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Afrique du Nord : la bombe à retardement qui pourrait faire exploser l'Europe
Au début d’avril, je vous ai écrit sur la façon dont l'Algérie pourrait exploser. Une semaine plus tard, le compteur s'est approché du zéro. L'Afrique du Nord bouille de colère. Une éruption n'importe où dans cette région pourrait déclencher une réaction en chaîne qui enflammerait une masse terrestre plus vaste que celle des États-Unis.
Un flux de migrants d'une zone de conflit pourrait déstabiliser le prochain pays voisin. L’effondrement d’un gouvernement pourrait donner aux terroristes la liberté pour établir des bases et poursuivre la lutte dans les pays environnants.
Assise sur cette bombe à retardement se trouve l'Europe. La crise migratoire découlant de la guerre civile syrienne affaiblit déjà l'Union européenne vers un point de rupture. Si l’Afrique du Nord devait éclater, les réserves de carburant, les routes commerciales et la société même de l’UE seraient menacées.
Une explosion en Afrique du Nord pourrait affecter l'Europe, et par conséquent, le monde entier.
Guerre civile en Libye
La Libye est dans le chaos depuis 2011. Mais ce chaos a été beaucoup moins destructeur qu'il n'aurait pu l'être. En 2018, environ 1,500 personnes ont été tuées dans les combats. C’est tragique, mais cela est minimisé par les 20,000 personnes tuées en Syrie et plus de 28,000 au Yémen au cours de la même période.
Jusqu'en avril, le gouvernement libyen était dans l'impasse. Le gouvernement d'union nationale (gna) contrôle la capitale Tripoli et est soutenu par les Nations Unies, l'Union européenne et les États-Unis. Mais l'Armée nationale libyenne (lna), sous le commandement du général Khalifa Haftar, contrôle le reste du pays et est soutenue par la Russie, avec le soutien de l'Italie et (officieusement) de la France.
Pendant ce temps, des terroristes—incluant l'État islamique—exploitent ce gouvernement divisé et d'autres faiblesses là où ils le peuvent et s'emparent de poches de territoire.
Mais le 4 avril, Haftar a marché sur Tripoli. Cela menace de déclencher des combats à une toute nouvelle échelle. Les États-Unis ont retiré le petit nombre de marines qu’ils avaient postés à Tripoli et, au moment où je vous écris, les forces de Haftar viennent de reconnaître le lancement d’une frappe aérienne contre le seul aéroport de Tripoli. Mais les forces de la gna opposent une forte résistance.
« Le conflit en Libye est entré dans une nouvelle phase », a averti Stratfor le 8 avril.
« Avec leur progression en avant arrêté, il est peu probable que les forces de Haftar soient en mesure de prendre le contrôle total de la capitale dans un avenir proche, conduisant à une probabilité élevée que la bataille deviendra une affaire prolongée », a écrit Stratfor. « Avec les forces de Haftar ayant atteint leurs limites, les milices rivales et les groupes terroristes du territoire déjà saisi par la lna, comme à Benghazi, auront l'occasion de regagner un point d’appui.
« Le chaos qui émerge d'un autre conflit à grande échelle pourrait permettre à l'État islamique de se renforcer alors que la crise politique se poursuit en Algérie et au Soudan », a écrit Stratfor.
Ce qui nous amène aux voisins occidentaux de la Libye.
Les succès tournent à l'échec
En Algérie, les manifestations contre le gouvernement se poursuivent, malgré la démission du président Abdelaziz Bouteflika. Les manifestants ne veulent pas seulement un nouveau dirigeant sans pouvoir ; ils veulent un nouveau régime et un nouveau système de gouvernement.
Et l’agitation des troubles se répandent en Tunisie.
Jusqu'à présent, la Tunisie a été le seul exemple de réussite du Printemps arabe. Sous le président Beji Caid Essebsi, les Tunisiens ont à peine tenu les islamistes à l’écart. Mais l’économie du pays a connu des difficultés, nécessitant un renflouement du Fonds monétaire international, et toutes les restrictions en matière de dépenses qui viennent avec cela.
Essebsi a annoncé qu'il ne se représenterait pas pour un second mandat, ce qui signifie que sa présidence se terminera à l'automne. Son annonce survient alors que des mouvements sur les médias sociaux ont commencé à demander son expulsion, inspirée par les événements survenus en Algérie voisine. Il n'y a pas de remplaçants prestigieux pour Essebsi à l'horizon, et son parti lui a demandé de rester.
