Julia Goddard/LA TROMPETTE
Émergeant de la clandestinité allemande
Angela Merkel a quitté son poste de chancelière d’Allemagne en décembre. Juste avant de terminer ses 16 années au pouvoir, elle a fait quelques déclarations qui devraient faire trembler les nations ! Mais la plupart des gens ne comprennent pas l’histoire de l’Allemagne, et ces déclarations ne signifient presque rien pour eux.
Donald Tusk, l’ancien président du Conseil européen et autrefois Premier ministre polonais, a déclaré avoir eu une conversation privée avec Mme Merkel au sujet du gazoduc Nord Stream 2. Une grande partie de l’Europe et des États-Unis (notamment sous la présidence de Donald Trump) ont critiqué ce projet, qui profite à la Russie et à l’Allemagne mais met en danger l’Europe de l’Est et pourrait conduire à une guerre majeure. M. Tusk a qualifié le soutien public de Mme Merkel au gazoduc de sa « plus grosse erreur ». Mais ce qu’il a dit de plus révélateur, c’est qu’elle lui a avoué en privé qu’elle était « impuissante » à faire autrement en raison de la pression des entreprises allemandes.
« Mme Merkel a toujours défendu le gazoduc controversé face à l’opposition intense des États-Unis et des alliés européens de l’Allemagne », a rapporté le Telegraph. « Mais M. Tusk a affirmé qu’elle lui avait dit en privé qu’elle n’avait pas le choix en raison de la pression qu’elle subissait de la part des chefs d’entreprise allemands » (29 novembre 2021 ; c’est moi qui souligne).
Sur cette question, les chefs d’entreprise allemands avaient suffisamment de pouvoir pour rejeter les propos de la chancelière ! Le peuple peut voter pour quelque chose, mais si les chefs d’entreprise veulent autre chose, ils gagnent.
Qu’est-ce que cela signifie, et pourquoi est-ce si important ? Si vous connaissez l’histoire allemande et la prophétie biblique, peu de déclarations d’une dirigeante allemande pourraient être plus révélatrices—et effrayantes !
Des plans conçus lors de la défaite
Dans tout pays riche, les grandes entreprises ont beaucoup de pouvoir. Il suffit de voir le rôle que Facebook et les médias sociaux jouent dans la couverture de l’actualité américaine et même dans les élections américaines. L’une des principales raisons pour lesquelles l’Amérique ne fait pas plus pour s’opposer à la Chine est que de nombreux hommes d’affaires américains s’enrichissent grâce à des accords avec la Chine.
Lorsque les grandes entreprises ont ce niveau d’influence, c’est inquiétant, quel que soit le pays où elles se trouvent. Mais en Allemagne, il y a une cause d’inquiétude supplémentaire et cruciale.
Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, en août 1944, des représentants de grandes entreprises allemandes comme Krupp, Messerschmitt, Volkswagenwerk et Rheinmetall ont rencontré des nazis de haut rang lors de la réunion dite Maison Rouge. Un document des services de renseignement américains, déclassifié en 1996, indique que ces chefs d’entreprise ont été informés qu’ils devaient « se préparer à financer le parti nazi, qui serait contraint à entrer dans la clandestinité... »
En 1944, ces dirigeants savaient qu’ils allaient perdre la Seconde Guerre mondiale. Donc ils planifiaient déjà le prochain tour ! Ce document dit : « Les réserves financières existantes dans les pays étrangers doivent être mises à la disposition du parti afin qu’un empire allemand fort puisse être créé après la défaite. »
Les participants à cette réunion comprenaient que les membres les plus éminents du parti nazi seraient condamnés comme criminels de guerre. « Cependant », soutient le document, « en coopération avec les industriels, il s’organise pour placer ses membres le moins connus mais les plus importants à des postes dans diverses usines allemandes comme experts techniques ou membres de ses bureaux de recherche et de conception. »
Aussi stupéfiante que fut cette révélation, les médias n’en ont pas beaucoup parlé, si bien que les gens ont fini par oublier. La Trompette a fait un rapport détaillé à ce sujet, et nous n’avons pas oublié ! Vous pouvez lire ce document déclassifié dans son intégralité, et apprendre comment le premier coup de feu de la Troisième Guerre mondiale a déjà été tiré, en demandant une copie gratuite de ma brochure Germany’s Conquest of the Balkans [La conquête allemande des Balkans—disponible en anglais seulement].
