Après l'invasion russe, c’est ‘l’heure des États-Unis d'Europe’

L'Union Européenne tient actuellement sa conférence sur l'avenir de l'Europe, une série de débats publics et de discussions sur les enjeux de l'Europe. Normalement, peu de personnes en dehors du monde politique y prêtent attention, car les conclusions ne sont pas juridiquement contraignantes. Mais cette année, en raison de l'invasion russe, les appels à une Europe fédérale se multiplient.

Un article d'opinion publié sur Euractiv par plusieurs auteurs, dont le rédacteur en chef de la division Italie d'Euractiv, a résumé les réactions des citoyens européens à l'invasion. Intitulé « L'heure des États-Unis d'Europe ! », l'article a été signé par « plus de 200 intellectuels et personnalités de différentes orientations politiques de 20 pays européens ».

« Nous, citoyens européens, sommes effrayés par le retour de la guerre au cœur de l'Europe », ont-ils écrit. « L'invasion russe de l'Ukraine expose les faiblesses et les dépendances de l'Union européenne et de ses États membres. […] Les citoyens européens, et surtout ukrainiens, souffrent des coûts de la non-Europe dans les domaines de l'énergie, des politiques fiscales, étrangères et de défense. »

Les auteurs de l'article d'Euractiv sont loin d'être les seuls à être de cet avis. Après l'invasion de l'Ukraine, l'Union des fédéralistes européens a ouvert son bulletin d'information sur la conférence par la célèbre déclaration de Jean Monnet en 1976 : « L'Europe se forgera dans les crises, et sera la somme des solutions adoptées pour ces crises. »

« Les États membres de l’UE dépensent pour la défense plus de deux fois plus que la Russie, sans aucune capacité de dissuasion significative », a déploré Euractiv. « Augmenter les dépenses de défense nationale à 2 pour cent ne fera qu'accroître le gaspillage, à moins de viser la création d'une véritable union de défense. » Une Europe unie pourrait construire une armée bien plus importante que celle de la Russie. Mais comme le reconnaissent les auteurs, un leadership centralisé est nécessaire.

Une majorité de citoyens européens est favorable à des changements radicaux pour faire face à la menace de la Russie. Ils sont de plus en plus nombreux à accueillir favorablement cette forme de gouvernement si cela signifie une Europe plus forte sur la scène mondiale. Selon l'enquête Eurobaromètre de l'hiver 2021-2022, 77 pour cent des Européens sont favorables à une politique de défense et de sécurité commune. Cette opinion est majoritaire dans tous les États membres. Une majorité (57 pour cent) a également convenu que plus de décisions devraient être prises au niveau de l’UE. Ces données ont été recueillies du 18 janvier au 14 février, juste avant que Vladimir Poutine n'envahisse l'Ukraine. Le désir d'une Europe fédérale a probablement augmenté encore plus après l'invasion.

D'autre part, nombreux sont ceux qui considèrent que les « États-Unis d'Europe » sont impossibles. Les derniers mois ont révélé de grandes fractures dans la réponse de l’UE à la Russie. L'Allemagne a menti sur l'envoi d'armes à l'Ukraine et a jusqu'à présent empêché l'application de sanctions efficaces. La Hongrie refuse également de cesser de recevoir du gaz russe. En outre, les conclusions de la conférence sur l'avenir de l'Europe ne sont pas contraignantes. Elles seront probablement oubliées au milieu du chaos ou simplement ignorées. Y a-t-il donc une raison d'espérer des États-Unis d'Europe dans un avenir proche ?

Il y en a une, en effet.

Des prophéties spécifiques de la Bible annoncent que l'Europe deviendra une superpuissance de 10 nations (voir Apocalypse 17 : 12). Daniel 11 appelle cette superpuissance européenne « le roi du nord » et prophétise : « Des nouvelles de l'orient et du septentrion [du Nord] viendront l'effrayer, et il partira avec une grande fureur pour détruire et exterminer des multitudes » (Daniel 11 : 44). Notre brochure gratuite Russia and China in Prophecy [La Russie et la Chine selon la prophétie—disponible en anglais seulement] explique : « Les ‘nouvelles de l'Orient et du Nord le troubleront’—l'Europe unie. Cela signifie que les nouvelles effrayantes viennent du nord-est. Regardez sur n'importe quelle carte du monde et voyez qui est situé au nord-est de l'Europe—la Russie et la Chine, qui s'uniront bientôt. »

Le fait que l'Europe soit « effrayée par le retour de la guerre » par la Russie correspond à ce que décrit cette prophétie.

Dans la Pure Vérité d'octobre 1962, notre magazine prédécesseur, le rédacteur en chef Herbert W. Armstrong a écrit que « les dirigeants de l'Europe occidentale ne sont pas sûrs que l'Amérique agirait vraiment pour les protéger ! Ils se méfient de l'Amérique. Ils se sentiraient beaucoup plus en sécurité si eux-mêmes, en s'unissant, pouvaient devenir la puissance la plus forte—plus forte que la Russie—avec leur propre dissuasion nucléaire ! »

Il aurait pu écrire cela aujourd'hui. L’UE est désormais capable de devenir une superpuissance plus forte que la Russie. Elle est effrayée par la belligérance russe. Et plus que jamais, elle se méfie des États-Unis et hésite à s'impliquer dans des conflits qu'elle perçoit comme américains. Tout ce qui manque à l'Europe, c'est un dirigeant fort.

La Conférence sur l'avenir de l'Europe n'entraînera pas l'ascension au pouvoir de ce dirigeant. Mais elle indique que les crises qui dominent l'attention de l'Europe vont s'aggraver et atteindre le point où un tel dirigeant sera invité à diriger l'Europe. Pour comprendre comment cela se produira, lisez notre brochure gratuite Un dirigeant allemand fort est imminent, par le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry.