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Israël le paria
Les terroristes qui ont parrainé la mission «humanitaire» pour Gaza, début juin, ont obtenu exactement ce qu’ils recherchaient: des représailles meurtrières de la marine d’Israël, suivies d’un raz-de-marée d’indignation internationale contre Israël. Il importe peu que 50 passagers à bord du Mavi Marmara aient été liés à des groupes terroristes, ou que les «activistes de la paix» aient attaqué des commandos israéliens avec des barres de métal, des bouteilles cassées, des couteaux et des grenades paralysantes, ou que trois des Turcs tués par les commandos israéliens voulaient, en fait, mourir en martyrs, ou que les enquêteurs aient découvert des gilets pare-balles, des lunettes de vision nocturne et des masques à gaz à bord du navire, et rien qui constitue de l’aide humanitaire réelle.
Tout ce qui importe, c’est qu’Israël, une fois encore, soit le méchant.
Le président français Nicolas Sarkozy a été «profondément choqué» par l’«option militaire israélienne». Le nouveau Premier ministre de Grande-Bretagne, David Cameron, a dit que la façon dont Israël a répondu à l’attaque était «complètement inacceptable.» Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni pour une séance d’urgence pour, en toute hâte, passer une résolution condamnant l’«utilisation de la force par Israël», et demandant une enquête. L’Iran a demandé que Benjamin Netanyahu passe en jugement. La Turquie, autrefois considérée comme l’allié le plus proche d’Israël au Moyen-Orient, a condamné l’action d’Israël (voir encadré, page xx), et a réprimandé les États-Unis pour n’avoir pas immédiatement rejoint le chœur des condamnations.
Si la critique de Washington a semblé tempérée au début, elle est bientôt devenue plus forte. En un, les États-Unis ont refusé de s’opposer à la résolution de l’ONU. Ensuite, selon un rapport du New York Times, un fonctionnaire proche de l’administration Obama a dit qu’Israël devait employer une nouvelle approche pour Gaza, qualifiant le blocus actuel d’«intenable».
Le 20 juin, la capitulation a commencé. Dans une tentative visant à atténuer la condamnation internationale, Israël a annoncé qu’il avait efficacement mis fin au blocus terrestre. Désormais, Israël permettra n’importe quoi dans Gaza aussi longtemps que son but primaire n’est pas militaire. Même du matériel à double usage sera autorisé.
La pression mondiale sur Israël continue de s’accroître. Le temps arrive où cette très petite nation ne tiendra plus contre cela. Il y aura davantage de capitulations.
Déjà, Israël considère maintenant, sérieusement, de demander à l’UE d’envoyer des observateurs aux postes de franchissements de la frontière de Gaza (Jérusalem Post, du 21 juin). Ce serait «un premier pas vers l’abandon de son contrôle souverain sur ses frontières», a expliqué Caroline Glick.
Ce serait aussi le premier pas vers une autre guerre. De 2005 à 2007, la Mission d’assistance à la frontière de l’Union européenne a supervisé le carrefour Rafah entre Gaza et l’Égypte. Dans la supervision prudente de l’UE, le Hamas a réussi à faire passer clandestinement assez d’armes dans Gaza pour renverser le gouvernement par un violent coup d’État. Des terroristes sont entrés furtivement de l’Iran, et 68 millions de dollars en espèces ont été passés clandestinement par le poste de contrôle en une seule année. Pourtant Israël envisage maintenant de laisser ces mêmes fonctionnaires de protection de la frontière jouer un rôle dans tous les points de traversée de Gaza.
Renforcer le Hamas—et l’Iran!
L’embargo de Gaza, gardez cela à l’esprit, n’a jamais empêché l’aide humanitaire d’atteindre les Palestiniens—mais seulement d’empêcher que des armes tombent aux mains du gouvernement génocidaire qui contrôle Gaza. C’est pourquoi Israël a demandé à la «flottille de la liberté» de s’arrimer aux docks d’un port israélien—afin que les chargements puissent être débarqués, inspectés et livrés ensuite au gens de Gaza.
