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Alors que la France brûle, l’Allemagne choisit une ‘Mini-Merkel’
La crise politique qui s'est développée en Europe depuis la dernière décennie est plus visible que jamais.
La France vit ses pires protestations depuis les années 1960. Plus de 100,000 personnes sont descendues dans les rues en France pour protester pour le quatrième week-end consécutif. La police a tenté de rassembler les fauteurs de troubles, en arrêtant 1,000 personnes le matin du 8 décembre. Les commerces ont fermé les portes et barricadé leurs devantures durant l'un des week-ends les plus achalandés de l’année. Policiers et pompiers ont été déployés en grand nombre, armés de canons à eau et gaz lacrymogènes et même des fusils d’assaut.
Cela a réduit la violence, mais cela ne l’a pas arrêtée. Les manifestants ont quand même brûlé des voitures et fracassé des vitrines de boutiques encore une fois.
Mais la violence n’était pas confinée à la France. En Belgique, la police a utilisé les canons à eau sur un millier de manifestants. Quatre cents ont été arrêtés. Il y eut aussi de petites manifestations aux Pays-Bas.
Le président français Emmanuel Macron a ouvert la bourse du gouvernement pour tenter d’apaiser les protestataires. Le 10 décembre, il a promis 10 milliards d'euros de réduction de taxe. Le même jour, un sondage a révélé que les chefs d’entreprises s’attendent à ce que les manifestations vont réduire de moitié la croissance économique de ce trimestre. La France est déjà une des nations les plus endettées de l’Union européenne. C’est un recul qu’elle ne peut pas se permettre.
La baisse des taxes ne satisfera probablement personne. Bien que cela puisse les faire quitter la rue, pour le moment. Mais comme le Times le soulignait le 11 décembre, « Les exigences des manifestants sont devenues plus radicales au fil des semaines. Plusieurs en appellent au renversement de Macron et à la mise en place d’un nouveau système politique. »
Ils ne font pas que demander quelques changements de politique. Ils veulent une révolution.
« Je ne voulais plus de cette classe politique entièrement corrompue », déclarait un manifestant au Wall Street Journal. « Nous avons eu la gauche ; nous avons eu la droite. On a tout eu, et c’est la même politique. Vous avez le sentiment que la démocratie n’existe plus. »
Ce rejet de l'ensemble du système, se reflète dans les graffitis et les slogans utilisés. « Ne votez pas ! Ils sont tous pourris ! », dit l'un. « Ni Macron ni Marine », dit un autre, se référant au président français et à Marine Le Pen, sa rivale extrémiste.
Ce n’est pas le problème de Macron. Comme le notait Jonathan Miller du Spectator :
Son éjection de l’Olympe arrive au moment où le Royaume-Uni est dans la phase finale du jeu de l’UE, et la communauté est secouée. Jean-Claude Junker a annulé un voyage à Paris cette semaine. La France, dont l'économie est freinée par un euro surévalué, rejoint maintenant l’Espagne, l’Italie, la Grèce et la Belgique dans un état de crise sociale ou politique, ou les deux.
Le contexte de cette colère se manifeste de différentes façons selon les pays. Au début de décembre, un parti d’extrême-droite a fait son entrée dans un parlement régional, pour la première fois dans l’histoire démocratique de l’Espagne. L’Espagne était une dictature jusqu'à la fin des années 1970, et cette histoire l’immunisait contre la montée que nous avons vue de l’extrême-droite à travers l’Europe. Plus maintenant ! Un nouveau parti, Vox, a gagné 11% des sièges, et son objectif est de pouvoir entrer facilement au parlement national lorsque la tenue des élections aura lieu.
Confronté avec cette colère dans l'ensemble du continent, le parti au pouvoir en Allemagne, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), s’est réunie le 7 décembre pour choisir sa voie pour l’avenir et son nouveau chef.
Ils ont choisi, plus ou moins, la même chose.
Ce fut un choix très serré. Mais le successeur choisi par la chancelière Angela Merkel, Annegret Kramp-Karrenbauer, remporta 51.8% des suffrages. Bien qu’elle ne ressemble pas à Merkel, elle a une vision similaire pour l’Allemagne et a été surnommée par certains comme la « mini-Merkel ».
Merkel poursuivra son travail de chancelière pour l’instant, alors que Kramp-Karrenbauer prendra la relève si la CDU gagne les prochaines élections nationales, prévues pour 2021. Ce qui reste de la chancelière Merkel repose toujours sur une coalition instable, donc elle n’est certainement pas en sécurité. Mais comme le Guardian l’écrivait, si le candidat rival avait gagné, « les experts demanderaient maintenant combien de temps il lui faudrait pour renverser Merkel. Maintenant, ils demandent combien de temps [Kramp-Karrenbauer] pourra garder Merkel au pouvoir ».
La politique allemande est en pleine tourmente. Selon certains sondages, le Parti social-démocrate—qui est traditionnellement le principal parti de gauche et l'un des deux partis majeurs du pays—est en quatrième place. Le dernier sondage INSA place le parti d'extrême droite l’Alternative für Deutschland (AfD) à 15% de vote et le parti d’extrême-gauche, le Parti de Gauche, à 10%. Un Allemand sur quatre veut voter pour ces groupes radicaux qui veulent détruire le système.