Dans cette brochure, j’ai écrit : « Comme c’est alarmant ! Pourquoi y a-t-il eu si peu écrit à ce sujet en 1996 ? Pourquoi a-t-il fallu tant de temps avant que cela ne soit déclassifié ? L’Amérique et la Grande-Bretagne se sont endormies—notre peuple ne comprend pas ce qui se passe dans les coulisses ! C’est pourquoi nous nous sentons obligés de revenir sur ces questions encore et encore. Presque personne d’autre ne le fera ! »
« Les historiens ont longtemps débattu de l’existence ou non d’un plan secret nazi pour un réseau international d’après-guerre. Maintenant qu’il a été confirmé, comme l’a dit Elan Steinberg du Congrès juif mondial, ‘la question centrale est de savoir si ce plan a été exécuté’. »
« La réponse évidente est, il a été exécuté ! »
Ce plan délibéré visant à préserver le bien-être à long terme de l’empire allemand et à préparer sa future résurrection est une vérité explosive. Et elle est prouvée par d’autres preuves de cette période.
En 1944, le général allemand Carl-Heinrich von Stülpnagel a déclaré que la machine de guerre allemande se relèverait et que l’Amérique était sa cible principale. « Un jour, nous reviendrons », a-t-il déclaré à la radio nazie, le 1er septembre 1944. « Jusque-là, à bientôt. »
Les hauts dirigeants allemands savaient que la guerre était perdue et ont conçu des plans pour s’échapper afin de pouvoir aider l’Allemagne à se relever. Des plans avaient déjà été élaborés pour que les nazis de haut rang fuient vers l’Amérique latine. De nombreux agents subalternes devaient simplement disparaître dans le fond. Il existe aujourd’hui de nombreuses preuves concrètes et indiscutables que des chefs d’entreprise, des agents de renseignement, des soldats, des hommes politiques et des fonctionnaires allemands sont entrés dans la clandestinité après la Seconde Guerre mondiale.
Un avertissement ignoré
Dans Germany’s Conquest of the Balkans [La conquête allemande des Balkans—disponible en anglais seulement], je cite une preuve tirée du livre de Brian Connell, A Watcher on the Rhine (1957) [Une sentinelle sur le Rhin], au sujet des nazis exécutant leur plan d’après-guerre. Comme il l’a écrit, en 1947, deux ans seulement après la guerre, les autorités alliées ont bêtement confié le travail de dénazification aux Allemands ! Quelle farce !
Dans l’État de Bavière, par exemple, M. Connell écrit : « L’administration bavaroise est largement aux mains de ceux qui la contrôlaient sous Hitler. […] La quasi-totalité des 1 000 enseignants qui avaient été renvoyés pour des raisons politiques ont été renommés, ce qui représente environ 60 pour cent du personnel d’enseignement employé par le ministère de l’éducation. Soixante pour cent des 15 000 employés du ministère des Finances sont d’anciens nazis, ainsi que 81 pour cent des 924 juges, magistrats et procureurs du ministère de la Justice. »
Bien que les Alliés aient tenté d’installer de nouveaux enseignants dans l’éducation allemande, « beaucoup d’anciens enseignants nazis ont retrouvé leur chemin », écrit M. Connell. En plus de cela, « Dans l’ouest de l’Allemagne, les industriels de la Ruhr nouvellement prospères, le noyau encore impénitent des anciens nazis […] représentent un défi pour l’ordre démocratique. »
Compte tenu de cette histoire honteuse, faut-il s’étonner que l’extrémisme de droite soit encore populaire en Allemagne aujourd’hui—même dans les hauts milieux politiques et militaires ?
