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Est-ce que la force frontalière européenne est sur le point de devenir son armée ?
La Commission européenne veut élargir radicalement l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, selon les propositions budgétaires initiales publiées le 2 mai.
L'Union européenne a créé la force en octobre 2016, et compte actuellement 1,500 gardes.
Comme je l'ai noté l'année dernière, une force frontalière de 1,500 gardes est minuscule, « mais les principes que cette nouvelle force établit sont énormes ».
« Aujourd'hui, c'est une étape importante dans l'histoire de la gestion des frontières européennes », a déclaré le Commissaire chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, Dimitris Avramopoulos, lors de son lancement. « À partir de maintenant, la frontière extérieure de l'UE d'un des États membres est la frontière extérieure de tous les États membres—légalement et opérationnellement. »
La nouvelle force est autorisée à se déployer dans une nation de l'UE « de sa propre initiative ». À nouveau, pour revenir à ce que j'ai écrit l'année dernière :
Elle peut envoyer ses soldats, même si le pays où ils vont ne veut pas le déploiement. Les pays de l'UE abandonnent le droit légal d'avoir le monopole de la force à l'intérieur de leurs propres frontières. Pour la première fois, il y aura une force militaire paneuropéenne ayant le droit d'aller n'importe où dans l'Union.
Maintenant que cette force frontalière a été créée, l'accroitre plus tard ne serait pas trop difficile.
La montée en puissance a commencé. La Commission a publié ses propositions budgétaires le 2 mai pour 2021 à 2027. Elle veut augmenter sa force frontalière à 10,000 d'ici à 2027. Le EU Observer a rapporté que :
Les détails sont rares et ne seront pas révélés avant le milieu du mois prochain. Mais des indices dans la terminologie « corps permanent » suggèrent que le plan est de créer la force de garde-frontières européenne au sein de Frontex.
Frontex est l'organisation qui est devenue l'agence des frontières en 2016. Présentement, les 1,500 gardes-frontières sont constitués de gardes-frontières prêtés par divers pays. Les grandes lignes des plans de la Commission impliquent quelque chose de plus permanent. La Commission veut également presque tripler le budget de Frontex—la plus forte augmentation que n’importe quel autre élément du budget.
La porte-parole de Frontex, Ewa Moncure, a également noté que l'organisation veut étendre sa liberté d'action en mer. Présentement, ils ne peuvent envoyer des bateaux que lorsque des accords spécifiques sont en place. Comme l'a dit le journal en ligne EU Observer, « Ils veulent que cela change pour qu'ils puissent utiliser les bateaux peu importe l’opération et partout où ils le jugent nécessaire à tout moment. »
L'Europe est donc sur la bonne voie pour avoir une force de 10,000 hommes qu'elle peut déployer n'importe où à l'intérieur de ses frontières, même sans l'approbation de la nation ciblée. Cela ressemble plutôt à une armée européenne.
Bien sûr, cette force n'aura rien à voir avec les cuirassés, les chars et les avions de combat. Mais la création de cette force est un autre pas important vers la création d'une armée.
L'Europe se dirige vers une armée à travers une série de petits pas. L'armée allemande a absorbé la majeure partie de l'armée hollandaise et engloutit des parties substantielles des armées tchèques et roumaines. Elle a créé un quartier général militaire de l'UE, bien qu’elle ne soit autorisée qu’à diriger des missions d'entraînement. Ce sont de petits commencements. Mais, comme je l'ai noté l'année dernière, « le précédent a été établi, et émettre une autorisation de combat ou d'augmenter le personnel—même si cela est drastique—est plus facile que de l'établir dans un premier temps. » Nous le voyons déjà avec les garde-côtes.
L'Europe a un énorme potentiel de puissance. L'Amérique fait pression sur l'Allemagne pour qu'elle consacre 2 pour cent de son produit intérieur brut à son armée. Si l'Allemagne y donne suite, elle aura un budget militaire beaucoup plus important que celui de la Russie. Commencer à combiner cela avec d'autres nations et vous avez une force redoutable. L'UE a une économie à peu près la même taille que celle de l'Amérique. La France est déjà une puissance nucléaire. Les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Italie abritent chacun des bombes nucléaires américaines.
Herbert W. Armstrong a mis en garde contre cette union militaire pendant des décennies. En mai 1953, il écrit que « 10 puissantes nations européennes combineront leurs forces ». En août 1978, il avertit : « Les Européens sont beaucoup plus inquiets de leur sécurité, en comptant sur le pouvoir militaire des États-Unis pour les protéger, que les Américains se rendent compte ! ...
« Les Européens veulent leur propre puissance militaire unie ! Ils savent qu'une union politique de l'Europe produirait une troisième grande puissance mondiale, aussi forte que les États-Unis ou l'urss—peut-être plus forte ! »
M. Armstrong a basé ses prophéties sur les Écritures dans Daniel 2 et 7 et Apocalypse 13 et 17. Celles-ci décrivent une puissance européenne composée de 10 nations ou groupes de nations qui apparaîtraient en ce temps de la fin. Apocalypse 17 dit que ces rois ont « un même dessein [ou une même pensée] » (verset 13) et ils « combattront » (verset 14).
Beaucoup d'autres passages mettent en garde contre une grande puissance guerrière en cette fin des temps. Pour en savoir plus sur cette puissance, et sur les progrès que l'Europe fait pour devenir cette puissance, lisez notre article sur cette tendance « Pourquoi la Trompette surveille la poussée de l’Europe vers une armée unifiée ». ▪