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Comment transformer un marais en ferme
Certains des plus beaux passages de la Bible sont ses prophéties sur ce à quoi le monde ressemblera après le retour de Jésus-Christ. Les déserts fleurissant comme la rose. Les terres à l’abandon transformées en terres cultivées. L’abondance agricole. La prospérité universelle.
Notre monde las, en proie à la pauvreté et la décadence, a grand besoin de cette transformation.
Sur un petit bout, d’un gros morceau abandonné de l’Afrique, vous trouverez un projet affairé qui n’attend pas la Seconde venue.
Il y a six ans, dans le delta du fleuve Yala, il y avait 7 000 hectares que le gouvernement du Kenya avait vainement tenté de cultiver. Une grande partie du sol reposait sous plus de 90 cm d’eau malade. Dans les districts autour du marais, 85 pour cent des gens survivaient avec moins de 50 centimes par jour.
Aujourd’hui, plus d’un tiers de ce terrain est occupé par du riz prospère et une ferme piscicole, et plus de 8 hectares supplémentaires sont reconquis chaque jour. Sept cents Kényans travaillent là, et la production de la ferme a enrichi, en outre, plus de 50 000 personnes des environs; le taux de pauvreté des districts est tombé à 64 pour cent.
Un tel succès évoque certainement ces prophéties millénaires. Mais les individus conduisant le projet des Dominion Farms ne se posent pas de questions quant à savoir si le royaume de Dieu est déjà là ou pas.
«C’est une guerre—depuis le premier jour. Une bataille pénible. Vous n’en voyez pas le bout», dit Calvin Burgess, fondateur et président des Dominion. Il fallait vaincre un obstacle après l’autre. Remuant littéralement ciel et terre.
Cela a été des défis physiques—comme de creuser un canal de plusieurs kilomètres de long, de 9 mètres de profondeur et de plus de 600 mètres de large, pour rediriger un fleuve dans un lac mort. Il y a eu les frustrations lors des tentatives pour se procurer équipement et marchandises dans une région sauvage lointaine.
L’obstacle le plus imposant, cependant, M. Burgess le résume dans un simple mot: corruption. «Tous dans le pays sortent pour quelque chose», dit le résident de Guthrie, dans l’Oklahoma. Bien qu’il ait fait face à pléthore d’adversité pendant ses 30 années de fondation et d’affaires brassant des millions de dollars au Canada et aux États-Unis, travailler au Kenya a testé sa détermination comme rien d’autre.
Transparency International range le Kenya parmi les pays les plus malhonnêtes au monde. La police locale, les fonctionnaires régulateurs, les politiciens, même le clergé, tous demandent régulièrement des pots-de-vin. Ils voient dans une opération bien financée, comme celle de M. Burgess, un fruit facile à cueillir.
Mais les Dominion Farms, par principe, ont systématiquement refusé de leur rendre ce service! «Nous ne les payerons pas. Vous luttez comme un fou. Vous en parlez aux stations de télévision. Vous priez», dit C. Burgess. «Éclairez bien les choses, laissez éclater la vérité, et cela fonctionnera toujours.» Il cite une bataille—dans laquelle le commissionnaire des douanes du Kenya a demandé 80 000 dollars d’honoraires «de fonction» pour permettre l’importation de trois jeeps de 15 000 dollars—qui s’éternisait depuis 14 mois. Cela ne s’est pas fait, jusqu’à ce que le commissionnaire meure dans un banal accident de voiture, ce qui a libéré les véhicules.
La campagne est pleine de variétés de voleurs de jardin, aussi. «Tout doit être gardé», dit M. Burgess. Laissez un véhicule dehors la nuit, déplore-t-il, et au lever du jour, vous le retrouverez complètement désossé. C’est pourquoi les Dominion ont 60 agents de sécurité patrouillant dans les terres—et encore ne sont-ils pas immunisés contre la corruption, ou contre les membres cupides de la famille qui peuvent en tirer profit. Ce sont de tristes réalités quand vous voulez faire des affaires dans un pays où, déplore C. Burgess, «dès le commencement, on leur apprend, enfants, à prendre tout ce qu’ils peuvent prendre.»
Ce qui rend les choses encore pires, c’est que le Kenya est également aux prises avec une crise politique confinant à la guerre civile. L’année dernière, quand les protestations postélectorales ont dégénéré en violences tribales, qui ont fait mille victimes et plus d’un demi-million de réfugiés, la ferme a été forcée de fermer pendant quelques temps. «L’opérateur de moulin à riz et le directeur du champ étaient deux hommes Kikuyu qui auraient été tués s’ils étaient revenus» a écrit M. Burgess sur son blog. «Seule une équipe de mécanique réduite au strict minimum est restée près de la ferme. Les récoltes attendaient sans personne pour faire le travail ou apte à aider.» Avec les aéroports fermés, le personnel basé aux États-Unis a dû former le peu de gens qui restait sur la façon de maintenir des opérations fondamentales—par téléphone.
