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En Allemagne, le nazisme se relève

Les affiches de la campagne électorale du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) [SEAN GALLUP/GETTY IMAGES]

En Allemagne, le nazisme se relève

L’Allemagne a franchi un pas inquiétant début juin, avec la meilleure performance d’un parti d’extrême droite lors d’une élection nationale depuis la Seconde Guerre mondiale. Lors des élections européennes, l’Alternative für Deutschland (AfD) est arrivée en deuxième position.

La même tendance dramatique s’est manifestée dans toute l’Europe.

En France, le Rassemblement national, parti marginal, est arrivé en tête. Il a obtenu plus de deux fois le nombre de voix que l’alliance dirigée par le président français Emmanuel Macron. Le Rassemblement national est très éloigné des normes de la politique française. Depuis des décennies, les grands partis de gauche et de droite ont fait front commun pour éviter qu’il n’accède au pouvoir. Face aux résultats de ces élections, le président Macron se retrouve humilié. Il a programmé de nouvelles élections législatives dans l’espoir de ne pas devenir inefficace.

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Le Parti de la liberté d’Autriche, parti d’extrême droite, est arrivé en première position avec 24,7 pour cent des voix. Il s’agit de sa première victoire dans un scrutin national.

La Belgique a organisé des élections nationales en même temps que les élections européennes. Le parti du Premier ministre Alexander De Croo a obtenu de si mauvais résultats qu’il a décidé de démissionner.

Mais c’est en Allemagne que cette tendance est la plus importante à observer.

L’AfD est le parti qui connaît la croissance la plus rapide en Allemagne. Les premiers sondages indiquaient qu’il bénéficiait d’un soutien d’environ 20 pour cent. Mais au cours de la période précédant le vote, des scandales majeurs ont éclaté. Son principal candidat, Maximilian Krah, a défendu les soldats qui ont combattu dans la Waffen SS au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le tribunal de Nuremberg a déclaré que la Waffen SS était une organisation criminelle en raison de sa participation à l’Holocauste et à de nombreuses autres atrocités. Mais M. Krah n’est pas d’accord, affirmant qu’il « ne dira jamais que quiconque a porté l’uniforme des SS est automatiquement un criminel ». En outre, des membres du personnel de l’AfD ont été surpris en train d’espionner pour le compte de la Chine et d’accepter des pots-de-vin de la part de la Russie.

L’AfD est tellement extrémiste que d’autres partis marginaux en Europe refusent de s’y associer. Avant son élection, la dirigeante populiste française Marine Le Pen a exclu l’AfD de son groupe parlementaire européen.

Pourtant, malgré toutes les controverses, l’AfD a obtenu un soutien record.

L’AfD est le parti le plus populaire dans la majeure partie de l’ancienne Allemagne de l’Est. Il est également populaire parmi les jeunes ; sa part du vote des 16-24 ans a augmenté de 11 points de pourcentage. Le parti est de loin le plus actif sur le réseau social TikTok.

La montée de ce parti extrême n’est qu’un signe parmi d’autres que la société allemande en difficulté.

« J’ai beaucoup voyagé en Allemagne ces derniers mois, et il est difficile de ne pas avoir l’impression que la société allemande est en train de s’effondrer », écrit l’historienne Katja Hoyer. « Où que vous alliez, il semble y avoir des rassemblements politiques et des manifestations de rue qui suscitent la colère. Les nouvelles sont pleines d’attaques violentes contre des politiciens et des activistes. Cette fois, les menaces qui pèsent sur la cohésion sociale semblent bien réelles.

Hoyer a averti : « La montée de la violence politique combinée à une évolution rapide du paysage des partis dans lequel une force de droite émerge en tant qu’acteur majeur rappelle à de nombreux Allemands les années 1920 et 1930. »

Il y a une bonne raison à cela.

Sympathies nazies

L’AfD est un parti d’extrême droite. Il présente d’importantes similitudes avec le parti nazi. Il veut que l’Allemagne rejette les migrants, qu’elle s’affirme davantage au niveau national, et qu’elle change fondamentalement sa vision de l’histoire, surtout en matière de la Seconde Guerre mondiale.

