Alimenter un Empire

Pour l'Empire romain, l'Égypte était spéciale. Elle n'était pas gouvernée comme les autres provinces—elle était plutôt la propriété personnelle de l'Empire romain. Aucun aristocrate n'était autorisé même à mettre les pieds dans le pays sans la permission de l'empereur. Pourquoi ? L'Égypte nourrissait l'empire. Le contrôle de ce grenier à blé donnait un pouvoir énorme, et l'empereur ne voulait pas risquer de voir quiconque s'en emparer.

Deux mille ans plus tard, le principe reste le même : le contrôle des ressources signifie le pouvoir.

À l'ère de l’ouverture commerciale, des océans ouverts et de la marine des États-Unis, nous avons eu le luxe d'oublier ce principe. Mais à mesure que les droits de douane se multiplient, que la guerre commerciale se profile à l'horizon et que les nations surveillent les passages océaniques comme leur appartenant, la réalité revient en rugissant.

C'est pourquoi l'implication de l'Union Européenne dans deux blocs commerciaux gigantesques est si significative. Elle obtient l'accès aux plus importantes sources de matières premières au monde. Les nouvelles ont été peu commentées, mais c'est une étape majeure pour l'Europe, vers la domination mondiale.

La plus grande zone commerciale du monde

Le 28 juin, l'Union européenne et le bloc commercial mercosur de l'Amérique latine, ont annoncé qu’ils se sont mis d’accord sur un projet de la plus grande zone de libre-échange au monde. Lorsque l'accord commercial était en cours de négociation plus tôt en 2018, Gerald Flurry, rédacteur en chef de la Trompette, a écrit : « Cet accord commercial aura un impact sur le monde entier ! Cela va affecter votre vie de façon dramatique » (la Trompette, mars 2019).

En quoi cet accord est-il si important ? Parce qu'il s'agit bien plus que de commerce. Il s'agit de l'arrivée d'un empire dangereux dans l'arrière-cour de l'Amérique.

Le nouvel accord est une étape officielle majeure vers une alliance européenne avec l'Amérique latine. Le président de la commission européenne, Jean-Claude Junker, l'a qualifiée comme « un moment véritablement historique ». Le président argentin Mauricio Macri, qui a dirigé les négociations pour le mercosur, a déclaré que c’était « l’accord le plus important que nous ayons signé dans notre histoire ».

L’accord crée une zone de libre-échange qui englobe 780 millions de personnes, avec une production économique annuelle de 21 trillions de dollars. Il comprend les quatre principaux pays du mercosur—le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay—et supprimera 4,5 milliards de dollars en valeurs de droits de douane. Au cours des 10 à 15 prochaines années, il éliminera plus de 90 pour cent des tarifs douaniers que l’UE et le mercosur s’imposent actuellement entre eux.

Le mercosur impose généralement des tarifs douaniers très élevés sur les biens produits par des pays extérieurs. Ces tarifs continueront sur les biens provenant des autres économies avancées telles que les Etats-Unis, mais pas les biens produits en Europe. Pendant ce temps, il permet au mercosur de vendre des matières premières et des produits agricoles bon marché à l’Europe. Ce sont de gros gains pour l’industrie allemande.

Mais c'est à propos de beaucoup plus que les aspects économiques. Les petits caractères de l’accord ne sont pas encore publiés, mais les grandes lignes qui ont été publiées montrent que le mercosur adhère à plusieurs règles et règlementations de l’UE. Plus important encore, il lie les plus grandes économies de la région, le Brésil et l'Argentine, dans une relation économique et politique avec l'Europe. La commissaire au Commerce de l’EU Cecilia Malmström, a déclaré que cet accord rapproche « plus près… amis et alliés avec lesquels nous avons de longs liens historiques et avec lesquels nous travaillons très bien dans de nombreux autres domaines ».

Les deux blocs ont déjà des liens économiques étroits. L'UE est la principale source d'investissement du mercosur et son deuxième partenaire commercial en biens.