Ma brochure cite également un autre rapport important qui a reçu peu de presse. Il a été donné par Herbert W. Armstrong le 9 mai 1945, juste neuf mois après la réunion secrète entre les industriels allemands. Dans ce rapport, M. Armstrong a déclaré : « La guerre est terminée, en Europe—ou l’est-elle ? »
« Nous ne comprenons pas la rigueur allemande », a-t-il dit. « Dès le tout début de la Seconde Guerre mondiale, ils ont envisagé la possibilité de perdre ce deuxième tour, comme ils ont perdu le premier—et ils ont soigneusement, méthodiquement planifié, dans cette éventualité, le troisième tour—la Troisième Guerre mondiale ! Hitler a perdu. Ce tour de la guerre, en Europe, est terminé. Et les nazis sont maintenant entrés dans la clandestinité. »
Comme je l’ai écrit dans cette brochure, beaucoup se sont moqués du message d’avertissement de M. Armstrong en 1945. Pourtant, regardez comment son rapport reflète étroitement ce qui a été dit dans le document secret qui n’a été rendu public que 50 ans plus tard ! Seul le messager de Dieu aurait pu donner un tel message prophétique il y a plus de 60 ans !
Un empire axé sur les affaires
Pendant des siècles, l’industrie allemande et l’empire allemand ont travaillé main dans la main. Les contributions du commerce et de l’industrie allemands à la puissance allemande sont si essentielles que, lors de la création du Deuxième Reich en 1871, le drapeau du nouvel empire allemand leur rendait hommage. Ce drapeau—que l’on voit encore aujourd’hui dans les rassemblements d’extrême droite—combinait le drapeau de l’État allemand de Prusse avec celui de la Ligue hanséatique, un réseau commercial centré sur l’Allemagne qui a vu le jour en 1241 et a tenu sa dernière réunion en 1669. Ce réseau de villes commerçantes a étendu l’influence et la puissance allemandes jusqu’au cœur du territoire russe, à travers la Baltique, en Scandinavie et même au-delà de la mer du Nord. Il est même entré en guerre contre ses ennemis pour assurer ses intérêts.
L’idée que l’empire allemand et la prospérité des entreprises allemandes vont de pair s’est profondément ancrée dans le peuple allemand. Elle a trouvé son expression la plus publique en 1891, lorsque les principaux industriels allemands ont fondé la Ligue pangermanique. Son slogan était « Deutschland über alles »—« L’Allemagne au-dessus tout ». Et comme l’indique l’édition 1965 du Cours de Bible par correspondance du Collège Ambassadeur, « Ils utilisaient la marque ‘Fabriqué en Allemagne’ comme preuve de la supériorité allemande. Derrière leurs méthodes commerciales et d’affaires se cachait une stratégie centrale et permanente—ayant pour but de conquérir le monde ! Ce sont eux qui ont largement contribué à inciter le Kaiser à entrer dans la Première Guerre mondiale. »
La réussite des entreprises allemandes est devenue « une puissante source de fierté nationale qui a inspiré une unité patriotique chez de nombreux Allemands », écrit Katja Hoyer dans son livre Blood and Iron : The Rise and Fall of the German Empire [Sang et fer : l’ascension et la chute de l’empire allemand]. L’Allemagne se dote d’une « puissante colonne vertébrale économique qui alimentait la demande d’expansion ». Ces hommes d’affaires croyaient qu’ils pouvaient aider l’Allemagne à dominer le monde, et que cette domination leur apporterait de grands profits. Plus encore, ils croyaient que les Allemands étaient une « race supérieure » et voulaient les empêcher de se mélanger avec des personnes inférieures, surtout les Juifs.
L’Allemagne a perdu la Première Guerre mondiale, mais ces convictions n’ont pas été vaincues. Ces chefs d’entreprise ont procédé à soutenir et à financer le parti nazi.
