation. Il fit le serment d’obéir à Dieu. Il purifia le temple de toutes ses idoles. Il détruisit les hauts lieux païens. Il brûla les os des sacrificateurs sur les autels, comme cela avait été spécifiquement prophétisé environ 300 ans auparavant ! Les versets 15 à 17 montrent que Josias savait qu’il avait accompli cette prophétie.

« Avant Josias, il n'y eut point de roi qui, comme lui, revînt à l'Éternel de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force, selon toute la loi de Moïse ; et après lui, il n'en a point paru de semblable » (verset 25). Regardez l’impact qu’eut ce seul homme. Il est stupéfiant de voir ce qu’un seul homme juste peut accomplir !

Malheureusement, ce serait le dernier point positif de l’histoire de Jérusalem pendant de nombreuses années.

Dieu rejette Jérusalem

Sous le règne de Josias, Dieu envoya le prophète Jérémie avec des prophéties terrifiantes. « Ainsi m'a parlé l'Éternel : Va, et tiens-toi à la porte des enfants du peuple, par laquelle entrent et sortent les rois de Juda, et à toutes les portes de Jérusalem » (Jérémie 17 : 19). Jérémie devait se placer là où les rois et les dirigeants entraient dans la ville et les avertir. Dieu envoie toujours un messager pour avertir Son peuple. Ce message doit être déclaré là où le peuple peut l’entendre.

Jérémie devait proclamer : « Écoutez la parole de l'Éternel, rois de Juda, et tout Juda, et vous tous, habitants de Jérusalem, qui entrez par ces portes ! »—et les corriger pour avoir enfreint le sabbat. Il devait leur rappeler que les Israélites avaient été punis à plusieurs reprises pour avoir violé le Sabbat de Dieu et s’être détournés de Lui (versets 20-23).

Il y a une cause pour chaque effet. Jérusalem fut détruite à cause de la violation du Sabbat. Et depuis lors, elle a été constamment écrasée ! Aujourd’hui, Jérusalem est une ville en grande difficulté. Pourquoi ? À cause du péché, qui est la violation de la loi de Dieu.

Lorsque Jérémie lança ces avertissements sérieux, les chefs religieux ne se repentirent pas. Ils se retournèrent plutôt contre le messager ! Ils le saisirent et sifflèrent : « Tu mourras ! Pourquoi prophétises-tu au nom de l'Éternel, en disant : Cette maison sera comme Silo, et cette ville sera dévastée, privée d'habitants ? » Ils étaient soutenus par tout le peuple contre Jérémie (Jérémie 26 : 8-9).

Les adorateurs du temple de Dieu en Israël exigèrent Jérémie de cesser de proclamer le message ou il serait tué. Ils essayaient de le mettre légalement à mort ! Plus il prophétisait, plus leur haine s’intensifiait (voir Jérémie 37).

Le message de Jérémie est surtout pour aujourd’hui. Il décrit une catastrophe nucléaire qui laisse Jérusalem et d’autres villes « privée d'habitants » ! (ex. Jérémie 4 : 7 ; 9 : 11 ; 34 : 22). De nombreuses prophéties bibliques nous disent que les villes américaines et britanniques connaîtront bientôt cette tribulation si elles ne se repentent pas. Même la ville choisie par Dieu a sombré dans une telle cruauté qu’elle subira elle aussi ce sort calamiteux !

Jérémie n’était pas le seul prophète à avoir prédit la destruction de Jérusalem. D’autres dirigeants ont rappelé aux chefs religieux que le prophète Michée avait prophétisé à l’époque du roi Ézéchias : « Ainsi parle l'Éternel des armées : Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un monceau de pierres, et la montagne de la maison une haute forêt » (Jérémie 26 : 17-18 ; Michée 3 : 12).

Cette horrible prophétie s’accomplit en 585 avant J.-C. Pour punir son peuple pécheur, Dieu permit que la ville qu’Il avait choisie tombe entre les mains du « pire des païens » ! Les Babyloniens entrèrent dans Jérusalem et la décimèrent. Nebucadnetsar brûla le temple et laissa la ville tel un champ labouré ; elle ressemblait à une décharge d’ordures.

La chute de Juda et la désolation de Jérusalem furent une terrible tragédie et sont un grave avertissement pour notre époque. Sion est un type de la véritable Église de Dieu aujourd’hui. Jérusalem est un type de tout Israël. L’Église tiède de Dieu au temps de la fin sera labourée comme un champ—déchirée en morceaux. Les nations d’Israël deviendront comme des « monceaux » de déchets ! Ce sont des prophéties terrifiantes concernant les nations d’Israël, qui comprennent l’Amérique, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et d’autres démocraties du nord-ouest de l’Europe. Herbert W. Armstrong prêcha ces prophéties pendant plus de 50 ans, et elles sont sur le point de s’accomplir ! Les gens doivent se réveiller !