Les liens non-économiques étroits de l'Europe avec la région vont l'aider à continuer son rapprochement avec l'Amérique latine. Les liens culturels forts de la région avec l'Europe remontent à sa conquête par l'Espagne et le Portugal. Ces puissances utilisaient la religion pour cimenter leur emprise sur la région. Les populations de l'Argentine, du Paraguay, de la Bolivie, du Chili, du Pérou, de la Colombie et du Venezuela sont toutes au moins 70 pour cent catholiques aujourd'hui. Environ 40 pour cent des catholiques du monde vivent en Amérique latine, et un homme né en Argentine dirige l'église catholique à Rome.

Les deux ont également une forte relation militaire. Entre 2002 et 2011, plus de 49 pour cent des armes importées par les pays d'Amérique du Sud provenaient de l'UE. Entre 2014 et 2018, la France et l'Allemagne ont vendu beaucoup plus à la région que ne l’ont fait les États-Unis.

Le continent regorge de chars allemands et de navires de guerre européens de seconde main.

« L’Amérique du Sud a clairement évité de dépendre de l’Amérique pour ses systèmes d’armes critiques. Mais elle dépend de l'Europe », déclare notre brochure Il avait raison . « L’Amérique du Sud est soudée au système militaire de l’Europe  ». (Demandez votre copie gratuite.)

Nicholas J. Spykman, l’un des grands penseurs géopolitiques de l’Amérique, a mis en garde contre le pouvoir qu'une Europe unie aurait en Amérique latine. Il a averti que le Brésil et l’Argentine étaient si éloignés des États-Unis qu’il était difficile pour les États-Unis d’y avoir une influence. Pour des raisons pratiques, il est aussi facile de se rendre en Espagne ou au Portugal, à partir de Buenos Aires, que de voyager à Washington, DC.

Il a averti qu'une des toutes premières priorités de l'Amérique devrait être d'arrêter l'unification de l'Europe, car avec des liens aussi étroits avec l'Amérique du Sud, il serait très difficile pour les États-Unis de garder une Europe unie hors de l'Amérique latine. Et une fois qu’une puissance européenne unie est établie en Amérique latine, elle peut menacer les États-Unis. C’est la raison pour laquelle Spykman a été l’un des premiers partisans voulant faire la guerre avec Hitler et les nazis. Il a mis en garde contre l'isolationnisme, affirmant que « même si les États-Unis auraient pu éviter la guerre avec l'Allemagne en Europe, ils n'auraient pas pu éviter la lutte avec l'Allemagne pour l'hégémonie sur l'Amérique du Sud ».

Robert Kaplan, un autre grand penseur géopolitique, discute des idées de Spykman dans son livre La revanche de la géographie. Il avertit que « déjà on peut constater que plus l'Europe devient unie, plus ses tensions avec les États-Unis sont grandes. Un véritable super État européen doté de forces armées et d’une politique étrangère unique sous son commandement serait à la fois un ardent compétiteur des États-Unis et possiblement la puissance extérieure dominante dans la zone équidistante du sud de l’Amérique du Sud ».

En 1962, la revue la Pure Vérité de Herbert W. Armstrong écrivait : « [L]es États-Unis seront exclus et laissés à l’écart alors que deux gigantesques blocs commerciaux, l’Europe et l’Amérique latine, coopèrent entre eux et commencent à contrôler le commerce mondial. » 

Le 28 juin, ces deux blocs commerciaux se sont unis.

Comment la Pure Vérité a-t-elle prévu un développement aussi spécifique il y a si longtemps ?

Façonner l’Afrique à l'image de l'Europe

Il n'a pas fallu longtemps pour que le record de l’entente EU-Mercosur, comme étant la plus grande zone de libre échange du monde, soit battu. Après près de 20 ans de négociations et d'étapes intermédiaires, 54 pays africains se sont engagés à activer la zone de libre-échange continentale africaine (zleca) le 7 juillet. Ce bloc massif de 1,3 milliards d'habitants vise à améliorer les échanges entre les pays africains, à introduire des voyages sans visa, et à intégrer les transports.

La Chine domine la plupart des actualités commerciales en Afrique. Il est vrai que la Chine devient plus active en Afrique, généralement par la diplomatie de la dette. Personne ne sait exactement combien de milliards elle a prêté aux pays africains, bien que ce soit clairement beaucoup. Mais l'Europe demeure toujours un partenaire majeur. Selon la Commission européenne, les investissements étrangers directs de la Chine pour l'Afrique en 2017 étaient de 40 milliards de dollars américains ; les investissements de l'UE s'élevaient à 325 milliards de dollars américains.