Certains chefs d’entreprise ont soutenu Adolf Hitler très tôt. L’un des hommes les plus riches d’Allemagne, Ernst Borsig, a rencontré Hitler en 1921 et a commencé à collecter des fonds pour lui. Le général Erich Ludendorff était un membre du parti nazi qui soutenait Hitler. L’industriel Fritz Thyssen a rencontré Adolf Hitler en 1923 et a également commencé à le soutenir.
Le soutien pour Hitler était en fait la continuation des politiques de la Ligue paneuropéenne. Emil Kirdorf, le « baron de la cheminée », dont l’entreprise exploitait la plus grande mine de charbon d’Europe, était l’un des premiers membres de la Ligue pangermanique qui plus tard soutenait Hitler. Il a rejoint le parti nazi en 1927 et a invité Hitler à donner une conférence à d’autres chefs d’entreprise dans sa maison. Il a présenté Hitler à d’autres chefs d’entreprise et lui a renfloué lorsqu’il a eu des problèmes financiers personnels.
Lors de l’élection cruciale de 1932, la Lufthansa a prêté gratuitement un avion à Hitler, permettant à ce politicien aspirant de voyager bien plus facilement que n’importe quel autre candidat.
Le soutien aux ambitions d’Hitler allait bien au-delà des cadres qui adhéraient officiellement au parti nazi. L’historien Stephan Malinowski, de l’université d’Édimbourg, a déclaré : « Il existe une zone grise entre les nazis et les non-nazis, et si vous examinez les élites conservatrices, vous constaterez qu’environ 90 pour cent d’entre elles partagent presque tous les objectifs négatifs des nazis. Ce que les nazis partageaient le plus avec les élites du pouvoir—qu’il s’agisse de militaires, d’industriels, de propriétaires terriens, de juges, de professeurs d’université—c’est un langage de peur, de haine, de mépris pour la démocratie, pour la république, les communistes, les juifs, les syndicats, l’art moderne » (9 septembre 2019).
À la fin de 1932, bien que le parti nazi fût proche du pouvoir, il était également proche de la faillite. Joseph Goebbels s’inquiétait que « le parti tout entier risque de s’effondrer ». À Berlin, « la situation financière […] est désespérée », écrivait-il. Mais Hermann Göring a invité 25 grands industriels allemands à une réunion secrète à Berlin le 20 février 1933, où Adolf Hitler les a encouragés à soutenir le parti. Robert Jackson, le principal procureur américain à Nuremberg, a écrit : « [L]es industriels […] sont devenus si enthousiastes qu’ils ont entrepris de collecter 3 millions de Reichsmarks [d’une valeur d’environ 30 millions de dollars aujourd’hui] pour renforcer et confirmer le parti nazi au pouvoir. »
Au début, leur investissement semblait être un succès spectaculaire. Les industriels ont reçu manne après manne, car le nouveau gouvernement nazi a dépensé d’énormes sommes d’argent pour le réarmement, a inondé le Reich de richesses nouvellement conquises et a permis à ces hommes d’affaires d’avoir accès à une main-d’œuvre esclave pour travailler dans leurs usines. Des entreprises et d’autres biens ont été retirés aux Juifs et remis aux industriels qui soutenaient Hitler.
« On oublie souvent que l’armée, l’industrie, les universités et l’ingénierie n’étaient pas nécessairement dirigées et conduites par des ‘nazis’ », a déclaré Malinowski. « Ils étaient dirigés par les élites du pouvoir. Il y avait un compromis de pouvoir entre les industriels, les propriétaires terriens, les fonctionnaires, les universitaires, les juges et le Troisième Reich, et pendant longtemps, cela semblait aller très bien » (op cit).
Ces industriels savaient que s’ils perdaient la guerre, ils pouvaient simplement blâmer Hitler—et rester libres de se préparer à un troisième tour.