Mais en demandant que le blocus côtier soit levé, la communauté internationale dit fondamentalement qu’Israël n’a aucun droit d’inspecter les chargements destinés à réapprovisionner le Hamas—un arrangement intenable du point de vue de la perspective d’Israël, si jamais il y en avait un.
En prenant parti pour le Hamas contre Israël, comme C. Glick l’a noté le 15 juin, l’Occident a aussi soutenu le Hamas contre le Fatah. C’est pourquoi, lors d’une réunion avec le président Obama après l’incident de la flottille, le chef du Fatah, Mahmoud Abbas, a insisté pour que l’Occident n’agisse dans une voie qui pourrait être interprétée comme une victoire par le Hamas. Il a dit en fait que le blocus ne devrait pas être levé—et que l’aide supplémentaire devrait être délivrée par voie terrestre plutôt que maritime!
Mais plutôt que d’être du côté de la fraction palestinienne plus modérée, le président américain Barack Obama a choisi de rester avec le Hamas. Pendant la visite de M. Abbas à Washington, le président Obama a annoncé que l’Amérique enverrait 450 millions de dollars d’aide au Hamas. «Ainsi, écrit C. Glick, Abbas est forcé d’applaudir alors que Obama presse Israël à donner au Hamas une issue vers la mer. Il sera impossible au Fatah de sortir le Hamas par la force ou par les urnes. L’influence internationale du Hamas démontre aux Palestiniens que le jihad, ça paie.»
Cela renforce aussi l’influence internationale de l’État commanditaire du Hamas qu’est l’Iran. Même avant le conflit de la flottille, Mahmoud Abbas a dit à la télévision égyptienne que l’unité entre le Hamas et le Fatah est impossible parce que l’Iran a «détourné» le peuple palestinien.
Et qu’ont, donc, fait les États-Unis? Ils se sont mis du côté du Hamas, ce qui ne fait que renforcer la position de l’Iran. L’Iran est maintenant en train de travailler dur pour organiser ses propres flottilles d’«aide humanitaire». Et évidemment, on s’attend à ce qu’Israël dégage la voie pour les navires naviguant de l’Iran à Gaza.
Cela empire.
Le monde a-t-il perdu l’esprit?
En mai, aux Nations unies, une délégation américaine a brisé un accord américano-israélien de longue date en appuyant une résolution de l’ONU demandant à Israël d’adhérer au Traité de non-prolifération nucléaire (tnp). Depuis 1969, Israël avait accepté de ne pas révéler publiquement ses capacités d’armes nucléaires aussi longtemps que l’Amérique promettait de ne pas le presser de rejoindre le tnp. Pas plus tard qu’en mai 2009, B. Obama a assuré à B. Netanyahu que cet accord tenait toujours.
Mais maintenant, c’est Israël— pas l’Iran—qui est en tête de liste des menaces existentielles, au Moyen-Orient. Maintenant, Israël, la seule démocratie libre du Moyen-Orient, est stigmatisé comme dangereux—et pas le principal État commanditaire du terrorisme qui menace ouvertement d’annihiler l’État juif. Et maintenant, c’est Israël qui doit désarmer—pas le régime de Téhéran, qui a déjà assez d’uranium pour deux bombes nucléaires. L’Iran n’a pas même été mentionné dans la résolution du tnp.
Le désespoir grandissant des Juifs alors qu’ils perdent leur peu d’alliés; le processus de paix qui continue à saper leur force; l’alliance rompue avec les États-Unis sont tous prophétisés—comme il en est du pays vers lequel Israël se tournera dans son désespoir.
Selon le Washington Post, la délégation iranienne a été si surprise par l’appui de l’Amérique à la résolution de l’ONU qu’elle a demandé que la séance soit reportée de quatre heures pour que ses diplomates puissent s’entretenir avec les dirigeants, à Téhéran.