Le parti numéro 2 en Tunisie est Ennahda, un parti islamique inspiré par la révolution iranienne et les Frères musulmans. En 2016, il s'est déclaré membre des « démocrates musulmans ». Il reste à savoir comment le parti se comporterait s'il avait la possibilité de prendre le pouvoir. Les résultats du Printemps arabe dans à peu près tous les pays montrent qu’il y a beaucoup d’opportunité pour l’islam radical en Tunisie.
Criminel de guerre assiégé
Au sud-est de la Libye, un autre régime est en état de siège. Le président soudanais Omar el-Béchir s'oppose aux manifestations depuis la fin de 2018. Mais elles sont maintenant plus menaçantes que jamais auparavant depuis ses 30 ans de règne.
Des informations contradictoires ont été communiquées depuis le Soudan, mais il semblerait que samedi, des activistes ont défilé dans l'enceinte abritant le ministère de la Défense et le palais présidentiel. Ils essayaient de tourner l'armée contre Béchir. On ne sait pas s'ils ont réussi. Reuters a rapporté le 9 avril :
Lundi, la police anti-émeute et le personnel des services de renseignements ont chargé les manifestants avec des camionnettes tout en tirant avec des gaz lacrymogènes, mais des témoins et des activistes ont déclaré que des soldats avaient agi pour protéger les manifestants.
Le Times de Londres rapporte que les forces de sécurité se sont divisées, certaines défendant les manifestants et d'autres soutenants le président. Les manifestations se poursuivent et l’image suivante se répand largement sur les médias sociaux : le Royaume-Uni, les États-Unis et la Norvège ont appelé Bashir à se retirer—pour une bonne raison, c’est un individu horrible. Il est le seul chef d'État en exercice à être mis en accusation par la Cour pénale internationale pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
En même temps, les conséquences d'un effondrement au Soudan seraient graves : une augmentation dramatique du nombre de réfugiés et une base idéale pour les terroristes d’attaquer des cibles en Afrique du Nord et de l'Ouest. C'est pourquoi l'UE travaille avec et même paie ce criminel de guerre recherché. Comme l'a souligné l'Economist, si Béchir s'en va, la vague d'agitation pourrait simplement se renforcer :
Les événements au Soudan seront surveillés nerveusement par les autres collègues de M. Béchir, des dirigeants arabes qui craignent une seconde phase du Printemps arabe qui a emporté plusieurs d'entre eux en 2011. Les manifestants en Algérie ont récemment forcé la démission de leur président en difficulté, Abdelaziz Bouteflika. Qui pourrait être le prochain ?
Un modèle d'instabilité
Ce ne sont que les flambées qui se sont produites ces derniers jours. Il y a d'autres risques majeurs d'une conflagration. Au Mali, près de 90,000 personnes ont été forcées de fuir depuis janvier, alors que des milices tribales et des groupes armés continuaient de s'affronter dans les régions du nord et du centre du pays. Le 23 mars, plus de 150 villages Peuls ont été attaqués, probablement par la tribu rivale des Dogons.
Pendant ce temps, le 9 avril, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés a dit s’inquiéter de la recrudescence des attentats dans le sud-est du Niger, avertissant, « Le début de l'année a été marqué par la recrudescence des attaques violentes de Boko Haram, qui visaient tant les forces de sécurité et de défense que la population civile de la région de Diffa, près de la frontière nigériane ».
Toutes ces régions sont soumises à des tensions et à des problèmes majeurs qui ne disparaissent pas rapidement. Avoir plusieurs points chauds qui couvent tous en même temps signifie que le risque d'explosion est particulièrement élevé. Mais même si les choses se stabilisent, les gros problèmes demeurent.
Cette région est au bord d'une explosion. Votre Bible prophétise cette explosion, ainsi que son aboutissement final.
Daniel 11 : 40-45 est une prophétie pour « le temps de la fin ». Et une grande partie des événements quelle décrits tournent autour de l’Afrique du Nord.
Elle décrit une confrontation entre deux forces : « le roi du nord » et « le roi du sud ». Le roi du nord est une Europe dirigée par les Allemands, et le roi du sud est l’Islam radical dirigé par l'Iran. (La brochure gratuite Le roi du sud par le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, vous aidera à le prouver par vous-même). Les versets 42 et 43 décrivent l'Égypte, la Libye et l'Éthiopie être conquises par le roi du nord ; ce qui signifie qu'ils l’opposaient, et qu’ils étaient alignés avec l'Iran.
C’est un énorme changement. L'Égypte est contre l'Iran en ce moment. L'Éthiopie est un pays chrétien.