L'UE est aussi le plus grand partenaire commercial de l'Afrique. En 2017, l'Afrique a exporté 38 pour cent de toutes ses marchandises vers les pays de l'UE et a importé 37 pour cent de l'UE, selon Eurostat. Après l'UE, la plus grande source d'importations en Afrique était la Chine, à 19 pour cent. Les États-Unis représentaient 15 pour cent. Les membres de l'Union africaine font quatre fois plus de commerce avec l'UE qu'ils n'en font entre eux. En 2018, le commerce entre l'UE et l'Afrique s'est élevé à 271 milliards d'euros (302,2 milliards de dollars américains).

L’UE est la première source d’aide au développement de l’Afrique, selon le Fonds monétaire international. En 2017, les pays africains ont reçu des États membres de l'UE, 54 pour cent de toute leur aide au développement, alors que seulement 27 pour cent provenaient des États-Unis.

Ceci donne à l'UE beaucoup d'influence. Et elle presse l'Afrique de se refaire à l'image de l'Europe. L'importance des relations entre l'Europe et l'Afrique est souvent enfouie dans le jargon officiel, mais à son niveau le plus élémentaire, c'est l'histoire de l'Union européenne qui finance l'intégration de l'Union africaine à la manière de l'UE, tout en rendant l'Afrique plus dépendante de l'Europe dans le processus.

La zleca est modelé sur l'UE. Comme l'UE, elle est dirigée par une commission. Elle vise à créer le même type de marché unique avec la libre circulation des personnes et des capitaux. L'Union africaine travaille à l'élaboration d'un passeport qui permettrait à tous les citoyens des pays membres d'éviter le réseau de frais et de bureaucratie associé actuellement aux déplacements dans la région—tout comme l'UE l'a fait avec sa zone de Schengen.

L'Europe a exercé des pressions—parfois avec force—pour la création de la zleca, et a aidé à financer le projet. « L'UE soutient l'intégration économique africaine politiquement, techniquement et financièrement depuis le tout début », déclare le site web officiel Afrique-UE. « Pour préparer la zleca, l'UE à soutenu la Commission de l'Union africaine (cua) en matière de négociations, d'expertise technique et d'études techniques ».

La poussée pour cette zone de libre-échange en Afrique a débuté en 2007 lors du Sommet de Lisbonne, ou 54 dirigeants africains et 27 dirigeants européens se réunirent pour créer la Stratégie conjointe Afrique-UE. Depuis lors, cet accord a servi de base pour des millions d'euros d'aide au développement de l'UE pour l'Afrique. Actuellement, l'Europe a budgété 62,5 millions d'euros (69,7 millions de dollars) pour soutenir la zleca.

L'Europe a également institué l’initiative de l’Aide pour le commerce. Les pays du monde entier contribuent à un fonds commun qui est consacré au développement lié au commerce. L'Europe contribue à la plus grande part (32 pour cent). Par le biais de l’initiative de l’Aide pour le commerce, l'Europe a donné 92 millions d'euros (100 millions de dollars américains) à l'Afrique de l'Ouest, spécifiquement pour aider à préparer la nouvelle zone de libre-échange. Ce n’est qu’un des dons d'argents. L'UE a investi régulièrement des dizaines de millions dans la zleca.

L'argent de l'UE a financé les négociations. Les bureaucrates de l'UE ont conseillé les nations africaines sur la façon d'établir les règles pour le bloc commercial. Et il semble que ce soit une promesse d'investissement de l'UE qui a convaincu le pays le plus peuplé d'Afrique de s'inscrire. Il semblait que le Nigeria ne négocierait pas l’accord commercial—un coup dur porté à l'unité africaine. Mais ensuite l'UE a fait miroiter une promesse de 45 milliards de dollars d’investissements, une manne financière que le Nigeria manquerait. Quelques jours plus tard, le Nigeria a annoncé qu’il allait se joindre.

L'Europe est prête à payer si elle est capable de renforcer sa présence en Afrique. Bien que d'autres pays comme la Chine investissent en Afrique, aucun autre n'a fait autant de contributions à long terme que l'Europe.