Lamentations

Jérusalem et les villes de Juda furent vidées de tout être humain—« il n’y a plus d’habitants » ! (Jérémie 44 : 1-3). Il s’agit d’un avertissement tonitruant de la crise que nous connaîtrons bientôt !

« Je vous ai envoyé tous mes serviteurs, les prophètes, je les ai envoyés dès le matin, pour vous dire : Ne faites pas ces abominations, que je hais. Mais ils n'ont pas écouté, ils n'ont pas prêté l'oreille, ils ne sont pas revenus de leur méchanceté, et ils n'ont pas cessé d'offrir de l'encens à d'autres dieux » (versets 4-5). Dieu envoie toujours Ses prophètes dans le but d’avertir. Il fait de même aujourd’hui. Pourtant, le peuple « n’a pas cessé d’offrir de l’encens à d’autres dieux ». Cela fait référence au culte du temple. En ce temps de la fin, les saints « tièdes » de Dieu sont toujours religieux, mais ils ne vouent pas un culte au vrai Dieu (Apocalypse 3 : 14-22). Ils refusent de revenir au vrai Dieu.

« Ma colère et ma fureur se sont répandues, et ont embrasé les villes de Juda et les rues de Jérusalem, qui ne sont plus que des ruines et un désert, comme on le voit aujourd'hui » (Jérémie 44 : 6).

Évidemment, Jérémie fut le témoin oculaire d’une grande partie de la tragédie qui se déroula à Jérusalem. Vous pouvez vous faire une idée de ses réactions dans le livre des Lamentations, que Jérémie a écrit (je l’explique dans ma brochure Les Lamentations : le point de non-retour). Les Lamentations donnent les détails horribles de ce que sont la chute et l’asservissement d’un pays.

Le Smith’s Bible Dictionary [Dictionnaire biblique de Smith] indique ce qui suit « Les poèmes appartiennent indubitablement aux derniers jours du royaume ou au début de l’exil. Ils sont écrits par quelqu’un qui parle, avec la vivacité et l’intensité d’un témoin oculaire, de la misère qu’il déplore » (c’est moi qui souligne tout au long du texte). Clarke’s dit : « Il n’y a pas d’expression de la misère que l’auteur des Lamentations n’ait pas employée ». Il cite également un homme du nom de Dr South qui dit de ce livre : « On pourrait croire que chaque lettre a été écrite avec une larme; chaque mot, avec le son d’un cœur brisé : que l’auteur a été accablé de chagrins, discipliné à la douleur depuis son enfance, quelqu’un qui n’a jamais respiré que par des soupirs, ni parlé que par des gémissements ».

Les Lamentations sont l’expression d’une profonde émotion pieuse. C’est parce que, avant tout, il s’agit de Dieu qui tend la main à Ses propres enfants engendrés de l’Esprit, qu’Il aime d’un amour de Père, et qui se sont détournés de Lui ! Dieu aime son peuple, et il utilisera tout ce qu’il peut pour atteindre les membres de Sa Famille. Dieu fera tout ce qu’Il peut pour les toucher avec un message puissant !

Le chagrin de Jérémie n’était qu’une fraction du chagrin de Dieu face à ce qui est arrivé à Son peuple et à Sa ville. Lorsque le peuple de Juda partit en captivité et en esclavage, Dieu ne le perdit jamais de vue.

Et Il n’a jamais quitté Jérusalem des yeux.

Reconstruire Jérusalem

Jérémie avait prophétisé : « C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel des armées : Parce que vous n'avez point écouté mes paroles, j'enverrai chercher tous les peuples du septentrion, dit l'Éternel, et j'enverrai auprès de Nebucadnetsar, roi de Babylone, mon serviteur ; je le ferai venir contre ce pays et contre ses habitants, et contre toutes ces nations à l'entour, afin de les dévouer par interdit, et d'en faire un objet de désolation et de moquerie, des ruines éternelles. […] Tout ce pays deviendra une ruine, un désert, et ces nations seront asservies au roi de Babylone pendant soixante-dix ans » (Jérémie 25 : 8-9, 11).