L’un des principaux dirigeants de l’AfD, Björn Höcke, a déclaré dans un discours en 2017 : « L’histoire allemande est traitée comme pourrie et rendue ridicule. » Il a déclaré que les tentatives de l’Allemagne de commémorer la Seconde Guerre mondiale et de s’excuser pour le rôle qu’elle y a joué sont une « stratégie d’adaptation stupide » et a qualifié le mémorial de l’Holocauste de l’Allemagne de « monument de la honte au cœur de la capitale ». La nation a besoin d’un « revirement à 180 degrés de la politique du souvenir ». « L’AfD est la dernière révolution, la dernière chance pacifique pour notre patrie », a-t-il déclaré, tandis que la foule scandait « Deutschland, Deutschland ».

La même année, Alexander Gauland, chef de file de l’AfD, a déclaré : « Si les Français sont à juste titre fiers de leur empereur et les Britanniques de Nelson et Churchill, nous avons le droit d’être fiers des exploits des soldats allemands au cours des deux guerres mondiales. »

Quatre ans plus tard, Höcke a repris le slogan « Alles für Deutschland » (Tout pour l’Allemagne). C’était le slogan des sturmtruppen d’Hitler, l’aile militaire de son parti nazi. Ce slogan est aujourd’hui interdit en Allemagne, et Höcke a été condamné à une amende de 13 000 euros pour l’avoir prononcé.

L’année dernière, le chef de file de l’AfD, Tino Chrupalla, a déclaré : « Je trouve fondamentalement problématique le fait de toujours lier la commémoration à la question de la culpabilité. » L’Allemagne doit cesser de se sentir coupable. « La culpabilité historique ne doit plus déterminer notre façon d’agir », a-t-il déclaré. Ses commentaires n’ont pas vraiment fait sourciller, bien qu’ils étaient très similaires à la déclaration de M. Höcke en 2017, qui avaient suscité une vive controverse. En 2023 déjà, ce genre de déclarations était devenu normal.

Le magazine Compact est publié par les partisans de l’AfD et destiné aux lecteurs de ce même parti. Il présente une vision de la Seconde Guerre mondiale dans laquelle l’Allemagne est la victime. Ses éditions spéciales ont inclus :

  • « La patrie perdue », qui décrit les « souffrances indicibles » des 14 millions d’Allemands expulsés d’Europe de l’Est après la guerre et le « martyre qu’ils ont dû endurer ».

  • « Crimes contre les Allemands », sur la façon dont l’Allemagne a été victime de crimes de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale.

  • Dresde en 1945 : Les morts, les auteurs des faits, et ceux qui en nie l’importance », sur la « terreur des bombardements anglo-américains » et le « meurtrier de masse » Winston Churchill.

  • « Les camps de mort des Américains », qui accuse le général Dwight Eisenhower d’avoir procédé à l’exécution massive de prisonniers de guerre allemands en 1945.

« Pendant la Seconde Guerre mondiale, les soldats allemands ont combattu de manière essentiellement chevaleresque et honorable », a déclaré Compact. Selon le magazine, il n’y avait qu’un petit nombre de criminels, et « les délits étaient généralement sévèrement punis par le système judiciaire militaire ».

Il est difficile d’affirmer que les nazis étaient en fait les bons. Compact tente donc de montrer que l’Axe et les Alliés étaient tout aussi mauvais l’un que l’autre et que les nazis ont été injustement condamnés par l’histoire.

Aujourd’hui encore, selon Compact, l’Allemagne est victime d’une vaste conspiration américaine. L’accord d’Hitler avec Staline pour se partager l’Europe de l’Est est présenté comme un exemple à suivre. La publication préconise une alliance entre l’Allemagne et la Russie avec pour but d’échapper au piège américain.

Cette vision du monde se propage rapidement en Allemagne. Les Allemands ordinaires commencent à soutenir ce type d’idées extrêmes.

Un air de danse électronique italien est devenu une sorte d’hymne de l’AfD. Des foules d’Allemands remplacent ses paroles par des mots comme « L’Allemagne pour les Allemands, les étrangers dehors ». Et ce ne sont pas seulement les extrémistes qui chantent : ce sont aussi les hommes d’affaires fortunés et les élèves d’écoles privées. C’est désormais la chanson la plus téléchargée en Allemagne.