Que se passe-t-il lorsque les pays africains refusent de se conformer aux souhaits de l'UE ? En 2014, le Kenya a refusé de signer un accord de partenariat économique (ape) de l'UE, que l'UE décrit comme un accord d'aide au commerce et au développement spécialement conçu pour répondre aux besoins des pays en développement. Cependant, l'UE n'était pas d'humeur à négocier. Elle a eu recours à des tactiques de pression économique, en imposant des tarifs très stricts sur certaines importations en provenance du Kenya. Cela a entraîné des difficultés financières et des mises à pied chez plusieurs grandes entreprises africaines. Sans surprise, le Kenya a signé le mois suivant.

« Les pays en développement ont une arme pointée sur eux—soit ils signent, soit leur accès au marché de l'UE est restreint » a déclaré un politicien allemand. « L'ape est l'opposé de la coopération au développement ».

Bien que le langage donne l'impression que l'UE tente de rendre service au Kenya et à d'autres, lancer une guerre commerciale est une façon étrange de répondre à quelqu'un qui refuse votre faveur.

Les accords de partenariat économique de l'Europe sont des sources d'inquiétude. Les chercheurs ont souligné le risque que les industries et l'agriculture africaine ne soient pas prêtes pour une baisse des droits de douane, car la concurrence européenne pourrait les acculer à la faillite. L'Afrique est toujours sous-développée, et les industries qui dépendaient auparavant de la protection du gouvernement pour survivre pourraient échouer sous la pression de la concurrence européenne.

La paix et la sécurité était également une priorité lors d'un sommet en 2014. Cela rend l’Afrique susceptible de continuer à recevoir de la formation et des déploiements militaires européens, en particulier parce que la région du Sahel continue de lutter contre le terrorisme islamiste radical.

Un empire en ascension

L'accès libre aux ressources est l'une des bénédictions les plus sous-estimées de notre temps. Dans un monde développé, la nourriture est toujours disponible et, selon les normes historiques, incroyablement bon marché. Nous passons notre vie entière à ne jamais nous inquiéter d'où viendra le carburant pour faire fonctionner nos voitures ou chauffer nos maisons. Les appareils électroniques qui nécessitent des milliers de pièces minuscules et beaucoup de métaux rares sont peu coûteux et abondants.

L'UE forge des liens avec ses sources pour ces matériaux. Elle veut s'assurer qu'elle contrôle ces ressources. Entre-temps en Grande-Bretagne et aux États-Unis, nous n'y réfléchissons même pas. En fait, nous n'y pensons même pas.

Ceci est une conséquence dangereuse de décennies d'accès facile à tout ce que nous voulons.

La Bible donne une vue d’ensemble du plan de Dieu pour le monde, y compris toutes les grandes nations qui en font partie. Dans le cadre de ce plan, Il a destiné les descendants de l'ancien Israël à donner l'exemple sur la façon d'obéir à Dieu. Il a déversé ses bénédictions sur les descendants modernes de l'ancien Israël, qui incluent les États-Unis d'Amérique et le Royaume-Uni. (Pour preuve, demandez un exemplaire gratuit de : Les Anglo-Saxons selon la prophétie .) C'est pourquoi nous pouvons avoir accès à tous les matériaux que nous voulons, n'importe où dans le monde. Nous supposons que cet accès facile est l'état naturel du monde. Mais c'est une bénédiction de Dieu.

Mais au lieu d'obéir à Dieu, nos nations ont donné un exemple de l'iniquité. Donc Dieu a promis de nous punir. Deutéronome 28 énumère quelques-unes des bénédictions qu'Il a données et des malédictions qui viennent à cause de notre désobéissance. Le verset 52 stipule que les ennemis de l’Amérique « t'assiégeront dans toutes tes portes, jusqu'à ce que tes murailles tombent, ces hautes et fortes murailles sur lesquelles tu auras placé ta confiance... ». Dieu prophétise que les ennemis de l'Amérique lanceront un siège contre elle, la coupant du commerce mondial.

D'autres passages montrent qu'une puissance européenne montante jouera un rôle majeur dans ce siège.

Cet empire européen est prophétisé de prendre le contrôle d’une grande partie des matières premières du monde. Et nous pouvons le voir jeter les bases pour cela maintenant.