Dans leur livre de 1945 intitulé The Plot Against the Peace : A Warning to the Nation ! [Le complot contre la paix : un avertissement à la nation !], les journalistes Michael Sayers et Albert E. Kahn ont avertis : « Au cours des 40 dernières années, l’Allemagne a connu trois régimes politiques entièrement différents. Jusqu’en 1918, l’Allemagne était une monarchie dirigée par l’empereur Wilhelm II. Jusqu’en 1933, l’Allemagne était une république dirigée par des ministres sociaux-démocrates. À partir de 1933, l’Allemagne était une dictature fasciste sous la direction d’Adolf Hitler. Pourtant, sous chaque régime, ce sont les mêmes hommes qui ont gouverné l’Allemagne. Derrière chaque façade politique, les rênes du pouvoir sont tenues par un petit groupe de quelques milliers de chefs militaires, d’industriels, de Junkers [la noblesse] et d’experts scientifiques qui constituent l’état-major allemand. Cet état-major est le véritable gouvernement permanent de l’Allemagne, contrôlant non seulement les affaires militaires de l’Allemagne, mais aussi l’économie, la technologie, les écoles, les universités et la politique allemandes. »
C’est pourquoi la révélation de Mme Merkel devrait secouer le monde : Le vrai pouvoir en Allemagne est entre les mains des mêmes personnes qui ont poussé l’Allemagne à la guerre mondiale deux fois auparavant !
Un miracle économique
Vous pouvez prouver par l’histoire que l’Allemagne a démontré à plusieurs reprises un désir profond de conquérir le monde.
Après la guerre, l’héritage taché des nazis a fait que, pendant un certain temps, l’Allemagne ne pouvait pas se glorifier publiquement de son armée ou de ses conquêtes militaires. Mais les entreprises allemandes ont rapidement rebondi et, une fois encore, la réussite commerciale est devenue une source de fierté nationale. Dans les années 1950, les Allemands se délectaient du Wirtshaftwunder—le miracle économique—que leur pays avait produit après la Seconde Guerre mondiale. Au cours de cette décennie, l’économie allemande a connu une croissance de 8 pour cent par an, plus rapide que partout ailleurs en Europe. Au début des années 1960, l’Allemagne est devenue à nouveau l’économie la plus importante et la plus dominante d’Europe. Bien qu’ils ne puissent plus être fiers de leur armée, les Allemands pouvaient célébrer les réalisations de Volkswagen, Siemens, Krupp et BASF.
Aujourd’hui, l’Allemagne est le troisième exportateur mondial, en concurrence avec les États-Unis et la Chine. Le pouvoir économique construit par les entreprises allemandes en a fait la puissance dominante en Europe. Et comme ce sont les hommes d’affaires qui paient les factures, ce sont eux aussi qui mènent la barque.
Les entreprises ont contribué à lier étroitement les économies d’Europe de l’Est à l’Allemagne. Environ 15 pour cent des exportations de machines allemandes sont vendues en Europe de l’Est, et le constructeur d’automobile allemand Volkswagen est le plus gros employeur en Slovaquie. Des géants industriels allemands comme Audi, Bosch et Siemens entretiennent des liens commerciaux de grande envergure en Hongrie, et deux millions de Polonais apprennent actuellement à parler allemand pour faciliter leurs transactions commerciales. Ces pays ne peuvent pas saper les intérêts commerciaux allemands ou s’en écarter de manière significative, sous peine de se faire du tort.
Actuellement, l’Allemagne est une puissance économique. Elle dispose d’une puissance militaire plus petite mais en pleine croissance. Les dirigeants allemands savent que leur poids mondial repose sur les épaules de leurs hommes d’affaires. Cela donne à ces hommes d’affaires une énorme influence. Et tout comme à l’approche de la Première Guerre mondiale, c’est l’industrie allemande qui plaide en faveur de l’élargissement du rôle de l’Allemagne dans le monde.
