GARY CORONADO / LOS ANGELES TIMES VIA GETTY IMAGES
Au Canada, le problème de la drogue s’aggrave
Lorsque le Canada a légalisé le cannabis il y a quatre ans, il y avait une personne à laquelle je ne pouvais m’empêcher de penser. L’un de mes meilleurs amis à l’école secondaire était doué pour l’athlétisme et aussi pour son métier. Sa famille était aisée et stable. Mais il fumait de la marijuana. À mesure qu’il le faisait, il perdait la possibilité d’aller à l’université et d’obtenir un emploi bien rémunéré ; il s’est immiscé dans la violence des gangs, est devenu sans-abri et a perdu la santé. Autrefois un jeune homme fort et robuste, il n’avait plus que la peau sur les os la dernière fois que je l’ai vu. Je me tenais à côté de mon ami lorsqu’un membre d’un gang l’a frappé à la tête avec un démonte-pneu en guise de « vengeance » pour avoir vandalisé une voiture. Juste au moment de la vie où une jeune personne devrait se préparer à une carrière et à une famille, il luttait pour survivre.
J’ai vu de mes propres yeux comment la consommation de drogues récréatives détruit la vie des gens, et maintenant le gouvernement canadien va faciliter l’accès à des substances encore plus destructrices.
À compter du 31 janvier 2023, la province canadienne de la Colombie-Britannique décriminalisera les petites quantités de drogues illicites pendant trois ans, a annoncé en mai Santé Canada (ministère de la santé). Les adultes seront autorisés à posséder jusqu’à 2,5 grammes d’opioïdes, de cocaïne, de méthamphétamine et de MDMA sans encourir de poursuites pénales. Le communiqué de presse du gouvernement de la Colombie-Britannique a déclaré : « Cette exemption n’est pas une légalisation. Ces substances demeurent illégales, mais les adultes qui possèdent 2,5 grammes ou moins de certaines substances illicites pour leur usage personnel ne seront plus arrêtés, inculpés, ou se faire saisir leurs drogues. Au lieu de cela, la police offrira des informations sur les services de santé et les soutiens sociaux disponibles, et aidera à orienter les personnes qui en feront la demande. »
Ceci est considéré comme un programme pilote en vue d’une décriminalisation permanente des drogues dures et de leur distribution sécurisée. Le Premier ministre Justin Trudeau a indiqué qu’il était prêt à suspendre les accusations de possession dans d’autres juridictions canadiennes.
Le point central de cette exemption est Vancouver, qui est confrontée à une crise massive en matière de drogues, d’itinérance et de criminalité. De janvier à avril 2022, le service des coroners de la Colombie-Britannique a signalé 722 décès par surdose de drogues dures, comme l’héroïne, la cocaïne, la méthamphétamine et le fentanyl. Selon CTV News, « la toxicité des drogues illicites reste la principale cause des décès non-naturels dans la province ».
Plus de personnes sont mortes d’une surdose d’opioïdes en Colombie-Britannique que de COVID-19, sans parler des décès causé par d’autres drogues dures. La province a déclaré une urgence de santé publique en 2016 en raison de la crise des opioïdes, et les confinements liés à la COVID ont aggravé la situation. Le Vancouver Sun a écrit le 22 octobre 2021 : « Dans une présentation au conseil municipal de Vancouver jeudi matin, la Dre Patricia Daly a déclaré que la crise des surdoses a tué 3 000 personnes en Colombie-Britannique entre janvier 2020 et juillet 2021, par rapport aux 1 800 personnes qui sont mortes de la COVID-19 au cours de la même période. »
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— Michelle Ferreri (@mferreriptbokaw) June 27, 2022
De nombreux gouvernements dans le monde ont des difficultés à traiter avec les problèmes liés à la drogue, et beaucoup de nations occidentales cherchent à résoudre la crise en rendant légales les drogues dures et en fournissant des sites d’injection sécurisés. Or, le Canada a été la juridiction la plus rapide à décriminaliser les drogues.
Le tournant majeur a eu lieu en 2018, lorsque le Canada a légalisé la marijuana. Ce qui était présenté comme un moyen de mettre fin au marché noir et de donner aux gens un approvisionnement sûr en drogues récréatives a mis le Canada sur la voie de devenir une nation dépendante en permanence.