Apocalypse 17, écrit il y a 2,000 ans, donne un aperçu de l'histoire et de la prophétie. Elle décrit une bête puissante parfois gouvernée par des « rois ». C'est une forme d'entité politique : un empire, un État ou un royaume. Le verset 3 montre qu'elle est chevauchée par une femme. D'autres passages, comme dans Apocalypse 12 et Éphésiens 5, montrent qu'une femme dans le symbolisme biblique, est une église.

Voici donc ici, un pouvoir politique lié étroitement à une église. Apocalypse 17 donne plus de détails. Le verset 10 dit que ce pouvoir politique s'élève et s'écroule continuellement. Au moment où ce passage fut révélé, ce pouvoir s'était levé et était tombé cinq fois. Sa sixième incarnation était sur le point de tomber, et elle serait suivie par un septième.

Ou voyons-nous un empire conduit par une église, qui s'élève et s'écroule à plusieurs reprises ? C'est une description parfaite des tentatives répétées de l'Europe de recréer le soi-disant Saint Empire romain et ses liens étroits avec l'église catholique. Il y a plus d’Écritures que vous pouvez assembler avec Apocalypse 17 pour confirmer cette explication.

La sixième résurrection (mené par l'Allemagne nazie et le Vatican) était présente quand Herbert W. Armstrong enseigna au monde ce que signifiaient ces versets. La sixième tête est tombée, et après la mort de M. Armstrong, la septième tête a commencé à s'élever.

Ce même empire et cette même église ont de longs liens avec l'Amérique latine. Quand la Pure Vérité a averti que l'Europe formerait une nouvelle alliance commerciale avec l'Amérique latine, elle l'a fait en partie à cause de l'histoire de l'Europe. Ceci est la région la plus importante du monde à contrôler si vous voulez assiéger l'Amérique. Et le Saint Empire romain a souvent eu des liens forts avec cette partie du monde.

L'empire des Habsbourg a apporté cette région au catholicisme par un afflux massif de missionnaires et en amenant l'Inquisition espagnole. Sur la recommandation de l'Inquisition, des milliers « d'hérétiques » sur le continent ont été torturés jusqu'à ce qu'ils meurent ou se confessent. Juste à Lima, au Pérou, 1,000 personnes ont été exécutées.

Mais les puissances européennes ont également un historique d’avoir forgé des liens avec l’Amérique latine afin d’atteindre les États-Unis.

Même avec la technologie moderne, attaquer avec succès les États-Unis par-delà l'océan Atlantique serait incroyablement difficile. Alors les puissances européennes ont donc cherché des bases dans le Nouveau Monde.

Napoléon lança une opération militaire majeure pour conquérir Haïti afin de créer un empire colonial français dans le Nouveau Monde. Pendant la guerre civile américaine, la France a tenté de s’installer au Mexique alors que les États-Unis étaient distraits. Au début des années 1900, l’Allemagne tenta d’établir une base navale au Venezuela, en même temps que le haut commandement allemand préparait un plan pour une invasion terrestre des États-Unis. Durant la Première Guerre mondiale, l'Allemagne a tenté de façon infâme de persuader secrètement le Mexique d'entrer en guerre avec les États-Unis.

Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux pays d'Amérique latine ont accueilli d’anciens criminels de guerre nazis. Pendant la guerre froide, la Russie soviétique a noué des liens étroits avec Cuba, y a déployé des missiles nucléaires, et a amené le monde au bord de la guerre nucléaire.

C'est pourquoi le gouvernement américain a historiquement maintenu la doctrine Monroe, qui stipule que les puissances européennes ne doivent pas s'immiscer dans l'hémisphère occidental. Mais l'administration Obama abandonna ouvertement la doctrine.

La Bible dit que cet empire utilisera encore une fois l'Amérique latine pour frapper les États-Unis.

C’est à propos de cela que l’accord EU-Mercosur s’agit vraiment. « Cependant, la réalité est qu’en se liant elle-même avec l’Europe de cette façon, l’Amérique latine contribue à la résurrection moderne du Saint Empire romain médiéval ! », a écrit Gerald Flurry dans cet article de mars.

La majorité du commerce océanique américain transite par ses ports dans le Golfe du Mexique. Il est tout simplement impossible d'assiéger l'Amérique sans une présence en Amérique latine.

