LUDOVIC MARIN/AFP/GETTY IMAGES
Est-ce qu’une UE transformée émergera en 2019 ?
Le président français, Emmanuel Macron, a adressé directement aux citoyens de l'Union européenne son appel pour une Europe plus forte. Le 4 mars, les citoyens des 28 États membres européens pouvaient lire un article rédigé par Macron dans au moins un de leurs principaux journaux.
« Citoyens de l'Europe », écrivait Macron, « si je me permets de m'adresser directement à vous, ce n'est pas seulement au nom de l'histoire et des valeurs qui nous unissent, mais parce que le temps presse. Dans quelques semaines, les élections européennes seront décisives pour l'avenir de notre continent. » Macron a ensuite abordé les problèmes qui affligent actuellement l’EU. Il a imputé la décision de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne à l’échec de l’UE « à répondre au besoin de protection de ses gens contre les chocs majeurs du monde moderne ». Il a également déclaré que personne n’avait prévenu les Britanniques du poids qu’aurait leur décision.
Macron n’a pas abordé le souhait de la Grande-Bretagne de quitter en raison de la manière dont Macron et d’autres souhaitent transformer l’UE.
« Nous sommes à un moment crucial pour notre continent », a poursuivi M. Macron, « à un moment où ensemble nous devons réinventer politiquement et culturellement la forme de notre civilisation dans un monde en changement. »
Macron a plaidé pour un renouveau politique et culturel. Il croit que l'Europe est unie par son « histoire et ses valeurs ». L’histoire à laquelle il se réfère est celle du Saint Empire romain, qui a gouverné l’Europe pendant des siècles et qui a façonné l’identité politique, religieuse et culturelle du continent. L’urgence du temps amène Macron à plaider pour des mesures concrètes pour renouveler l’attachement de l’Europe à cette histoire.
Ses demandes spécifiques incluent une agence de défense de la démocratie, une force frontalière commune, des dépenses de défense accrues, une clause de défense mutuelle opérationnelle, un Conseil de sécurité européen, des réformes des politiques commerciales et de la concurrence au sein de l'UE, un salaire minimum de l’UE et une banque climatique européenne.
Son appel à « réglementer les géants du numérique » et « financer l’innovation en dotant le nouveau Conseil européen de l’innovation d’un budget équivalent à celui des États-Unis » pourrait être perçu comme une déclaration de guerre contre le président américain Donald Trump.
Dans ses derniers paragraphes, Macron écrit :
Donc, d’ici la fin de l’année, organisons avec les représentants des institutions européennes et les États membres, une conférence pour l’Europe afin de proposer tous les changements nécessaires à notre projet politique avec une ouverture d’esprit, même pour modifier les traités. Cette conférence devra mobiliser les panels des citoyens et entendre des universitaires, des représentants du monde des affaires et des syndicats, ainsi que des chefs religieux et spirituels. Elle définira une feuille de route pour l'Union européenne qui traduira ces priorités clés en actions concrètes. Il y aura du désaccord, mais vaut-il mieux avoir une Europe statique ou une Europe qui avance, parfois à des rythmes différents, et qui soit ouverte à tous ?
Notez que Macron veut impliquer les représentants religieux de l’Europe et est disposé à laisser derrière lui certains États membres qui ne peuvent pas ou ne veulent pas suivre cette direction. C'est un changement radical par rapport à la manière dont l'UE a été dirigée jusqu'à présent. Le plus grand critique de l’Union européenne quitte l’Union par le Brexit, mais les dirigeants de l’UE se heurtent encore à quelques obstacles qui freinent la progression de l’Europe.
Abolition du dogme d’unanimité de l’UE
Le processus décisionnel actuel de l’UE repose sur une politique d’unanimité, particulièrement en ce qui concerne des questions importantes telles que l’acceptation de nouveaux États membres, la création des traités de l’UE et la définition de la politique étrangère et de la politique de sécurité. De nombreuses idées de Macron existent depuis des années, mais cette politique d’unanimité a ralenti ou empêché leur mise en œuvre.
« Tant que nous aurons toujours la règle de l’unanimité, vous n’avez pas à être surpris si vous n’allez pas de l’avant », a déclaré l'ancien ministre allemand de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg, au journal Suisse handelszeitung.ch, posté le 4 février. « Tant que cela ne change pas, on peut parler de tout ce qu'on veut d'une armée européenne » (traduction de la Trompette tout au long).
Stratfor a noté en mai 2018 que cette règle est la raison pour laquelle la capacité de l'UE à autoriser des sanctions et des déploiements militaires « est souvent lente et est sujette à de longs débats lorsque des pays menacent d'utiliser leur droit de veto et que les décisions politiques sont diluées ».
Manfred Weber, membre allemand du Parlement européen, qui est un candidat pour remplacer Jean-Claude Juncker en tant que commissaire européen, a déclaré : « Nous devons prendre des décisions plus rapidement dans ces domaines qui sont particulièrement importants pour l'Europe aujourd'hui—telles que la politique étrangère et la politique de sécurité. Par exemple, je me débarrasserais du vote à l'unanimité dans les affaires étrangères. Mais cela requiert des changements au traité sur l'UE. » Mais le problème avec la modification du traité sur l’UE, c’est que cela requiert également un vote unanime de chaque membre.
Si la règle de l’unanimité de l’Europe passait au vote de la majorité, les États membres perdraient leur droit de veto. Malgré cela, d’autres dirigeants font des demandes similaires. Le chancelier autrichien Sebastian Kurz est frustré par le fait que la force de la frontière commune européenne est loin de ses aspirations. Lui aussi a conclu que l'UE doit abandonner son principe de l'unanimité.