Mais le potentiel pour un changement dramatique est clair.
Ce passage indique également que l'Europe sera impliquée dans la région. Le verset 40 stipule que cette puissance européenne attaquera « comme une tempête ». M. Flurry explique dans « The Whirlwind Prophecy » [La prophétie du tourbillon] que dans ce verset « l'accent est mis sur la stratégie de cette attaque militaire ».
« Si vous êtes pris dans un tourbillon, il tourne autour de vous », il continue. « Cela vous entraîne au loin ! Vous pouvez voir la stratégie allemande : encercler l'Iran et ses alliés. …
« Le roi du nord ne pourrait pas venir comme un tourbillon à moins qu’il n’encercle l’Iran et ses alliés. C'est méticuleusement planifié en ce moment ! L'Allemagne est occupée à se préparer et à mettre en œuvre une stratégie de tourbillon visant à envahir l'Iran et à le submerger ».
Une partie de cette tempête à venir est en train de se former en Afrique du Nord. L’Allemagne est un contributeur majeur à la mission militaire de l’UE au Mali. Les généraux allemands ont parlé ouvertement de la nécessité pour l'Allemagne de se préparer à projeter sa force en Libye. Le président de l'Association des forces armées de la République fédérale d’Allemagne, le lieutenant-colonel André Wüstner, a déclaré que l'Islam radical avait créé un « cercle de feu » qui s'étendait « de l'Afghanistan à l'Afrique en passant par le Yémen, la Syrie et l'Irak » et que l'Allemagne devait être prête à y faire face. En d'autres mots, l'Allemagne doit encercler ces éclosions d'Islam radical.
L’Europe est entraînée vers l’Afrique du Nord, comme la Bible a dit qu’elle le serait. Elle a peu de choix. À moins de vouloir laisser des millions de migrants déstabiliser son système politique et sa société, elle doit être impliqué dans la région située juste de l'autre côté de la mer Méditerranée.
Peut-être que le plus grand danger pour l'Europe vient de l'Égypte. Sa population est supérieure à celle de l'Algérie, du Soudan et de la Libye réunies. C'est l'une des principales nations dans cette région instable. L'Égypte s'est déjà montrée vulnérable aux islamistes radicaux. Si l’Égypte s’allie à l’Iran, cela bouleversera le monde européen. M. Flurry a écrit en 2012 :
L’accent ici, dans les versets 42 et 43, est sur l’Égypte—puis nous avons la Libye et l’Éthiopie. Cela montre que l’Égypte est la grande conquête ! C’est la puissance réelle derrière la Libye et l’Éthiopie, ce qui suggère qu’elle aura une main pesante pour faire osciller ces deux nations dans le camp iranien.
Nous devons comprendre l’énorme impact que l’Égypte, travaillant avec l’Iran, aura au Moyen-Orient et même sur le plan mondial. Cet axe Égypte-Iran va changer la donne au Moyen-Orient—particulièrement en Libye et en Éthiopie.
Pour faire simple, cela signifie que nous pouvons nous attendre à ce que l’Égypte—avec l’aide de l’Iran—conduise la Libye et l’Éthiopie dans le camp iranien !
La région est volatile et instable, et l’Égypte va probablement accomplir le coup de grâce qui amènera ces pays autour de l’Iran. Mais en attendant, l’instabilité pourrait signifier de graves maux de tête pour l’Europe.
Les événements en Afrique du Nord sont liés à de nombreuses prophéties bibliques clés. La montée de l'Iran est claire. La crise des migrants contribue à fomenter un changement politique majeur en Europe. L’une des raisons pour lesquelles la France tient tant à donner du pouvoir à l’Allemagne est qu’elle a besoin de l’armée allemande pour l’aider en Afrique du Nord.
Il y a de nombreuses raisons de continuer à surveiller la région. Mais la plus importante vient du livre de Daniel. L’aboutissement de la chaîne d’événements dans Daniel 11 est celle qui parle de quelqu’un qui est « semblable à un fils de l’homme » à qui est donné « la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, les nations et les hommes de toute langues le servirent » (Daniel 7 : 13-14).
Les événements de Daniel 11 servent de compte à rebours pour cet événement—le retour de Jésus-Christ sur Terre. Comme le Christ Lui-même l'a dit, nous devons surveiller ces événements (Matthieu 24 : 42).
Pour une explication plus détaillée de ce que la Bible dit à propos de l’Afrique du Nord, et de la façon dont le conflit qui a lieu ici conduit au retour de Jésus-Christ, lisez la brochure gratuite de M. Flurry Le roi du sud.