C’est exactement ce qui se produisit. La première vague de Juifs fut effectivement emmenée en captivité par les Babyloniens vers 605 avant J.-C. Toutefois, après presque 70 ans, en 539 avant J.-C., les Babyloniens furent vaincus par l’Empire perse du roi Cyrus. Cela aussi avait été prophétisé (2 Chroniques 36 : 20). Pourquoi 70 ans ? « Afin que s'accomplît la parole de l'Éternel prononcée par la bouche de Jérémie ; jusqu'à ce que le pays eût joui de ses sabbats, il se reposa tout le temps qu'il fut dévasté, jusqu'à l'accomplissement de soixante-dix ans » (verset 21). Cela signifie qu’entre le moment où ils héritèrent de la Terre promise et le début de leur captivité, les Israélites ne donnèrent pas au pays son repos sabbatique tous les sept ans (ordonné dans Lévitique 25) à 70 reprises. Dieu décida donc de leur retirer le territoire et de donner au pays ces 70 années de repos ! Quelle illustration frappante de l’importance que Dieu accorde à Sa loi et de l’importance qu’Il attache à ce qu’elle soit scrupuleusement respectée !

En 535 avant J.-C., exactement 70 ans après que les premiers Juifs furent partis en captivité, cet événement remarquable se produisit : « La première année de Cyrus, roi de Perse, afin que s'accomplît la parole de l'Éternel prononcée par la bouche de Jérémie »—parlant de la prophétie des 70 ans—« l'Éternel réveilla l'esprit de Cyrus, roi de Perse, qui fit faire de vive voix et par écrit cette publication dans tout son royaume : Ainsi parle Cyrus, roi de Perse : L'Éternel, le Dieu des cieux, m'a donné tous les royaumes de la terre, et il m'a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en Juda. Qui d'entre vous est de son peuple ? Que l'Éternel, son Dieu, soit avec lui, et qu'il monte ! » (2 Chroniques 36 : 22-23).

Dès la fin des 70 ans de captivité, Dieu suscita l’esprit d’un dirigeant charnel afin que ce dirigeant commande la construction du second temple ! Quel miracle de recevoir un tel soutien de la part d’un roi païen ! L’Esprit de Dieu poussa ensuite un groupe de Juifs à entreprendre ce projet de construction en retournant à Jérusalem. Le temple fut achevé en 515 avant J.-C., 70 ans après sa destruction et sa « dévastation » suite à la destruction finale de Jérusalem en 585 avant J.-C. et à la dernière vague de captifs juifs (Daniel 9 : 2).

Dieu doit souvent corriger Son peuple. Mais Il ne nous abandonne jamais. Et Il ne punit pas plus qu’il n’est nécessaire afin d’effectuer notre repentance.

Le travail de reconstruction que ce reste de Juifs entreprit sur ce qui avait été détruit préfigurait à bien des égards l’œuvre de l’Église de Philadelphie de Dieu (ÉPD). Depuis nos débuts, nous nous sommes efforcés de relever les ruines de l’œuvre que Dieu avait construite à travers M. Armstrong après que ses successeurs l’aient détruite. Cela rend cette histoire extrêmement prophétique. Vous pouvez lire tous ces parallèles dans mon livret Esdras et Néhémie.

Les livres d’Esdras et de Néhémie ont été écrits comme un seul livre. Mis ensemble, ces livres révèlent des informations essentielles sur la construction du temple spirituel de Dieu aujourd’hui.

Esdras 2 : 64 indique que le nombre de Juifs qui retournèrent à Jérusalem s’élevait à 42 360. Ce n’était qu’une fraction des 2 ou 3 millions de personnes qui avaient été emmenées en captivité. Dieu appelle toujours un peuple pour accomplir Son Œuvre, mais Il commence toujours par un petit nombre de personnes. Et le travail qu’Il exige est généralement important. Lorsque l’ÉPD vit le jour, elle commença très humblement, avec seulement deux ministres à plein temps. Dieu ajouta ensuite 10 autres personnes.

Lorsqu’un petit groupe de personnes accomplit une tâche énorme et miraculeuse, cela montre que Dieu est derrière cette œuvre. Cela demande bien des efforts et des sacrifices de la part des gens, mais tout le mérite en revient à Dieu.

Peu de gens acceptèrent le défi de retourner à Jérusalem. Mais ceux qui restèrent sur place donnèrent généreusement pour soutenir leur effort (Esdras 1 : 6). En outre, Cyrus rassembla les ustensiles qui avaient été retirés du temple lorsque les Babyloniens l’avaient dépouillé—5 400—et les restitua afin qu’ils puissent remettre en état le temple reconstruit (versets 7-11). Il s’agissait là encore d’un merveilleux miracle révélant la faveur de Dieu pour ce projet.