L’ancien ministre des Finances de l’Allemagne, Wolfgang Schäuble, a également été frustré par le manque de progrès de l’Europe. En février, il a exigé la fin de la règle de l’unanimité avant les prochaines élections européennes. Die Welt a rapporté : « En Europe, le [membre] le plus lent donne le ton. C'est pourquoi Schäuble, le président du Bundestag, demande la fin de la règle de l'unanimité pour les décisions de l'UE avant les élections européennes—et précise également les conditions pour un ministre des Finances de l'UE. »
Schäuble aborde un autre sujet d'actualité sensible dans les affaires européennes : son budget. Le budget fait l’objet de débats sans fin, et les efforts des visionnaires européens pour faire bouger vers l’avant le continent n’ont pas porté fruits. Se débarrasser du vote à l'unanimité et laisser moins de pays prendre les décisions importantes accéléreraient considérablement les progrès.
Tout dépend de l’Allemagne
« J'aimerais voir provenir de Berlin les impulsions orientées vers l'avenir en ce qui concerne les idées d'une Europe stable », a déclaré Guttenberg. « Un tel concept a été largement exprimé ces dernières années, seulement par le président français Emmanuel Macron. Il a reçu guère plus qu’un tonnerre de silence de la part de l'Allemagne. »
Le succès des plans de la réforme de Macron dépend principalement de la réaction de l’Allemagne à ceux-ci. Le problème est que personne en Allemagne ne sait actuellement comment répondre aux demandes de Macron, ou ils n'ont pas le courage et le pouvoir d'agir.
L’Allemagne est l’économie la plus puissante de l’Europe, son pays le plus peuplé et son décideur le plus affirmé. Si l'on compare la France et l'Allemagne comme étant les parents de l'Europe moderne, tout le monde sait qui a le dernier mot. La France peut parler tant qu’elle veut, mais si l’Allemagne ne suit pas le cap, personne ne bougera.
Daniel 8 et Apocalypse 17 prophétisent que l’Allemagne aura un homme fort qui utilisera la position de la nation en Europe pour transformer la règle de l’unanimité de l’UE en des diktats imposés par les allemands. Les dirigeants de l'UE, frustrés par les faiblesses de l'UE et alarmés par les grands défis mondiaux, accepteront ces diktats dans l'intérêt d'une Europe progressiste. Ceux qui rejettent le leadership allemand seront exclus de l'Union.
Une prophétie dans Apocalypse 17 nous dit que l’UE sera réduite à 10 nations ou groupes de nations qui vont de l’avant, unies dans une cause commune. « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n'ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête » (versets 12-13). Le verset 1 montre que ces nations seront guidées par une femme, le symbole de la Bible pour une église, dans ce cas l’Église catholique romaine. Nous commençons à voir comment l’UE sera réduite et comment cette institution religieuse sera ramenée dans le siège du conducteur.
Le verset 13 dit que ces 10 nations donneront leur pouvoir à un seul dirigeant, qui dictera son parcours. Nous croyons que ce dirigeant est Karl-Theodor zu Guttenberg. Pour plus d'informations sur la manière dont il correspond à ces prophéties, demandez un exemplaire gratuit de notre brochure Un dirigeant allemand fort est imminent ou lisez-le en ligne.
Une grande partie de ce que la France propose aujourd'hui, l'Allemagne le dictera demain.
Est-ce que 2019 apportera les 10 rois prophétisés de l’Europe ?
En décembre 2018, Guttenberg a déclaré au journal autrichien Kleine Zeitung : « Nous devons dire au revoir au romantisme initialement prévu. Nous devons dire au revoir à la règle de l’unanimité sur certaines questions clés, telles que la politique étrangère et la politique de sécurité. » Guttenberg est prêt à laisser derrière les États membres qui ne peuvent pas, ou ne veulent pas, suivre le rythme de l’Allemagne.
Quand on lui a demandé s’il préférait un noyau européen, M. Guttenberg a déclaré : « L’expression ‘noyau européen’ semble exclusive. Je suis très favorable à une Europe qui ait des cercles concentriques, laissant aux ‘plus petits’ plus de marge de manœuvre. » Sa proposition peut sembler favoriser tout le monde, donnant aux plus petites nations « plus de marge de manœuvre ». Mais en réalité, cela signifie que ceux qui ne suivent pas le diktat de l'Allemagne, ou sont incapables de suivre le rythme, se retrouveront exclus de l’union plus forte.
Dans l’article de couverture de la revue anglaise The Trumpet, publié en mars 2019, le rédacteur en chef, Gerald Flurry a écrit au sujet de l’accord commercial imminent entre l’Europe et l’Amérique latine :
Si cet accord commercial massif est finalisé cette année, alors je crois que l'Union européenne des 28 pays actuels sera réduite à la superpuissance des 10 pays prophétisée, cette année également. Avant que l'Europe puisse être étroitement liée à l'Amérique latine, il faudra que quelque chose change. L’Union européenne actuellement désunie sur le plan politique et religieux devra devenir un Saint Empire romain uni politiquement, militairement et religieusement. L'Amérique latine est déjà très unie dans sa religion ; le Saint Empire romain devra également devenir uni dans sa religion. Et le seul moyen de supprimer cette division est de réduire cette union à 10 nations. Cela est prophétisé de se produire (Apocalypse 17).
2019 pourrait être l'année où nous verrons ces prophéties dramatiques se produire.
Que vous viviez en Europe, aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou ailleurs, ces appels en Europe devraient vous alarmer. Mais ils devraient aussi vous donner un grand espoir. L’espoir dans le fait que les prophéties bibliques sont vraies et que c’est Dieu qui règne dans le royaume des hommes. La brochure gratuite de M. Flurry Daniel dévoile l'Apocalypse explique en détail ce qui est prophétisé à se produire en Europe. Elle explique aussi pourquoi ces événements doivent se produire.