L’année dernière, le Spiegel a interrogé des gens ordinaires dans la rue concernant le monde politique de l’Allemagne. Voici un échange qui a eu lieu :

Citoyen : « Si le NSDAP [parti nazi] est à nouveau en tête des élections, alors je reviendrai. »

Journaliste : « Eh bien, vous ne pouvez pas dire cela. »

Citoyen : « Mais si, je peux le dire. »

Journaliste : « Le NSDAP […] a tué 6 millions de juifs. »

Citoyen : (haussement d’épaules)

Journaliste : « Pensez-vous vraiment qu’il serait désirable d’avoir à nouveau des fascistes au Parlement ? »

Citoyen : « Eh bien, pensez-vous que le parlement d’aujourd’hui serait mieux ? Regardez, [ces gens] ne cessent de parler, mais ils ne font rien. »

Comment cela peut-il se produire dans l’Allemagne d’aujourd’hui ?

À la recherche d’un homme fort

Dans les années 1940, Herbert W. Armstrong avertissait que l’Allemagne se relèverait.

En mars 1950, il écrivit que les nations européennes devenaient « méfiantes à l’égard des États-Unis, et songent de plus en plus à s’unir en un seul État européen ». Pour ce faire, les nations ont besoin d’un « nouveau chef suprême, le successeur d’Adolf Hitler, qui se lèverait avec autorité et prendrait le contrôle ».

C’est ce leader fort et charismatique que les Allemands, et beaucoup d’autres Européens, attendent désespérément. Ils voient leurs pays sombrer dans le chaos.

Dans les jours qui ont précédé l’élection, la vidéo d’un musulman poignardant à mort un policier allemand est devenue virale. Les Allemands veulent un homme fort qui les protège contre de telles menaces, même si cela signifie accueillir le nazisme.

Les partis pro-européens traditionnels ont été battus lors des dernières élections. Les citoyens, eux, ne font pas confiance aux bureaucrates européens. Mais ils veulent aussi un leader fort pour les sauver. Ils réclament un nouveau « Charlemagne » pour diriger l’Union européenne.

Que savent vraiment les Européens de Charlemagne ?

Le prix Charlemagne est décerné chaque année à l’homme politique qui a le plus contribué à l’unification de l’Europe. Lorsque l’ancien chancelier allemand Roman Herzog s’est vu décerner le prix en 1997, il a déclaré : « Charlemagne, dont notre prix porte le nom, a fait son propre choix : la première unification de l’Europe. À une heure pareille, la vérité doit être dite : ce n’est qu’en pataugeant dans une mer de sang, de sueur, et de larmes qu’il a atteint son but. »

Charlemagne a été empereur de France et d’Allemagne ; ces deux pays peuvent donc se rallier à lui. Il a régné sur le premier Reich ; Hitler a dirigé le troisième. Le Reich, c’est l’empire. C’est le véritable désir de beaucoup d’Européens : un leader fort et un nouvel empire.

Les élections européennes montrent un continent très divisé. Pourtant, un nouveau Charlemagne charismatique serait en mesure d’unir le continent.

Ce que dit la prophétie

Voici l’une des principales prophéties de la Bible sur laquelle M. Armstrong s’est appuyé pour prédire la montée de l’Allemagne : « Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un existe, l'autre n'est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps » (Apocalypse 17 : 10).

Dieu a révélé cette prophétie à M. Armstrong alors qu’Hitler était en train de faire irruption sur la scène. Hitler était le sixième « roi » du Saint Empire romain. Charlemagne était le deuxième.

Beaucoup se sont moqués de M. Armstrong lorsqu’il a averti que le mouvement nazi renaîtrait des cendres de la Seconde Guerre mondiale. Mais plus personne ne se moque aujourd’hui. De nombreux observateurs peuvent voir que l’Allemagne a pris le contrôle de l’Europe. Pourtant, le fait qu’il ait prédit cela si longtemps à l’avance est un miracle de Dieu ! Aucun homme ne peut interpréter la prophétie sans l’inspiration de Dieu.