Et maintenant, l’Europe s’installe, forgeant des liens commerciaux étroits. C'est pourquoi M. Flurry a averti, « Peu d'Américains porte attention à la situation qui se développe dans notre Sud. Mais je vous garantis qu’ils ne seront pas en mesure de l’ignorer indéfiniment. Cet accord commercial aura un impact sur le monde entier ! Cela va affecter votre vie de façon dramatique. Les graines sont semées pour une guerre commerciale et un siège économique qui aideront à détruire l'Amérique. Cet accord commercial est si important ! » (ibid.).

L'Europe ne peut pas lancer ce genre de siège par elle-même. Ésaïe 23 décrit un « marché des nations »—une alliance commerciale qui exclut les États-Unis. Tyr—un nom biblique pour cette superpuissance économique commune—est l'un des piliers de cette alliance. Mais il y a aussi Kittim—un nom biblique pour la Chine. Les deux puissances travailleront ensemble dans le commerce pour éliminer les États-Unis.

La Bible décrit ce siège et ses résultats. C'est une sombre prédiction. Alors que les malédictions de Dieu frappent l'Amérique, la société s'effondrera et beaucoup mourront. Les puissances étrangères prendront rapidement avantage de cette faiblesse et l'Amérique sera conquise.

Une Nouvelle Superpuissance

En lieu et place de l'Amérique, l'Europe deviendra une superpuissance de matières premières. Apocalypse 18 : 3 déclare que « les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe ». Les marchands européens deviendront « les grands de la terre » (verset 23).

Ce passage nous dit même quelles ressources cette puissance européenne contrôlera : l'or, l'argent et les pierres précieuses (verset 12). Le plus grand gisement d'or jamais découvert se trouve en Afrique du Sud. La deuxième plus grande mine d'or au monde se trouve au Pérou. L'Afrique est une source abondante de diamants et d'autres pierres précieuses. Le verset énumère également l'ivoire, une marchandise qui n'est pas facilement disponible en Europe. L'inclusion de l'ivoire nous dit quelque chose d'important au sujet de la nature de ce commerce. Il ne s’agit pas d'un développement durable. C'est frappez et pillez. Le commerce à grande échelle dans l'ivoire pourrait mener à l'extinction des éléphants mais cet empire s'en fiche.

Cette Écriture distingue également quelques différentes essences de bois, une exportation clé de la région amazonienne. Le fer est aussi répertorié, ce qui est une exportation importante du Brésil. Le verset 13 énumère plusieurs denrées alimentaires, dont le blé, la farine et des bêtes, ce qui inclut probablement le bétail. Le Brésil et l'Argentine sont tous deux d'importants exportateurs de blé. Le Brésil est le premier exportateur mondial de bœuf, et l'Argentine y joue également un rôle important.

Mais la marchandise la plus effrayante dans ce passage est « les esclaves et les âmes des hommes ». En partie grâce au contrôle du commerce mondial, cet empire est suffisamment puissant pour conquérir des nations et faire du commerce de vies humaines !

L'Europe prépare le terrain pour cet empire en ce moment. Elle signe des accords qui vont lui permettre déjà d'échanger bon nombre de ces produits. Son intention est claire : elle veut dominer le commerce avec l'Amérique latine et l'Afrique !

Mais cette domination ne durera pas. Apocalypse 18 insiste là-dessus. Trois fois elle déclare que la destruction de ce pouvoir se fait seulement en « une heure ». « En une seule heure tant de richesses ont été détruites ! » (fin du verset 16—dans la Bible Louis Segond). Ce pouvoir aura son heure de gloire, mais c'est tout ce que c’est : un moment.

Dieu permet cela parce qu'Il enseigne certaines leçons cruciales. La prospérité réelle et durable ne vient pas de l'accaparement des matières premières du monde. Elle ne vient pas non plus du style de vie hédoniste actuel de l'Amérique, qui utilise ces ressources pour générer tous les plaisirs éphémères imaginables.

La prospérité durable ne vient que de Dieu. Il en a donné un avant-goût à la Grande-Bretagne et à l'Amérique, mais les deux puissances ont refusé de vivre de la manière qui mène à des bénédictions continues.

Après le siège et la conquête du Saint Empire romain, cependant, le monde apprendra cette leçon. L’humanité sera forcée de reconnaître que la prospérité et le bonheur ne viennent que de Dieu. Et cela mènera à une ère de prospérité sans précédent pour toute l'humanité. ▪