Des agriculteurs participent à un blocage de l’A67 près d’Eindhoven le 4 juillet. [ROB ENGELAAR/ANP/AFP VIA GETTY IMAGES]
Fermeture forcée des exploitations agricoles : à venir dans votre pays ?
Les agriculteurs néerlandais sont descendus dans la rue pour protester contre les plans du gouvernement qui entraîneraient la fermeture d’environ un tiers de l’industrie agricole néerlandaise. Dans certains cas, la police a ouvert le feu sur les manifestants non armés.
Les pêcheurs néerlandais se sont joints à eux, par crainte d’être les prochains sur le billot au nom de l’environnementalisme. Ensemble, ils ont bloqué des ports, fermé des centres de distribution et encombré les routes avec leurs tracteurs.
Les sondages indiquent que beaucoup, si ce n’est la majorité, sympathisent avec les manifestants. Il est facile de comprendre pourquoi. Il est difficile d’imaginer une politique plus stupide et plus autodestructrice. Si une usine ferme, peut-être que les gens s’en passeront. Mais les gens ne peuvent pas se passer de nourriture. Ils devront simplement l’importer d’ailleurs. Tout ce que le gouvernement obtiendrait, c’est de rendre le pays plus dépendant des autres pays pour son approvisionnement alimentaire essentiel. Comme nous l’ont montré les deux dernières années de pandémie, de problèmes dans la chaîne d’approvisionnement et de canaux bloqués, c’est très dangereux d’être dans une telle position.
Mais ce qui est peut-être le plus surprenant dans cette histoire, c’est que les Pays-Bas ne sont pas seuls. De nombreux pays sont prêts à nuire à leur propre alimentation, à leur population et à leur sécurité au nom de l’environnementalisme.
Les Pays-Bas sont une puissance exportatrice de produits agricoles. Ce petit pays est le deuxième plus grand exportateur mondial de produits agricoles après les États-Unis.
Confirmant les stéréotypes, une bonne partie de ces produits agricoles sont des tulipes. Mais les Pays-Bas exportent également de grandes quantités de viande, de produits laitiers et de légumes.
Selon le gouvernement, c’est un problème.
Ou plutôt, l’Union européenne en a fait le problème du gouvernement. L’histoire d’agriculteurs qui voient leurs moyens de subsistance supprimés parce qu’ils ont trop réussi montre le pouvoir accumulé par les bureaucrates non-élus de Bruxelles.
Cela montre également comment des règles bien intentionnées peuvent être déformées pour aboutir à des résultats insensés.
En 1992, les Pays-Bas ont signé la Directive habitats, un document qui prétendait avoir le noble objectif d’aider l’Europe à travailler ensemble pour protéger les espèces et les habitats menacés. La Directive mentionnait l’azote exactement zéro fois. Le « manuel d’interprétation » de 146 pages ne disait rien de la pollution par l’azote. Les politiciens qui ont signé cette directive, et les personnes qui ont voté pour elle, n’ont jamais cru qu’elle serait un jour utilisée pour fermer des exploitations agricoles.
Mais les militants écologistes et les juges européens pensaient différemment. En 2019, la Cour européenne de justice a jugé que le gouvernement néerlandais violait cette directive en ne faisant pas assez pour limiter la pollution par l’azote. Autrefois, le gouvernement néerlandais s’est durement battu contre les décisions européennes qu’il n’appréciait pas, mais cette fois-ci, il a cédé, introduisant de nouvelles lois pour fermer les exploitations agricoles.
L’azote qui les préoccupe tant se présente essentiellement sous la forme d’oxydes d’azote, brûlés par les voitures, ou d’ammoniac et d’oxyde nitreux, présents dans le fumier et les engrais.
