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À la poursuite de excellence
Le 27 juillet, un nombre sans précédent de téléspectateurs — plus de 4 milliards — a regardé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de l’été 2012, faisant d’elle le plus grand événement TV de l’histoire. Quel était le second plus grand événement de télévision ? La cérémonie d’ouverture des Jeux de 2008 à Pékin.
Commençant à Olympie, en Grèce, au huitième siècle avant J.-C., les Jeux olympiques ont capté l’attention des enthousiastes de sports et de presque tous les autres qui les ont regardés. Ils dépassent constamment les marchés sportifs typiques, captivant l’attention mondiale comme rien d’autre. Les Jeux olympiques modernes relient les spectateurs à la communauté mondiale. Ils contiennent également une vue microcosmique fascinante de rivalités et de concurrences nationales. Mais la raison principale pour laquelle les téléspectateurs et les participants affluent aux Jeux, c’est pour être les témoins de la vitrine de la constitution athlétique pure et pleine d’inspiration.
Les anciens athlètes olympiques grecs s’efforçaient d’imiter les valeureux traits de caractère des guerriers homériques. Beaucoup de ces premiers participants vivaient pendant des temps de paix, mais ils ont été inspirés par la force d’Ajax, la rapidité d’Achille, la vigueur d’Ulysse et l’arete (l’« excellence » et le « caractère ») de Diomède. Le désir des Grecs anciens de manifester ces idéaux homériques de l’arete d’un guerrier, même en dehors de la guerre, a propulsé beaucoup d’entre eux à rivaliser dans les Jeux olympiques. Là, par des tours de force éblouissants, ils ont poursuivi la gloire sur le champ de l’athlétisme plutôt que sur le champ de bataille.
Les athlètes de l’ère technologique moderne s’efforcent d’éclipser les records contre le mètre ruban et le chronomètre dans la poursuite de l’excellence précise et astreignante. Leur quête de triomphe les mène non seulement contre leurs concurrents contemporains, mais aussi contre tous les athlètes qui ont vécu et établi des records avant eux. Cette poursuite ambitieuse ne peut être entreprise sans de grandes quantités d’arete.
La course pour la couronne incorruptible
La sainte Bible attire l’attention sur l’athlétisme de haut niveau pour bien faire comprendre de profondes leçons. Les Jeux olympiques étaient très populaires pendant le premier siècle de notre ère, quand l’apôtre Paul vivait, et sa familiarité avec les sports de compétition a engendré plusieurs de ses analogies des plus efficaces. Tous les quatre ans, les Jeux isthmiques — semblables, en tous points, aux Jeux olympiques sauf en ce qui concerne l’endroit où ils se déroulaient —étaient célèbres dans la partie étroite de l’isthme de Corinthe. Le Jamieson, Fausset and Brown Commentary dit que les analogies sportives de Paul étaient particulièrement puissantes pour les membres de l’église de Corinthe parce que les Jeux isthmiques « étaient pour les Grecs plutôt une passion qu’un simple amusement : d’où le côté approprié de ces Jeux en tant qu’image de l’ardeur chrétienne ». Ces compétitions étaient « un sujet de fierté patriotique pour les Corinthiens, qui vivaient dans le voisinage immédiat ».
Bien conscient de l’énorme popularité des Jeux, Paul disait aux membres de l’église de Corinthe que la vie d’un chrétien est semblable à la quête de victoire qu’ils voyaient chez ces coureurs en compétition : « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter » (1 Corinthiens 9 : 24).
Paul montrait que les enjeux pour le chrétien potentiel sont beaucoup plus élevés que ceux d’un athlète : « Ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible » (verset 25).
Paul disait qu’il s’exerçait au maximum pour ne pas avoir de défaillance dans la protection de cette couronne incorruptible de la vie éternelle : « Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres » (versets 26-27).
Ce passage dans 2 Corinthiens n’est qu’un des endroits où l’apôtre Paul signalait à ses frères chrétiens les athlètes les plus excellents de leur temps. C’était une analogie qu’il employait souvent parce que ces athlètes, comme les concurrents d’aujourd’hui, débordaient de passion, de zèle et d’un dynamisme profondément ancré pour démontrer l’arete dans leur sport — même si, en agissant de la sorte, cela exigeait d’eux qu’ils soumettent leurs corps à des régimes d’entraînement des plus ardus.
La Bible fait clairement comprendre que le zèle est fondamental pour la vie d’un chrétien (Ésaïe 59 : 17), et que la maîtrise de soi est une nécessité absolue pour s’efforcer de vivre comme le Christ (Proverbes 25 : 28). Elle révèle que les chrétiens doivent se battre pour investir profondément leur cœur dans tout ce qu’ils font (Colossiens 3 : 23), et doivent lutter pour devenir parfaits (Matthieu 5 : 48). Et un chrétien doit faire tout cela avec joie (Philippiens 4 : 4).
Il est vrai que les compétitions olympiques peuvent souvent devenir un microcosme de rivalités entre nations. Mais l’athlétisme peut aussi occasionner le zèle et la passion les plus nobles — et peut montrer les sommets que l’esprit humain peut atteindre.
Si vous avez rejoint les 4 milliards de personnes qui ont regardé les Jeux olympiques cet été, considérez l’autodiscipline exigée pour que ces athlètes de niveau international atteignent une telle maîtrise sur eux-mêmes. Réfléchissez au pur effort qu’ils ont exercé dans leur quête de l’excellence, et pour remporter une médaille. Réfléchissez sur les parallèles spirituels. Pouvez-vous exercer un tel effort dans votre vie spirituelle ? Souvenez-vous que devant vous il y a une course pour un prix incorruptible et éternel ! ▪