Face à toute cette confusion, la CDU a voté pour aller plus dans la même direction. Comment répondra l’Allemagne ?
En 2016, le directeur de la rédaction du site Web theTrumpet.com Brad Macdonald et moi-même, avons écrit sur le refus des dirigeants allemands de changer la politique à l’égard de la crise des migrants. « Pensez aux conséquences de cette supercherie des dirigeants allemands », avions-nous écrit. « Ceci détruit la confiance entre le gouvernement de l’Allemagne et le public. Que se passera t-il quand une majorité d’Allemands réalisent qu’ils ont été trompés ? Qu’arrivera-t-il quand la majorité des Allemands perdront confiance dans les dirigeants traditionnels ? Frustrés et en colère, le peuple allemand, comme toute autre peuple, cherchera un individu, un parti politique, prêt à tenir compte de leurs préoccupations et à résoudre la crise des migrants. Cette tendance est déjà évidente dans la montée fulgurante de PEGIDA et de l’AfD, un parti politique de droite dont la popularité est à un niveau élevé historique. »
Deux ans plus tard, les dirigeants allemands refusent d’écouter ces préoccupations. Vous voyez la même tendance partout en Europe. Mais maintenant, il ne s'agit plus seulement des migrants. Il s’agit de l’économie. Il s’agit des taxes sur le carbone. Il s'agit de se sentir impuissant.
Les foules en colère à travers l’Europe n’ont pas une vision claire de ce qu’elles veulent vraiment. Mais elles savent qu’elles ne sont pas heureuses avec le statu quo, et le système démocratique en place ne montre aucun signe de régler leurs problèmes.
Par conséquent, il y a une colère croissante qui ne vise pas une personne, une politique ou un parti, mais l'ensemble du système.
« La gestion de cette situation par le gouvernement Merkel transforme le peuple allemand en une bombe à retardement ! » écrivions-nous en 2016. « Plus les Allemands sont déçus, frustrés et fâchés, plus ils seront vulnérables aux politiques radicales et aux dirigeants radicaux avec des solutions radicales. »
Maintenant l’Europe même, est une bombe à retardement. Et en l’ignorant, la CDU de l’Allemagne ne fera que d'aggraver sa détonation.
La colère anti-système qui a éclaté à Paris le mois dernier éclatera ailleurs, et la situation s'aggravera.
La Bible révèle qu’un système de gouvernement totalement différent s’établira en Europe. Apocalypse 17 décrit dix rois qui se soumettent à un roi suprême. Comme le rédacteur en chef Gérald Flurry l’expliquait dans le dernier numéro de la Trompette :
« Ce dirigeant, à venir bientôt, pourrait littéralement être appelé un roi. Même s’il ne l’est pas, la Bible lui donne ce titre. Quand la Bible parle d’un roi, dans la plupart des cas, elle ne se réfère pas à un gouvernement démocratique. Même si cet homme n’a pas le titre de « roi », il régnera en monarque absolu, comme un roi autoritaire directement sorti du Moyen Âge.
Daniel 8 décrit le même individu. « La vision de Daniel montre que le dirigeant de l’Europe deviendra beaucoup plus autoritaire », écrit M. Flurry. « Ce n’est pas difficile à imaginer que cela puisse se produire, compte tenu de l’appétit croissant, en Europe et en Allemagne, pour exactement ce type de leadership. »
Daniel 11 : 21 dit que ce dirigeant viendra sans être revêtu de ‘la dignité royale’ et qu’il s’emparera du royaume par ‘l'intrigue’. Il décrit quelqu'un qui accède au pouvoir d’une manière inhabituelle, même illégitime. Il n’est pas élu via la procédure normale.
Apocalypse 17 décrit l’Europe dirigée par une « grande prostituée »—le symbole biblique d’une fausse église.
Un dictateur non élu, un continent mené par une église—ce sont de grands changements pour l’Europe. Mais ce n’est pas nouveau pour l’Europe, qui l’a vécu plusieurs fois. La plupart des gens croient que l’Europe est trop « moderne » pour revenir à son ancien style de gouvernement du Saint Empire romain, mais ces gens sont probablement aussi choqués de voir la colère brûler dans Paris et les appels incessants pour la révolution en France et ailleurs.
« Les conditions actuelles en Europe, incluant la crise des réfugiés et la confusion dans la politique allemande, fournissent probablement l'une des plus grandes opportunités jamais vues, pour qu’un nouveau dirigeant arrive au pouvoir ‘par les flatteries’ », a écrit Mr. Flurry. « La chancelière Merkel est sur la voie de sortie et est maintenant un canard boiteux. Attendez-vous à ce que les crises sociales et politiques en Allemagne et en Europe, ainsi que le ressentiment et la colère du public, augmentent encore plus profondément. »
Si vous ne l’avez pas encore fait, assurez-vous de lire l’article principal de M. Flurry, « Allemagne—Un nouveau roi est imminent ». Il vous donne le contexte prophétique dont vous avez besoin pour comprendre les nouvelles tumultueuses en provenance d’Europe. Il vous montre où ces événements nous mèneront. Et il vous montrera comment ces événements sont intégrés dans le plan de Dieu pour le monde entier.