U.S. Air Force/Mark C. Olsen/Wikimedia
‘Je vais m’faire quelques trucs !’
La défaillance de la loi et de l’ordre public dans l’après-Sandy était choquante. C’est comme si les gens n’attendaient que la tempête pour faire des profits.
Coney Island a été particulièrement touché. Les gens entraient et sortaient des magasins saisissant des télévisions à écran plat, des vêtements, des boissons et autres objets. Selon des témoins, les pilleurs ne se pressaient pas. Certains voleurs ont fait plusieurs voyages. Le pillage a même eu lieu en plein jour, en présence de témoins. Les voleurs n’étaient pas inquiets. Il ne s’agissait pas de vol pour se nourrir ; c’était dans un esprit d’entreprise. Il s’agissait de saisir une bonne occasion.
Les voleurs s’en sont pris à Joann’s Discount Wine and Liquors [un vendeur de vins et spiritueux] à 11h30. Des policiers ont été postés pour empêcher plus de pillage. Tandis qu’ils étaient devant la porte, des voleurs innovants vidaient le magasin par le toit.
À une Rite-Aid voisine, les gens entraient les mains vides et ressortaient avec des chariots à provisions remplis. « Ils ne semblaient même pas inquiets », a dit un employé de magasin. « C’est comme s’ils faisaient simplement des courses.”
Une foule d’une centaine de personnes a complètement mis à sac le Fresh Market Store. L’employé Fernando Mendoza a dit qu’ils « détruisaient tout. Ils volaient tout ce qui leur tombait sous la main. Quelqu’un est même parti en courant avec la caisse ».
Un pilleur a justifié le vol de marchandises de cette façon : « Allons donc ! Ils vident nos porte-monnaie depuis trop longtemps ».
D’autres ont saisi l’occasion pour faire du profit, en grand. Ils vendaient des barres de chocolat pour 8 dollars et du carburant pour 20 dollars le gallon. Les hôtels ont monté les prix à 700 dollars la nuit. Sur Craigslist, l’essence était offerte en échange de relations sexuelles.
Mais les gens ne se contentaient pas de piller avec nonchalance : ils en étaient fiers, faisant connaître leurs péchés pour que le monde les voie.
Twitter a parlé de pilleurs qui se déchaînaient. Un s’est vanté : « La nuit dernière, même m’man a fait une sortie pour m’avoir une nouvelle chemise... J’t’aime m’man ». La photo jointe montrait une vieille femme prenant un mannequin, portant une chemise blanche, à travers la vitre cassée d’un magasin.
Un autre a écrit : « Je n’ai pas besoin de diplôme, le business du pillage me convient bien ». D’autres pilleurs se sont vantés d’avoir volé des ordinateurs portables, des téléviseurs, de l’équipement stéréo, des jeux vidéo, de l’équipement hospitalier, et même l’animal de compagnie de quelqu’un devant sa maison. Une personne s’est vantée : « Je viens de me mettre 8 500 dollars dans la poche. »
Un autre a tweeté : « Nous ne volons pas, nous ne faisons que reprendre aux Blancs ».
Quelle nation ! Ce problème n’est pas facile à régler. Il montre au grand jour une mentalité plus profondément enracinée dans la culture américaine que la plupart des gens ne veulent l’admettre. ▪