Lorsque la marijuana est devenue légale le 17 octobre 2018, de longues files de personnes attendant pour la première fois d'entrer dans les boutiques légales de ventes de cannabis ont été vues à travers le pays. En un rien de temps, des boutiques privées vendant du cannabis sont apparues dans tous les quartiers du pays. En traversant les centres urbains, il y avait un Tim Hortons (chaine de restaurants) à chaque coin de rue et une boutique de vente de cannabis à côté.
En avril 2022, il y avait 3 162 magasins légaux de marijuana au Canada, dont 1 500 en Ontario, et 1 975 autres étaient en attente d’une licence. En prévision de la légalisation de 2018, un collège ontarien a créé un cours de huit mois intitulé « Cannabis 101 » sur la façon de cultiver la marijuana ; l’inscription coûte 10 000 dollars.
Selon Bloomberg, les Canadiens ont acheté légalement 11 milliards de dollars de cannabis depuis 2018, et certains pensent qu’il y a encore de la place pour développer l’industrie du cannabis. Un sondage gouvernemental a révélé que 26,2 pour cent des Canadiens consomment de la marijuana cinq jours par semaine. Un quart du pays prend de la drogue au moins une fois par jour. C’est au Nouveau- Brunswick que la consommation quotidienne est la plus élevée, avec 42,2 pour cent des résidents interrogés qui en consomment au moins cinq jours par semaine. Environ 15 pour cent des Canadiens consomment du cannabis au moins une fois par an. Les jeunes de 19 à 24 ans sont les plus susceptibles d’en consommer, avec 33 pour cent d’entre eux en consommant une fois tous les trois mois.
Cette consommation généralisée a un impact sur la société canadienne. Depuis la légalisation de la marijuana en 2018, les données de la police montrent que les accusations de conduite sous l’emprise de la drogue ont augmenté de 43 pour cent. La légalisation a également provoqué plusieurs conflits liés au travail, centrées sur la question de licenciement des employés pour avoir consommé de la marijuana dans certains domaines, notamment pour ceux qui travaillent sur les chemins de fer ou pour les forces de l’ordre. La marijuana est également une affaire importante pour le gouvernement. Selon Deloitte, le gouvernement canadien a gagné 15 milliards de dollars en impôts et a injecté 43 milliards de dollars dans l’économie canadienne. Certains des magasins de cannabis sont gérés par l’État, d’autres par le secteur privé. Pourtant, ces mesures n’ont fait qu’augmenter les revenus et l’ampleur du marché noir, qui a baissé les prix et s’est déplacé en ligne sur l’Internet. Le Blacklock’s Reporter a écrit : « Les revendeurs en ligne du marché noir vendent plus de marijuana, livre pour livre, que les distributeurs sous licence fédérale, selon un rapport du ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile. »
Les effets de la consommation de marijuana sur la santé comprennent des problèmes pulmonaires et respiratoires, le risque de dépendance et de perte de mémoire, et l’augmentation de la dépression et des maladies mentales. Moins de deux ans après la légalisation, le Canada a été frappé par la COVID-19, un virus qui a un impact particulièrement dur sur les personnes ayant déjà des problèmes pulmonaires. Les mesures de confinement ont augmenté la consommation de cannabis ainsi que la dépression. Avec la pression supplémentaire de l’inflation, le Canada est au bord d’une crise de la santé mentale. Au fil du temps, ces facteurs continueront à s’aggraver.
La marijuana est appelée la porte d’entrée de la drogue, car elle conduit souvent à la consommation de drogues dures. La pire crise de la drogue aujourd’hui est sans aucun doute l’abus massif et les surdoses d’opioïdes. En 2021, 7 650 Canadiens sont morts de la toxicité des opioïdes—21 personnes par jour. Les décès dus aux opioïdes ont augmenté de 96 pour cent au cours de la première année de la pandémie. Il y a eu plus de 6 000 hospitalisations liées aux opioïdes en 2021, et 41 686 interventions des services médicaux d’urgence pour des surdoses liées aux opioïdes. Ces statistiques incluent les personnes qui font une surdose accidentelle, qui consomment des opioïdes prescrits ou qui consomment des drogues illégales.