Esdras établit la loi de Dieu

Dieu choisit Zorobabel comme chef humain pour reconstruire le temple. Cela préfigurait un Zorobabel du temps de la fin qui construirait le temple spirituel de Dieu à son époque (demandez mon livret Aggée : Dieu a commencé à ébranler les nations pour plus d’informations). Tous ces événements, et même des personnalités spécifiques, ont une signification prophétique pour nous vivant dans cette ère finale de l’Église de Dieu.

Plus tard, Dieu envoya Esdras, un « scribe versé dans la loi de Moïse » (Esdras 7 : 6). Dieu voulait s’assurer que le peuple reconnaissait l’importance de Sa loi. Le temple de Salomon avait été démoli à cause de la violation de la loi. Pour que le second temple réussisse, il était impératif que le peuple obéisse à la loi de Dieu ! De même, aujourd’hui, le succès de notre construction spirituelle dépend de notre capacité à maintenir en vie la loi et le gouvernement de Dieu dans l’Église. Après nous avoir donné Sa loi, Dieu s’attend à ce que le ministère qu’Il a choisi l’administre et la mette en application !

Les Juifs qui retournèrent à Jérusalem avec Esdras firent preuve d’un grand courage. Bien qu’ils eussent reçu l’approbation du roi, ils restaient confrontés à de graves dangers. Ils traversaient des pays étrangers et des territoires dangereux avec une lourde offrande d’or et d’argent, ce qui faisait d’eux une cible facile pour leurs ennemis. Esdras aurait pu recevoir la protection du roi, mais il choisit de marcher par la foi et de s’en remettre entièrement à Dieu. Il demanda à tout le monde de jeûner et de prier (Esdras 8 : 21-23). Avec l’aide de Dieu, ils firent face à leurs ennemis et réussirent magnifiquement cette épreuve de foi. Ils arrivèrent sains et saufs à Jérusalem (versets 31-32).

Dans les temps à venir, l’ÉPD devra faire face à des ennemis. Nous aurons besoin de la protection de Dieu. Notre foi sera mise à l’épreuve. Mais lorsque nous jeûnerons et adresserons des pétitions à Dieu, nous obtiendrons Son attention. Dieu nous protégera pleinement, et nous accomplirons notre merveilleuse mission ! En imitant la foi d’Esdras, nous serons garantis que Dieu nous fournira les miracles dont nous avons besoin.

Lorsqu’il arriva à Jérusalem, le juste Esdras fut profondément déçu par l’état des Juifs. Le péché était omniprésent. Ils s’étaient éloignés de la loi de Dieu. Esdras prononça une merveilleuse prière de repentance au nom du peuple (Esdras 9). Il corrigea les sacrificateurs pour leur violation de la loi (Esdras 10 : 1-5). Il corrigea ensuite le peuple. Il exigea que tous les habitants se rendent à Jérusalem afin d’entendre les avertissements concernant leurs graves péchés. Quiconque ne se présentait pas dans les trois jours perdrait ses biens personnels et sa citoyenneté (versets 7-8). Esdras était à la tête d’un gouvernement fort mais juste.

Les hommes de Juda et de Benjamin répondirent à l’annonce d’Esdras et se rassemblèrent devant le temple de Jérusalem. Esdras se leva et les reprit publiquement. Il leur dit personnellement : « Vous avez péché en vous alliant à des femmes étrangères, et vous avez rendu Israël encore plus coupable » (versets 9-10). Il essayait de sauver la nation. Les versets 18 à 44 énumèrent les hommes qui avaient pris des femmes étrangères. Ils s’élevaient à 109 au total, dont 17 sacrificateurs et 10 lévites. Esdras dressa la liste de leurs noms pour que tout le monde puisse les voir. Bien que cela eût été embarrassant, la nation n’eut pas à subir de lourds châtiments. Il s’agit là d’une leçon d’autorité—à la manière de Dieu !

Néhémie le zélé

La restauration du temple fut contrariée par les attaques de la guérilla païenne. Dieu réconforta Son peuple en envoyant Néhémie—dont le nom signifie « le Seigneur a réconforté »—afin de restaurer les murs de protection autour de Jérusalem.

Néhémie est un exemple exceptionnel de ce qu’un homme enflammé par la vision de Jérusalem peut accomplir. Il mit toutes ses compétences, son énergie et son dévouement au service des plans de Dieu pour cette ville, et Dieu l’utilisa puissamment.