La Belgique a été victime d’une décision de justice similaire. Jan Willem Erisman, professeur de durabilité écologique à l’université de Leiden, a déclaré : « Si des activistes allemands ou français saisissaient la justice, la situation serait probablement la même là-bas. »
L’UE s’efforce de diffuser des règles similaires dans le monde entier. Elle travaille actuellement à un accord commercial avec l’Australie. Dans son résumé de l’état d’avancement des négociations, l’UE évoque longuement les émissions d’azote de l’industrie agricole australienne et conclut que « il est conseillé aux négociateurs de s’engager à encourager de nouvelles mesures en faveur du climat dans le cadre de [l’accord de libre-échange]. »
L’Australie est-elle sur le point de tomber dans le même piège que les Pays-Bas ?
L’initiative de l’UE n’est qu’un reflet du regard global porté à l’agriculture à travers le prisme écologique. En février 2020, le Guardian a décrit des « coalitions croissantes de politiciens, d’activistes et de milliardaires rongés par la culpabilité » qui s’efforcent de changer la façon dont nous utilisons les terres. « Leur philosophie—selon laquelle nous devrions laisser la terre tranquille—va à l’encontre de l’opinion dominante selon laquelle la terre doit être défrichée, labourée et essorée de manière toujours plus efficace pour produire de la nourriture », écrit le Guardian. Bien avant cela, en 2006, l’Ecologist avait qualifié l’agriculture de « la pire invention de l’humanité ».
Aux États-Unis, les écologistes font régulièrement la guerre aux éleveurs de bétail. « Sommes-nous attaqués ? Tout à fait », a déclaré Shawn Martini du Colorado Farm Bureau [Bureau des fermes du Colorado]. Le président du Utah Farm Bureau, Ron Gibson, a mis en garde contre les écologistes qui ont pour « objectif de détruire l’agriculture à 100 pour cent ».
Certains de ces militants sont des avocats, des politiciens et des manifestants. Bill Gates est un activiste et le plus grand propriétaire privé de terres agricoles aux États-Unis, avec près de 1 pour cent des terres agricoles du pays. Il a un jour déclaré que « tous les pays riches devraient passer au bœuf synthétique à 100 pour cent » et que les gouvernements pourraient « utiliser la réglementation pour modifier totalement la demande ».
De nombreux groupes religieux prennent le parti des écologistes—alors c’est peut-être surprenant de voir un média affilié à une église adopter un point de vue opposé. Mais il est important de voir la situation dans son ensemble.
Tout d’abord, il ne s’agit pas de défendre les pratiques agricoles actuelles de l’homme. Il existe des problèmes sérieux et réels dans la façon dont nous faisons de l’agriculture, et certaines de ces réglementations permettraient de les traiter.
La Bible condamne directement l’exploitation de la terre. L’Israël de l’Ancien Testament observait des lois qui protégeaient le sol, l’environnement et le bien-être des animaux. Certaines lois européennes, comme celles qui limitent l’utilisation d’antibiotiques chez les animaux d’élevage, contribuent à promouvoir des animaux plus sains et une viande de meilleure qualité pour les consommateurs, sans fermer les exploitations agricoles.
Cependant, forcer les gens à arrêter le fonctionnement de leur ferme, que leur famille exploite depuis des générations, est totalement différent. C’est encore un autre exemple de l’utilisation du mouvement environnemental pour attaquer l’Occident, en particulier la Grande-Bretagne et l’Amérique.
En ce moment, l’administration Biden fait tout ce qu’elle peut pour que les Américains aient plus de mal à forer pour trouver du pétrole. En même temps, elle supplie des pays comme l’Arabie Saoudite d’augmenter leur production de pétrole. Cela n’aide pas l’environnement, mais cela nuit à l’Amérique.
L’Allemagne, quant à elle, ferme ses centrales nucléaires, qui ne produisent pas de dioxyde de carbone, tout en ouvrant ses centrales à charbon. Et ce, alors même que le parti des Verts est au sein de la coalition gouvernementale. Elle supprime également les règles environnementales pour favoriser l’agriculture. Et l’Allemagne prétend être une championne des questions environnementales.
Rien de tout cela n’a de sens jusqu’à ce que vous réalisiez que, pour beaucoup de gens, l’environnementalisme est un outil politique qui sert à nuire à l’Amérique et aux autres.