En 2010, le président allemand Horst Köhler a déclaré publiquement que la raison pour laquelle l’Allemagne se battait en Afghanistan était de « protéger nos intérêts, par exemple les voies de libre-échange, ou d’empêcher l’instabilité régionale, qui pourrait certainement avoir un effet négatif sur notre commerce, nos emplois et nos revenus ». C’était un contraste saisissant avec la façon dont les dirigeants occidentaux essaient de formuler toute activité militaire en termes entièrement altruistes, en parlant de choses comme la liberté et la démocratie. En fait, Köhler a été contraint de démissionner pour ces commentaires ! Depuis lors, cependant, ces sentiments sont devenus courants en Allemagne.
Mais cette histoire n’est pas la seule raison de prendre au sérieux la déclaration de Mme Merkel selon laquelle elle doit céder aux entreprises allemandes.
Une bête ascendante
Le livre de l’Apocalypse contient cette prophétie cruciale sur une puissance européenne de la fin des temps : « La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la Terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra. » (Apocalypse 17 : 8). « L’abîme » n’est pas la meilleure traduction ici. Elle fait référence à un puits qui n’en finit pas, comme si personne ne pouvait jamais régler le problème dans ce puits.
Il s’agit de l’Allemagne, qui constituera le cœur d’un futur super-État européen. Après la Seconde Guerre mondiale, les élites qui avaient provoqué cette guerre sont entrées dans la clandestinité. Leur activité souterraine se poursuit aujourd’hui. Cette prophétie décrit cette puissance dirigée par l’Allemagne comme une bête qui « était, et qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra ». Elle semble avoir disparu—mais elle n’est que souterraine !
Le verset 10 poursuit : « Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps. » Cette prophétie est spécifiquement datée de l’époque de la sixième des sept résurrections de cet empire européen. Comme nous le prouvons dans notre livre The Holy Roman Empire in Prophecy [Le Saint-Empire romain selon la prophétie—disponible en anglais seulement], cette sixième résurrection était le Troisième Reich d’Hitler. Cette prophétie date de cette époque parce que le serviteur de Dieu, Herbert W. Armstrong, était sur la scène déclarant cette prophétie à l’époque d’Adolf Hitler—ce « un [qui] existe ». Maintenant, un septième vient—celui qui « n’est pas encore venu ».
Voici comment la prophétie décrit cette puissance européenne à venir : « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, [10 dirigeants européens] qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête » (versets 12 et 13). Nous pouvons nous attendre à ce que 10 dirigeants forts se lèvent en Europe—certains d’entre eux sont certainement déjà au pouvoir—et s’unissent pour renforcer une superpuissance européenne dirigée par l’Allemagne.
Le chapitre suivant révèle que les hommes d’affaires et les industriels, appelés dans la prophétie « les marchands de la Terre », vont peser de tout leur poids sur ce pouvoir politico-religieux. Et une fois encore, leur investissement semblera porter ses fruits de manière spectaculaire. Apocalypse 18 : 3 prédit que ces marchands « se sont enrichis » grâce à ce nouvel empire babylonien. Les versets 12 et 13 énumèrent de manière effrayante de nombreuses marchandises qui seront vendues dans ce royaume. Tout comme pendant la Seconde Guerre mondiale, une grande partie de cet empire commercial sera construit sur le dos « des esclaves et des âmes d’hommes » (version Darby).
Est-il absurde de penser que les entreprises allemandes pourraient profiter à nouveau du travail des esclaves ?
Le site Web de Siemens indique que pendant la Seconde Guerre mondiale, les « activités de la société […] incluaient le recours au travail forcé ». Pourtant, les dirigeants de l’entreprise affirment avoir appris de leur histoire et avoir changé. « Siemens a adopté une position claire sur cette question—de manière répétée, responsable et tranchée », peut-on lire sur son site Web. Pourtant, à l’heure actuelle, Siemens fait une pression intense pour être autorisée à continuer à utiliser des produits fabriqués par des esclaves chinois dans la province du Xinjiang. Il est honteux de constater que de nombreuses entreprises américaines travaillent également avec des esclaves au Xinjiang. Mais Siemens a-t-elle vraiment appris sa leçon ? Peut-on être sûr qu’elle ne répétera jamais son histoire de la Seconde Guerre mondiale ?