Ces développements ahurissants, comme le journaliste Yossi Halevi l’a noté dans le Wall Street Journal, ont poussé maints Israéliens à se demander: «Le monde a-t-il perdu l’esprit?» En fait, nous vivons dans un monde devenu fou—un monde dans lequel il y a «un sens grandissant de renforcement parmi les djihadistes et un sens grandissant de désespoir parmi les Israéliens» (4 juin).
Ce sens grandissant de renforcement parmi les djihadistes conduira à l’émergence de l’Iran comme pouvoir régional prédominant au Moyen-Orient—le «roi du sud» bibliquement prophétisé qui s’affrontera bientôt avec l’Union européenne menée par les Allemands (Daniel 11:40).
En même temps, la Bible a également prédit un «sens grandissant de désespoir parmi les Israéliens»—et ce vers quoi cela conduira.
Un désespoir dangereux
Ce dernier désastre des relations publiques pour Israël vient au sommet d’une chaîne d’échecs et de revers qui l’ont laissé de plus en plus isolé: la guerre de Gaza, les développements immobiliers à Jérusalem, l’échec de la diplomatie avec la Turquie, un réchauffement des relations Iran-Égypte, un renforcement du Hamas et du Hezbollah. Cela isole aussi davantage l’État juif de l’Amérique. L’administration Obama aurait même dit au Premier ministre Netanyahu de rentrer plus tôt de son voyage nord-américain, au lieu de visiter Washington comme cela avait été planifié, parce que l’administration Obama ne voulait pas qu’il utilise la Maison Blanche comme une étape pour présenter la version des faits d’Israël.
Cédant à la pression américaine, Israël a accepté d’admettre que des étrangers supervisent une enquête israélienne sur le conflit du Mavi Marmara, et a pris des mesures pour atténuer le blocus. Rien de cela, évidemment, n’effacera l’image de méchant qu’a Israël dans le monde.
Le désespoir grandissant des Juifs alors qu’ils perdent leur peu d’alliés; le processus de paix qui continue à saper leur force; l’alliance rompue avec les États-Unis sont tous prophétisés—comme il en est du pays vers lequel Israël se tournera dans son désespoir.
Il y a plus de 2 500 ans, le prophète Osée a écrit sur Israël qui se tourne vers son vieil ennemi, l’Allemagne, pour avoir de l’aide: «Éphraïm voit son mal, et Juda ses plaies; Éphraïm se rend en Assyrie, et s’adresse au roi Jareb; mais ce roi ne pourra ni vous guérir, ni porter remède à vos plaies» (Osée 5:13).
Le contexte de ce passage montre que c’est une prophétie pour le temps de la fin. Les lecteurs avides de la Trompette auront démontré que Éphraïm, Juda et l’Assyrie sont, respectivement, les noms bibliques pour les nations de Grande-Bretagne, d’Israël et d’Allemagne. Si ce n’est pas encore le cas pour vous, vous pouvez le faire en demandant votre exemplaire gratuit de Les Anglo-Saxons selon la prophétie. Cette Écriture parle spécialement de l’actuelle relation israélo-allemande, et d’une trahison imminente.
Une des prédictions signatures de Jésus-Christ, concernant la fin de cet âge, c’était qu’il y aurait un moment où Jérusalem serait «entourée par des armées»—et que ce serait un signal «que la désolation est proche» (Luc 21:20). Mettez cela avec Osée 5:13 et d’autres prophéties concernant la ruine de l’État juif, et il peut être déterminé que ces armées sont, en fait, des armées européennes, et que leur présence autour d’Israël indique une traîtrise imminente et catastrophique.
Pourtant il y a de bonnes nouvelles pour les Palestiniens, pour l’Allemagne et pour la très petite nation d’Israël. Comme le détaille notre brochure, Jérusalem selon la prophétie, ces développements mènent tous à l’accomplissement de la plus grande prophétie d’entre toutes. Le passage dans Luc 21 conclut, aux versets 27-28: «Alors on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche». ▪