Dans ces conditions, la dépravation de la nature humaine est devenue carrément encore plus évidente. Le prix du carburant est monté à 20 dollars le gallon au marché noir—et, dit Burgess, il est vite devenu évident «qui avait du caractère moral et qui n’en avait pas. Certains de nos meilleurs employés sont devenus des voleurs». À ce jour, les Dominion Farms doivent employer un commis à plein temps, spécialement pour assurer la traçabilité de chaque goutte d’essence.
Ce n’est qu’un des travaux annexes sans nombre que le personnel a conçus pour garder la croissance de la ferme. Les migraines auraient poussé la plupart des gens à renoncer, exaspérés, mais le personnel des Dominion a persévéré. Il est motivé par un désir sincère de construire la communauté, et stimulé par le succès invraisemblable dont il a déjà été témoin. «C’est toujours une bataille. Il n’y a jamais rien de facile», dit C. Burgess. «Mais à la fin nous gagnons toujours.»
Alors que Calvin Burgess veut sérieusement aider les gens du Kenya, il ne trouve que peu d’intérêt à donner des conseils. «Nous ne voulons pas simplement vous donner les choses», a-t-il dit aux gens du pays. «Nous allons ajouter une industrie ici.» Il a construit sa société pour fournir des débouchés et des emplois—et simplement récompenser le travail pénible. Sa longue liste de projets de communauté se concentre autour du développement de l’infrastructure locale, de l’amélioration de la santé et de l’établissement de l’éducation. L’année prochaine elle ouvrira un camp orienté vers la formation professionnelle, ouvert toute l’année, pour les jeunes et les adultes.
M. Burgess vient juste de finir son 65ème voyage au Kenya depuis 2003, et passe maintenant environ quatre mois, chaque année, à la ferme. Il dit que le succès dans ces efforts exige le respect des parties de la culture des Kenyans qui sont justes, et de ne pas répugner à réparer ce qui est clairement cassé. «Je ne permettrai pas à des traditions africaines de pénétrer dans ce qui est bien et dans ce qui a besoin d’être fait», a-t-il franchement dit. «J’ai maintenant des gens disposés à renoncer à leurs traditions et à dire: Travaillons pour que nous puissions nous nourrir nous-mêmes. » Ainsi, les Dominion forment des autochtones non seulement afin qu’ils sachent comment augmenter les récoltes et préserver les aliments, mais aussi comment éviter des choix qui les asservissent dans la pauvreté et la maladie. Quand plus de la moitié des gens âgés 15 à 25 ans dans la région sont séropositifs, dit M. Burgess en guise d’exemple, il y a un besoin criant d’instruire les gens, avec vigueur—particulièrement les jeunes—dans un style de vie bien plus sain.
Les dernières années ont vivement démontré à quel point notre monde était proche de pénuries alimentaires catastrophiques. Mais avec les climats favorables à la production agricole cette année, l’Afrique est riche d’un potentiel non réalisé pour réussir à les prévenir. «L’Afrique devrait exporter des aliments—non en importer», dit M. Burgess. «Elle peut devenir une corbeille à pain pour une grande partie du monde.» Il espère vraiment copier le modèle de sa ferme ailleurs en Afrique, et a déjà des investisseurs prêts à construire au Liberia.
Le conflit politique du Kenya bouillonne de nouveau, et l’avenir du pays est incertain. Il menace de remettre un autre obstacle, même encore plus grand, sur le chemin des Dominion Farms. Mais M. Burgess reste optimiste, concentrant son inquiétude sur les choses qu’il peut contrôler.
Et il peut trouver du réconfort dans le fait que, bien que le pronostic à court terme de la Bible pour l’avenir de l’Afrique soit sombre, il est clair que très bientôt le continent entier appréciera la sorte d’abondance agricole—et de vie saine—qu’il s’emploie à donner vie aujourd’hui. Faites-nous la demande d’un exemplaire gratuite de la brochure de Herbert W. Armstrong, Le Merveilleux monde à venir—voici comment il sera pour lire comment les beaux passages prophétiques de la Bible sont sur le point de devenir réalité.
À ce moment-là, le plus grand obstacle au succès—la nature humaine—aura disparu. Le chapitre 3 de la brochure de M. Armstrong explique comment Dieu accomplira ce miracle.
Après ses expériences, Calvin Burgess est sûr d’être enthousiaste, plus que tout, de ce développement. ▪