En se basant sur les prophéties de la Bible, M. Armstrong a annoncé dès 1934 l’apparition d’un dictateur mondial à la tête du Saint Empire romain. Bien qu’Hitler ait entraîné une grande destruction, il n’a jamais réussi à dominer le monde entier. En revanche, le leader à venir électrisera le monde ! Il réduira l’Union européenne à 10 nations et déclenchera les pires souffrances que ce monde ait jamais vues (versets 12-13).

Daniel 8 : 23 nous avertit : « Et au dernier temps de leur royaume, quand les transgresseurs auront comblé la mesure, il s'élèvera un roi au visage audacieux, et entendant les énigmes » (version Darby). Il s’agit du futur dirigeant de l’Allemagne. Nous pouvons le savoir en comparant cette prophétie à d’autres. Par exemple, la prophétie de Daniel 11 : 40-45 dit que « le roi du septentrion » se lèvera « au temps de la fin ». Il s’agit d’une superpuissance européenne dirigée par l’Allemagne. Ésaïe 10 : 5-19 présente une prophétie similaire, ajoutant que ce dirigeant sera « le roi d’Assyrie ». Les Allemands modernes sont les descendants de l’ancienne Assyrie.

Daniel 8 : 23 fournit quelques détails clés sur cet homme fort à venir. Le Theological Wordbook of the Old Testament explique que le mot « énigmes » signifie des discours difficiles ou obscurs, des dictons, des questions ou des paraboles. Il précise que ce terme est utilisé « à un niveau social plus élevé ». Le Gesenius’ Hebrew-Chaldee Lexicon définit « énigmes » comme quelque chose de « tordu, compliqué, subtile, frauduleux, énigmatique ». Cet homme fort saisit des choses obscures, des choses impossibles à comprendre sans explication ou interprétation.

Il s’agit là d’un aperçu révélateur. L’homme fort prophétisé opère à un niveau social élevé ; il est capable de comprendre et de résoudre des problèmes et des questions complexes. Il est brillant et sophistiqué, et il possède une profondeur et un pouvoir sur le plan intellectuel. Le contexte montre qu’il jouit de la notoriété et de la célébrité.

Le prochain dirigeant politique sera beaucoup plus suave et sophistiqué que ne l’était Hitler. Il ne se contentera pas de gouverner l’Allemagne ; il réunira derrière lui dix nations européennes. Le verset 25 déclare qu’il « détruira plusieurs par la paix » (version King James). Hitler a fait cela très efficacement, en mentant sur ses intentions et en profitant des pourparlers afin d’affaiblir ses adversaires. Pourtant, le prochain dirigeant sera encore plus rusé.

Nous pensons avoir déjà identifié ce leader charismatique ; vous pouvez en apprendre plus dans ma brochure Un dirigeant allemand fort est imminent.

Malgré le fait qu’il soit plus raffiné et sophistiqué, ce leader n’en est pas moins destructeur. En fait, la Bible dit que les guerres de conquête que cet homme mènera feront encore plus de victimes que celles d’Hitler !

Pourquoi Dieu permettrait-Il cela ? Dans Ésaïe 10 : 5, Dieu dit que cet homme est Son outil, qui sert à corriger Son peuple ! Le verset 6 dit que c’est Dieu qui l’envoie. Selon Apocalypse 17 : 17, c’est Dieu qui inspire en ces dirigeants le désir de mener des conquêtes. La plupart des gens rejetteraient ces déclarations claires sur Dieu. C’est parce qu’ils ne connaissent pas le vrai Dieu ! Lorsque vous lisez de telles prophéties, vous devez vous efforcer de comprendre les choses du point de vue de Dieu.

L’essor de l’esprit nazi en Europe donne à réfléchir. Elle montre certainement que le climat est propice à l’apparition de cet homme fort. Mais la prophétie montre également qu’il y aura une issue positive de tous ces événements. Daniel 8 : 25 nous dit que cet homme fort sera vaincu par Jésus-Christ lui-même !

C’est de cela qu’il s’agit en fin de compte dans ces prophéties. Jésus-Christ se prépare à revenir sur Terre. Avant cela, il permettra une troisième guerre mondiale afin de châtier l’homme. Or, en fin de compte, c’est Lui qui gère la situation. Seul Jésus-Christ peut nous apporter la paix, la joie et le bonheur pour toujours. C’est donc la meilleure nouvelle que vous puissiez entendre !