HAGAI AGMON-SNIR (CC BY-SA 4.0)
Jérusalem : sur le point d’exploser comme des feux d’artifice
Jérusalem
Le 20 juillet, je travaillais à l’extérieur, près d’une route qui surplombe le quartier de Silwan, à Jérusalem. Silwan est situé dans une vallée escarpée à côté du mont du Temple. Principalement peuplé d’Arabes, ce quartier est réputé pour ses fréquents affrontements entre les émeutiers et la police israélienne. Mais je ne m’étais jamais senti menacé dans ce quartier auparavant.
Vers 9 heures du matin, j’ai entendu des coups de feu. Dans n’importe quelle autre ville, cela provoquerait une panique générale, mais cela n’a rien d’inhabituel dans cette partie de Jérusalem. Mais je ne pouvais dire ce qui était tiré, qui tirait ou quelle était la cible. J’ai demandé à un collègue : « Devrais-je passer à une zone moins exposée ? »
Il m’a assuré que je n’étais pas en danger. « Ce sont juste des feux d’artifice. »
Des feux d’artifice, d’accord. Mais pour quoi faire ? S’agissait-il d’une manifestation ? La police avait-t-elle affronté des terroristes à la mosquée Al-Aqsa ? Un autre pays a-t-il reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël ? Quelqu’un avait-il l’intention de brûler un Coran en Suède ?
En fait, il s’agissait de lycéens recevant les résultats de leurs examens de fin d’année. C’est apparemment une tradition à Silwan de célébrer l’événement en lançant des feux d’artifice en plein jour.
Les célébrations se sont étendues plus au sud, jusqu’à ce que la plupart des quartiers situés de l’autre côté de la route tirent des feux d’artifice. Les explosions sont devenues plus visibles, étincelant pendant moins d’une seconde au-dessus des maisons délabrées de Silwan, serrées les unes contre les autres comme des sardines. Des étincelles orange et rouges s’échappaient des explosions comme des braises incandescentes. Le spectacle aurait été grandiose s’il avait eu lieu la nuit. Cela a continué pendant plusieurs heures.
« Je n’entends pas que des feux d’artifice », a insinué une autre de mes collègues. « J’entends des coups de feu. » Je n’arrivais pas à savoir si elle était sérieuse ou métaphorique.
Un autre ami a suggéré : « Cela n’a aucun sens de les tirer maintenant. On n’entend que le bruit. »
Mais je me suis dit que c’était là le but. Le public visé a compris ce que les lanceurs de feux d’artifice sous-entendaient.
Aucune police ne s’est rendue à Silwan pour enquêter sur les explosions. Elle était quand même venue cinq jours auparavant, lorsque des émeutiers ont protesté contre une construction illégale à Silwan. À l’époque, des feux d’artifice avaient également été tirés—en direction de la police. Peut-être que certains des feux d’artifice que j’ai vus étaient des restes de cette escarmouche.
« J’entends des coups de feu. » Il n’y a peut-être pas eu de coups de feu ce matin-là. Mais il n’est pas difficile d’imaginer des coups de feu provenant de Silwan ou de toute autre zone sous haute tension à Jérusalem. Des armes tirées pour d’autres raisons que la simple célébration d’une bonne note. Des armes qui ne sont pas pointées vers le ciel.
Voir ces feux d’artifice m’a fait penser à la brochure Jérusalem selon la prophétie du rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry. Le troisième chapitre de cette brochure est intitulé « Jérusalem : sur le point d’exploser ». Il écrit :
Actuellement, les Juifs gouvernent l’ensemble de Jérusalem, bien que Jérusalem-Est soit essentiellement peuplée d’Arabes. Les Palestiniens veulent cette moitié pour leur capitale. Mais la plupart des Juifs sont intraitables, disant qu’ils doivent gouverner la totalité de Jérusalem.
Les deux côtés proclament qu’ils doivent gouverner Jérusalem-Est, sinon il y aura la guerre !
Lorsque je pense à ces feux d’artifice tirés de l’autre côté de la route, juste à côté des sites les plus sacrés de l’islam et du judaïsme, au milieu de la ville dont la Bible dit que « toutes les nations de la terre » s’assembleront contre elle (Zacharie 12 : 3)—je ne peux m’empêcher d’avoir le sentiment que Jérusalem est sur le point d’exploser comme un feu d’artifice.