Néhémie était très qualifié. Parmi les captifs juifs, il avait attiré l’attention du roi perse Artaxerxès, qui l’avait en quelque sorte chargé de servir de garde du corps personnel. Néhémie était également un homme à la passion pieuse. Il se sentait profondément concerné par les travaux de reconstruction en cours à Jérusalem. Lorsqu’il entendit parler des difficultés rencontrées par son peuple, il en fut bouleversé. Il pleura, se lamenta et jeûna pendant des jours, se repentant au nom de son peuple et priant pour que Dieu lui permette de l’épauler d’une manière ou d’une autre (Néhémie 1).

Désireux d’aider à Jérusalem, Néhémie approcha courageusement le roi et demanda à être temporairement relevé de ses fonctions afin de pouvoir se rendre à Jérusalem et soutenir Esdras (Néhémie 2 : 5). La réponse bienveillante et encourageante du roi montrait que Dieu répondait à la prière de Néhémie. Néhémie demanda ensuite des lettres de recommandation adressées aux gouverneurs des territoires qu’il traverserait en route vers Jérusalem. Il demanda également une lettre spéciale pour le « garde forestier du roi » : il avait l’intention de sécuriser Jérusalem en construisant un mur impénétrable, et seuls les bois les plus nobles pourraient faire l’affaire. Le roi lui accorda tout ce qu’il demandait, selon « la bonne main de mon Dieu sur moi », écrit Néhémie (verset 8). Dieu nous accordera la même faveur si nous nous appuyons sur lui comme le fit ce grand homme.

Dès son arrivée à Jérusalem, Néhémie rencontra de l’opposition (verset 10). Mais il travailla avec la discrétion d’un guerrier expert. Il évalua l’état des murs clandestinement, dissimulant judicieusement ses mouvements et même ses intentions (versets 11-16). Pour protéger l’Œuvre de Dieu, nous devons toujours être à l’affût des ennemis et faire preuve d’une sagesse pieuse (Matthieu 10 : 16). Nous sommes dans une guerre spirituelle sérieuse et nous devons travailler comme des hommes en guerre.

Néhémie constata que la destruction des murs de Jérusalem était considérable. Il était essentiel de les réparer pour que le travail en Juda se poursuive. Néhémie se rendit compte qu’il aurait besoin de l’aide de nombreuses personnes. Il adressa une requête passionnée au peuple, lui montrant qu’en reconstruisant les murs, il pourrait contribuer à soulager la détresse de Jérusalem (Néhémie 2 : 17).

Le peuple répondit par un soutien total (verset 18). Néhémie les organisa à l’intérieur et autour de la ville pour les aider à repousser l’ennemi. Il les divisa en deux groupes : le premier continuerait le travail, le second protégerait les ouvriers. Cependant, même les ouvriers portaient des armes à la main pendant qu’ils travaillaient ! C’était le temps des pelles et des épées ! (Néhémie 4 : 17-18).

Néhémie était un homme d’une grande foi et d’une grande émotivité. Bien qu’il rencontrât une violente opposition face au travail que Dieu l’avait appelé à faire, il put, par la foi, travailler―et simultanément mener une guerre pour protéger ce travail ! Grâce à ses qualités inspirantes de meneur, il parvint à rassembler les efforts des Juifs pour reconstruire les forteresses brisées—et ils achevèrent la muraille en seulement 52 jours !

Cette histoire est essentielle pour nous aujourd’hui. Tout au long de la sombre histoire de l’homme, l’Œuvre de Dieu a toujours été violemment attaquée. Satan le diable a toujours voulu détruire le peuple de Dieu et l’Œuvre. Nous devons faire face quotidiennement à la réalité que nous sommes en guerre jusqu’au retour de Jésus-Christ (2 Timothée 2 : 3).

Ce chapitre entier de l’histoire de Jérusalem montre le merveilleux travail de relèvement des ruines qui peut être accompli lorsqu’un peuple est soutenu par Dieu. C’est un exemple extraordinaire du travail dans lequel le reste fidèle de l’Église de Dieu est engagé aujourd’hui.

Et le fait que Dieu l’ait fait en ramenant les Juifs dans Sa capitale et en leur permettant de la reconstruire est révélateur. Dieu ramène Son peuple dans la ville qu’Il a choisie encore et encore. L’histoire de l’Œuvre de Dieu sur Terre est encore et encore centrée sur cette ville. Cela souligne à quel point Jérusalem est importante pour Dieu—à quel point cette ville est centrale pour notre œuvre aujourd’hui—et à quel point elle doit être importante pour chacun d’entre nous !

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