L’une des plus importantes tendances actuelles est la tentative de faire tomber l’Israël biblique. La Bible contient de nombreuses prophéties sur les nations (au pluriel) d’Israël dans les temps modernes—des prophéties qui ne peuvent pas s’appliquer uniquement à l’État juif d’Israël au Moyen-Orient. Les Juifs ne descendent que d’une seule tribu. Si nous croyons ce que dit la Bible, nous devons rechercher les autres tribus.
Dans son livre Les Anglo-Saxons selon la prophétie, Herbert W. Armstrong a montré que la Grande-Bretagne et l’Amérique modernes, ainsi que plusieurs autres nations d’Europe, dont les Pays-Bas, descendent d’Israël.
2 Rois 14 : 27 décrit un effort pour « effacer le nom d’Israël » (lisez notre livre gratuit America Under Attack [L’Amérique sous attaque ; disponible en anglais seulement] pour comprendre pourquoi ce verset est une prophétie pour aujourd’hui). Une grande partie du mouvement environnemental fait partie de cet effort—même s’ils ignorent ce fait.
Dieu élabore un plan pour servir le monde entier à travers Israël. Les prophéties bibliques concernant Israël dirigent le monde entier à Dieu—pas seulement en tant qu’une sorte de première cause, mais en tant qu’un Dieu puissant et actif, impliqué dans les événements mondiaux et dans la vie des individus.
La Bible décrit également un être spirituel maléfique qui travaille à contrecarrer et à effacer ce plan, et donc Israël.
« Les efforts visant à inverser le changement climatique peuvent sembler qu’ils proviennent de bonnes intentions, mais il y a un esprit maléfique derrière cela », écrit le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry. « Cela est entaché par la tromperie, l’intimidation, le harcèlement et les tendances autocratiques. C’est exactement de cette manière qu’un grand esprit maléfique pense ! Il veut le contrôle et il utilisera n’importe quel moyen pour l’obtenir. Il est très actif dans le monde d’aujourd’hui, et la controverse sur le changement climatique est la preuve de ce fait. »
C’est pourquoi il y a tant de désinformation sur ce sujet. C’est pourquoi les opposants au mouvement écologique sont réduits au silence ou même, dans le cas des Pays-Bas, tirer dessus. La guerre contre l’agriculture fait vraiment partie d’un effort pour faire tomber Israël.
Dieu a donné à Israël des bénédictions agricoles massives. Michée 5 : 6 a spécifiquement promis que le monde entier bénéficierait de la richesse agricole donnée aux descendants de ces pays israélites.
L’Amérique a reçu le don de la plus grande étendue de terres agricoles contiguës du monde, sous la forme du bassin de la rivière Mississippi. L’essor de l’Empire britannique et la révolution industrielle ont été précédés d’une révolution agricole qui a rendu l’autre possible.
Certaines de ces bénédictions ont déjà été supprimées. Nos nations souffrent des conséquences de nos propres actions, de notre refus d’utiliser nos ressources agricoles de la manière décrite dans la Bible.
Le pays possède encore d’énormes richesses agricoles, mais cette pression écologiste sur la nourriture rendrait les nations israélites plus dépendantes des autres pays pour leur survie et vulnérables à être coupées du commerce mondial. C’est exactement ce que décrit la Bible, qui nous met en garde contre un siège et la famine dans les villes si nous ne tenons pas compte des avertissements de Dieu (Ézéchiel 5 : 1-4, 12).
Dieu permet cette attaque contre Israël dans le cadre de Son plan, visant à amener le monde entier au point où il l’écoutera. L’harmonie avec Ses lois conduira à un monde qui produira suffisamment de nourriture (y compris de la viande) pour nourrir sa population et protègera l’environnement national bien mieux que nous ne le fassions actuellement.
Pour en savoir plus sur le mouvement de changement climatique et la manière dont il est utilisé contre l’Amérique, lisez notre article « De quoi l’Accord de Paris sur le climat s’agissait en réalité »