Ézéchiel 27 donne une prophétie encore plus détaillée des marchands, ou hommes d’affaires, exploitant les richesses du monde entier. Tyr est le symbole de l’Allemagne moderne. Le chapitre suivant déclare que « Par ta sagesse et par ton intelligence tu t’es acquis des richesses, tu as amassé de l’or et de l’argent dans tes trésors ; par ta grande sagesse et par ton commerce tu as accru tes richesses… » (Ézéchiel 28 : 4-5). La Bible souligne continuellement le lien entre cet empire et le commerce.
Apocalypse 17 : 17 décrit les marchands qui s’enrichiront de cette puissance de la bête : « Car Dieu a mis dans leur cœur d’exécuter son dessein, et d’exécuter un même dessein, et de donner leur royauté à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. » Notez cela ! Dieu dit que cet empire dirigé par l’Allemagne et alimenté par les affaires accomplira Sa volonté. D’autres prophéties montrent que cette bête exercera une destruction indicible sur l’Amérique, la Grande-Bretagne et les autres nations anglophones. Comment de telles atrocités pourraient-elles être la volonté de Dieu ?
La Bible explique que la raison en est que Dieu utilisera cette bête terrifiante pour corriger les nations modernes d’Israël pour leurs graves péchés. Dans Ésaïe 10 : 5, Dieu appelle cette puissance « la verge de ma colère » ! Il va utiliser cette puissance pour punir et corriger Son peuple.
Après cela, cependant, Dieu corrigera cet empire. Il veut aussi atteindre ces gens et leur donner l’occasion de le connaître !
Ézéchiel 28 précise qu’il s’agit d’une prophétie moderne en nous indiquant la suite des événements : Dieu Lui-même promet d’intervenir pour faire tomber cette puissance ! Il instaurera alors une période de grande paix. Dieu dit qu’il rassemblera les nations modernes d’Israël—celles que le Saint Empire romain a persécutées et réduites en esclavage—dans leur propre pays. « Ils y habiteront en sécurité, et ils bâtiront des maisons et planteront des vignes ; ils y habiteront en sécurité, quand j’exercerai mes jugements contre tous ceux qui les entourent et qui les méprisent. Et ils sauront que je suis l’Éternel, leur Dieu » (verset 26). Mais plus encore, Dieu dit : « je manifesterai en elle ma sainteté aux yeux des nations » (verset 25). Dieu se servira d’Israël pour enseigner au monde entier, y compris à l’Allemagne, ce qu’Il est et ce qu’est Sa sainteté.
Lorsque toutes les guerres auront pris fin et que Jésus-Christ aura établi Son gouvernement sur la Terre, le monde entier écoutera enfin Dieu. La conclusion de la prophétie d’Ézéchiel 27 et 28 brosse un magnifique tableau d’un monde où l’esprit maléfique qui a motivé à plusieurs reprises ce Saint Empire romain a été écarté.
Apocalypse 17 : 14 décrit également cet aboutissement inspirant : « Ils combattront contre l’agneau, et l’agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi. »
Oui, Jésus-Christ Lui-même l’emportera sur cet empire européen. Mais à l’heure actuelle, il s’élève rapidement au rang effrayant de superpuissance politique, économique et militaire ! Ceux « qui sont avec Lui »—le peuple fidèle de Dieu—proclament aujourd’hui Son message d’avertissement au monde : Le Saint Empire romain se lève une dernière fois !
L’Allemagne est sur le point de répéter sa sombre histoire. En fait, la Bible nous dit que ce sera bien pire que ce qui s’est passé pendant la Seconde Guerre mondiale ! (Matthieu 24 : 21-22). Mais cela mène à la fin permanente de ce pouvoir et à l’établissement du merveilleux monde à venir !