https://twitter.com/AndreaWoo/status/1540129259200491521À mesure que la consommation de drogue se normalise, elle a un impact sur le droit pénal. En mai, la Cour suprême du Canada a rétabli l’acquittement d’un homme de l’Alberta qui avait agressé une femme alors qu’il était en état d’automatisme, c’est-à-dire qu’il était tellement handicapé ou intoxiqué qu’il ne pouvait plus contrôler son esprit et ses actions. La Cour suprême a brièvement résumé l’affaire sur son site Web :
Le 12 janvier 2018 en soirée, Matthew Winston Brown a consommé de l’alcool et des « champignons magiques » lors d’une fête à Calgary, en Alberta. Les champignons contenaient de la psilocybine, une drogue illégale qui peut provoquer des hallucinations. M. Brown a perdu contact avec la réalité, a quitté la fête et est entré par effraction dans une maison située non loin de là, où il a violemment attaqué une femme qui s’y trouvait. L’attaque a causé des blessures permanentes à la femme. Lorsque M. Brown est entré par effraction dans une autre maison, le couple y habitant a appelé la police.
La Cour suprême a statué que l’article 33.1 du Code criminel ne permettait pas d’accuser une personne d’un crime si elle était dans un état d’automatisme causé par une intoxication extrême. Le gouvernement a adopté le projet de loi C-28 afin de modifier le langage de l’article 33.1 pour y inclure l’intoxication extrême, ce qui réduit considérablement ce vide juridique apparent, mais seul le temps nous dira si ce précédent, et l’augmentation de la consommation de drogues au Canada, permettra à l’intoxication de devenir une défense légale.
Pourquoi le gouvernement canadien de gauche radicale a-t-il adopté la légalisation des drogues ? Le fait d’avoir une population dépendante, complaisante, remplie de familles brisées et généralement appauvrie contribue à la réalisation du programme communiste qui vise à transformer le Canada. Les esprits asservis aux drogues sont beaucoup plus faciles à asservir à un gouvernement tyrannique. Dans No Freedom Without Law [Pas de liberté sans loi ; disponible en anglais seulement], le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, écrit :
Nous avons développé une culture de la drogue en Amérique et en Grande-Bretagne. Les drogues sont de plus en plus courantes et populaires, dépassant largement le cadre des zones des grandes villes. Elles envahissent la vie des gens de tous les niveaux de revenus, de tous les milieux. Nos divertissements sont de plus en plus obsédés par le monde de la drogue. Nous voyons souvent des artistes de premier plan aux prises avec une dépendance grave. […]
Est-ce la liberté ? Combien de ces personnes sont devenues dépendantes à la drogue et ne peuvent plus s’arrêter ? Même un faible niveau de consommation de la drogue risque d’endommager leur esprit de façon irréparable. En plus de cet effet désastreux, combien de ces personnes dépensent une part croissante de leurs revenus pour s’injecter ou renifler, aux frais de leur famille ? Combien d’entre elles doivent recourir à des activités de plus en plus mauvaises pour financer leur consommation de drogues ?
Beaucoup de gens considéreraient comme une liberté le fait de détruire leur vie avec des drogues mortelles. Ce n’est pas la liberté ! Au contraire, ils sont devenus totalement asservis à la drogue !
Les lois légalisant les drogues sont présentées comme un moyen pour les gens de s’échapper et de faire l’expérience de la liberté, mais elles renforcent en fait un mode de vie qui est l’esclavage. Cette situation est perpétuée par la gauche communiste, alors la consommation de drogues devient banale au Canada. Pourtant, la consommation de drogues perpétue également l’esclavage spirituel et s’attaque à la capacité d’un individu d’avoir une relation avec Dieu, qui est le but ultime de la force spirituelle qui guide ces politiques.
Les drogues font plaisir aux sens et offrent une gratification immédiate ou un soulagement temporaire de la douleur et de la réalité. Mais elles ne résoudront jamais les problèmes ni ne régleront les questions. Les seules véritables solutions se trouvent dans la Bible. La vérité de Dieu offre le seul chemin vers la vraie liberté, pour votre vie au niveau individuel et national, y compris le fait d’être libre de la drogue. Pour en savoir plus, veuillez lire No Freedom Without Law (disponible en anglais seulement).